La prothèse amovible complète supra-radiculaire (PACSR) et supra-implantaire (PACSI) (Prothèse Dentaire)

La prothèse amovible complète supra-radiculaire (PACSR) et supra-implantaire (PACSI) (Prothèse Dentaire)

La prothèse amovible complète supra-radiculaire (PACSR) et supra-implantaire (PACSI) (Prothèse Dentaire)

La prothèse amovible complète supra-implantaire (PACSI)

La réalisation de prothèse répondant à la triade de Housset est plus complexe à la mandibule qu’au maxillaire. En effet, plus la résorption osseuse mandibulaire est avancée, plus les zones de sustentation, de stabilisation et de rétention de la prothèse sont restreintes. Dès lors, des solutions thérapeutiques existent pour traiter l’édenté total mandibulaire, telles que :

  • La prothèse amovible complète supra-radiculaire (PACSR)
  • La prothèse amovible complète supra-implantaire (PACSI)

I/ La prothèse amovible complète supra-radiculaire (PACSR)

La prothèse à recouvrement radiculaire, ou prothèse à appui dento-muqueux, est une prothèse qui recouvre l’ensemble de la surface d’appui mais qui conserve et utilise les racines restantes pour améliorer la stabilisation, la sustentation et, éventuellement, la rétention (Berterech). On distingue :

  • Prothèse à appui dentoparodontal
  • Prothèse à appui ostéomuqueux
Indications :
  • Racines ou dents
  • Areades
  • Patient
  • Aptitudes manuelles
  • Maîtrise d’hygiène
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Considérations parodontales :

  • La mobilité d’une dent support n’est pas une contre-indication.
  • La perte osseuse horizontale n’est pas une indication pour son extraction.
  • La perte osseuse verticale peut être une indication.

Considérations endodontiques :

  • Les dents supports nécessitent un traitement endodontique.
  • La préférence sera donnée aux dents sans image apicale.

Considérations prothétiques :

Valeur du pilier au sein de la même arcade :

Pour avoir une répartition symétrique des dents supports, l’arcade doit être divisée en quatre zones. La séquence de zones préférée est :

  1. Zone 1 (canines)
  2. Zone 2 (prémolaires)
  3. Zone 3 (incisives)
  4. Zone 4 (molaire)

Le but doit être de conserver au moins une dent support par quadrant. Si l’on décide de conserver plus d’une dent support par quadrant, il vaut mieux que ce ne soit pas les dents adjacentes. Quatre dents supports réparties bilatéralement sur l’arcade donnent les meilleurs résultats.

Valeur du pilier par rapport à l’arcade antagoniste :

L’état de la dentition restante dans l’arcade opposée doit être pris en compte dans le choix des dents supports. Prendre en compte une bonne distribution des forces entre les arcades supérieures et inférieures (Lahey et Ghilisco, 1983). Il faut éviter les situations dans lesquelles les dents s’opposent à une région édentée de l’arcade. Le principe directeur est la conservation ou la restauration d’un équilibre des forces entre les arcades dentaires, obtenu en maintenant les dents supports opposées au niveau des deux arcades (Langer et Langer, 1992).

2/ Évaluation au stade édenté

a/ Cas de racine sur l’arcade :

Certains auteurs ont proposé de pratiquer leur réinclusion. Il faut que la racine ne présente aucune lésion périapicale, soit traitée endodontiquement, et que la longueur intra-osseuse soit d’environ 6 mm (le succès est limité).

L’exploitation : Dans la mesure où la longueur radiculaire intra-osseuse dépasse 8 mm, la racine est conservable. Après traitement endodontique et assainissement parodontal, la longueur de la racine est évaluée, sachant que l’obturation apicale doit présenter une longueur d’environ 5 mm pour assurer l’herméticité apicale. En fonction de cette longueur, l’utilisation des racines s’oriente dans trois directions :

  1. Obturation de la lumière canalaire :
    • L’entrée canalaire est désobturée sur une hauteur de 2 à 3 mm environ, puis une fraise cône renversé crée des rétentions dans la paroi canalaire.
    • La cavité est ensuite obturée à l’aide d’amalgame, de composite, ou de verre ionomère.
    • Dans un deuxième temps, les surfaces dentinaires apparentes et l’amalgame sont arrondis et soigneusement polis.
    • Indiquée lorsque l’espace prothétique disponible est réduit et la longueur radiculaire est d’environ 8 mm.
    • Pour prévenir l’atteinte carieuse, la surface dentinaire est badigeonnée de fluorure d’étain.
  2. Les coiffes paraboliques :
    • Longueur radiculaire de 8 à 13 mm.
    • Dans ce cas, les racines sont recouvertes d’une chape métallique coulée.
    • La préparation radiculaire répond aux caractéristiques suivantes : a) Congé périphérique b) Entrée canalaire avec deux gorges pour une mise en place précise
  3. Les attachements :
    • Pour les dents robustes avec une longueur radiculaire supérieure à 12 mm.
    • Les dispositifs utilisés sont : les attachements axiaux, les barres de conjonction, et les aimants.
    • Les aimants furent largement utilisés en raison de leur simplicité de mise en œuvre. Actuellement, ils sont moins employés car ils présentent de nombreux inconvénients :
      • Diminution de la rétention sans possibilité de réactivation
      • Phénomènes d’oxydation
      • Création d’un champ magnétique

b/ Cas de racine enfouie :

La conservation sous-prothétique nécessite :

  • Qu’il n’existe aucune lésion périradiculaire.
  • Que la racine soit totalement intra-osseuse et, surtout,
  • Que le patient soit informé de sa présence (principe du consentement éclairé).

II/ La prothèse adjointe complète supra-implantaire (PACSI)

La prothèse adjointe complète supra-implantaire, dite à complément de rétention, est une prothèse totale conventionnelle muco-portée et stabilisée par des implants. Cette proposition thérapeutique implique que les principes de conception et les règles de réalisation de la prothèse adjointe complète soient parfaitement respectés [EMC].

Consensus de McGill : Depuis le symposium de McGill en mai 2002, la prothèse amovible complète à complément de rétention par deux implants parasymphysaires est considérée comme étant le premier traitement ou le traitement minimum à proposer à un patient édenté total mandibulaire.

Indications :

  • Cas d’échecs de la prothèse conventionnelle
  • Résorption importante de la crête inférieure
  • Langue trop volumineuse, mouvements incontrôlés des muscles
  • Décalage des bases osseuses important

Avantages :

  • Comparables aux prothèses classiques
  • La rétention et la stabilité augmentées
  • Pose d’implant simple pour un praticien peu expérimenté
  • Avantage esthétique
  • Avantage hygiénique
  • Potentialisation de la mastication
  • Amélioration de la phonation
  • Préservation du capital osseux à long terme
  • Avantages psychologiques

Inconvénients :

  • L’aspect financier : la PACSI est plus chère que les prothèses conventionnelles
  • Les échecs de l’ostéointégration
  • Maintenance et réintervention nécessaires : rebasage, changement des moyens de rétention

Les différents types de conception d’une PACSI :

A/ Au niveau maxillaire :

  • Quatre implants prennent la forme d’un trapèze, ils sont symétriques par rapport au plan sagittal médian.
  • Les implants doivent être reliés par une barre dont l’orientation doit être idéalement parallèle au plan frontal.
  • La longueur minimale doit être de 10 mm.
  • En fonction de la qualité et de la quantité de l’os, le nombre d’implants augmente si les conditions anatomiques le permettent.
  • Les implants centraux sont positionnés au niveau des incisives latérales ou des canines.
  • Les implants distaux sont positionnés le plus distalement possible.

B/ Au niveau mandibulaire :

  • L’emplacement des implants doit être symétrique dans la région parasymphysaire, ils se situent entre les deux foramens mentonniers.
  • Ce site est favorable de par l’absence d’obstacles anatomiques et les possibilités fréquentes d’appuis bicorticaux.
  • Les auteurs s’accordent à dire que deux implants parasymphysaires sont suffisants en PACSI mandibulaire si leurs longueurs sont au minimum de 10 mm.

Cas particulier de PACSI sur un seul implant :

  • Indiqué uniquement chez les octogénaires pour leur simplicité et leur coût.

Conclusion :

  • Dans les cas où la PACSR n’est pas réalisable du fait d’un espace prothétique inexistant (intercrête), une stabilisation de la prothèse peut être apportée par la PACSI sur deux implants.
  • Dans le cas où tous les paramètres généraux, dentaires, parodontaux et prothétiques sont favorables, le praticien doit effectuer une balance bénéfices/coûts/risques avant d’opter pour la PACSI aux dépens de la PACSR.

La prothèse amovible complète supra-radiculaire (PACSR) et supra-implantaire (PACSI) (Prothèse Dentaire)

  Une bonne hygiène bucco-dentaire repose sur un brossage biquotidien, l’utilisation de fil dentaire et des visites régulières chez le dentiste.
Les caries dentaires, causées par les bactéries de la plaque, peuvent être prévenues par une alimentation pauvre en sucres et un apport en fluorure efficace.
Le diagnostic précoce des parodontites permet d’éviter la perte osseuse et la mobilité dentaire grâce à des traitements ciblés.
Les implants dentaires offrent une solution durable pour le remplacement des dents manquantes, sous réserve d’un support osseux suffisant.
L’anesthésie locale en dentisterie doit être parfaitement maîtrisée pour optimiser le confort du patient et minimiser les risques.
Les malocclusions relèvent souvent de l’orthodontie, mais exigent un bilan clinique et radiographique approfondi avant intervention.
La prise en charge de l’anxiété en cabinet dentaire implique une approche psychologique adaptée et, au besoin, des protocoles de sédation appropriés.
 

La prothèse amovible complète supra-radiculaire (PACSR) et supra-implantaire (PACSI) (Prothèse Dentaire)

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