Comportement Neuro-Musculaire

Comportement Neuro-Musculaire

Comportement Neuro-Musculaire

  1. Introduction

Les comportements oro-faciaux se mettent en place progressivement au cours de la croissance.

Au cours de celle-ci-les os jeunes subissent l’influence de la musculature tant en repos qu’en fonction.

Une déviation dans ce comportement, dans l’espace ou un décalage de sa maturation dans le temps, peut engendrer des contraintes pouvant modifier la forme des structures au niveau de la face.

  1. De´finition du C.N.M
  • On appelle CNM: la réponse motrice a une fonction qui se traduit par la coordination et l’adaptation des contractions musculaires au but déterminé sous contrôle du système nerveux central.
  • Il ne s’agit pas d’un mouvement quelconque mais d’un véritable système organisé appelé

« praxie », ceci en vue d’une fonction appropriée telle que la phonation, déglutition, ou la ventilation.

  • Chaque individu à son propre CNM, contrairement à la fonction commune. Le CNM est lié au mécanisme du développement psychomoteur.

3-Rappel Anatomique de la cavite´ buccale

Selon Dr CARL GUGINO ; il existe au niveau de la face une chaîne musculaire verticale postérieure, antérieure et une chaîne horizontale.

La chaîne verticale postérieure : Comprend :

  • Le temporal : muscle plat, forme d’éventail, élévateur.
  • Le masséter : c’est un muscle court, épais, rectangulaire, s’étend de l’arcade zygomatique jusqu’à l’angle de la mandibule, c’est un muscle élévateur.
  • Le ptérygoïdien interne : épais, quadrilatère, s’étend de la fosse ptérygoïdienne à la face interne de l’angle mandibulaire, c’est un muscle élévateur.

La chaîne verticale antérieure : Comprend trois étages :

  • Etage supérieur ; formé par :
    • Le muscle canin qui élève la commissure et la lèvre inférieure.
    • Le grand zygomatique qui élève la commissure en haut et en dehors.
    • Le releveur superficiel du nez et de la lèvre supérieure, le releveur profond, le petit zygomatique ; ces trois muscles sont releveur de la lèvre supérieure.
  • Etage moyen : il est constitué par l’orbiculaire des lèvres (le demi-orbiculaire supérieur et le demi-orbiculaire inférieur se rejoignent à la commissure).

La contraction des demi-orbiculaires ferme la bouche.

La compression résulte des fibres à direction antéro-postérieure du muscle compresseur des lèvres. Les muscles dilatateurs permettent l’ouverture des la bouche.

  • Etage inférieur : comprend :
    • Le triangulaire des lèvres : attire les commissures en bas et en dehors.
      • Le carré du menton : attire la lèvre inférieure en bas et en dehors.
      • La houppe du menton : élève la saillie mentonnière et soulève la lèvre inférieure en la renversant en dehors.

La chaîne horizontale : Constituée par :

  • Le risorius de la région massétérine à la commissure.
  • Le buccinateur qui tire la commissure en arrière en allongeant l’orifice buccal transversalement, il presse le contour du vestibule vers la cavité buccale, il participe à la mastication, et à la formation du bol alimentaire, il permet de siffler et de souffler, il exerce des forces constantes sur les arcades dentaires, il joue un rôle très important dans la succion, la déglutition, la mastication, la phonation, son action est antagoniste de l’action linguale.
  • La langue : elle possède une charpente ostéo-fibreuse formée par :
    • L’os hyoïde.
    • Deux membranes fibreuses.
      • Membrane hyoglossienne fixée au bord supérieur de l’os hyoïde entre les deux pointes cornées.
      • Le septum lingual, inséré au milieu de la membrane hyoglossienne et sur le bord supérieur de l’os hyoïde, se termine en avant entre les génioglosses.

La langue est un organe musculaire formé de 17 muscles, dont un est impair, ces muscles s’insèrent soit sur les os, soit sur les organes voisins :

Génioglosse, lingual inférieur, lingual supérieur, hyoglosse, styloglosse, palatoglosse, amygdaloglosse, transverse, pharyngoglosse.

La sensibilité :

Dans la majorité des territoires maxillo-faciaux, la sensibilité est transmise par : Trijumeau (V), Facial sensitif (VII bis), glosso-pharyngien (IX), pneumogastrique (X).

Pour la langue, on distingue 3 territoires :

  • Partie antérieure du V lingual : nerf maxillaire inférieur V3 : Pression – chaud – froid – douleur.
  • Partie postérieure du V lingual : nerf glosso-pharyngien.
  • Partie médiane juxta-épiglottique : nerf laryngé supérieur : X.

La motricité :

Les muscles péribuccaux : nerf facial VII.

Les muscles masticateurs : branche motrice du V avec le mylohyoïdien et le ventre antérieur du digastrique.

Au niveau lingual, la motricité est assurée en presque totalité par le nerf grand hypoglosse.

Le nerf glosso-pharyngien IX (mixte) innerve le styloglosse.

Le nerf facial VII par sa branche linguale, le palatoglosse et le pharyngoglosse.

4-Le support du CNM:

💧 A la naissance, la maturation du système nerveux est inachevée, elle s’achève au cours des 1ères années de la vie.

💧 Le passage répété d’un influx issu du récepteur proprioceptif au cours d’un mouvement fortuit de l’enfant crée au niveau d’un certain nombre de synapses 🡺 méta circuit de Barbiget

💧 Ce qui permet un passage de plus en plus rapide de l’influx jusqu’aux aires réceptives.

Cette image cérébrale constitue : l’engramme, Le renforcement et la stabilité de l’engramme résulte de sa répétition qui aboutira donc à sa réalisation rapide et automatique

💧 A 10 ans, l’engrammation cérébrale est terminée et l’ensemble des métas circuits nécessaires à l’emplacement des fonctions oro-faciales est mis en place

Après 7ans, on considère la persistance des mouvements infantiles comme des tics

💧  Il s’agit de l’équilibre réglé au niveau des chaines musculaires antagonistes.

L’activité musculaire qui en découle se déroule aussi bien en positon de repos (posture) qu’au cours des différentes fonctions

Cet équilibre est conditionné par 3 éléments susceptibles de connaître des variations :

  • Rapport des bases osseuses et insertions musculaires :

L’arcade dentaire étant soumise au même équilibre vestibulo-lingual que les bases osseuses qui les supportent, elle sera donc tributaire des insertions musculaires (les muscles s’insèrent sur l’os basal qui porte le système alvéolaire), de même que le rapport des bases osseuses modifie directement la

posture musculaire, en modifiant la direction des insertions musculaires.

  • Caractère propre des muscles :

Le développement et la forme d’un muscle sont essentiellement variables d’un sujet à l’autre, ceci aussi va modifier la manière dont ce muscle entre en fonction et les conséquences qu’il engendrera.

  • Tonus musculaire :

Un muscle au repos présent un tonus défini comme étant la sensation clinique d’une certaine fermeté du muscle, c’est-à-dire que le muscle est en tension minimale et permanente. Le tonus est sous la dépendance du SNC, et détermine un équilibre au repos entre les groupes musculaires, on parle d’isotonicité, un déséquilibre se produit par hyper ou hypotonicité des muscles et entraine des troubles fonctionnels.

Exemple : des lèvres hypotoniques ne tiendront pas leur rôle d’obturateur, ceci va entrainer une proalvéolie.

🡺 Equilibre au repos de la mandibule :

La position de repos a été décrite comme la posture de la mandibule déterminée par la longueur au repos des muscles élévateurs et abaisseurs, lorsque le sujet est assis ou debout en position verticale.

🡺 Equilibre au repos des lèvres

Au repos, elles possèdent un joint labial appelé « stomion », celui-ci permet de protéger la gencive, les dents et contenir la denture antérieure, la fente labiale se situe à 2mm au dessus du bord occlusal des incisives supérieures, cette fente labiale peut-être plus haute l’action de la

lèvre inférieure sera plus importante sur les incisives, l’équilibre labio-lingual sera déporté vers l’arrière d’où rétroalvéolie supérieure.

Dans le cas des lèvres courtes, on parle d’incompétence labiale avec pour conséquence proalvéolie ou béance.

🡺 Equilibre au repos de la langue

Elle devrait occuper toute la cavité buccale, son dos suit la voute palatine en l’affleurant et les bords latéraux de la langue affleurent également les collets des dents latérales (prémolaires et molaires) et sa pointe se trouve sur la papille rétro incisive, postérieurement le voile du palais se pose sur la base de la langue c’est ce qu’on appelle le verrou postérieur.

Quelques fois la langue s’inscrit entièrement dans l’arcade inférieure ceci dans le cas d’une position basse de la langue dont la cause pourrait être une atrophie du frein lingual.

La langue peut également s’interposer entre les arcades antérieurement, unilatéralement ou bilatéralement ou totalement, la conséquence serait une inhibition de la croissance alvéolaire dans le sens vertical🡪 infra-alvéolie.

Des caractères propres a la langue :

  • Macroglossie : Posture linguale antérieure.
  • Microglossie : Posture linguale postérieure.
  • Ankyloglossie : Posture basse et antérieure.

De la fonction ventilatoire :

  • Dans le cas d’un respirateur buccal, la langue occupera une position basse antérieure ou postérieure.

De la posture céphalique :

  • Apnée obstructive du sommeil dans le cas de croissance pathologique des voies aéro-digestives.

Du type de croissance mandibulaire :

  • Dans le cas de croissance verticale, la langue occupe une position basse et antérieure avec une béance antérieure.
  • Dans le cas de croissance horizontale, la langue occupe une position antérieure, avec une Prognathie mandibulaire.
1)  Ventilation :

La 1ère fonction vitale, 1ère dans la hiérarchie post-natale.

Définition :

C’est une fonction vitale qui comprend l’ensemble des processus fondamentaux assurant à l’organisme l’apport d’O2 et l’élimination de CO2, c’est une fonction commune à tous les êtres vivants.

⌘ La ventilation physiologique se double chez l’enfant d’une fonction morphogénétique

Elle est normalement purement nasale: bord inférieur du voile du palais en contact avec le

versant postérieur de langue: verrouillage postérieur.

⌘ La contrainte ventilatoire de TALMANT.

Les orthodontistes connaissent bien les conséquences morbides de la ventilation buccale sur le développement maxillo-facial, car la ventilation physiologique se double chez l’enfant d’une fonction morphogénétique et permet l’établissement de la contrainte ventilatoire de TALMANT c’est a d dire que ce sont les exigences ventilatoires qui définissent les autres postures notamment la posture linguale, mandibulaire, rhino-pharyngée, cervico- céphalique … etc

Les manifestations cliniques de l’insuffisance respiratoire nasale sont plus ou moins graves selon la localisation, l’importance et la nature de l’obstacle ainsi que selon l’âge auquel elle apparaît.

* MANIFESTATIONS GENERALES
  • Troubles de la ventilation pulmonaire et baisse d’O2 dans l’organisme, retarde la maturation squelettique et retarde la maturation sexuelle.
  • Phénomènes infectieux telle que les amygdalites et infection trachéo-bronchique récidivante.
  • Troubles du sommeil.
  • Pour certains auteurs, les postures occupent un rôle plus important que la fonction ; SOLOW et TALLGREEN associe la posture cranio-rachidienne, mandibulaire et le type de croissance
*  MANIFESTATIONS MAXILLO-FACIALES
  • L’étage nasal : l’hypo-développement et l’altération de la pneumatisation des sinus va rendre l’aspect facial plus plat, chose qui est souvent observée chez les respirateurs buccaux.
  • L’étage buccal : au niveau du maxillaire, on remarque un hypo-développement de la base maxillaire (DDM), avec des dimensions transversales diminuées de cette base avec une proalvéolie fréquente due à l’incompétence labiale.

Au niveau de la mandibule : vue l’atteinte de la base antagoniste, elle va essayer de trouver une position de confort et de concordance d’où :

  • La latérodéviation, latérognathie : asymétrie faciale et mandibulaire.
  • Prognathie mandibulaire fonctionnelle (position antérieure de la mandibule).
  • Béance antérieure (excès vertical) qui est au début fonctionnel puis devient basale.
  1. Déglutition

Définition : CHATEAU « La déglutition est l’acte par lequel le contenu buccal est propulsé de la

bouche dans l’estomac; elle fait suite à la mastication mais elle intervient aussi lors de la déglutition de la salive. »

Fonction qui ne cesse presque jamais puisque nous déglutissons entre 600à 1200 fois/jour, et dure environ 1seconde

nous distinguons 2 types de déglutitions :

  • la succion-déglutition du nourrisson et du jeune enfant
  • Déglutition adulte

Quel que soit le type de déglutition, celle-ci fait transiter le bol alimentaire, un liquide, la salive ver le carrefour aéro-digestif. Ceci nécessité :

  1. Arrêt de la respiration
  2. Fermeture successive :
    • Du passage de la cavité buccale vers l’extérieur par les lèvres.
    • Du passage du pharynx vers les fosses nasales par le palais mou.
    • Fermeture du pharynx vers le larynx par l’épiglotte.
  3. Ouverture et fermeture du sphincter œsophagien sur le bol alimentaire.

La déglutition comporte 3 temps :

  1. Un temps buccal : volontaire
  2. Un temps pharyngien
  3. Un temps œsophagien tous les deux involontaires.

En fait seul le premier temps nous intéresse en ODF vu sa répercussion sur la morphogénèse des arcades.

  1. Déglutition fœtale:

C’est une fonction innée. La déglutition est la plus archaïque de toutes les fonctions pendant la vie fœtale. Le fœtus déglutit le liquide amniotique et suce son pouce.

On parle de succion déglutition ; en effet lors de la tétée les phénomènes de succion déglutition sont étroitement liés.

In utero

10ème semaine IU : déglutition réflexe du liquide amniotique. C’est la 1ère fonction

12ème semaine IU : réflexe de succion apparaît

28ème semaine IU : succion déglutition indissociable et synchronisées Ce type de succion-déglutition se fait avec :

  • Langue qui s’étale entre les arcades édentées.
    • Contraction des orbiculaires des lèvres et des joues créant un joint hermétique.
    • Ce type de déglutition est donc caractérisé par une interposition linguale, pulsion linguale, et contraction exagérée des orbiculaires des lèvres et des joues.
  1. Succion-Déglutition du nouveau-né et du jeune enfant :

Ce mouvement persiste chez le nouveau-né dont les mouvements réflexes sont mal coordonnés ceci étant dû :

-Force musculaire linguale insuffisante

-Obturation laryngée incomplète.

-Le tonus œsophagien encore lent Celle-ci fait son apparition grâce à :

  1. La maturation du SNC
  2. La déglutition du nouveau-né est due à un méta circuit fabriqué lors de la vie intra- utérine au niveau du rhinencéphale, puis avec les dents apparaissent de nouvelles sensibilités proprioceptives dues au ligament alvéolodentaire, ainsi l’enfant abandonne le méta circuit et en crée de nouveau au niveau du mésencéphale.
  3. Changement des éléments anatomiques : à la naissance, le développement de la langue est plus important, il existe une macroglossie qui se réduit avec la croissance puisque la

« boite à langue » croit de 5 fois par rapport à la langue qui elle croit 2 fois.

  1. Nous verrons également l’évolution des dents, et l’augmentation de la hauteur des procès alvéolaires, le tout permettra d’isoler la langue de la musculature oro-jugale.
  2. Changement d’alimentation, l’évolution et le passage d’une alimentation semi-solide à un alimentation solide.
  3. Développement psychoaffectif

On considère que normalement toutes les conditions étant réunies, l’enfant doit présenter ce type déglutition vers 3-4 ans, puis évolue vers une déglutition adulte vers 6- 10 ans.

  1. Déglutition adulte

Se fait :

  • lèvres jointes sans contraction visible à l’œil nu.
  • Arcades en occlusion centrée.
  • La langue en contact avec la voute palatine.
  • Il se creuse une gouttière antéro-postérieure.
  • La pointe de la langue prend appui sur la papille rétro-incisive.
  • Le temporal postérieur se contracte en premier, puis le masséter, puis le ptérygoidien externe, et enfin le mylo-hyoidien propulse la langue et entraine l’ascension de l’os hyoide. Il n’ya aucune contraction concomitante des lèvres, des joues ou du menton

C’est la déglutition infantile qui persiste à l’âge adulte, caractérisée par :

  • Au niveau de l’occlusion les arcades seraient en inocclusion.
  • Comportement musculaire oro-facial :
    • Conntraction exagérée des lèvres.
    • Contraction de la houppe du menton.
    • Contraction des paupières et des fléchisseurs et extenseurs de la tête
  • Comportement lingual :
    • Pulsion linguale
    • Interposition linguale antérieure, uni ou bilatérale.

Si l’un de ces éléments persiste dans la déglution adulte, après 10 ans, cette déglutition est dite atypique et entraine des dysmorphoses.

Conséquences :

Pulsion linguale🡪 proalvéolie supérieure

Interposition antérieure🡪 béance antérieure, endoalvéolie… Interposition latérale 🡪 béance latérale.

  1. Mastication

Elle est accomplie grâce à des mouvements mandibulaires rythmiques dans les trois

dimensions de l’espace qui permettent la fragmentation et l’écrasement de l’aliment entre les arcades dentaires associés à des mouvements coordonnés de la langue, des joues et des lèvres qui assurent le transport, la formation et le contrôle du bol alimentaire.

La mastication unilatérale alternée, la plus fréquente et la plus physiologique : l’aliment est écrasé d’un seul côté (côté travaillant) mais avec une alternance plus ou moins régulière.

Mme Müler a établie entre l’activité musculaire et la morphologie crânio-faciale une liaison : Une activité tardive du masséter peut entraîner une base du crâne courbée.

Une activité importante du temporal antérieur et des masséters pendant l’ICM provoquent un prognathisme élevé, une rotation antérieure de la mandibule.

Une forte activité du temporal postérieur et une activité du ptérygoïdien externe et du digastrique pendant la mastication peuvent provoquer une supraclusion incisive, un prognathisme réduit.

  • l’insuffisance fonctionnelle de la mastication, peut provoquer une Rétrognathie mandibulaire.
  • La fonction masticatoire excessive peut provoquer : Bruxisme, abrasion, contraction exagérée, fermeture de l’angle goniaque, évolution verticale des dents incomplète.
  1. Phonation

La phonation est une fonction à but de communication. L’expiration de l’air plus ou moins modulées, aboutissant à la formation de phonèmes lors du passage dans les cavités pharyngienne et buccale.

Voyelles :

L’air s’écoule librement dans le couloir buccal, la nature des voyelles étant déterminé par la forme d’ouverture de la fente labiale. Les arcades sont séparées, la langue au repos au plancher, sa pointe sans pression sur les incisives inférieures, pour ces raison nous n’observont jamais de danomalies (dysmorphoses) lors de prononciation des voyelles.

Consonnes

La formation des consonnes se fait principalement par l’activité musculaire de la langue, du voile de palais, des lèvres et par la musculature qui règle la position de la mandibule. Il existe plusieurs catégories de consonnes :

  • Linguo palatales antérieures T D N

TD résultent de l’ouverture du conduit buccal la pointe de la langue prend appui au niveau de la papille rétro incisive

N résultent de la fermeture du conduit buccal la langue est appliquée de la même manière que le T D le son laryngien s’écoule par les fosses nasales

  • Linguo palatales latérales C H J

La langue s’appuie par ses bords latéraux contre les parois latérales de la voûte palatine avec sa pointe en position postérieure vers la partie moyenne de la voûte mais non appliquée contre elle ; les lèvres sont projetées en avant

  • Linguo palatales inférieures S Z

La pointe de la langue s’appuie sur la face linguale des incisives inférieures et les bords latéraux de sa partie prédorsale sur les bords du palais au niveau des prémolaires

Anomalies inaudibles : c’est-à-dire non perceptible à l’ouïe (T,D,L,N) elle consiste en une

articulation interdentale si la langue s’interpose entre les incisives, et adentale si la langue prend appui sur la face palatine des incisives inférieure.

Anomalies audibles : elles se traduisent lors de la prononciation des phonèmes (S, Z, ch, J), un stigmatisme antérieur (zézaiement, zozotement), la langue s’interpose entre les arcades antérieurement.

Stigmatisme latéral : chuintement, avec écoulement d’air latéral.

Les anomalies phonatoires sont la cause et non la conséquence des malpositions.

6.3. Les parafonctions :

Il y a parafonction quand un organe exerce de façon prolongée ou répétée, une activité qui est anarchique par rapport à celle à laquelle il se livre habituellement dans l’exercice de sa fonction.

L’interposition avec aspiration ou mordillement des joues et des lèvres, perturbation de la mimique faciale.

C’est la plus fréquente, cette dernière est d’abord réflexe puis se transforme en une véritable praxie qui peut se prolonger de façon variable au cours de la petite enfance et même plus tard. Donc, si elle persiste jusqu’à l’âge de 3 ans (réflexe normal).

Plus de 5 ans, le CNM devient incorrect, cette succion du pouce persiste en général pour des raisons d’ordre psychoaffectif, ainsi LAURAS confirme que les excès dans l’éducation peut provoquer la succion du pouce, ainsi qu’une éducation trop stricte est à l’origine d’un repli de l’enfant sur lui-même qui suce son pouce pour des raisons de compensations, de même au cas d’une éducation trop protective.

*  L’étiologie de la succion du pouce est fort controversée Il existe plusieurs théories :

  • la théorie alimentaire,
  • la théorie psychanalytique,
  • la théorie réflexe.

* le développement de maloccluions dépend de la durée, fréquences et intensité de la sussion:

  • Arrêt entre 15 mois et 3 ans: pas de trace.
  • Prolongation de 3 à 8 ans: conséquences alvéolaires.
  • Après 10 ans: béance,

* Conséquences antéropostérieurs: Arcades maxillaires plus longues vers l’avant avec vestibuloversion des incisives supérieures.

* Conséquence verticales: gêne de la croissances maxillaire et des process alvéolaire, * Conséquence transversales: articulé inversé postérieur.

C’est un grincement non fonctionnel des dents à caractère agressif répétitif ou continu qui peut se produire soit pendant le jour soit pendant la nuit ou les deux à ma fois. Il existe un bruxisme centré (en PIM) et un bruxisme excentré.

Le bruxisme peut être d’étiologie locale (interférences occlusales) ou générale (Choc émotionnel).

Parmi les signes cliniques du bruxisme, on retrouve :

  • L’usure occlusale qui provoque l’affaissement progressif de la dimension verticale.
  • L’hypertonicité musculaire qui se répercute sur l’équilibre du couloir dentaire de Château.

Conclusion

La mise en place des comportements oro-faciaux s’effectue de manière complexe au cours de la croissance de l’enfant. Une déviation de ce comportement dans l’espace ou un décalage de sa maturité dans le temps peut induire des contraintes osseuses, alvéolaires ou dentaires capable de modifier la forme des structures faciales qui, à leur tour interviennent sur le développement des fonctions en faussant leur accomplissement, tant sont liés formes et fonctions.

Le rôle de l’orthodontiste est de diagnostiquer ces anomalies de comportement afin de pouvoir les intercepter à temps et de prévenir ou corriger leurs répercussions anatomiques.

Comportement Neuro-Musculaire

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