INTRODUCTION A LA PARODONTOLOGIE
Introduction
La parodontologie est une spécialité de la médecine dentaire qui s’intéresse aux tissus de soutien de la dent : le parodonte. Ce dernier est composé de 4 éléments principaux qui sont : la gencive (parodonte superficielle), le ligament parodontal, le cément et l’os alvéolaire (procès alvéolaires). Chacun de ces composants parodontaux est distinct dans son anatomie, histologie, physiologie et composition biochimique, mais tous ces composants fonctionnent ensemble comme une seule unité.
Terminologie
- Parodontologie : Science qui étudie le parodonte du patient du point de vue : anatomique, histologique, bactériologique, pathologique et thérapeutique.
- Parodonte : L’ensemble des tissus de soutien de la dent (la gencive, le desmodonte, le cément et l’os alvéolaire).
- Parodontologiste : Personne compétente en parodontologie.
- Parodontie : Partie de la dentisterie qui est spécialisée dans le traitement du parodonte.
- Parodontologue : Spécialiste en parodontologie qui se consacre à la recherche en parodontologie.
- Parodontopathies : Les maladies du parodonte.
- Parodontolyse : Affection des tissus de soutien du parodonte entraînant une lyse progressive de celui-ci et aboutissant à l’expulsion de la dent.
- Gingivopathies : Maladies du parodonte limitées à la gencive.
- Gingivite : Affection de la gencive de nature inflammatoire.
Histoire de la Parodontologie
La maladie parodontale est un problème majeur dans la pratique dentaire moderne. Des études paléo-pathologiques indiquent que l’homme a été sujet à la maladie parodontale dès les temps préhistoriques, et les premiers témoignages préhistoriques révèlent que l’on connaissait déjà la maladie parodontale et que l’on ressentait la nécessité de son traitement.
Les Premières Civilisations et l’Âge Classique
La maladie parodontale était la plus courante, retrouvée sur les momies égyptiennes il y a plus de 4000 ans. La plupart des renseignements et connaissances médicales des Égyptiens provenaient du papyrus d’Ebers et Edwin Smith, qui contiennent de nombreuses références aux gingivopathies et les indications pour le renforcement des dents. Ils mentionnent aussi l’existence de spécialistes de soins dentaires.
3000 avant J.-C. : L’hygiène buccale était pratiquée par les Sumériens (la première civilisation du monde) par la découverte de cure-dents ciselés en or pour la pratique de l’hygiène de la bouche.
Les civilisations babyloniennes et assyriennes semblent avoir souffert des troubles parodontaux. Ils les traitaient par massage gingival associé à des médications herbeuses. Ils utilisaient aussi des bains de bouche médicaux où l’on suggère l’utilisation de six médicaments différents pour le traitement d’une maladie de la bouche.
2500 ans avant J.-C. : Les ouvrages médicaux chinois parlent de la maladie de la bouche Hwang-Fi et les divisent en trois types :
- Les affections inflammatoires,
- Les maladies des tissus mous de revêtement de la dent,
- Les caries dentaires.
Une affection gingivale est décrite comme suit : « les gencives sont pâles ou rouge violacé, dures et grumeleuses, saignent parfois, le mal de dent est continuel ». Ils étaient les premiers à utiliser le bâton à mâcher en tant que cure-dent ou brosse à dents pour nettoyer les dents et masser les tissus gingivaux.
460-335 avant J.-C. : Hippocrate de Cos, père de la médecine moderne, étudia la fonction de l’éruption dentaire ainsi que l’étiologie des parodontopathies.
Premier siècle après J.-C. : Les Romains portaient un grand intérêt à l’hygiène buccale et mentionnent l’usage de la brosse à dents dans de nombreuses œuvres de poètes.
Époque Médiévale
Si la médecine et la science se sont autant intéressées au domaine de l’hygiène, la religion a élevé l’hygiène corporelle au rang de rituel, où il était préconisé de nettoyer les dents à l’aide d’un bâtonnet en bois d’arak « Siwak ». Trois grands noms dominent la médecine musulmane à cette époque : Rhazes (865-925), Albucasis (936-1013) et Avicenne (980-1037).
Rhazes
Le plus considérable de ses ouvrages est « Al Hawi Fi Tibb ». Il conseilla l’usage après chaque repas du Siwak (bâtonnets à mâcher) et des poudres de dentifrices, et préconisa l’usage d’opium, d’huile de rose et de miel pour le traitement des parodontopathies.
Albucasis
Dans son encyclopédie médicale « Al Tasrif », consacrée à la chirurgie dentaire, tout spécialement aux soins et au traitement des structures de support, il reconnut qu’il existait une relation entre le tartre et les gingivopathies. Il mit au point une série d’instruments destinés au détartrage des dents. Ces derniers étaient grossiers, mais leur rôle est très évident pour le patrimoine de l’instrumentation moderne.
Avicenne
Dans son livre « Livre des lois médicales », il décrivit toutes les maladies connues de son temps et ne négligea pas l’art dentaire, donnant des conseils encore d’actualité.
La Renaissance (1382-1417)
Valescus de Montpellier affirma que pour traiter les gingivopathies, le tartre devrait être enlevé petit à petit, soit avec des instruments métalliques, soit avec du dentifrice. C’est au XVe siècle, avec l’apparition de la première brosse à dents par les Chinois, qu’ils l’imaginèrent avec des soies et un manche tel que nous la connaissons aujourd’hui.
Bartholamus Eustachius (1520-1574), anatomiste italien exceptionnel, écrivit un livre « Un petit traité sur les dents » qui contenait 30 chapitres avec une description des tissus parodontaux, les informations sur les maladies de la bouche, leur traitement et la justification de ce dernier. Pour le traitement de la parodontite, il recommandait à la fois le détartrage et le curetage du tissu de granulation pour favoriser le rattachement des tissus gingivaux.
Le XVIIIe Siècle
Pierre Fauchard (1678-1761), père de la dentisterie moderne, discuta de nombreux aspects de la parodontologie dans son traité « Le chirurgien dentiste ». Il fabriqua plusieurs instruments pour le grattage soigneux des dents, des dentifrices, des bains de bouche, des attelles pour les dents mobiles, qui faisaient partie des procédés thérapeutiques. On lui doit la description de la parodontite (maladie de Fauchard) dans laquelle il reconnut le rôle du tartre et de l’hygiène. Il recommandait de procéder à un grattage soigneux des dents afin d’enlever les dépôts tartriques.
Le XIXe Siècle
La maladie parodontale fut décrite en détail. Le traitement moderne, reposant sur des textes illustrés et des instruments sophistiqués, commence à se développer. C’est grâce à Black que le terme de plaque microbienne est apparu pour la première fois.
John M. Riggs, premier spécialiste dans le domaine de la parodontologie aux États-Unis, a prescrit un nouveau traitement en vue de la guérison de la résorption des procès alvéolaires par un « curetage sous-gingival ».
Le Début du XXe Siècle
Cette période vit le développement de nombreux cliniciens et chercheurs de grande renommée dans le monde entier qui s’intéressèrent principalement à la parodontologie. On trouve de nombreuses références à leurs noms et leurs découvertes. Les dentistes et les membres des sciences annexes se sont maintenant regroupés en sociétés vouées à développer les connaissances en parodontologie, et un échange mondial d’idées concernant les problèmes parodontaux est encouragé par les conférences internationales.
Le XXIe Siècle
De nos jours, on insiste beaucoup sur la prévention des parodontopathies, car il est possible de prévenir la plupart d’entre elles. La parodontie est devenue une philosophie qui est à la base de toute la pratique dentaire. Son intérêt primordial est passé de la réparation des lésions provoquées par une maladie que l’on peut éviter à la conservation de bouches encore saines.
Conclusion
La parodontologie a suivi pendant plusieurs années une évolution :
- Originale, car elle s’est limitée au départ à la clinique et s’oriente aujourd’hui vers la recherche fondamentale du diagnostic et de ses thérapeutiques.
- Rapide, car elle fut exercée par quelques spécialistes pour voir actuellement se développer les ouvrages et les praticiens qui la pratiquent.
- Bénéfique, puisque personne ne peut contester qu’il soit impossible d’ignorer cette discipline si l’on ne veut pas nuire aux différents éléments du parodonte.
INTRODUCTION A LA PARODONTOLOGIE
La prévention des caries repose sur une hygiène bucco-dentaire rigoureuse et des visites régulières chez le dentiste. La maîtrise des techniques d’anesthésie locale est essentielle pour assurer le confort du patient lors des soins. L’imagerie dentaire, comme la radiographie panoramique, permet un diagnostic précis des pathologies buccales. Les étudiants doivent comprendre l’importance de la stérilisation pour prévenir les infections croisées en cabinet. La restauration dentaire, comme les composites ou les couronnes, exige une précision technique et un sens esthétique. Les praticiens doivent rester informés des avancées en implantologie pour proposer des solutions modernes aux patients. Une communication claire avec le patient renforce sa confiance et favorise l’adhésion au plan de traitement.
INTRODUCTION A LA PARODONTOLOGIE

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.
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