LES ALLIAGES DENTAIRES

LES ALLIAGES DENTAIRES

Introduction

Les alliages dentaires sont des biomatériaux métalliques permettant la réalisation des pièces coulées tant pour l’obturation (inlay) que pour les restaurations prothétiques en prothèses fixes (PF) et prothèses partielles amovibles (PPA) coulées. Il existe deux types d’alliages : les alliages précieux « Or » et les alliages non précieux.

Les Alliages Précieux « Or »

Composition

Les alliages précieux contiennent principalement de l’or, du palladium et du platine. Ces métaux sont classés comme étant des métaux nobles. Ils contiennent aussi de l’argent, du fer, de l’étain, du cuivre et du zinc.

• Or : Confère aux alliages une grande résistance à la corrosion et une grande ductilité.
• Cuivre : Intervient dans la diminution de l’intervalle de fusion des alliages et augmente la résistance et la dureté.
• Platine : Augmente la résistance à la corrosion et la dureté ; il est souvent remplacé par le palladium, moins cher.
• Argent : Augmente la ductilité malgré sa tendance à l’oxydation.
• Zinc : Agit comme désoxydant en faible quantité.

Classification des Alliages Précieux

Selon la classification de l’American Dental Association (ADA), les alliages précieux sont divisés en plusieurs catégories :

Alliages à Haute Teneur en Or

Les alliages dentaires classiques contiennent 70 % et plus en masse d’or, de palladium et de platine. Il existe quatre types :

• Type I : Faibles, doux et très ductiles.
• Type II : Propriétés intermédiaires.
• Type III : Utilisés pour les restaurations fixes, ils sont durs, résistants et moins ductiles.
• Type IV : Très forts, durs et très peu ductiles, utilisés pour les restaurations amovibles, mais rarement.

Alliages à Faible Teneur en Or

Ces alliages contiennent 45-60 % d’or. Leur avantage est d’ordre économique, mais le palladium compense leur faible teneur en or, offrant des propriétés similaires à celles du type III.

Alliages Palladium-Argent

L’élément principal est le palladium.

Alliages pour Couronnes Céramo-Métalliques

Les alliages destinés à soutenir la céramique doivent :

• Résister à la température de fusion de la céramique.
• Être capables d’assurer une forte liaison avec la céramique.
• Avoir une limite d’élasticité élevée.

Les alliages utilisés incluent :

• Alliages à 90 % d’or + palladium + platine.
• Alliages à 80 % d’or + palladium + platine.
• Alliages à haute teneur en palladium.

Propriétés des Alliages Précieux

Propriétés Mécaniques

• Allongement : Les pièces métalliques doivent être bien ajustées à la périphérie et burinées.
• Module d’élasticité : Facteur important lors du choix entre un alliage précieux (A-P) et un alliage non précieux (ANP).
• Dureté : Permet d’évaluer la résistance à l’attrition de l’alliage.
• Température de fusion : Intervalle de fusion entre 650 et 800 °C.

Propriétés Biologiques

Les alliages précieux sont très bien tolérés en bouche à condition que leur teneur globale en métaux nobles ne soit pas inférieure à 75 %. Ils sont stables.

Propriétés d’Ordre Pratique

• Manipulation facile sans matériel spécial.
• Facilité de modification au laboratoire.
• Bonne flexibilité des crochets.
• Température de fusion facilement atteignable avec un chalumeau.

Les Alliages Non Précieux

Il existe deux types d’alliages non précieux :

• Alliage cobalt-chrome.
• Alliage nickel-chrome.

Composition Chimique

Alliage Cobalt-Chrome

• Composition : 60 % de cobalt, 25-30 % de chrome, et en petite quantité : manganèse, silicium, carbone, molybdène, tungstène.
• Chrome : Procure de la résistance à la corrosion.

Alliage Nickel-Chrome

• Composition : 70 % de nickel, 16 % de chrome, 2 % d’aluminium, 0,5 % de béryllium, molybdène, silicium, tungstène et carbone.

Propriétés

Propriétés Physiques

• Intervalle de fusion : 1399-1454 °C.
• Couleur : Après polissage, les pièces coulées sont lustrées et de couleur argentée.
• Masse volumique : Plus légère que celle des alliages précieux.
• Contraction de coulée : Contraction linéaire relativement grande de 2,05-0,33 %.

Propriétés Mécaniques

• Dureté : 30 % plus durs que les alliages précieux de type IV.
• Résistance à l’attrition et limite d’élasticité : Identiques à celles de l’or type IV.
• Module d’élasticité : La rigidité est le double de celle des alliages précieux.

Propriétés Chimiques

Le chlore attaque les alliages contenant du chrome.

Propriétés Biologiques

Le nickel peut déclencher des allergies, bien que cela soit très rare.

Manipulation

• Les alliages à haute température de fusion (>1300 °C) doivent être coulés dans des revêtements dont le pouvoir d’expansion compense la rétraction de la coulée.
• La fonte de l’alliage doit être effectuée à l’aide d’un équipement capable d’atteindre des hautes températures pour éviter l’oxydation de l’alliage (four à induction électrique).

Indications

Les alliages non précieux sont indiqués pour :

• La réalisation des armatures métalliques des prothèses partielles amovibles coulées (châssis métallique, cobalt-chrome = stellite).
• La réalisation des couronnes et bridges (prothèses fixes) avec :
  • Nickel-Chrome : 67-80 % de nickel, 11-20 % de chrome, température de fusion de 1232-1343 °C.
  • Fer-Chrome : 55 % de fer, 27 % de chrome, température de fusion de 1454 °C.

Ces alliages sont plus légers que les cobalt-chrome, avec une dureté supérieure à celle des alliages précieux d’or type III. Leur résistance, rigidité et limite d’élasticité sont élevées.

LES ALLIAGES DENTAIRES

La prévention des caries repose sur une hygiène bucco-dentaire rigoureuse et des visites régulières chez le dentiste. La maîtrise des techniques d’anesthésie locale est essentielle pour assurer le confort du patient lors des soins. L’imagerie dentaire, comme la radiographie panoramique, permet un diagnostic précis des pathologies buccales. Les étudiants doivent comprendre l’importance de la stérilisation pour prévenir les infections croisées en cabinet. La restauration dentaire, comme les composites ou les couronnes, exige une précision technique et un sens esthétique. Les praticiens doivent rester informés des avancées en implantologie pour proposer des solutions modernes aux patients. Une communication claire avec le patient renforce sa confiance et favorise l’adhésion au plan de traitement.  

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