Les Articulateurs et les Arcs Faciaux

Les Articulateurs et les Arcs Faciaux

Les Articulateurs et les Arcs Faciaux

1. Introduction

La restauration prothétique d’une arcade partiellement édentée doit redonner à cette arcade et à son antagoniste les rapports d’équilibres occlusaux nécessaires à leur durée. On utilise pour les établir des appareils spéciaux que l’on désigne sous le nom d’articulateurs, parce qu’ils permettent la reproduction plus ou moins exacte des mouvements mandibulaires autorisés par l’articulation doublement condylienne de la région temporale. Ces articulateurs sont rigides mais à liaison articulée et mobile permettant des translations et des rotations d’amplitude limitée.

3. Notions fondamentales

L’analyse des relations statiques et dynamiques inter-arcades ainsi que l’étude des trajectoires condyliennes ne peuvent être conduites directement sur le patient, d’où la nécessité de connaître la cinématique mandibulaire et celle des articulateurs. Pour une meilleure compréhension, certaines notions seront précisées.

Axe charnière

Le premier temps du mouvement d’abaissement de la mandibule est caractérisé par un mouvement des condyles sur eux-mêmes (rotation pure), et autour d’une ligne imaginaire et unique, appelée axe charnière ou axe horizontal de la mandibule. Ce mouvement porte le nom de mouvement axial terminal. L’amplitude de l’arc issu de la rotation pure évaluée dans la région incisive est en moyenne égale à 19 mm pour une rotation condylienne de 12° (POSSELT).

Localisation de l’axe charnière

La localisation de l’axe charnière est indissociable de la détermination et du transfert de la relation axiale terminale ou relation centrée. Cet axe est transféré sur articulateur grâce à un dispositif appelé arc facial.

  • a. Localisation par palpation
    Dès 1899, SNOW tentait de déterminer l’axe de rotation des condyles placés en relation centrée, par palpation douce de la région prétragienne. Quand le patient ouvre grand la bouche, le bout du doigt du praticien vient dans la dépression qu’a laissée le condyle pendant la propulsion. Lors des mouvements d’ouverture et de fermeture, le condyle est perçu à la palpation. L’axe charnière peut être ainsi localisé à l’intérieur du territoire condylien, la marge d’erreur est de 1 à 2 mm, ce qui est insignifiant si les enregistrements ont été réalisés à une dimension verticale correcte.
  • b. Localisation arbitraire
    • Localisation conventionnelle cutanée
      Pour SNOW et HANAU, le centre de rotation des condyles se situe de 10 à 13 mm en avant du tragus sur une ligne allant du tragus à l’angle externe de l’œil. Il peut être déterminé de façon empirique à 1 mm en avant du tragus et 5 mm en dessous de ce point.
    • Localisation auriculaire
      Ce type de localisation met en contribution des olives auriculaires placées dans les conduits auditifs externes. Les articulateurs « DENAR », « SAM », « WHIP-MIX » utilisent ce postulat.

Déterminants de l’occlusion

a) Déterminants postérieurs

  • La pente disco-condylienne
    Elle représente le trajet parcouru par le condyle mandibulaire le long du condyle temporal lors d’un mouvement de propulsion. Celui-ci est guidé par un glissement des bords incisifs des dents inférieures sur les surfaces palatines des incisives supérieures et aboutit à un bout-à-bout incisif, tandis qu’il se forme un espace au niveau molaire (phénomène de Christensen). Ce trajet est défini par rapport au plan de Francfort avec lequel il forme un angle moyen de 40°, ou par rapport au plan de Camper avec lequel il forme un angle compris entre 20 et 35°. Cet angle est appelé pente disco-condylienne. Il est à noter que la pente disco-condylienne, qui est en réalité courbe, est figurée par un déplacement rectiligne au niveau des articulateurs.
  • L’angle de Bennett
    Dans les mouvements de diduction de la mandibule, les condyles droit et gauche se déplacent de façon asymétrique. Le condyle travaillant, situé du côté où s’effectue le mouvement (côté travaillant), accomplit un déplacement toujours dirigé vers l’extérieur, tantôt vers le haut ou le bas, en avant ou en arrière. Ce mouvement est appelé mouvement de Bennett. C’est un mouvement de faible amplitude (1 à 2 mm). Le condyle opposé au condyle travaillant, ou condyle non travaillant, se déplace toujours vers l’intérieur, en avant et en bas. Sa trajectoire, vue de face, forme avec un plan parallèle au plan sagittal passant par le centre du condyle un angle qui varie en moyenne entre 12° et 18° : c’est l’angle de Bennett.

b) Déterminants antérieurs

  • La pente incisive ou trajectoire incisive
    Elle résulte du trajet de glissement du bord libre des incisives inférieures sur les versants palatins des incisives supérieures. Elle forme un angle avec le plan d’occlusion. L’angle formé par la ligne joignant les deux bords incisifs avec ce plan est l’angle incisif.
  • Le guidage dentaire en diduction
    Dans le mouvement de latéralité, certaines dents entrent en contact et guident la mandibule. Ce guidage peut être réalisé par la canine (guidage canin ou protection canine), par les incisives (guidage incisif), ou par un groupe de dents incluant la canine (guidage de groupe ou fonction groupe).

Selon NALLY sur les déterminants de l’occlusion :
« Les mouvements mandibulaires étant guidés par le guidage postérieur (condylien) et antérieur (dentaire), les articulateurs présentent des éléments condyliens et un plateau incisif qui permettent la reproduction de ces mouvements avec une fidélité plus ou moins grande. »

3. Arcs faciaux et articulateurs

1. Définition d’un arc facial

C’est un artifice démontable utilisé pour positionner le modèle supérieur sur la branche supérieure de l’articulateur dans la même position qu’occupe l’arcade naturelle par rapport au plan de Francfort. Il peut servir à déterminer le centre de rotation des condyles, et quelquefois à enregistrer l’occlusion, ce qui permet de les classer en trois groupes :

  • Arc facial de transfert
    Il permet de fixer les relations d’orientation du maxillaire supérieur par rapport à la base du crâne en utilisant trois points de référence :
    • Deux points postérieurs, droit et gauche, issus de l’émergence cutanée de l’axe charnière.
    • Un point antérieur : sous-orbitaire.
      Exemple : Arc facial de HANNA 40D.
  • Arc facial de détermination
    Il permet le repérage des centres de rotation.
    Exemple : Arc de STUART.
  • Arcs cinématiques
    Ils permettent l’enregistrement des trajectoires condyliennes.
    Exemple : les pantographes.

2. Définition d’un articulateur

Au cours du traitement prothétique, il est nécessaire d’avoir recours à un dispositif simulant les mouvements mandibulaires (l’articulateur) au moment de l’étude du cas clinique puis au stade de l’élaboration. Cet appareil permet :

  • D’analyser la situation du plan d’occlusion, les rapports entre les dents en relation centrée, lors des excursions latérales et en propulsion.
  • De réaliser les corrections des surfaces occlusales (aménagement du plan occlusal et équilibration en relation centrée) sur des modèles d’étude et d’objectiver les rapports dentaires souhaités.
  • De conduire méthodiquement au laboratoire l’élaboration du châssis et le montage des dents prothétiques pour que s’établissent les rapports dentaires en accord avec le concept occlusal choisi.

Selon JOYEUX :
« Un articulateur est un instrument de diagnostic et de traitement destiné à transférer et à analyser au laboratoire les relations statiques et dynamiques entre la mandibule et le maxillaire. »

Les articulateurs sont dits du type “arcon” ou “anti-arcon” selon que les sphères condylaires sont attenantes à la branche inférieure ou supérieure de l’articulateur. “Arcon” vient de la contraction des termes : articulator-condyle.

3. Principes d’utilisation d’un articulateur

Plusieurs conditions sont à respecter :

  • Placer le modèle maxillaire sur la branche supérieure de l’articulateur à l’aide d’un arc facial dans une position repérée par trois points pris sur le massif cranio-facial du patient, à savoir :
    • Les deux points d’émergence cutanée de l’axe de rotation bicondylien.
    • Le point sous-orbitaire (point le plus déclive de la cavité de l’orbite).
  • La position du modèle mandibulaire est choisie en fonction de l’examen clinique occluso-articulaire. C’est la relation centrée ou l’intercuspidation maximale.
  • La programmation de l’articulateur est modulée en fonction de l’occlusion subsistante.

4. Les impératifs auxquels un articulateur doit obéir

  • Assurer le transfert de la position des deux arcades en relation correcte avec des points et des plans de référence pris sur le massif facial et reproduits sur la branche supérieure de l’articulateur.
  • Autoriser le transfert d’un axe charnière localisé arbitrairement ou cinématiquement, afin que la relation centrée ne soit pas altérée lorsque la dimension verticale varie.
  • Avoir une distance inter-condylienne réglable.
  • Être du type “arcon”, c’est-à-dire avoir les sphères condylaires fixées sur la branche inférieure de l’articulateur, afin que les trajectoires condyliennes conservent des rapports constants avec le plan d’occlusion lorsque la dimension verticale varie.
  • Assurer le transfert et la reproduction des principales trajectoires condyliennes dans les trois plans de l’espace.
  • Assurer un rapport simple des trajectoires incisives.
  • Constituer un élément scientifique de diagnostic et de traitement.
  • Maintenir la stabilité et la constance de la position axiale terminale de référence quelles que soient les variations de la pente condylienne.
  • Permettre des manipulations aisées au laboratoire aussi bien au moment de la mise en articulateur qu’au cours des principaux transferts.
  • Permettre un accès visuel ou manuel facile à la partie linguale du montage.
  • Avoir une rigidité suffisante.

5. Classification des articulateurs

La plupart des auteurs distinguent :

  • i. Les occluseurs
    Ce sont des simples dispositifs à charnière, ils permettent seulement de fixer les rapports statiques existants entre les deux arcades.
  • ii. Les articulateurs non adaptables
    Ont leurs boîtiers condyliens usinés de telle sorte qu’ils répondent à des moyennes statiques. L’odontologiste ne peut intervenir ni sur leur réglage ni modifier leurs formes.
    Exemple : le Quick de la firme FAG.
  • iii. Les articulateurs semi-adaptables
    Ils permettent la reproduction de la direction et de l’extrémité des déplacements condyliens, mais pas le trajet intermédiaire. L’inclinaison du trajet condylien est figurée par un déplacement rectiligne, alors qu’en réalité il s’agit d’une trajectoire courbe.
    Exemple : HANAU.
    Sur la plupart des instruments, le mouvement de Bennett se traduit par un déplacement oblique et rectiligne, bien que certains articulateurs semi-adaptables (articulateurs de deuxième génération) rendent compte du mouvement latéral immédiat. La distance inter-condylienne n’est pas totalement réglable, dans le meilleur des cas on peut lui attribuer trois valeurs : petite, moyenne et grande.
    Exemple : le Whip-Mix.
  • iv. Les articulateurs entièrement programmables
    Permettent de détailler des mouvements limites y compris les déplacements latéraux immédiats et progressifs, ainsi que la courbe et la direction du trajet condylien. La distance inter-condylienne est entièrement ajustable.
    Exemple : les pantographes – DENAR – STUART.

4. Mise en articulateur des modèles maxillaires et mandibulaires sur articulateur semi-adaptable

1) Description de l’articulateur HANAU 96 H2 XPR

L’articulateur HANAU est un articulateur semi-adaptable, c’est parmi les articulateurs les plus couramment utilisés de nos jours. Il se compose de deux branches, l’une supérieure et l’autre inférieure, et de deux colonnes verticales.

Branche inférieure

Elle est fixe, constituée d’un socle horizontal comportant :

  • À l’avant : Un plateau de guidage incisif orientable, il peut être bloqué selon un repère divisé en degrés. Ce plateau comporte deux volets indépendants orientables en fonction des mouvements de diduction, selon des repères divisés en degrés.
  • Au milieu du socle : Est fixée une plaquette métallique amovible, destinée à fixer le modèle inférieur en plâtre, appelée également galette de montage.
  • À l’arrière du socle : Se dressent deux colonnes ou potences verticales mobiles autour de leurs axes (piliers condylaires). Elles peuvent être bloquées dans différentes positions déterminées correspondant à l’angle de Bennett (une graduation en degrés précisera la valeur de cet angle).
  • La partie supérieure de ces colonnes est constituée d’un anneau métallique (anneau condylaire) dans lequel coulisse un disque fendu diagonalement d’une gouttière permettant à une rotule de glisser.
  • La rotation dans le plan vertical du disque condylien dans son anneau permet le report de l’angle condylien sur l’articulateur.
  • La rotule métallique figurant le condyle (sphère condylaire) appartient à la branche supérieure de l’articulateur (spécificité anti-arcon).
  • À la partie antérieure de la gouttière, on a une vis qui bloque la rotule condylienne en arrière de sa position normale (vis de protrusion).

Branche supérieure

Elle est mobile et se compose d’une barre horizontale parallèle à la branche inférieure et au plan de Francfort. Elle comporte :

  • À l’avant :
    • Une tige de guidage incisive réglable qui prend appui par son pointeau incisif sur le plateau incisif.
    • Un système de blocage de la tige.
  • Au milieu : Une galette de montage du modèle supérieur, avec en avant un indicateur du plan orbitaire (ou plan de Francfort).
  • À l’arrière : Une tige perpendiculaire à la barre horizontale antéro-postérieure et supportant les deux sphères condylaires qui coulissent dans les fentes des disques de la branche inférieure. Cette tige, après avoir traversé les sphères condylaires, se prolonge par des axes droit et gauche qui serviront à positionner l’arc facial. Les rotules condylaires sont mobiles latéralement sur leur axe, et cette mobilité permettra de matérialiser les mouvements de Bennett et de déterminer la valeur de l’angle de Bennett grâce aux check-bites de latéralité.

2) Mise en place de l’arc facial et montage du modèle supérieur

L’arc facial va permettre le transfert de la position du modèle supérieur sur l’articulateur. Ce transfert va obéir à une succession d’étapes :

i. Mise au point des réglettes

L’arc facial est mis de façon arbitraire :

  • Les réglettes condyliennes sont placées au contact des repères condyliens déjà déterminés.
  • La lecture des graduations au niveau des réglettes peut donner, par exemple, 6 mm à droite et 4 mm à gauche. Après retrait, il suffit de réaliser la moyenne arithmétique de ces deux chiffres et de bloquer les deux réglettes à 5 mm de part et d’autre pour que la symétrie soit assurée.

ii. Introduction et solidarisation de la fourchette

  • La fourchette occlusale de l’arc facial est enduite de cire (cire Moyco) sur ses deux faces, elle est ramollie suffisamment dans un thermos-bain à 53°C.
  • Elle est ensuite introduite en bouche et appliquée contre les surfaces des dents maxillaires. Bien centrée, le manche de la fourchette doit être placé dans le plan sagittal médian.
  • Pour caler la fourchette dans une position stable contre les dents maxillaires, la mandibule est guidée jusqu’au contact sans pression excessive (le patient doit mordre sur la cire en position centrée sans déviation ni à droite ni à gauche et sans que l’on cherche à placer la mandibule en position de relation centrée). À ce stade, la relation intermaxillaire importe peu.
  • Enfin, la fourchette est désinsérée et placée dans de l’eau froide. À ce moment, deux contrôles sont opérés :
    • Les indentations obtenues doivent être peu profondes et si la cire est perforée, laissant apparaître le métal, un nouvel enregistrement s’impose alors.
    • Le maxillaire doit pouvoir être replacé sans ambiguïté au contact de la cire.

iii. Mise en place de l’arc facial

Après vérification, la fourchette est réintroduite en bouche. L’arc facial déjà ajusté est mis en pince :

  • Le manche de la fourchette est glissé dans son dispositif de blocage.
  • Les extrémités des tiges condyliennes sont appliquées contre les repères condyliens déjà déterminés sur le patient.
  • L’index orbitaire est introduit dans son dispositif de blocage et placé en contact avec le point sous-orbitaire, puis verrouillé dans cette position.
  • La partie antérieure du cadre de l’arc facial doit être horizontale et parallèle à la ligne bipupillaire.
    Une dernière vérification s’impose avant le blocage final de tous les écrous et avant le retrait de l’ensemble, qui devra s’effectuer sans aucun déplacement des différents éléments de l’arc. Lorsque tous les éléments de l’arc facial sont convenablement verrouillés, le transfert peut s’effectuer sans appréhension.

iv. Transfert de l’arc facial

Avant ce transfert, il convient de préparer l’articulateur qui sera réglé arbitrairement à sa position de base de la façon suivante :

  • Les pentes condyliennes seront fixées à 30°.
  • On serre les deux vis qui permettent de limiter les mouvements de l’articulateur à ceux d’ouverture et de fermeture.
  • Les angles de Bennett seront fixés à 15°.
  • L’inclinaison du plateau incisif à .
  • La ligne du milieu de la graduation gravée sur la tige incisive doit effleurer la surface inférieure du membre supérieur de l’articulateur.
  • Les galettes de montage seront adaptées aux branches supérieure et inférieure.
  • On vaseline les surfaces exposées aux matériaux utilisés pour le montage.

Une fois les préparations terminées :

  • On introduit les deux extrémités des deux tiges condyliennes dans les cavités qui leur sont destinées au niveau de l’articulateur (ces deux tiges sont ajustées d’une façon équidistante).
  • La fourchette est maintenue par son support pour éviter tout déplacement du modèle supérieur au cours de sa fixation sur la branche supérieure.
  • L’index orbitaire effleure le niveau du plan de Francfort, matérialisé par l’indicateur de plan orbitaire.

v. Montage du modèle supérieur

  • On vaseline la branche supérieure de l’articulateur.
  • Cette branche est soulevée et rabattue en arrière.
  • Le modèle de travail est mis en place dans les indentations de la cire au niveau de la fourchette, celle-ci étant bien calée sur son support.
  • Ensuite, on dépose une quantité de plâtre à prise rapide et on abaisse la branche supérieure de l’articulateur jusqu’à obtenir un contact intime entre le guide incisif et le plan de guidage incisif antérieur.
  • Le pointeau de l’index sous-orbitaire doit effleurer le plan sous-orbitaire.
  • Enfin, après cristallisation du plâtre, l’arc facial est retiré.

Remarque

Avant de procéder au montage des modèles supérieur et inférieur, c’est-à-dire à la mise en articulateur, il est nécessaire de réaliser ce qu’on appelle des split-casts, qui sont des socles séparables ou bases secondaires. Pour cela :

  • On taille dans la base primaire des modèles des encoches en forme de V.
  • Ensuite, on isole le plâtre et on réalise un boxing pour pouvoir couler un socle séparable à l’aide du plâtre dur, qui, après durcissement, pourra être séparé et repositionné sur le socle primaire. Cet ensemble modèle/socle séparable sera monté sur articulateur semi-adaptable.

Rôle :

  • Contrôle à l’aide de la deuxième cire de l’enregistrement de la relation centrée.
  • Réglage de l’inclinaison des pentes condyliennes.
  • Équilibration immédiate sur articulateur semi-adaptable.
  • Étude alternative du modèle sur articulateur et sur paralléliseur.

3) Enregistrement de la relation intermaxillaire et montage du modèle inférieur

Après avoir réalisé le montage du modèle maxillaire, on passe à l’enregistrement de la relation intermaxillaire et au montage du modèle inférieur. Selon les situations cliniques, deux possibilités se présentent à nous :

  • L’enregistrement de la relation centrée.
  • Ou de l’intercuspidation maximale.

Le maintien de l’intercuspidation maximale est indiqué :

  • Lorsque la dimension verticale n’est pas modifiée, c’est-à-dire que la dimension verticale d’occlusion (DVO) est maintenue par des simples antagonistes et qu’il persiste un nombre suffisant de contacts entre les dents maintenant la DVO.
  • Lorsque le guidage antérieur est assuré par des dents naturelles.
  • En l’absence de toute pathologie articulaire.

Le recours à l’occlusion centrée s’impose :

  • Quand une pathologie a imposé un meulage d’équilibration.
  • Quand la prothèse partielle adjointe est opposée à une prothèse totale adjointe.

La technique

Si la référence est condylienne (articulaire), le montage du modèle inférieur se fera en relation centrée :

  • On utilise pour cela des mordus en cire, qu’on appelle les check-bites. On prépare une double épaisseur de cire dure en forme de fer à cheval à la dimension de l’arcade.
  • Le châssis de la prothèse, muni de ses bourrelets d’occlusion réglés à une dimension verticale correcte, est inséré en bouche.
  • La cire d’enregistrement est ramollie et mise en place.
  • La mandibule est guidée en relation centrée. On fait mordre légèrement sur le fer à cheval ramolli sans arriver aux contacts occluso-dentaires.
    • R1 : En aucun cas, le mordu en cire ne doit être perforé par les dents antagonistes, sinon il faut recommencer l’opération.
    • R2 : Afin de pouvoir contrôler la precision et l’exactitude de cet enregistrement, on prend toujours plusieurs cires d’enregistrements de la relation centrée (deux à trois) et on choisit celle qui coïncide le plus (c’est là qu’intervient le rôle des socles séparables).
  • Après enregistrement, le modèle et la maquette inférieure sont solidarisés aux modèles et à la maquette supérieure avec beaucoup de précision.
  • On place sur la galette de montage inférieure une quantité de plâtre.
  • La branche supérieure de l’articulateur est abaissée jusqu’à ce qu’il y ait contact intime entre le pointeau incisif et le plan de guidage incisif.
  • À l’aide d’une spatule, on enlève les excès de plâtre.
  • Les deux modèles sont maintenus jusqu’à prise totale du plâtre.

Vérification de l’enregistrement de la relation centrée

On procède à la vérification de l’enregistrement occlusal grâce à d’autres mordus pris préalablement (check-bites de la relation centrée) :

  • On insère la deuxième cire d’enregistrement de la relation centrée entre le modèle supérieur et inférieur.
  • La branche supérieure de l’articulateur est rabattue. La fermeture du split-cast confirme l’exactitude de l’enregistrement.

4) Enregistrement des trajectoires condyliennes

Réglage des inclinaisons des pentes condyliennes

  • On écarte les colonnes condyliennes en dehors pour les fixer à (angle de Bennett).
  • On débloque les sphères condyliennes.
  • On renverse la branche supérieure de l’articulateur auquel est fixée la base secondaire du modèle supérieur (socle séparable).
  • On prépare une cire dure de protrusion (check-bite).
  • On introduit en bouche et on fait mordre le patient en position de protrusion. Il faut que le patient fasse un mouvement de pure protrusion, qui doit être symétrique sans déviation ni à gauche ni à droite, et qui est de 4 à 5 mm environ.
  • On place la cire de protrusion sur le modèle inférieur.
  • On positionne le modèle supérieur sur cette cire.
  • On renverse en avant la branche supérieure de l’articulateur, muni de la base secondaire du modèle supérieur, jusqu’à la fermeture du split-cast (les sphères condyliennes étant débloquées).
  • Lorsque la cire dure enregistre la protrusion pure, le bord horizontal de la pointe de la tige incisive doit tomber exactement sur le bandeau sagittal médian du plateau incisif.
  • On réalise le réglage des inclinaisons des pentes condyliennes en maintenant la branche supérieure au niveau du modèle séparable supérieur avec une main, en déplaçant avec l’autre main en arrière et en avant les vis de fixation des inclinaisons des pentes condyliennes à droite, ensuite à gauche, et ainsi de suite.
  • Une fois le réglage terminé, et lorsqu’il y a fermeture du split-cast supérieur, on serre les deux vis qui fixent les inclinaisons des pentes condyliennes.
  • Remarque : Ces trajectoires ainsi déterminées et transférées sont verrouillées et montées sur la fiche du patient.

Réglage des trajectoires condyliennes dans le mouvement de latéralité (Réglage des angles de Bennett)

Ce réglage sera déterminé :

  • Soit par des cires dures d’enregistrement des latérottrusions droite et gauche.
  • Soit arbitrairement en utilisant la formule de HANNAU : L=H+128\begin{aligned} & \mathrm{L} = \mathrm{H} + 12 \\ & 8 \end{aligned} ​L=H+128​
    • L : Angle de Bennett.
    • H : L’inclinaison en degrés de la pente condylienne.
    • R1 : La latéralité doit être pure, symétrique et supérieure à 4 mm.

Réglage du guide incisif en protrusion

Il intervient après montage des 12 dents antérieures, essai esthétique et phonétique. La tige de guidage incisive est placée contre le plan de guidage incisif. Celui-ci est déverrouillé dans le plan sagittal. Les dents antérieures sont pincées bout à bout en protrusion. Le plan de guidage est alors réadapté de telle sorte qu’il se trouve en contact avec la tige antérieure de guidage. Il est bloqué dans cette position. Il constitue un déterminant antérieur de l’occlusion à respecter au même titre que les déterminants postérieurs. Il joue un rôle majeur dans l’orientation de la surface occlusale des dents postérieures.

Réglage du plan de guidage incisif en diduction

L’aile latérale droite du dièdre de guidage incisif est déverrouillée. Un mouvement de diduction gauche est simulé sur l’articulateur. Dès que le contact se produit entre les canines, le contact doit être assuré entre la tige et l’aile opposée du plan incisif. Cette aile est bloquée, et le même réglage intervient après diduction droite.

5. Conclusion

Il faut dire que l’utilisation d’un arc facial permettant de positionner le modèle supérieur sur l’articulateur dans une position qu’occupe le maxillaire supérieur par rapport à la base du crâne présente un intérêt évident, et qu’un articulateur semi-adaptable de type (HANNAU) permettant de rechercher et de régler les trajectoires condyliennes autorisera la conception d’une prothèse de qualité.

Les Articulateurs et les Arcs Faciaux

Voici une sélection de livres:

Parodontologie Relié – 1 novembre 2005

Guide pratique de chirurgie parodontale Broché – 19 octobre 2011

Parodontologie Broché – 19 septembre 1996

MEDECINE ORALE ET CHIRURGIE ORALE PARODONTOLOGIE

Parodontologie: Le contrôle du facteur bactérien par le practicien et par le patient

Parodontologie clinique: Dentisterie implantaire, traitements et santé

Parodontologie & Dentisterie implantaire : Volume 1

Endodontie, prothese et parodontologie

La parodontologie tout simplement Broché – Grand livre, 1 juillet 2020

Les Articulateurs et les Arcs Faciaux

Leave a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *