Les urgences médicales au cabinet dentaire

Les urgences médicales au cabinet dentaire

Les urgences médicales au cabinet dentaire

l’urgence médicale est définie comme une «situation pathologique dans laquelle un diagnostic et un traitement doivent être réalisés très rapidement » (Larousse médical, 8ème édition).

• les urgences médicales représentent un groupe de situations cliniques graves et imprévues, pouvant mettre en cause le pronostic vital du patient.

• les urgences médicales imposent au chirurgien-dentiste d’être formé au diagnostic de ces situations, ainsi qu’à la réalisation des gestes de premiers secours.

Objectifs :

Identifier les situations à risques

-Disposer des moyens nécessaires pour la prise en charge

Etre capable de réagir efficacement devant chaque situation.

Notions générales :

La trousse d’urgence :

1. Mallette d’assistance respiratoire : insufflateur en vinyle, masques à oxygène taille adulte et enfant, bouteille d’oxygène.

2. Tensiomètre;

3. Oxymétre de pouls : niveau de saturation en oxygène dans le sang.

4. Lecteur de glycémie

5. Seringues et aiguilles de différents calibres 6. Dosettes de 10 ml de sérum physiologique

Notions générales :

Les médicaments d’urgence:

Molécule

1-Atropine

2- Epinéphrine

Indication

Malaise vagal

Oedème de Quincke

Voie Posologie

SC 0,5 à 1 mg

IM 0,5 mg

Choc anaphylactique

3- Glucagon

4-Sucre en morceaux

Coma hypoglycémique IM 1 mg

hypoglycémie Orale

5-Oxygène médical Détresse vitale Inhalation 90/minute

6-Salbutamol(ventoline) Crise d’asthme Inhalation 2 bouffées

7-Trinitrine

8-Prednisolone

Douleur coronarienne

Œdème de Quincke

Sublinguale 0,30 mg

Orale 1 mg/kg

Choc anaphylactique Allergie

1. Arrêts cardio-respiratoires

L’arrêt cardiorespiratoire (ACR) = l’interruption brutale de la circulation et de la ventilation aboutissant à une anoxie cellulaire, notamment au niveau cérébral.

• En l’absence de réanimation efficace 🡪la mort neuronale survient en 4 à 6 minutes.

urgences vitales ++++

1. Arrêts cardio-respiratoires

DIAGNOSTIC : Il doit être posé très rapidement et se base sur les points suivants :

• Perte de conscience, la personne ne réagit pas à la parole, au bruit ou à diverses stimulations cutanées • Arrêt respiratoire ou « gasp »

• Disparition du pouls fémoral et carotidien 🡪 arrêt cardiaque • Pupilles en mydriase 1 à 3 minutes après l’arrêt cardiaque.

1. Arrêts cardio-respiratoires

CAT: Réanimation cardio-pulmonaire de base (RCP) L’objectif :

– la restauration de la ventilation et de la circulation spontanée dans les plus brefs délais – Sinon: retarder les lésions cérébrales en attendant l’arrivée d’une équipe médicale

La RCP se déroule en différentes étapes:

1. Arrêts cardio-respiratoires

Apprécier l’état de conscience

Assurer immédiatement la liberté des voies

aériennes

Apprécier la respiration pendant 10 secondes au plus

Faire alerter les secours

Massage cardiaque externe

1. Arrêts cardio-respiratoires

Apprécier l’état de conscience

la victime est inconsciente,

elle ne répond pas à une question simple et ne réagit pas quand on lui demande de serrer la main.

Assurer immédiatement la liberté des voies

aériennes

Apprécier la respiration pendant 10 secondes au plus

Faire alerter les secours

Massage cardiaque externe

1. Arrêts cardio-respiratoires

Apprécier l’état de conscience

Assurer immédiatement la liberté des voies

aériennes

Apprécier la respiration pendant 10 secondes au plus

•Desserrer ou dégrafer rapidement tout ce qui peut gêner la respiration.

•Basculer doucement la tête de la victime en arrière et élever le menton.

•Ouvrir la bouche et retirer d’éventuels corps étrangers. Garder le menton élevé.

Faire alerter les secours

Massage cardiaque externe

1. Arrêts cardio-respiratoires

Apprécier l’état de conscience

Assurer immédiatement la liberté des voies

aériennes

Apprécier la respiration pendant 10 secondes au plus

la victime ne respire pas, aucun souffle n’est perçu, aucun bruit n’est entendu

Faire alerter les secours

Massage cardiaque externe

1. Arrêts cardio-respiratoires

Apprécier l’état de conscience

Assurer immédiatement la liberté des voies

aériennes

Apprécier la respiration pendant 10 secondes au plus

Faire alerter les secours

l’alerte doit être réalisée le plus tôt possible, immédiatement après avoir reconnu un arrêt de la respiration.

Massage cardiaque externe

1. Arrêts cardio-respiratoires

Apprécier l’état de conscience

Assurer immédiatement la liberté des voies

aériennes

Apprécier la respiration pendant 10 secondes au plus

Faire alerter les secours

Massage cardiaque externe (compression thoracique):

est un geste réalisé en association avec une ventilation artificielle , dans le cadre d’une réanimation cardio-pulmonaire.

Technique:

– Allongez la victime sur le dos, sur un plan dur, – Dénudez sa poitrine.

– Mettez sa tête en arrière.

– Mettez-vous sur l’un des côtés.

– Placez vos mains sur la moitié inférieure du sternum (os médian du thorax), l’une sur l’autre.

Massage cardiaque externe

1. Arrêts cardio-respiratoires

Apprécier l’état de

conscience Massage cardiaque externe (compression thoracique):

Assurer immédiatement la liberté des voies

aériennes

Apprécier la respiration pendant 10 secondes au plus

Faire alerter les secours

Massage cardiaque externe

– Bras tendu, appuyez sur le sternum de façon régulière avec le talon de la main, 2 fois par seconde, soit au total entre 100 et 120 fois par minute.

– Entre chaque compression, laissez le thorax “remonter”.

– L’efficacité du geste se traduit par la palpation d’un pouls par un tiers lors de chaque compression.

– Faites une pause et reprenez le pouls de la victime. Arrêtez le massage si le pouls est revenu spontanément ou reprenez le massage en l’absence de pouls.

– Si l’attente des secours dépasse 4 minutes, faites 2 insufflations toutes les 30 compressions

2. Malaise vagal

• Très fréquent au cabinet dentaire +++ • l’adulte jeune++++

• survient en général dans des conditions de stress, d’atmosphère surchauffée, associée à une douleur aigüe.

signes cliniques:

o Les prodromes : faiblesse musculaire,troubles visuels et auditifs, une pâleur et des sueurs froides, sensations vertigineuses

o Malaise: Perte de connaissance, Hypotonie, Pouls ralenti, TA abaissée

2. Malaise vagal

Conduite a tenir: • Arrêter les soins

• Allonger le patient

• Prendre le pouls et la tension artérielle: bradycardie ,TA < :

• Surélever les jambes afin d’améliorer le flux sanguins ou le retour veineux vers les organes nobles ;

• Si pas d’amélioration 🡪injection d’atropine en SC 0.5mg

3. Hypotension orthostatique

• survient au moment du passage de la position allongée 🡪à la position debout.

• Ces manifestations sont accompagnées d’une baisse de pression systolique d’au moins 20mm de mercure et de 10mm de mercure de pression diastolique + signes du malaise vagal.

• Le passage du décubitus prolongé à la position orthostatique est accompagné d’une redistribution d’un volume sanguin aux membres inférieurs, créant ainsi une ischémie cérébrale.

Pour prévenir ce syndrome :

• un redressement doux et progressif,

• faire patienter le patient en position assise durant quelques minutes entre le décubitus et la position orthostatique.

4. Syncope

• La syncope est un malaise d’étiologie cardiaque

Sujet âgé, présentant des antécédents cardiovasculaires +++

• L’absence de prodromes en fait un malaise soudain et difficile à prévoir.

• La reprise de conscience est aussi brutale et spontanée et s’accompagne d’une amnésie du malaise.

4. Syncope

CAT:

• La syncope peut compromettre le pronostic vital du patient, surtout si elle se prolonge ou si sa fréquence augmente.

si le pouls est ralenti : injection sulfate d’atropine 1mg en IV ou SC

si absence de pouls, absence de respiration (Arrêt Cardio-resiratoipre) : une RCP en attendant les secours

• à la reprise de conscience garder le patient allongé en surveillant les paramètres vitaux (fréquences cardiaque et respiratoire, tension artérielle et glycémie).

• Un avis médical est nécessaire et une prise en charge cardiologique seront vivement conseillés.

5. Malaise hypoglycémique

• sensation désagréable liée à un abaissement de la glycémie au-dessous de 2,77mmol/L ou 0,5g/L.

• Patient diabétique (défaut d’apport glucosé, infection, surdosage d’insuline…) +++

• patient non diabétique après un jeûne, une insuffisance hépatique, un alcoolisme aigu+++

Signes: changement d’humeur, fatigue, faim, pâleur, vertiges, céphalées, hypersialorrhées, perte de conscience progressive, troubles visuels, troubles moteurs, palpitations.

5. Malaise hypoglycémique

CAT:

Si le patient conscient • l’arrêt des soins,

• le patient sera allongé

• il lui sera donné à boire une boisson sucrée.

Chez le patient inconscient :

• on allongera le patient en décubitus dorsal, jambes relevées, en veillant à la libération des voies aériennes.

• l’injection intra veineuse d’un soluté glucosé à 50%, ou l’injection intra veineuse ou intra musculaire de 1mg de Glucagon.

• En cas d’échec de ces deux thérapeutiques, on pourra prévoir l’administration intra musculaire ou sous cutanée de 0,5mg d’épinéphrine .

• En l’absence de rémission, l’appel des secours devra se faire sans attendre, notamment chez le sujet diabétique, ( dont l’évolution se dégrade vers le coma hypoglycémique)

6. Coma

• Le coma peut être défini par l’absence d’ouverture spontanée et provoquée des yeux, de parole et de motricité volontaire. La stimulation douloureuse ne change rien à cet état.

• Cette défaillance de la fonction neurologique grave doit être détectée correctement pour pouvoir intervenir de façon efficace afin de limiter les conséquences neurologiques.

CAT:

L’appel de secours au SAMU, après arrêt des soins, sans attendre.

• Le patient sera placé en position latérale de sécurité (PLS) pour éviter une inhalation de reflux gastrique, en libérant les voies aériennes (dépose des prothèses amovibles dentaires, bascule de la tête vers l’arrière en l’absence de traumatisme).

Le contrôle des paramètres vitaux sera effectué et vérifié régulièrement 🡪afin d’intervenir de façon adéquate à une éventuelle inhalation de corps étranger ou arrêt cardiorespiratoire.

Les urgences médicales au cabinet dentaire

  Une bonne hygiène bucco-dentaire est la base de la prévention des caries et des maladies parodontales.
La maîtrise des techniques d’anesthésie locale améliore le confort du patient et l’efficacité des soins.
Un diagnostic précis et une planification rigoureuse garantissent la réussite des traitements dentaires.
Les progrès en implantologie offrent des solutions fiables pour restaurer les dents manquantes.
Communiquer clairement avec le patient renforce la confiance et favorise l’observance des soins.
Se former régulièrement permet d’intégrer les dernières avancées en dentisterie.
Adapter sa prise en charge aux enfants nécessite de la patience et des techniques spécifiques.
 

Les urgences médicales au cabinet dentaire

Leave a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *