Traumatismes alvéolo-dentaires
Les traumatismes alvéolo-dentaires touchent principalement les enfants et les jeunes adultes avec des évolutions et des implications différentes et constituent un motif fréquent de consultation souvent en urgence.
- Définition d’un traumatisme dentaire :
Les traumatismes alvéolo-dentaires concernent tous les accidents qui vont toucher à l’intégrité de la dent ainsi que celle des tissus qui l’entourent.
- Étiologies des traumatismes dentaires
- Facteurs déterminants:
- En denture temporaire : les chocs liés à l’apprentissage de la marche c’est-à-dire entre 2 et 4 ans ou aux accidents de la cour de la récréation.
- En denture définitive : les pratiques sportives, les accidents de travail, de la circulation et les rixes qui sont prédominantes.
- Facteurs aggravants :
- Proalvéolie supérieure.
- Absence de stomion.
- Les parodontopathie.
- Les dents siégeant dans un foyer tumoral.
- Mécanismes des traumatismes alvéolo-dentaires
Il existe deux mécanismes d’action, le traumatisme direct et indirect.
Traumatisme direct
Lorsque la dent ou la région même subit l’impact du choc. Le traumatisme direct touche principalement les incisives du maxillaire supérieur.
Traumatisme indirect :
Lorsque la fracture est située loin du point d’impact, parmi les traumatismes indirects, le traumatisme à la mandibule qui se répercute aux dents du maxillaire supérieur en fracturant la couronne d’une ou de plusieurs dents postérieures ou en fracturant la tête d’un condyle.
- Classification selon l’OMS :
Selon la classification de l’OMS 1978
Des fractures osseuses de différents types peuvent être associées aux traumatismes dentaires et sont de ce fait, souvent considérées comme des fractures dento-alvéolaires.
La comminution de l’alvéole : ce sont des petites fractures multiples des surfaces alvéolaires et sont souvent associées aux luxations latérales et intrusives.
Les fractures d’une paroi de l’alvéole en continuité avec la table alvéolaire externe correspondante, vestibulaire ou linguale, donc avec atteinte de l’os cortical.
Les fractures des procès alvéolaires, constitué de fractures osseuses impliquant les tables externes à la fois vestibulaire et linguale ; pouvant intéresser ou non l’alvéole.
La fracture des maxillaires, impliquant à la fois les bases osseuses de la mandibule ou du maxillaire et les procès alvéolaires.
Cl I Traumatismes des tissus dentaires durs et de la pulpe :
- Fêlures de l’émail
- Fracture de l’email
- Fracture coronaire sans exposition pulpaire
- Fracture coronaire avec exposition pulpaire
- Fracture corono-radiculaire
- Fracture radiculaire
Cl II Atteinte des tissus de soutien
- Contusion
- Subluxation
- Extrusion et luxation latérale
- Intrusion
- Avulsion
Cl III Traumatismes des supports osseux :
- Comminution alvéolaire.
- Fracture d’une paroi de l’alvéole.
- Fracture des procès alvéolaires.
- Fractures de la mandibule ou du maxillaire
Cl IV Traumatismes gingivo -muqueux :
- Déchirure gingivo-muqueuse.
- Contusion gingivo-muqueuse.
- Abrasion gingivo-muqueuse.
Examen clinique typique d’un traumatisé en odontologie :
- La consultation d’urgence :
Celle-ci va débuter lors du contact téléphonique : les mesures de sauvegarde doivent être données, à savoir :
- En cas d’avulsion, le facteur le plus important étant le Temps extra-Alvéolaire. Un diagnostic rapide et précis sera établi afin de rassurer l’enfant et ses parents.
- Anamnèse
- Anamnèse médicale :
- Recherche d’éventuelle antécédents médico chirurgicaux.
- Vérification du statu vaccinale.
- La notion du traitement bucco-dentaire en cours.
- Histoire du traumatisme :
Le praticien s’enquiert alors des dates, heure et lieu de la survenue.
- Où s’est produit le traumatisme ?
- Comment l’accident s’est produit ?
- Quand s’est produit le traumatisme ?
- Le praticien se renseigne également sur l’agent vulnérant, car ses différentes caractéristiques, peuvent orienter vers une telle lésion.
- Les conditions de survenue, accident de la vie privée, du sport, loisir, travail ou agression.
- Enfin le recueil des signes fonctionnels est une bonne étape de transition entre interrogatoire et examen clinique.
- Examen clinique :
- Examen exo buccal :
Il consistera en l’examen des plaies (mentonnières et labiales) et des mouvements mandibulaires (limitation et déviation lors de l’ouverture buccale), en la palpation des rebords osseux et en la recherche de fragments mobiles.
Un examen général du patient sera réalisé afin d’exclure tout traumatisme cérébral.
- Examen endo buccal :
Il consistera premièrement en la recherche de plaies muqueuses
Ensuite, les lésions au niveau des organes dentaires seront recherchées, telles les fêlures, les fractures coronaires avec ou sans implication pulpaire.
Une mobilité dentaire axiale fera penser à une atteinte ligamentaire ; par contre, si la mobilité paraît plus généralisée, une fracture alvéolaire sera à suspecter.
Les changements de teinte seront mentionnés.
Les tests de vitalité électrique et thermique peuvent être réalisés mais, leur interprétation est tout à fait fort aléatoire dans les cas de dents définitives immatures. Ils seront annotés à titre de critères évolutifs.
- Examens radiologiques :
- Le cliché panoramique :
- Il nous montre une vue d’ensemble des deux maxillaires, leurs bases osseuses alvéolaires et basilaires, les branches montantes et les ATM.
- Les clichés rétro alvéolaires :
- Ils apportent des renseignements plus précis. En cas de doute, il est important de multiplier ces clichés sous divers incidences afin d’évaluer l’importance du traumatisme subi.
- La radiographie occlusale :
- Elle visualise les luxations latérales, les fractures radiculaires et alvéolaires.
D’autres radiographies spécifiques de seconde intention peuvent être demandées en cas de besoin surtout à la recherche de lésions associées :
- Dentascan.
- Cône beam.
ρ Consultations de contrôle :
Elles seront réalisées après quelques jours, une semaine et un mois. Les radiographies, les tests de sensibilité et les examens cliniques seront comparés pour évaluer l’état de la dent traumatisée.
En fonction de l’importance du traumatisme et de l’immaturité dentaire, des contrôles réguliers seront programmés (un mois, trois mois, six mois, un an…).
Compte rendu de traumatisme dentaire :
Nom du patient:……………………date de naissance:……… Sexe: masculin féminin âge:…………..
Date de l’examen initiale:……………………………………… Traumatisme précédents (s’il y lieu)
Date:………………………. Dents impliquées:………….
Traumatisme actuel
Date:…………………………. Lieu: …..……..
Cause: ………………………………………………………………….
Examen général:……………………………………………………….. Examen intrabuccal :
Dents impliquées: temporaires……………
permanentes…………… | ||
Douleur spontanée: | oui | non |
Douleur au froid: | oui | non |
Teste électrique de vitalité pulpaire: oui non | ||
Exposition pulpaire: | oui | non |
Dyscoloration coronaire: | oui | non |
Mobilité dentaire: | aucune | +1 +2 +3 |
Blessure: |
Examen radiologique :
Édification radiculaire: complète incomplète Fracture radiculaire: oui non
Lésion apicale: oui non Résorption radiculaire: oui non Élargissement de l’espace desmodontal:
Fracture de l’os alvéolaire:
Condition en cas d’expulsion dentaire:
Durée du temps extra-alvéolaire (………minutes) Dent conservée:
Diagnostic:
Fracture coronaire fracture corono-radiculaire Contusion Subluxation
Intrusion Expulsion Fracture radiculaire
Extrusion
Plan de traitement Pronostic
- Etude anatomo-clinique des traumatismes alvéolo-dentaires :
- Traumatisme de la denture permanente :
- Traumatisme des tissus durs et de la pulpe :
- Les Fêlures :
- Traumatisme des tissus durs et de la pulpe :
- Traumatisme de la denture permanente :
- • Définition :
Une fêlure est une solution de continuité partielle de l’émail sans perte de substance amélaire.
- • Examen clinique :
Les fêlures sont mises en évidence par transillumination ou par un faisceau lumineux d’une lampe à photopolymérisation dirigé perpendiculairement ou parallèlement à la couronne de la dent à examiner.
Les signes cliniques sont souvent inexistants, mais, le patient peut se plaindre d’une légère sensibilité au froid.
- Fractures coronaires :
- Fracture Amélaire :
- Examen clinique :
Ces variétés de traumatismes se rencontrent fréquemment au niveau des incisives et se limitent le plus souvent à un angle du bord libre de la dent.
Les signes cliniques sont souvent Inexistants, le patient se plaint de désagréments liés aux irritations des muqueuses provoqués par les bords tranchants de l’email fracturé.
- Fracture amélo-dentinaire (coronaire simple) :
Le trait de fracture intéresse l’email et la dentine sans exposition pulpaire,
- Les signes cliniques :
Sont proportionnels à la sévérité du traumatisme c’est-à-dire en fonction de l’étendu de l’exposition dentinaire et de la proximité pulpaire.
Les signes qui constituent le syndrome dentinaire sont tous présents, caractérisés par :
Une hyperesthésie dentinaire (douleur aux changements de température, aux acides et aux sucres).
- L’examen radiologique permet d’apprécier l’épaisseur de la dentine restante, le stade d’édification radiculaire, le rapport entre la pulpe et la fracture.
- Fractures coronaires avec exposition pulpaire (pénétrante) :
Dans ce cas, le trait de fracture atteint la chambre pulpaire mettant directement la pulpe en contact avec le milieu buccal.
- Les signes cliniques :
- Cliniquement, la pulpe apparaît comme un point sanguinolent.
- Le patient se plaint de douleurs très importantes au passage de l’air, au froid, au chaud et au moindre contact.
- La dent peut ne pas répondre au test de vitalité soit par hypoesthésie post traumatique soit par nécrose définitive.
- Fractures corono-radiculaires :
- Fracture corono-radiculaire simple :
Le trait de fracture passe à travers la dentine et le cément sans exposition pulpaire.
- Fracture corono-radiculaire compliquée :
Le trait de fracture passe à travers l’émail, la dentine et le cément, avec exposition pulpaire.
La fracture peut être supra ou infra osseuse s’accompagnant d’un saignement parodontal et pulpaire.
- Diagnostic clinique :
Pour la fracture corono-radiculaire, le fragment dentaire est maintenu en place, car celui-ci, en partie reste attaché à l’os alvéolaire ou à la gencive par le ligament parodontal
Lors de l’examen clinique, il est important d’évaluer l’étendue de la fracture ainsi que l’existance d’une exposition pulpaire ou d’un saignement.
- Fractures radiculaires :
- Description :
La fracture radiculaire implique le cément, la dentine et la pulpe. Soit le trait de fracture peut être situé profondément sous la crête alvéolaire, il s’agit dans ce cas d’une fracture radiculaire profonde, soit le trait de fracture se trouve au-dessus de la crête alvéolaire, on considère que la fracture radiculaire est superficielle
- Examen et diagnostic :
L’expression clinique des fractures radiculaires est diverse, la dent peut paraitre soit en position normale, extrusée, ou déplacée, les fractures peuvent être associées à des traumatismes alvéolaires à des fractures coronaires et ou à une atteinte des tissus mous
Le degré de mobilité dépend :
- De de la sévérité du traumatisme
- De la localisation du trait de fracture ; soit au 1/3coronaire, moyen ou apical
- Les tests de vitalité peuvent être soit + ou –
- Les fractures comminutives :
La dent est fracturée en plusieurs fragments.
* Conduite thérapeutique :
– Extraction de tous les fragments.
- Traumatismes des tissus parodontaux et osseux :
- Contusion :
- Définition :
- Les contusions sont des lésions des tissus de soutien de la dent sans déplacement de celle-ci. Il n’y a pas de douleur spontanée mais une légère sensibilité à la pression et à la percussion.
- La subluxation :
- L’impact du choc est plus fort que dans la contusion.
- Certaines fibres desmodontales peuvent alors être rompues.
- Les subluxations sont des lésions des tissus de soutien de la dent sans déplacement mais avec une légère mobilité horizontale.
- Saignement du sulcus gingival pourrait être présent.
- Initialement la dent pourrait ne pas répondre au test de la sensibilité pulpaire.
- Les luxations dentaires :
Ici, on note une modification des rapports des surfaces articulaires entre elles (dent et alvéole).
- Luxations axiales:
- Luxations qui tendent à expulser la dent de son alvéole :
- a– luxation partielle : dans ce cas, le ligament desmodontal est étiré,déchiré (égression ou extrusion).
- b– luxation totale : il s’agit d’une véritable avulsion de la dent.
- Luxation qui tend à impacter la dent dans son alvéole (ingression ou intrusion).
- Luxation latérales ou horizontales :
Ce sont les luxations partielles palatines (linguales) ou vestibulaires.
- Extrusion :
Un choc généralement oblique déplace la dent partiellement hors de son alvéole.
Le ligament parodontal et le système neuro-vasculaire du tissu pulpaire sont sévèrement atteints.
- A l’examen clinique :
- La dent se trouve déplacée hors de son alvéole (racine plus ou moins exposée), elle parait plus longue que ses controlatérales et présente une grande mobilité.
- Les tests pulpaires immédiats sont le plus souvent négatifs.
- Le test à la percussion déclenche une légère douleur et un son sourd.
- Il existe toujours un saignement au niveau du ligament parodontal.
- L’examen radiographique :
Montre une racine intacte et un élargissement plus ou moins important de l’espace desmodontal dans la région apicale.
- Intrusion :
C’est la forme la plus sévère des déplacements dentaires.
- Le choc le plus souvent axial force la dent dans son alvéole entraînant généralement sa perforation.
- Le système neuro-vasculaire de la dent subit des dommages considérables et les fibres desmosdontales sont dilacérées et/ou écrasées.
- L’examen clinique :
- Objective une différence de hauteur entre le bord libre de la dent traumatisée et sa controlatérale.
- En dentition mixte le diagnostic différentiel doit être établi entre l’ingression et le simple retard d’éruption. La mobilité est le plus souvent normale, mais parfois la dent semble bloquée dans son alvéole.
- La radiographie objective une diminution de l’espace desmodontal et une disparition totale au niveau dela région apicale. La racine est généralement intacte.
- Luxation latérale :
- • C’est le déplacement de la dent dans n’importe quelle direction autre qu’axiale.
- • La dent apparaît déplacée latéralement et souvent fermement bloquée dans sa nouvelle position.
- • Ils peuvent exister une déchirure de la sertissure gingivale permettant la communication de l’alvéole avec le milieu buccal et une fracture du rebord alvéolaire.
- Le test à la percussion est douloureux et provoque un son métallique.
- Les tests de vitalité pulpaire sont le plus souvent négatifs, mais ne doivent pas conduire à une dévitalisation immédiate.
- La mobilité peut être normale ou accentuée.
- L’examen radiologique est indispensable.
- Luxation totale :
- • Il s’agit d’une véritable avulsion.
- • De ce fait le ligament alvéolaire et la gencive sont arrachés, le paquet vasculo-nerveux pulpaire est sectionné.
- • L’examen clinique révèle une alvéole déshabitée.
- Si le malade apporte la dent luxée, il faut vérifier l’intégrité de la racine.
- Si non un examen radiographique s’impose pour faire le diagnostic différentiel avec une intrusion totale et pour objectiver l’existence ou non d’une fracture alvéolaire associée.
- • La guérison de ces traumatismes dépend de :
-la survie pulpaire
-la guérison du ligament parodontal.
- Traumatisme de la denture permanente :
- Contusion :
- Chez l’enfant, la contusion dentaire ne présente que peu de spécificité : elle reste rare pour des dents à racines non édifiées, laissant la place, dans ce cas, à la luxation ou subluxation.
- Luxation :
- Les luxations et les subluxations des dents lactéales sont fréquentes, la dent se reconsolide spontanément et poursuivra son évolution normale.
VI.2.3. Intrusion :
- Les intrusions des dents lactéales sont relativement fréquentes, elles peuvent léser le sac péricoronaire et modifier l’axe de la dent et l’élargissement du rebord alvéolaire
- La radio montre la présence de la dent dans l’os alvéolaire.
- Conduite thérapeutique : selon l’IADT 2020
- Traumatismes de la denture permanente :
- Traumatismes des tissus dentaires durs et de la pulpe :
- Les fractures coronaires sans exposition pulpaire :
- Fissures amélaire (Fêlures) :
- Les fractures coronaires sans exposition pulpaire :
- Traumatismes des tissus dentaires durs et de la pulpe :
- Traumatismes de la denture permanente :
- Dans le cas de fissure importante, le mordançage et l’application du système adhésif doivent être envisagés afin d’éviter la discoloration et la contamination bactérienne de la fissure.
- Sinon, abstention thérapeutique.
- Fracture amélaire :
- • Adoucir et polir les angles de l’email fracturé pour éliminer toutes irrégularités.
- • Si la perte de substance est importante, on procédera à la restauration de la dent aux résines composites.
- Fracture amélo-dentinaire (coronaire simple) :
- • Couvrir la dentine exposée avec un CVI ou utiliser un système adhésif.
- • La restauration coronaire est faite par le fragment coronaire fracturée si ce fragment a été conservé sinon reconstituer la dent avec du résine composite.
- Fractures coronaires avec exposition pulpaire (pénétrante) :
La décision thérapeutique, va dépendre de :
- Stade d’évolution radiculaire (dent mature, immature).
- De la taille de l’exposition pulpaire.
- Du laps du temps écoulé entre le moment du traumatisme et la consultation.
- ϖ Dent mature :
- ϖ Dent immature :
- • L’objectif majeur dans le cas des dents immatures est la conservation de la vitalité pulpaire et ce afin de permettre l’édification radiculaire.
- L’apexification qui a pour but de provoquer la fermeture de l’apex sans l’allongement radiculaire par la formation d’une barrière calcifiée.
- Les fractures corono-radiculaires :
- Fracture corono-radiculaire simple :
- • Trait de fracture superficiel : Retirer le fragment et effectuer un polissage de la dent et restauration à l’aide d’un composite.
- • Si le trait de fracture est profond : le dégagé par gingivoplastie et/ ou ostéotomie + reconstitution de la dent.
VII.1.1.3.1. Fracture corono-radiculaire compliquée :
- • Traitement d’urgence : stabilisation temporaire du fragment mobile à la dent/dents adjacentes
- • Pour les dents immatures avec édification radiculaire incomplète : il est avantageux de préserver la pulpe en faisant une pulpotomie partielle et restauration de la dent après une extrusion orthodontique.
- • Chez les dents matures : le traitement endodontique est souvent indiqué avec restauration de la dent après extrusion chirurgicale.
- Les fractures radiculaires :
- Fracture radiculaire haute : 1/3apical
- • Avec fracture de la table externe : Extraction du fragment apical au moyen d’un lambeau et obturation du fragment coronaire à rétro avec du MTA suivi d’une obturation à la gutta-percha.
- • Sans fracture de la table externe : Abstention et surveillance.
- Fracture radiculaire moyenne : 1/3 moyen
- • Réduction des 2 fragments avec réalisation d’une contention passive et flexible jusqu’à 4 mois.
- • Il est conseillé de surveiller la cicatrisation de la fracture pour au moins un an.
- • L’état de la pulpe doit aussi être surveillé, la nécrose pulpaire et l’infection pourraient subvenir plus tard, cela arrivera souvent dans le fragment coronaire seul. De ce fait, le traitement endodontique de la partie coronaire seule sera indiqué.
- Fracture radiculaire basse : 1/3 cervical
- Trait de fracture supra alvéolaire : Retirer le fragment mobile, Le fragment apical, en fonction de sa longueur, sera extrusé. Restauration de la dent.
- Trait de fracture infra alvéolaire : Contention pendant minimum 4 mois et surveillance sont recommandées particulièrement si la dent est immature.
- Pronostic :
- 04 réponses tissulaires sont possibles selon Andreasen, conditionner par :
- Le stade de développement radiculaire.
- Le degré de déplacement du fragment coronaire.
- La réponse pulpaire qui en découle.
- Fractures alvéolo-dentaire avec mobilisation :
- Contusion :
- Abstention thérapeutique.
- Surveiller l’état pulpaire pour au moins un an.
- La subluxation :
- Ajustement de l’occlusion si celle-ci est traumatisante et prescription d’une alimentation molle.
- Si la contention est nécessaire, pour le confort du patient, elle ne durera que 2 semaines.
- Des contrôles cliniques et radiographiques sont nécessaires : •A 2 semaines •A 12 semaines S
+ •A 6 mois •A 1 an.
- Le pronostic est généralement bon.
- La réparation du ligament parodontal est également excellente.
- Luxation :
- Extrusion :
- Repositionnement atraumatique de la dent.
- Stabiliser la dent pendant 2 semaines en utilisant une contention passive et flexible. Si fracture de l’os marginal, contention supplémentaire de 4 semaines.
- La surveillance de la vitalité pulpaire est nécessaire ainsi que la prise de radiographies afin d’objectiver l’apparition ou non de résorptions radiculaires.
- Si la pulpe devient nécrotique et infectée, un traitement endodontique adapté au stade du développement radiculaire est indiqué.
- Des contrôles cliniques et radiographiques sont nécessaires : •A 2 semaines S •A 4 semaines
- A 8 semaines •A 12 semaines •A 6 mois •A 1 an •Puis tous les ans pendant au moins 5 ans.
- Intrusion :
Le traitement dépend essentiellement du stade de développement radiculaire.
o Pour les dents immatures :
- Attendre la ré-éruption sans intervenir (repositionnement spontané) pour toutes les dents intrusées indépendamment du degré de l’intrusion.
- Si absence de ré-éruption à 4 semaines, réaliser un repositionnement orthodontique.
- Pour les dents avec édification radiculaire incomplète, la revascularisation pulpaire peut se produire, cependant, si l’on constate que la pulpe devient nécrotique et infectée ou qu’il y a signes de résorption inflammatoire externe (liée à l’infection) aux rendez-vous de contrôle, le traitement canalaire est indiqué et il doit commencer dès que possible si la position de la dent le permet.
- Pour les dents matures :
- Attendre la ré-éruption sans intervenir si l’intrusion est moins de 3mm.
- S’il y absence de ré-éruption au bout de 8 semaines, repositionner la dent chirurgicalement ou orthodontiquement avec une contention pendant 4 semaines.
- En cas d’intrusion entre 3-7mm, repositionner chirurgicalement ou orthodontiquement.
- En cas d’intrusion au-delà de 7mm, repositionner la dent chirurgicalement.
- Pour les dents matures, la pulpe devient presque toujours nécrotique. Le traitement canalaire doit être établi au bout de 2 semaines ou dès que la position de la dent le permet.
- Utiliser un antibiotique-corticoïde ou l’hydroxyde de calcium comme un médicament intra- canalaire.
- Le but du traitement est prévenir l’apparition de la résorption inflammatoire externe (liée à l’infection).
- Des contrôles cliniques et radiographiques sont nécessaires : •A 2 semaines •A 4 semaines S+
- A 8 semaines •A 12 semaines •A 6 mois •A 1 an •Puis tous les ans pendant au moins 5 ans.
- Le pronostic :
- Est mauvais, après 5 ans on observe un taux élevé de nécrose pulpaire et de résorptions. Certaines dents peuvent montrer une ankylose 5 ans après le traumatisme.
- Luxation latérale
- Repositionner la dent dans sa position initiale.
- Vérifier le repositionnement par un cliché radiographique avant de placer une contention passive et flexible pendant 4 semaines et en cas de fracture alvéolaire associée une prolongation de la durée de contention serait nécessaire.
- Surveiller l’état pulpaire avec des tests de sensibilité pulpaire dans les rendez-vous de contrôle.
- Pour les dents immatures, une revascularisation spontanée peut apparaître et en cas de signe de nécrose pulpaire un traitement endodontique doit être initié dès que possible.
- Luxation totale :
- La thérapeutique des luxations dentaires fait souvent appel à la réimplantation, qui consiste en la réinsertion de la dent dans son alvéole d’origine.
- Les consignes de traitements pour les dents permanentes expulsées :
- Le choix du traitement est lié à la maturation de la racine (apex ouvert ou fermé) et l’état des cellules des ligaments parodontaux (LPD).
- L’état des cellules des LPD dépend du temps extra oral et du milieu de conservation.
- Minimiser le temps de déshydratation est critique pour la survie des cellules des LPD :
- Après une durée extra-alvéolaire de déshydratation de 30 minutes, la plupart des cellules des LPD ne sont plus viables.
- D’un point de vue clinique, il est primordial pour le praticien d’évaluer l’état des cellules des LPD en classant la dent expulsée dans un des trois groupes ci-dessous avant le traitement :
- Les cellules des LPD sont vraisemblablement viables : La dent a été implantée immédiatement ou dans un espace de temps très court (environ 15 minutes) sur le lieu de l’accident.
- Les cellules des LPD sont peut-être viables mais compromises : La dent a été concervée dans un bon milieu de conservation : lait, HBSS (Hanks’ Balanced Salt Solution), salive ou sérum physiologique, et la durée totale de déshydratation extra-alvéolaire était moins de 60 minutes).
- Les cellules des LPD sont vraisemblablement non-viables : La durée totale de déshydratation extra-alvéolaire était plus de 60 minutes, peu importe si la dent a été bien conservéé ou pas.
- La thérapeutique des luxations dentaires fait souvent appel à la réimplantation, qui consiste en la réinsertion de la dent dans son alvéole d’origine.
- Protocole opératoire pour une dent mature :
- La dent a été maintenue dans un environnement physiologique ou non physiologique, avec une durée de déshydratation extra-alvéolaire moins de 60 minutes :
- Vérifier la dent expulsée, s’il y a une contamination apparente, rincer la surface radiculaire avec un courant de sérum physiologique.
- Examiner l’état de l’alvéole cliniquement et radiologiquement.
- Administrer une anesthésie locale, sans vasoconstricteur de préférence.
- Irriguer l’alvéole avec du sérum physiologique stérile.
- En cas de fracture alvéolaire, repositionner le fragment fracturé dans sa position initiale avec un instrument adapté.
- Ôter le caillot avec un courant de sérum physiologique pourrait permettre un meilleur repositionnement de la dent.
- Réimplanter la dent lentement avec une pression digitale douce, une force excessive ne doit pas être employée pour réimplanter la dent dans sa position initiale.
- Vérifier la bonne position de la dent réimplantée cliniquement et radiologiquement.
- Stabiliser la dent pour 2 semaines en utilisant une contention passive et flexible à l’aide d’un fil de 0, 4mm de diamètre collée à la dent et aux dents adjacentes.
- Autrement, du fil de pêche en nylon (0,13-0,25mm) peut être utilisé pour créer une contention flexible. Il est collé à la dent à l’aide du composite s’il y a suffisamment de dent permanentes pour stabiliser la dent traumatisée.
- Dans le cas des fractures alvéolaires, une contention plus rigide est indiquée et elle doit être laissée en place pour 4 semaines.
- Suturer les lacérations gingivales si elles sont présentes.
- Débuter le traitement canalaire dans les 2 semaines suivant la réimplantation.
- Administrer une antibiothérapie par voie systémique: : la pénicilline restent le premier choix, La tétracycline n’est pas recommandée pour les patients de moins de 12 ans vu le risque de décoloration de la dent.
- Vérifier l’état de vaccination anti tétanique.
- Donner les instructions post-opératoires.
- Surveillance clinique et radiologique à 2 semaines (quand la contention sera retirée), 4 semaines, 3 mois, 6 mois, 1 an et puis tous les ans pour au moins 5 ans.
- Si La dent a été réimplantée immédiatement avant l’arrivée du patient au cabinet :
- Nettoyer la zone traumatisée avec de l’eau, du sérum physiologique ou de la chlorhexidine.
- Vérifier la bonne position de la dent réimplantée cliniquement et radiologiquement.
- Laisser la dent/les dents en place (sauf si la dent est mal positionnée ; la malposition doit être corrigée en exerçant une pression digitale légère).
- Suivre le même protocole.
- La durée extra-orale est plus de 60 minutes :
- Suivre le même protocole.
NB : Une réimplantation différée donne un pronostic médiocre à long terme, Les ligaments parodontaux deviennent nécrotiques et ne s’attendent pas à se régénérer.
- Le résultat attendu est une résorption radiculaire de remplacement liée à l’ankylose.
- L’objectif de la réimplantation dans ces cas est de restaurer, au moins de façon temporaire, l’esthétique et la fonction en maintenant le contour de l’os alvéolaire, dans sa hauteur et sa largeur.
- De ce fait, réimplanter une dent permanente est presque toujours la bonne décision même si la durée extra-orale est supérieure à 60 minutes, elle nous laissera plus d’options de traitement dans le futur.
- La dent peut être toujours extraite, s’il y a besoin, au moment approprié suivant une évaluation multidisciplinaire rapide.
- Tout dépend du taux de croissance du patient et de la probabilité de la perte de dent au final, le taux d’ankylose et résorption varie considérablement et peut être imprévisible.
- Protocole opératoire pour une dent immature :
- La dent a été maintenue dans un environnement physiologique ou non physiologique, avec une durée de déshydratation extra-alvéolaire moins de 60 minutes :
- Vérifier la dent expulsée et retirer les débris de la surface en la secouant doucement dans le milieu de conservation.
- Vérifier l’état de l’alvéole cliniquement et radiologiquement.
- Administrer une anesthésie locale, sans vasoconstricteur de préférence.
- Irriguer l’alvéole avec du sérum physiologique stérile.
- Retirer le caillot sanguin si nécessaire.
- S’il y a une fracture alvéolaire, repositionner le segment fracturé dans sa position initiale avec un instrument adapté.
- Réimplanter la dent lentement avec pression digitale légère.
- Vérifier la bonne position de la dent réimplantée cliniquement et radiologiquement.
- Stabiliser la dent pour 2 semaines en utilisant une contention passive et flexible à l’aide d’un fil de 0, 4mm de diamètre.
- Autrement, du fil de pêche en nylon (0,13-0,25mm) peut être utilisé pour créer une contention flexible. Il est collé à la dent à l’aide du composite s’il y a suffisamment de dent permanentes pour maintenir la dent traumatisée.
- Dans le cas des factures alvéolaires ou de facture de la mâchoire associée, une contention plus rigide est indiquée et elle doit être laissée sur place pour 4 semaines.
- Suturer les lacérations gingivales si elles sont présentes.
- La revascularisation de l’espace pulpaire, qui peut conduire à une édification radiculaire continue, est l’objectif quand on réimplante les dents immatures chez les enfants.
- Le risque de résorption radiculaire externe liée à l’infection (inflammatoire) doit être considérée par rapport à la possibilité de revascularisation, une telle résorption est très rapide chez les enfants.
Si une revascularisation spontanée n’a pas eu lieu, l’apexification, ou le traitement endodontique doit commencer dès que la nécrose pulpaire et l’infection sont identifiées.
- Administrer une antibiothérapie par voie systémique : la pénicilline restent le premier choix, La tétracycline n’est pas recommandées pour les patients de moins de 12 ans vu le risque de décoloration de la dent.
- Vérifier l’état de vaccination anti tétanique.
- Donner les instructions post-opératoires.
- Surveillance clinique et radiologique à 2 semaines (quand la contention sera retirée), 1, 2, 3, 6 mois, 1 an et puis tous les ans pour au moins 5 ans.
- Si La dent a été réimplantée avant l’arrivée du patient au cabinet :
- Nettoyer la zone traumatisée avec de l’eau, du sérum physiologique ou de la chlorhexidine.
- Vérifier la bonne position de la dent réimplantée cliniquement et radiologiquement.
- Laisser la dent/les dents en place (sauf si la dent est mal positionnée ; la malposition doit être corrigée en exerçant une pression digitale légère).
- Suivre le même protocole.
- La durée extra-orale est au-delà de 60 minutes :
- Suivre le même protocole :
- Une réimplantation différée donne un pronostic médiocre à long terme. Les ligaments parodontaux deviennent nécrotiques et ne s’attendent pas à se régénérer.
- Le résultat attendu est une résorption radiculaire de remplacement liée à ankylose.
- L’objectif de réimplantation dans ces cas est de restaurer, au moins de façon temporaire, l’esthétique et la fonction en maintenant le contour de l’os alvéolaire, dans sa hauteur et sa largeur.
- De ce fait, réimplanter une dent permanente est presque toujours la bonne décision même si la durée extra-orale est supérieure à 60 minutes.
- Elle nous laissera plus d’options de traitement dans le futur. La dent peut être toujours extraite, s’il y a besoin, au moment approprié suivant une évaluation multidisciplinaire rapide.
- Tout dépend du taux de croissance du patient et la probabilité de la perte de dent, le taux d’ankylose et résorption varie considérablement et peut être imprévisible.
- Pour toute dent réimplantée il faudra suivre les conseils post opératoires suivant :
- Éviter la participation aux activités sportives.
- Maintenir un régime alimentaire mou jusqu’à 2 semaines après l’incident, en fonction de la tolérance du patient.
- Brosser les dents avec une brosse à dent souple après chaque repas.
- Utiliser un bain de bouche à chlorhexidine 0,12% deux fois par jour pendant 2 semaines.
- Contres indications de la réimplantation :
♣ D’ordre local :
- Dents temporaires.
- État parodontal et /ou carieux défavorable.
♣ D’ordre général:
- Patient à risque infectieux.
- Manque de coopération (handicap lourd).
- Traumatismes des supports osseux :
- Fracture de l’os alvéolaire :
- Le traitement consiste en la réduction de la fracture avec une pression digitale, puis on met en place une contention collée au composite qui est laissée en place pendant 4 mois.
- Traumatisme Associé à une fracture osseuse maxillaire et/ou mandibulaire :
- Elles témoignent d’un traumatisme violent au niveau de la face.
- Il est impératif de procéder à la prise en charge des fractures condylienne et des bases osseuse en suite prise en charge du traumatisme alvéolo-dentaire.
- Traumatismes des tissus mous :
- Pratiqué l’examen et la palpation pour confirmer l’étendue, la profondeur du traumatisme et le degré de saignement, recherche des fragments dentaire et/ou corps étranger enfouis.
- Les plaies doivent être : Nettoyés + Désinfectés + Suture.
- Traumatismes de la denture temporaire :
Lorsqu’un un traumatisme survient sur des dents temporaires, il peut non seulement intéresser les dents sur l’arcade, mais également avoir des conséquences sur les germes des dents permanentes. La finalité du traitement est de protéger leur bon développement.
- Fractures coronaires :
- Fractures corono-radiculaires et radiculaires :
- Concussion et subluxation :
- Expulsion : La réimplantation est contre-indiquée.
- Complications et séquelles des traumatismes alvéolo-dentaires :
On note principalement :
- La nécrose pulpaire.
- Dégénérescence calcique.
- Résorption interne.
En denture temporaire : des complications peuvent survenir sur les germes des dents permanentes telles que :
- Coloration blanchâtre ou jaune foncé associée à une hypoplasie circulaire de l’émail.
- Arrêt partiel ou total de l’édification radiculaire.
- Éruption retardée de la dent permanente et/ou éruption ectopique.
Conclusion
- Les traumatismes alvéolo-dentaires représentent un important pourcentage de la pathologie dentaire surtout chez les jeunes patients.
- La contribution des différentes spécialités est souvent nécessaire pour obtenir le meilleur résultat clinique possible et espérer un bon pronostic.
- Les contrôles cliniques et radiologiques doivent être effectués régulièrement afin de garantir le succès clinique et le bon pronostic.
Traumatismes alvéolo-dentaires
Les dents de sagesse peuvent comprimer les nerfs si elles ne sont pas extraites.
Les couronnes dentaires en zircone sont à la fois solides et esthétiques.
Les gencives qui reculent exposent les racines et augmentent la sensibilité dentaire.
Les gencives qui reculent exposent les racines et augmentent la sensibilité dentaire.
Les aligneurs transparents sont une solution pratique pour redresser les dents discrètement.
Les obturations en composite s’adaptent à la couleur naturelle des dents.
Les brossettes interdentaires préviennent les inflammations des gencives.
Une alimentation équilibrée réduit le risque de caries et de maladies gingivales.
Traumatismes alvéolo-dentaires

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.