Diagnostic des anomalies alvéolaires du sens vertical
Introduction
Ce sont des anomalies affectant la position des dents sur leurs bases alvéolaires dans le sens vertical.
Supra-alvéolie est un excès de croissance vertical des procès alvéolaires. Elle est essentiellement antérieure.
Infra-alvéolie est une insuffisance de développement vertical des zones alvéolaires, on distingue:
*Infra-alvéolie antérieure: insuffisance de développement vertical de la région alvéolaire antérieure.
*lnfra-alvéolie postérieure : insuffisance de développement en hauteur des régions PM-M avec ELM augmenté.
Les termes d’infra-alvéolie et de supra-alvéolie sont peu utilisés.
Les anomalies alvéolaires sont le plus souvent décrites par leur conséquence occlusale sur la quantité de recouvrement :
infraclusion et supraclusion désignant, en effet, l’insuffisance ou l’excès de recouvrement.
Facteurs influençant la DVO
ELI= DVR – DVO
ELI : espace libre d’innocclusion.
DVO : dimension verticale d’occlusion.
DVR : dimension verticale de repos.
Diminution :
- Infra-alvéolie dentaire molaire.
- Abrasion par bruxisme.
- Perte des prémolaires et molaires non compensée.
- Résorption de l’os alvéolaire chez les édentés anciens.
- Meulage intempestif.
Augmentation :
- Béance antérieure par pulsion linguale.
- Reconstitution prothétique augmentant la DV.
Eléménts de diagnostic :
Interrogatoire Examen clinique :
*examen exobuccal
*examen endobuccal
Examen fonctionnel :
*ventilation * equilibre musculaire
*déglutition *parafontions
Examens complémentaires :
*les photos
*Les moulages :
Examen radiologique :
Radio panoramique. TLR de face.
Supra-alvéolie antérieure
Définition :
La supraclusion est communément considérée comme un excédent de recouvrement incisif de 2 à 4 mm, qui peut être également exprimé en pourcentage.
Pour Marguelles-Bonnet, c’est un recouvrement de plus d’un tiers de la
hauteur coronaire des incisives mandibulaires.
Selon Bazin et Brunner, nous sommes en présence d’une supraclusion si, en
bout-à-bout incisif, il existe un espace de plus de 2 mm entre les molaires.
Formes cliniques :
Anomalie le plus souvent symétrique, uni ou bimaxillaire.
Au maxillaire : localisation au niveau des deux incisives centrales, plus basses que le plan d’occlusion maxillaire, au niveau des quatre incisives ou du secteur incisivo-canin.
A la mandibule : localisation au niveau des quatre incisives ou du secteur incisivo-canin.
Cette anomalie peut être isolée (alvéolaire) ou associée à une croissance horizontale (face courte, anomalie basale).
Mise en évidence :
- Signes faciaux :
*Peu ou pas de retentissement esthétique.
*Occlusion labiale normale.
*Hauteur normale de l’étage inférieur de la face.
*Bord libre des incisives supérieures trop bas/ stomion (supraclusion maxillaire).
- Signes occlusaux :
*Recouvrement incisif excessif.
*Bord libre des incisives inférieures en contact avec les cingulums des incisives sup ou la muqueuse palatine
*Cas sévère, contact des incisives supérieures avec la gencive vestibulaire inférieure
- Signes téléradiographiques :
–Analyse de Biggerstaff
*Divergence de l’étage digestif moyenne
*Divergence des procès alvéolaires< la moyenne
Diagnostic étiologique :
-Causes dentaires
* DDM sup.
*Angulation corono-radiculaire.
–Cause musculaire :
-Cause basale.
Anomalies associées :
- La supraclusion est observable dans toutes les classes d’Angle, particulièrement dans les classes IL division 1, de type « face courte », sans habitudes déformantes, dans les classes II, division 2 d’une façon systématique, et dans certaines classes III.
Conséquences à long terme :
* Conséquences défavorables :
-Abrasion prématurée des incisives inférieures (lors des mouvements d’ouverture) :
-Vestibulo-version des incisives supérieures, si le contact du bord libre des incisives inférieures est juxta-cingulaire.
-Lésions parodontales ultérieures au niveau des incisives supérieures.
- Cas extrêmes : lésions palatines.
- Dans les cas de classe II, division 2 sévères : lésions palatines et vestibulaires, au niveau des incisives inférieures ;
-Reconstitution prothétique d’incisive supérieure fracturée plus difficile.
-Déplacement distal du condyle.
Infraclusion antérieure (béance antérieure)
Définition :
Infraclusion antérieure est une anomalie du sens vertical, localisée au secteur alvéolo-dentaire antérieur, et caractérisée par une insuffisance ou une absence de recouvrement incisif. On peut également utiliser le terme de « béance antérieure ».
Mise en évidence
- Signes faciaux
*Béance labiale.
*Faible tonicité labiale.
*Hauteur normale de l’étage inférieur de la face.
*Sourire parfois édenté.
- Signes occlusaux :
*Absence de recouvrement incisif(ICM).
*Proglissement plus ou moins marqué.
*Proalvéolie uni ou bimaxillaire
- Signes téléradiographiques :
Analyse de Biggerstaff
*Divergence de l’étage digestif moyenne
*Divergence des procès alvéolaires > la moyenne
- Si l’anomalie est purement fonctionnelle, aucune augmentation de l’étage inférieur de la face n’est perceptible, la croissance est de type habituel .
- C’est une anomalie purement alvéolaire caractérisée par une béance antérieure et une version vestibulaire des incisives.
-Si l’anomalie est d’origine primaire, l’infraclusion s’accompagne d’un tableau sévère, d’excès de croissance verticale avec un étage inférieur très augmenté et des signes de rotation postérieure très marqués.
Anomalies associées
Infraclusion antérieure peut être associée à toutes les malocclusions de la classification d’Angle {sauf la classe II, division 2) qu’elle aggrave considérablement.
Formes cliniques :
Béance antérieure Béance squelettique.
Etiologie :
Infraclusion affecte la zone alvéolo-dentaire antérieure, au maxillaire, à la mandibule ou aux deux maxillaires à la fois. La béance peut être symétrique ou asymétrique et incorporer ou non les canines, selon l’importance de l’anomalie.
L’étiologie permet, par ailleurs, de différencier deux types très distincts de béance antérieure.
La béance fonctionnelle (étiologie secondaire) :
l’infraclusion antérieure n’est pas associée à une anomalie majeure des bases squelettiques dans le sens vertical.
Les dysfonctions et les parafonctions en constituent l’étiologie la plus fréquente :
- Habitudes déformantes : succion digitale, tic de mordillement d’un linge, aspiration de la lèvre inférieure, avec succion.
- Forme ou fonction linguale atypique :
- situation habituelle antérieure, volume important ( + héréditaire) :
- déglutition primaire avec interposition linguale, liée à une faible tonicité labiale.
Le succion du pouce est constamment associé à une déglutition atypique. Cette habitude peut persister après abandon de la succion digitale.
- Troubles de la ventilation nasale : abaissement et situation avancée de la langue nécessites par une ventilation buccale ).
- Troubles de la phonation : très inconstants, défauts d’articulation des consonnes.
La béance squelettique (étiologie primaire) :
l’infraclusion antérieure est associée à une anomalie sévère des bases squelettiques dans le sens vertical, caractérisée par un type de face excessivement longue et une béance labiale .
Dans les cas extrêmes, la béance est antérieure et latérale, au niveau des prémolaires et même des premières molaires. Ces anomalies basales gravissimes mais plutôt rares, ne rentrent pas dans le cadre de ce chapitre.
Conséquences à long terme :
- La stabilité peut être acceptable si la protection canine est assurée.
- Conséquences défavorables :
- lésions parodontales au niveau des dents non fonctionnelles .
- mobilités dentaires dues à une pression linguale excessive .
- SADAM plus fréquemment observable que la moyenne, en raison de l’absence de guide antérieur et de protection canine, et d’un proglissement habituel (décalage entre R. C. et I. C. M. + + ) .
- reconstitutions prothétiques très difficiles.
Infra-alvéolie latérale (béance latérale) :
Définition :
Absence de contacts dentaires en ICM au niveau des dents cuspidées avec contact incisif.
Diagnostic étiologique :
*Absence de formation de l’os alvéolaire au niveau des molaires temporaires(réinclusion de ces dents)
*Interposition linguale latérale
*Macroglossie
Fréquence :
anomalie de très faible fréquence.
Conclusion
Il faut savoir qu’un diagnostic et une prise en charge précoces, vont permettre de traiter l’anomalie ( en cas d’anomalies alvéolaires souvent par rééducation fonctionnelle ), soit de diminuer la gravité de l’anomalie ainsi que la durée du traitement ( en cas d’anomalies basales) .
Diagnostic des anomalies alvéolaires du sens vertical
Le dentiste examine les caries et propose des soins adaptés.
L’orthodontiste conseille souvent le port d’un appareil dentaire pour les enfants.
Une infection dentaire peut nécessiter l’intervention d’un endodontiste.
Le parodontiste traite les maladies des gencives comme la parodontite.
L’hygiéniste dentaire effectue le détartrage et enseigne les bonnes techniques de brossage.
Le chirurgien-dentiste réalise des extractions et pose des implants.
Le prothésiste dentaire conçoit des prothèses sur mesure pour restaurer les dents abîmées.
Diagnostic des anomalies alvéolaires du sens vertical

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.