Tumeurs des glandes salivaires Pathologie et Chirurgie Buccales

Tumeurs des glandes salivaires Pathologie et Chirurgie Buccales

Tumeurs des glandes salivaires Pathologie et Chirurgie Buccales

1. Introduction 

2. Anatomopathologie des tumeurs des G.S.

3. Etude clinique

3 .1. Les tumeurs

3.1.1. Les Tumeurs Epithéliales Bénignes :Adénomes

3.1.1.1. Adénome pléomorphe ou tumeur mixte

3.1.1.2. Tumeur de Warthin ou cystadénolymphome (CAL)

3.1.1.3. Adénome à cellule basale

3.1.1.4. Adénome oncocytaire (oncocytome)

3.1.2. Les tumeurs épithéliales malignes : Carcinomes.

3.1.2.1. Carcinome à cellule acineuse

3.1.2.2. Carcinome mucoépidermoïde

3.1.2.3. Carcinome adénoïde kystique = cylindrome

3.1.2.4. Carcinome sur adénome pléomorphe

3.1.3. Tumeurs conjonctives non lymphoïdes

3.1.4. Lymphomes malins

3.1.5. Les tumeurs secondaires

3.2..Les pseudotumeurs ou kystes salivaires

1 . Introduction 

Les tumeurs des glandes salivaires sont relativement rares, néanmoins leur méconnaissance peut impliquer des conduites diagnostiques et thérapeutiques inadaptées et graves. Leur présentation clinique variée, les possibilités diverses d’investigation paraclinique, la grande diversité des formes anatomopathologiques et des traitements souvent complexes sur le plan chirurgical dominent l’intérêt de l’étude de ces tumeurs. 

Chez l’adulte, les  tumeurs  des  glandes  salivaires  sont  essentiellement localisées  dans  la  glande  parotide  (80  %  des  tumeurs)  et  la glande  submandibulaire  (10  à  15  %)  tandis  que  la  glande sublinguale  et  les  glandes  salivaires  accessoires  sont  rarement touchées (5 à 10 %). 

Environ 80 % des tumeurs de la glande parotide et 50 % des tumeurs de la glande submandibulaire sont bénignes.

2. Anatomopathologie des tumeurs des G.S.

Les connaissances anatomopathologiques sur les tumeurs des glandes  salivaires  ont  considérablement  progressé. De nouvelles techniques  d’immunohistochimie,  de  cytophotométrie,  de techniques  d’hybridation,  de  culture  tissulaire  et  d’analyse chromosomique ont permis  l’évolution du pronostic. 

3. Etude clinique

3 .1. Les tumeurs

3.1.1. Les Tumeurs Epithéliales Bénignes ou Adénomes

3.1.1.1. Adénome pléomorphe ou tumeur mixte

a )clinique

  • C’est la plus fréquente des tumeurs des glandes salivaires (74%)
  • Apparaît à tous les âges mais surtout entre la 4° et 5 ° décade.
  • C’est une tumeur  arrondie  ou  fusiforme,  ferme, régulière et   d’évolution  lente  et indolore
  • Siège : lobe superficiel de la parotide ( ¾ des cas ) , les 25 % restants sont à localisation sous 

maxillaire et glandes accessoires. Se présente comme une boule en avant ou en dessous du lobe (oreille).

  • Aucun trouble sensitif ou moteur. 
  • plus ou moins mobilisable, jamais fixe

b ) Anatomo pathologie :

Macroscopie :

Formation nodulaire de quelques mm à plusieurs cm de diamètre , ferme et non dure , d’aspect 

blanchâtre et translucide avec un aspect d’un faux encapsulement qui expose au risque de 

récidive après exérèse limitée.

Microscopie: structure caractéristique.

Prolifération de cellules épithéliales et myoépithéliales enchâssées dans un stroma abondant 

myxoide et/ou chondroide , hyalin ou élastique renfermant parfois des ilots de tissu adipeux ou 

osseux.

c) Diagnostic différentiel :

  • Il se fait avec toutes les tumeurs bénignes sous cutanées ,
  • Avec les lésions inflammatoires de la parotide ,
  • Avec les lésions tumorales ou inflammatoires des tissus non salivaires 
  • Avec les adénopathies parotidiennes,
  • Avec les tumeurs vasculaires, nerveuses, lipome.

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d) Examens complémentaires 

 Sialographie : Elle montre une lacune arrondie dans un parenchyme normal : Image de  « balle dans la main ».

 Scintigraphie : ne fixe pas le technétium.

La ponction est formellement proscrite.

e) Evolution:

les A.P sont très récidivants localement surtout dans les formes à stroma myxoide abondant et qu’il existe des brèches dans la capsule périphérique. La cancérisation est rare (5%) (10 -15 ans sans traitement)

3.1.1.2 . Tumeur de Warthin ou cystadénolymphome (CAL)

a ) Etude clinique : 

  • C’est une tumeur de l’adulte ou du sujet âgé de sexe masculin.
  • Elle siège au niveau du lobe superficiel de la parotide.
  • C’est une tumeur de contours imprécis, de consistance liquidienne.
  • Elle peut subir des poussées inflammatoires.
  • Il n’y a jamais de paralysie faciale.
  • Le diagnostic différentiel peut se poser avec les  kystes lymphoépithéliaux  que l’on rencontre associés à l’infection  VIH.
  • À la coupe, la tumeur laisse échapper un liquide brunâtre et visqueux.

b ) Examens complémentaires 

Sialographie :Image de lacune + ou – hémi circulaire et limitée par des canaux efférents +ou – tassés les uns sur les autres .

Scintigraphie : le C.A.L capte le technétium.

c ) Anapath  : Macroscopie : tumeur bien limitée à contenu épais, filant, brunâtre. 

 Microscopie : végétation avec double couche épithéliale comprenant des cellules  superficielles cylindriques, de disposition très irrégulière et des cellules basales plus  petites.

On retrouve du tissu lymphoïde (+++) et des centres claires. Les éléments superficiels ont une 

activité enzymatique.

d .Particularités

Le  rôle  du  tabagisme  a  été  souligné  par  de  nombreux auteurs .

 Récemment, une augmentation de la fréquence de cette tumeur chez la femme a été signalée et pourrait être expliquée par l’augmentation du tabagisme féminin. 

La mise en évidence de récepteurs aux hormones sexuelles sur la membrane des  cellules  de  la  tumeur  de  Warthin  pourrait  expliquer  la dépendance hormonale observée et un mécanisme endocrinien pourrait contrôler la croissance tumorale

e)/Traitement : énucléation

3.1.1.3. Adénome à cellule basale

C’est  une  tumeur  rare  (1  à  2  %  des  tumeurs  des  glandes salivaires)  survenant  avec  un  âge  de  prédilection  autour  de 70 ans, affectant surtout la glande parotide (70 % des cas) et les glandes salivaires accessoires de la lèvre supérieure (20 % des cas). 

 Il  existe  quatre  formes  cellulaires : solide,  trabéculaire, tubulaire  et  membraneuse.

  Le  risque  de  transformation  en adénocarcinome à cellule basale existe.

3.1.1.4. Adénome oncocytaire (oncocytome)

a)  Clinique : 

Rare , elle affecte surtout les sujets âgés de sexe masculin , de localisation parotidienne . 

 Il n’existe pas de transformation maligne de ces lésions. 

b) Histologie :

Prolifération de cellules volumineuses à petits noyaux et à cytoplasmes acidophiles , avec beaucoup de mitochondries . 

c) Diagnostic différentiel :

Surtout avec l’Adénome pléomorphe .

3.1.2. Les tumeurs épithéliales malignes : Carcinomes

Il  existe  une  grande  variété  de  carcinomes  des  glandes salivaires  mais  quatre  formes  dominent :

  • le  carcinome  à  cellule  acineuse, 
  • le  carcinome  mucoépidermoïde, 
  • le carcinome  adénoïde  kystique, 
  • le  carcinome  développé  sur adénome pléomorphe.

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3.1.2.1. Carcinome à cellule acineuse

Elle est à localisation surtout parotidienne

  1. Clinique

Surtout chez les femmes, tous les âges sont touchés, une paralysie faciale périphérique peut accompagner la tumeur Les métastases sont le plus souvent disséminées par voie  hématogène  plus  que  par  voie  lymphatique  avec  une prédominance  vers  l’os  et  le  poumon.

b ) Anatomopathologie

Macroscopiquement, la tumeur n’est pas encapsulée mais elle est généralement bien circonscrite.

  Elle  peut  prendre  un  aspect  solide  ou kystique. L’étude microscopique montre que la plupart de ces tumeurs sont infiltrantes. Elles sont  formées  de  cellules  semblables  aux  cellules séreuses  des  glandes  salivaires, disposées  en  plages  ou  en  acini,  au  cytoplasme  pourvu  de granulations  basophiles  caractéristiques. 

 c) Traitement

Le traitement est essentiellement chirurgical et la radiothérapie semble peu efficace. 

3.1.2.2. Carcinome mucoépidermoïde

Cette tumeur est la plus fréquente des tumeurs malignes de la glande parotide et la seconde tumeur par ordre de fréquence de la glande submandibulaire.

a )Clinique : Environ 8 % de ces tumeurs s’associent à une paralysie faciale périphérique dans les formes de bas grade de malignité, et le traitement est chirurgical, la radiothérapie n’est pas nécessaire. Dans les formes de haut grade de malignité, la fréquence des paralysies faciales est voisine de 25 % et des métastases ganglionnaires existent dans 50 % des cas.

b )Anatomopathologie

Macroscopiquement, les tumeurs sont bien circonscrites mais non  encapsulées.

Microscopie La tumeur est caractérisée par la présence de cellules épidermoïdes,  de  cellules  muqueuses  et  de  cellules  intermédiaires.Elle peut présenter une formation kystique contenant une substance claire ou colorée et parfois hémorragique.

c ) traitement repose le plus souvent sur l’association chirurgie et radiothérapie

 3.1.2.3. Carcinome adénoïde kystique = cylindrome

C’est une  tumeur  fréquente  aussi  bien  au  niveau  parotidien  que submandibulaire  et  dans  les  glandes  salivaires  accessoires 

    a) Clinique

La tumeur atteint également les deux sexes et l’âge moyen de découverte est compris entre 40 et 60 ans. La plupart du temps,  la  tumeur  apparaît  comme  une  masse  salivaire  sans particularité  clinique. Néanmoins,  dans  20  %  des  cas,  les patients  signalent  des  paresthésies  et  dans  30  %  des  cas  une paralysie  faciale  périphérique  partielle  ou  totale.  Ce  fort pourcentage de paralysie faciale est la preuve de l’importance de l’extension  nerveuse  de  ces  tumeurs. 

b)Anatomopathologie

tumeur  infiltrante  avec  trois  profils  possibles :  glandulaire,tubulaire et solide. 

Un envahissement périneural ou périvasculaire est très caractéristique.

Les  tumeurs solides semblent avoir un moins bon pronostic, alors que les tumeurs de type glandulaire ou tubulaire un meilleur pronostic.

C. Le traitement est l’exérèse chirurgicale

3.1.2.4. Carcinome sur adénome pléomorphe

C’est une tumeur présentant des signes évidents de malignité, comme  des  caractéristiques  cytologiques  et  histologiques d’anaplasie, des mitoses anormales, une évolutivité importante et une infiltration des tissus voisins, et dans laquelle la présence d’un  adénome  pléomorphe  est  nette. 

3.1.3. Tumeurs conjonctives non lymphoïdes

Ces  tumeurs  non épithéliales représentent à peine 5 % des tumeurs des glandes salivaires.

 Environ 90 % de ces tumeurs sont bénignes.

– Tumeurs bénignes: de loin les plus fréquentes:

  • lipomes: parotide++
  • Angiomes: observés surtout chez l’enfant, ce sont surtout des lymphangiomes et des 

hémangiomes.

  • Neurinome, névrome, névrome plexiforme sont parfois observés dans le cadre de la maladie 
  • de Von Recklinghausen.

   -Tumeurs malignes:

décrites à titre exceptionnel. Il s ’agit rhabdomyosarcomes, de schwannomes malins ou de 

mélanomes.

3.1.4. Lymphomes malins

 Les lymphomes malins peuvent être primitifs ou intégrer un lymphome  plus  diffus  dont  l’extension  salivaire  n’est  qu’une part. 

Les  lymphomes  malins  des  glandes  salivaires  sont  habituellement associés à une immunosialadénite chronique comme un syndrome de Sjögren ou des lésions bénignes lymphoépithéliales. 

La plupart des lymphomes  des  glandes  salivaires  sont  des  lymphomes  non hodgkiniens (85 %) et doivent être classés selon la classification usuelle des lymphomes de ce type.

3.1.5. Les tumeurs secondaires

Il s’agit le plus souvent d’une invasion directe de la glande par des cancers régionaux.

Établir  une  différence  entre  tumeur  primitive  des  glandes salivaires ou métastase intra glandulaire d’une tumeur extra salivaire  est  essentiel  pour  le  traitement  et  le  pronostic.

3.2..Les pseudotumeurs ou kystes salivaires

Kyste mucoïde = mucocèle.

Kyste rétentionnel vrai par sténose inflammatoire ou traumatique d’un canal excréteur ou faux Kyste par dégénérescence du parenchyme.

  • Surtout au niveau de la lèvre inférieure,
  • Se présente sous forme d’un nodule arrondi ou ovoïde, indolent, gris bleuté, rénitent ou fluctuant.
  • Au niveau du plancher il  occupe la totalité du plancher et devient bilobé avec  évacuation de liquide filant (blanc d ’œuf) après rupture.

Le diagnostic différentiel se fait  avec : La varicosité, l’angiome, le Kyste  dermoïde, le Kyste  du  Tractus thyréoglosse. 

                                                     Fin 

Une bonne hygiène bucco-dentaire est essentielle pour prévenir les caries et les maladies des gencives.

Le détartrage régulier chez le dentiste permet d’éliminer la plaque dentaire et de maintenir une bouche saine. 

La pose d’un implant dentaire est une solution durable pour remplacer une dent manquante.

Les radiographies dentaires aident à diagnostiquer les problèmes invisibles à l’œil nu, comme les caries interdentaires. 

Le blanchiment dentaire est une procédure esthétique qui éclaircit la teinte des dents tout en respectant leur santé.

Une consultation chez le dentiste tous les six mois est recommandée pour un suivi préventif et personnalisé.

Le dentiste utilise une anesthésie locale pour minimiser la douleur pendant les soins dentaires.

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