Edentements et classification
Introduction
Le nombre de combinaisons possible d’édentements est tellement grand, qu’il est impossible de présenter un plan de traitement pour chaque cas clinique. Certains auteurs ont pensé à regrouper des cas voisins, pouvant être traités par des solutions similaires. C’est ainsi que de nombreuses classifications ont vu le jour.
Historique
- Cummer en 1942, a démontré mathématiquement que les combinaisons possibles sur une même arcade s’élèvent à 11300 et en les regroupant, il a recommandé 4 classes fondamentales comprenant 72 variantes.
- Wild en 1943 a proposé de travailler sur 3 classes d’édentement.
- Austin et Lindge en 1957, ont suggéré une classification décrivant la position des dents sur l’arcade.
- La classification de Kennedy modifiée par Applegate est la plus utilisée car c’est la plus didactique.
Impératifs auxquels doit répondre une classification
Simplicité
Doit être simple.
Normalisation
Doit être acceptée par le maximum de praticiens de manière à déboucher sur un diagnostic commun et international.
Visualisation
Doit permettre une visualisation immédiate du cas considéré.
Standardisation
Elle doit assurer la standardisation des tracés des bases prothétiques et des moyens de rétention, cet impératif ne peut être réalisé qu’à condition que les éléments anatomiques soient d’égale valeur intrinsèque et extrinsèque.
L’édentation postérieure
L’édentation postérieure constituera toujours l’élément déterminant dans le choix d’une classe.
Dent de sagesse
L’absence d’une troisième molaire sans antagoniste ne doit pas être remplacée et ne doit pas intervenir dans l’établissement d’une classification.
Traitement exodontique
La classification d’un cas à traiter ne doit s’effectuer qu’après le traitement exodontique (extraction) ou prothétique fixe quand ce traitement s’impose.
Classification de Kennedy
Elle a été proposée par Edward Kennedy en 1923. Elle comporte 4 classes.
Classe I de Kennedy
Il s’agit d’une édentation partielle postérieure bilatérale.

Classe II de Kennedy
Édentation partielle distale unilatérale.

Classe III de Kennedy
Édentation partielle sans extension postérieure.

Classe IV de Kennedy
C’est une édentation partielle située sur la région antérieure de l’arcade et dans ce cas toutes les dents postérieures sont présentes. Cette classe n’admet aucune subdivision ou modification : (Pas de classe IV modifiée).

Classification Kennedy modifiée par Applegate
En 1960, la classification de Kennedy a été modifiée par Applegate. La nouvelle classification qui en résulte, se veut plus rationnelle du point de vue thérapeutique, de plus elle est plus didactique (utilise une conception pratique, facile à lire et à interpréter par les étudiants).
Classe V de Kennedy-Applegate
Regroupe toutes les édentations partielles intercalées bilatérales, (sur les 2 côtés de l’arcade), donc il s’agit d’un édentement intercalé bilatéral dans lequel une canine a été perdue au moins d’un côté.

Classe VI de Kennedy-Applegate
Elle comprend les cas d’édentements intercalés unilatérales.


Modification de la classification Kennedy
Il est bien évident que toutes les possibilités d’édentements ne sont pas toutes comprises dans ces 6 classes fondamentales, pour bien cerner tous les problèmes rencontrés lors du traitement de ces classes, Kennedy a eu recours à des classes supplémentaires en adaptant le terme de “modification”. Chaque modification introduit un segment édenté supplémentaire et intercalé sur l’arcade dentaire résiduelle.
Classe I K.A mod. 1
Édentement bilatéral postérieur compliqué d’un segment édenté antérieur.
Classe I K.A mod. 2
Édentement bilatéral postérieur compliqué de 2 segments édentés antérieurs.
Classe I K.A mod. 3
Édentement bilatéral postérieur compliqué de 3 segments édentés antérieurs.
Classe II K.A mod. 1
Édentement unilatéral postérieur compliqué d’un segment édenté dans le reste de l’arcade.
Classe II K.A mod. 2
Édentement unilatéral postérieur compliqué par 2 segments édentés dans le reste de l’arcade.
Classe IV et VI
Ne présentent pas de modifications.
Divisions des classes
- Classe I division 1, 2, 3 et 4.
- Classe II division 1, 2, 3 et 4.


Thérapeutique pour les différentes classifications
Classe I et II
Traitement avec une PPA qui repose sur un support mixte (dentaire et osseux).
Classe III, IV et VI
Il faudrait choisir entre la prothèse conjointe et la prothèse partielle amovible.
Classe V
Sera traitée soit par une prothèse partielle adjointe à support mixte, soit par une prothèse à support dentaire suivant le genre de construction choisi.
Classe I mod. 1
On a toujours intérêt à traiter la modification par une prothèse conjointe pour pouvoir restaurer ensuite l’arcade par une prothèse partielle amovible.
Classe II mod. 2
On a toujours intérêt à exploiter la modification, pour une meilleure construction prothétique, (Elle sera traitée entièrement par la PPAC).
Conclusion
La classification des édentements présente un intérêt pour la compréhension des différents cas d’édentements et la conception des châssis métalliques amovibles. Les auteurs qui ont travaillé et collaboré dans l’étude et la classification des édentations sont très nombreux. La classification la plus utilisée reste celle de Kennedy, modifiée par Applegate, car c’est la plus didactique et plus rationnelle du point de vue thérapeutique.
Edentements et classification
La prévention des caries repose sur une hygiène bucco-dentaire rigoureuse et des visites régulières chez le dentiste. La maîtrise des techniques d’anesthésie locale est essentielle pour assurer le confort du patient lors des soins. L’imagerie dentaire, comme la radiographie panoramique, permet un diagnostic précis des pathologies buccales. Les étudiants doivent comprendre l’importance de la stérilisation pour prévenir les infections croisées en cabinet. La restauration dentaire, comme les composites ou les couronnes, exige une précision technique et un sens esthétique. Les praticiens doivent rester informés des avancées en implantologie pour proposer des solutions modernes aux patients. Une communication claire avec le patient renforce sa confiance et favorise l’adhésion au plan de traitement.
Edentements et classification

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.