Technique de thérapeutique fixe Edgewise
La mécanique orthodontique obéit à des lois physiques au même titre que toute mécanique, quelle que soit la technique appliquée, la dent se déplacera en fonction de la force qu’elle reçoit et de la réaction tissulaire qu’elle engendre.
La technique Edgewise est sans aucun doute celle offrant le maximum de contrôle des mouvements dentaires dans les trois dimensions de l’espace.
C’est le système le plus populaire aujourd’hui. Cependant il présente encore certaines difficultés par rapport à la correction antéropostérieur et le déverrouillage antérieur de l’occlusion.
Le système Edgewise va subir des modifications d’abord notamment par Tweed pour améliorer sa fonctionnalité.
- Historique
L’Edgewise est une technique multi bague inventée en 1928 par Angle et fut présenté au cours d’une conférence à New London.
Angle était un orthodontiste qui a consacré sa vie à la recherche d’une mécanique qui lui permet de traiter ses patients en rétablissant une occlusion aussi proche que possible de l’occlusion idéale. L’Edgewise était l’aboutissement de ces recherches et le dernier d’une série de mécanismes successivement abandonnés ; Angle le présentait comme « the latest
and the best in orthodontic mécanismes ».
La première tentative pour corriger les malocclusions dentaires utilisa un simple large arc sur lequel, les dents en malposition sont ligaturées, Pierre Fauchard inventa le précurseur des appareillages orthodontiques modernes : l’arc d’expansion.
En 1900, Angle avait introduit l’arc « E », qu’il s’agissait d’un arc vestibulaire rond de 0.36 inch, ses extrémités portaient d’écrous pénétrant dans des tubes soudés sur des bagues scellées sur les premières molaires, les dents étaient directement liées à l’arc par
des ligatures métalliques. L’allongement de l’arc au moyen d’écrous permettait une expansion suffisante pour aligner les dents ; les rapports d’arcade étaient corrigés par le jeu d’élastiques intermaxillaires.
A l’époque, aligner les dents et corriger les rapports d’arcades était considérée comme le succès suprême du traitement ; pour Angle cependant, ce résultat n’était pas satisfaisant, il réalisa
en 1915 un nouvel appareillage « Ribbon arch ». Des appareillages précédents les bagues molaires d’ancrage et les bagues sur les autres dents sont conservées mais l’arc vestibulaire
devient un arc plat et surtout la grande nouveauté est le moyen de fixation de l’arc aux bagues par l’intermédiaire d’un « bracket ».
C’est un bond en avant prodigieux car le concept du véritable attachement orthodontique est né :
celui qui permet la transmission de l’arc à la dent d’une force dirigée pour obtenir des mouvements dentaires
vestibulaire, linguaux, d’ingression, d’égression et de rotation.
Beaucoup d’hommes auraient considéré cet appareil esthétique, simple et efficace comme l’aboutissement de leurs recherches, mais le docteur ANGLE n’était pas de ce type et en dépit du succès rencontré par son nouvel appareillage, il en évalua lui‐même les limites.
Cette technique malgré ses grandes possibilités ne lui permettait pas de satisfaire à deux qualités importantes qu’il exigeait d’un appareil orthodontique :
La capacité de déplacement distal (ou mésial) des dents parallèlement à leur axe ;
La capacité de solidariser des groupes de dents de façon rigide pour servir d’ancrage à une force destinée à déplacer d’autres dents ou groupes de dents. C’est pour répondre à ces objectifs supplémentaires que l’Edgewise fut mis au
point ;
Lors de sa présentation, ce mécanisme ne portait pas de nom, comme l’élément actif était un arc rectangulaire introduit dans le bracket par le petit coté il a reçu le nom d’Edgewise qui signifie par le chant.
Edgewise selon TWEED‐MERRIFIELD:
Le concept de Tweed est base sur la nécessité d’extraire des dents pour permettre un alignement antérieur stable et esthétique.
L’incisive inférieure doit être positionnée correctement sur sa base osseuse et les incisives supérieures repositionnées afin d’obtenir des rapports fonctionnels avec les inférieurs.
Cette position idéale de l’incisive inférieure est liée à l’inclinaison du plan mandibulaire et grâce à l’utilisation de la céphalométrie,
Tweed relie le plan mandibulaire et l’axe de l’incisive centrale
inférieure au plan de Francfort (l’angle FMA et l’angle FMIA), le triangle ainsi défini est la base de la philosophie de Tweed.
Lorsque le Dr. Tweed meurt en 1970, la technique Edgewise qu’il pratique nécessite un nombre important d’arcs exigeant une élaboration précise ainsi une coopération maximum de la part du
patient pour mener à bien un traitement, ce qui implique une clientèle peu nombreuse (Tweed n’accepte que 35 patients nouveaux par ans), et des praticiens experts.
Sous la direction de MERRIFIELD, la fondation tweed évolue alors vers une étude diagnostic plus affinée, avec la mise au point de l’analyse de l’espace total et l’analyse des tissus mous.
Parallèlement à ces améliorations diagnostiques, la technologie clinique évolue tout d’abord par l’adoption du concept des forces directionnelles (J hooks), puis plus récemment par celui de concept séquentiel « 10/2 system » :
‐ Dix dents en support stabilisant (cas d’extraction)
‐ Deux dents en mouvement.
Ce nouveau concept séquentiel (10/2 system) de MERRIFIELD n’est plus basé sur des mouvements « en masse » : la préparation de l’ancrage est séquentielle, elle commence dés la première phase de nivellement, se poursuit sur les arcs de fermeture et s’utilise sur le 3ème et dernier arc.
Le rythme d’application du 10/2 system est séquentiel, en trois temps :
‐ La préparation de la denture
‐ La correction de la denture
‐ L’ajustement de l’occlusion.
- Matériel utilisé:
- Éléments fixes :
Ce sont les attachements orthodontiques principaux et accessoires ainsi que leurs supports.
Supports : ils permettent de rendre les attachements orthodontiques solidaires des dents ; on distingue deux types :
les bagues scellées ou les bases collées.
Les bagues : elles peuvent être préformées ou confectionnées,
Les bagues confectionnées sont formées sur les dents elles‐mêmes à l’aide de pinces spéciales (pince de Hawlett) à partir de ruban d’acier inoxydable. Une fois ajustées, les bagues seront soudées électriquement par points et reçoivent leurs attachements, cependant la plupart des orthodontistes préfèrent les bagues préfabriquées portant déjà ses attachements pour des raisons de commodité et de rapidité.
Ces bagues satisfont aux qualités requises pour de bonnes bagues orthodontiques, c’est‐
à‐dire :
Pouvoir s’adapter aussi intimement que possible à la morphologie dentaire ; Permettre une sertissure des bords occlusaux et cervicaux ;
Être stables et résister à tout mouvement de bascule ou d’enfoncement avant même d’être scellées ;
Avoir le minimum d’épaisseur inter proximale tout en ayant suffisamment de rigidité pour résister aux forces occlusales ;
Éviter sur tout leur contour de léser l’attache gingivale.
Lorsque les points de contact entre les dents sont trop serrés, il est nécessaire de prévoir un écartement des dents par dispositif séparateur (tel que fil de laiton, fil de soie tressé, anneaux de plastiques).
Après être sélectionnées, les bagues munies de leurs attachements sont scellées sur les dents au moyen d’un ciment à l’oxyphosphate.
Les bases collées : L’innovation la plus importante de ces dernières années était l’utilisation comme supports des attachements orthodontiques de bases métalliques directement collées sur les dents par leurs faces internes qui porte un treillis
métallique soudé.
Les progrès accomplis dans le domaine des produits adhésifs ont permis d’augmenter la fiabilité de ces collages et d’en simplifier le mode opératoire.
Après nettoyage de la surface dentaire réceptrice, cette surface est mordancée par l’application d’une solution d’acide phosphorique à 40% pendant 2mn, puis la surface préparée est lavée à l’eau, isolée et séchée ; elle présente ainsi un aspect blanc crayeux du aux anfractuosités microscopiques de l’émail mordancé ; elle sera prête à recevoir l’adhésive et la base portant l’attachement.
Le collage peut être fait par groupes de dents en méthode indirecte:
Les attachements sont alors positionnés sur modèle au laboratoire et pris dans une gouttière de transfert en matériau souple (silicone ou thermoplastique).
Les avantages des bases collées sont nombreux :
Les faces proximales ne sont pas recouvertes ; il n’y a pas donc une perte de place due à l’épaisseur des bagues ;
La surface dentaire recouverte étant plus petite ce qui rend l’hygiène buccale plus aisée et une éventuelle carie proximale plus facile à dépister ;
La phase de séparation des dents est inutile et pour un même nombre de dents le temps de collage est plus court que le temps de scellement.
Attachements principaux :
Ils se présentent sous deux formes : sur les dernières molaires baguées sont des tubes ; sur toutes les autres dents ce sont des verrous ou
« brackets » :
Bracket d’Edgewise : il est constitué d’un bloc de métal portant une gorge transversale en son milieu ; cette gorge se présente comme une glissière à lumière rectangulaire de dimension
.022 x.028 destinée à recevoir des arcs rectangulaires dont la dimension maximale est .0215X.028 s’encastrant à friction douce.
Avec l’évolution de l’Edgewise, la forme et la dimension du bracket ont connu de nombreuses variations mais le principe de cet assemblage n’a jamais varié depuis le bracket original. Le dessin de bracket peut varier en fonction des utilisateurs et de leur méthode.
Bracket auto ligaturant (Damon system) : le bracket Damon System représente la nouvelle génération de brackets auto ligaturant, il offre une plus grande facilité d’utilisation clinique et une plus grande fiabilité, c’est une attache Straight Wire biplot entièrement programmée.
Un meilleur confort et une plus grande résistance au décollement. Ligature passive par glissement.
Bonne visibilité du slot.
Glissière entièrement contenue dans le bracket pour améliorer l’hygiène et maintenir son intégrité.
Tubes Edgewise : ce sont des tubes soudés à mi‐hauteur de la face vestibulaire des bagues des molaires ; la lumière rectangulaire de ces tubes a les mêmes dimensions que celles des brackets.
Attachements accessoires : ce sont des éléments soudés sur les faces vestibulaires ou linguales des bagues et destinés à servir de points d’application aux forces auxiliaires de l’Edgewise.
Les plus fréquemment utilisés sont :
Le tube de force extra‐orale de lumière ronde (.046) ; destinés à recevoir l’extrémité des arcs faciaux.
Les crochets à ouverture distale soudés sur la face vestibulaire des dernières molaires baguées contre la paroi gingivale du tube Edgewise ; ils servent à l’accrochage des anneaux élastiques.
Les boutons ou les crochets linguaux, situés sur la face linguale de toutes les bagues sauf celles des incisives ; ils sont très utiles pour la correction ou le contrôle des rotations ou des inversions d’articulé.
Des œilletons (eyelets) peuvent être soudés à divers endroits de la bague.
- Éléments amovibles :
Ce sont les arcs qui sont les éléments actifs spécifiques de l’appareillage Edgewise, ils sont fabriqués à partir de fil d’acier de sections différentes en fonction des
phases du traitement.
Les premières phases sont réalisées au moyen de fil de section
ronde et dont les dimensions les plus courantes sont : .014 .016 .018 .020 ; puis dès que l’avancement du traitement le permet, ces arcs sont remplacés par des arcs d’Edgewise proprement dits de section rectangulaire et dont les dimensions
usuelles sont : .017X.025, .019X.025, .021X.027, .0215X.028.
Le choix de la taille est fonction de la nature de la phase ; les
dimensions faibles par rapport à la lumière des brackets servent pour les phases de travail où des déplacements dentaires sont nécessaires, les autres pour les phases de stabilisation et d’ancrage.
Ces fils sont formés en arcs et on leur donne la forme approximative de l’arcade dentaire et c’est sur cette ébauche que seront placées les plicatures et les boucles nécessaires.
Fils Acier tressés RESPOND ® : fil acier torsadé à 6 brins.
Indications :
- Nivellement, alignement et correction des rotations ;
- Utilisation dans les cas de malpositions modérées et sévères.
Propriétés :
- Fil élastique : flexion maximale de 62° avant déformation permanente.
- Rigidité faible (0,05) par rapport à l’acier.
- Formabilité moyenne.
- Ne s’effiloche pas une fois coupé.
FORCE 9 ® : fil acier rectangulaire tressé à 9 brins
Indications :
- Contrôle du torque dès les premières phases du traitement.
- Nivellement, alignement et correction des rotations durant la phase initiale, particulièrement quand des attachements prétorqués sont utilisés.
- Arc d’intercuspidation : sa flexibilité relative permet l’alignement naturel et fonctionnel des arcades durant la phase finale du traitement.
Fil Ni‐Ti ® (Nickel‐titane) :
Indications :
- Nivellement, alignement et correction des rotations durant la phase initiale de traitement.
- Contrôle du torque très tôt durant le traitement (arc rectangulaire).
- Forces légères et modérées, quelle que soit la sévérité des malpositions.
Arcs Ni‐Ti courbe de Spee (fil rond ou rectangulaire) :
Indications :
- Correction des supraclusions et béances.
- Expansion d’arcade et consolidation.
- Rétraction.
Lorsque la forme définitive a été donnée à l’arc ; il peut avant d’être placé en bouche, subir d’autres modifications :
Adjonction d’éléments soudés : il s’agit de fils auxiliaires en laiton ou d’acier soudés à la soudure d’argents en certains points de l’arc, pour servir de crochets, de butés ou de ressorts auxiliaires.
- Forces auxiliaires :
En dehors des forces spécifiques de l’Edgewise générées par les arcs, la technique Edgewise fait appel à trois autres types de forces :
‐ Les forces mono ou intra maxillaire ;
‐ Les forces intermaxillaires ;
‐ Les forces extra‐orales.
- Forces intra maxillaires :
Ces sont des forces appliquées entre deux dents ou deux groupes de dents d’une même arcade ou d’un point de l’arcade à une dent de la même arcade.
- Forces intermaxillaires : On distingue:
- Les forces antéro‐postérieures: de classe 2 ou de classe 3 ;
- Les forces transversales: Criss‐ cross ;
- Les forces verticales: elles sont appliquées vestibulairement entre les dents antagonistes pour fermer une béance.
- Les forces extra‐orales : se composent d’un arc externe et un autre interne solidarisés, l’arc externe est relié par une force élastique à un appui cervical ou péricrânien.
- Buts et principes
- Les buts
Les buts poursuivis par Angle étaient :
- Trouver un moyen d’obtenir un mouvement dentaire unitaire dans les trois sens de l’espace au moyen d’un seul arc.
- Permettre; toujours avec un seul arc de contrôler la forme d’arcade ainsi que ses dimensions.
- Déterminer une forme d’arcade de façon à obtenir une stabilité aussi parfaite que possible après traitement.
- Les trois principes spécifiques de l’Edgewise
En Edgewise, les résultats de l’analyse d’arcade et de l’analyse céphalométrique détermineront le plan de traitement et la fin du traitement doit être obtenue conforme aux objets grâce à trois principes spécifiques de l’Edgewise:
- Le contrôle tridimensionnel des mouvements dentaires ;
- la maîtrise des zones d’ancrage ;
- le concept de l’arc idéal.
- Mouvements dentaires contrôlés
Ils sont réalisés au moyen des arcs et des forces auxiliaires, forces extra‐orales ou forces intra ou intermaxillaires.
En Edgewise moderne deux types d’arcs sont utilisés consécutivement : des arcs ronds et des arcs rectangulaires.
Arcs ronds:
Il n’existait pas dans la méthode originale où le fil rectangulaire était utilisé dés le début de traitement. L’arc était alors adopté à la malformation et les déformations atténuées progressivement, mais les arcs ronds inspirés des techniques dites de forces légères, se sont avérés plus rapides et plus efficaces dans l’accomplissement de certains déplacements.
La dimension des lumières d’attachement est.022X.028 les premiers arcs utilisés ont un diamètre de .016, puis on utilisera successivement des arcs de sections .018 et .020 .
Le rôle de ces arcs est d’aligner les dents dans le sens vertical, d’aplanir la courbe de Spee, de corriger les rotations et de commencer la correction des axes dentaires.
Leur durée d’utilisation sera d’autant plus longue que le cas présentera d’encombrement et de mal position individuelle
Mode d’action:
Ces arcs agissent par leur élasticité suivant le principe de l’ancrage réciproque entre une dent et des dents voisines .La force délivrée est du type continue.
Pour Reitan c’est le type de force idéal à utiliser au début de traitement car elle mit les tissus de soutient de la dent dans des conditions histologiques très favorables aux déplacements ultérieurs.
Les arcs sont préparés à la forme d’une arcade idéale, traités thermiquement et placés en force au fond de la lumière des brackets. L’éloignement de certaines dents peut faire que plusieurs séances soient nécessaires pour que l’arc atteigne le fond de bracket. Si les malformations sont très importantes des boucles seront incorporées au niveau des dents concernées.
Ces boucles en allongeant la longueur de l’arc dans ce secteur augmentent la résilience de cette portion de l’arc. Si cela est nécessaire, des spires incorporées à ces boucles apportent un allongement supplémentaire.
Ces boucles doivent être construites avec précision pour ne pas blesser les muqueuses; pour une meilleure efficacité et une plus longue durée d’action, leur activation doit se faire dans le sens de formation de la boucle (travail en compression) et non de déformation .Au fur et à mesure de la correction de malposition, les arcs deviendront plus simples, sans boucles et de section supérieure.
Arcs rectangulaires:
Ils sont spécifiques de l’Edgewise, pour un appareillage où la lumière des attachements est .022X.028 seuls les arcs de finition et les arcs de stabilisation auront la taille maximale
.0215X.028. Les autres arcs dits travaillants auront un diamètre inférieur.
Mode d’action : ils agissent selon trois principes mécaniques:
- La force d’élasticité;
- La force de levier;
- La force de torsion.
Les arcs travaillants d’Edgewise sont construits à partir du fil d’acier rectangulaire contourné sur chant pour lui donner approximativement la forme de l’arcade; sur ces arcs un certains nombre de plicatures ou de courbures seront faites de telle sorte que l’arc ait en face de chaque attachement une conformation et une orientation propre à la position recherchée pour chaque dent et c’est l’effet de l’assemblage attachement‐arc qui délivra la force à la dent et provoquera son déplacement.
- Courbures de 1er ordre: elles sont réalisées dans le plan horizontal et n’affectent pas la planéité de l’arc, elles consistent en des accentuations de courbes ou de plicatures en baïonnette vers l’extérieur de l’arc
(offset), ou vers l’intérieur (in set); elles peuvent quelque fois être exagérées (hypercorrection des rotations) mais leur
objectif principal est de réaliser une conformation harmonieuse de l’arcade en prenant en compte la morphologie des couronnes dentaires.
- Courbures de 2ème ordre: ces sont des courbures réalisées dans un plan vertical, lorsque la portion distale à la pince est pliée en direction gingivale, cette courbure est appelée « tip back bend » et lorsque la portion
mésiale à la pince est pliée en direction gingivale c’est un « tip forward ». Les courbures de 2ème ordre ont pour rôle de contrôler la direction mésio‐distale de l’axe des dents. Les « tip back » sont utilisés systématiquement dans la technique Edgewise dans une phase du
traitement appelée préparation d’ancrage, soit isolément sur les dernières molaires soit en série sur les dents postérieures à la canine, ces courbures affectent la planéité de l’arc, l’introduction d’une courbure de 2ème ordre active dans la lumière d’attachement se fait par une action de levier. Les modifications de la
courbe de Spee peuvent être assimilées à des courbures de 2ème ordre. Il existe un type particulier des courbures du 2ème ordre que l’on appelle « artistic bends », ces sont des courbures introduites dans les arcs de finition, elles intéressent le secteur incisif et sont destinées à donner une
direction légèrement apico‐divergente aux axes des incisives maxillaires.
- Courbures du 3éme ordre : elles sont réalisées au moyen de 2 pinces n° 442 situées dans un plan perpendiculaire à l’arc et dont les mors sont appliqués sur la grande surface de l’arc ; l’une des pinces servant d’étau reste immobile, l’autre pince effectue un mouvement de torsion. Cette modification de forme de l’arc s’appelle le torque. Le torque désigne donc un état et pas un mouvement. C’est la conformation en torsion d’un arc rectangulaire.
Le torque que nous allons introduire sur l’arc peut présenter deux formes différentes:
- Torque continu: c’est une torsion uniforme intéressant une ou plusieurs dents ; donc un secteur de l’arc limité par deux points. Elle intéresse en général le secteur incisif, dans les secteurs
latéraux l’axe de la pince se trouve toujours dans le plan de l’arc. Dans le secteur antérieur l’axe de la pince fait une angulation avec le plan de
l’arc. En déplaçant la pince tout le long du secteur antérieur l’angulation reste la même. Le secteur antérieur de l’arc porte un torque continu.
- Torque progressif: la torsion donnée à l’arc dans ce cas n’est pas uniforme. Elle intéresse principalement les
secteurs prémolaires et molaires. Le contrôle à la pince 442 montrera que plus l’on s’éloigne
du point de repère vers l’extrémité de l’arc et plus l’angle entre l’axe de la pince et le plan de l’arc augmente. Le torque appliqué sur un arc a pour rôle de contrôler l’axe des dents dans le sens vestibulo‐lingual. Il permet d’effectuer sur les incisives les corrections indiquées par l’analyse
céphalométrique et dans les secteurs latéraux de rétablir des relations occlusales normales entre les dents antagonistes. Le torque étant un changement d’orientation d’un segment d’un arc, il est nécessaire de définir la direction de ce changement d’orientation.
Si l’on imagine une dent dont la surface vestibulaire est perpendiculaire au plan d’occlusion donc avec un bracket dont l’axe
d’insertion est parallèle à ce plan; Un arc parfaitement plat ne portant aucune courbure donc sans torque, pénétra sans effort dans le bracket et sans provoquer de mouvement.
Si on donne alors à l’arc le torque, il faudra jouer sur l’élasticité de l’arc pour le faire pénétrer dans le bracket et en reprenant sa forme initiale, il provoquera un mouvement de l’apex en direction palatine ou lingual. Nous définirons donc le torque comme étant radiculo‐palatin.
S’il provoquera un mouvement de l’apex en direction vestibulaire, nous aurons alors un torque radiculo‐vestibulaire.
Autres mouvement contrôlés:
En dehors de ces mouvements de redressement d’axes mésio‐distaux et vestibulo‐ linguaux, propres à l’Edgewise, d’autres mouvements contrôlés sont également réalisables grâce à l’association de forces simples avec les forces produites par les courbures du 2éme ou du 3éme ordre.
- Les mouvements de gression: Ils sont souhaités pour déplacer les dents des secteurs latéraux dans les sites d’extractions. Pour reculer une canine par exemple, une simple force distalante mono ou intermaxillaire provoquera une version distale de la canine avec un déplacement distal de la couronne beaucoup plus important qu’au niveau du centre de résistance R de la dent. Si on introduit en même temps un « tip forward » sur l’arc
au niveau de la canine le couple de force engendré au niveau du bracket annulera la
tendance à la rotation due au moment de la force simple. De plus il induira un mouvement distal de l’apex et la canine se déplacera parallèlement à elle‐même.
- Le mouvement de recul en masse: c’est le mouvement utilisé pour reculer les incisives parallèlement à elles‐mêmes. Ce mouvement sera réalisé grâce à
l’association d’une force mono‐maxillaire et d’une courbure de 3éme ordre engendrant un effet de torque. La simple force de recul provoquerait un mouvement dit de « rabbiting » avec rotation vestibulo‐linguale des dents autour du centre de résistance.
- Maîtrise des zones d’ancrage
Les forces utilisées pour réaliser les mouvements orthodontiques de dents isolées ou de groupes de dents sont des forces réciproques entre le point d’ancrage de la force et son point d’application. L’intérêt de la technique « Edgewise » est de pouvoir effectuer ces mouvements en contrôlant, avec précision le déplacement des zones d’ancrage et des zones de travail conformément aux objectifs du traitement.
Définition de la zone d’ancrage:
On peut définir une zone d’ancrage comme une zone qui résiste au déplacement sous l’effet des forces orthodontique. Si la zone se situe au niveau dento‐alvéolaire cette résistance peut être variable ; c’est‐à‐dire que la zone d’ancrage peut subir elle‐même un déplacement souhaité ou non. Ce mouvement est désigné par le terme de « perte d’ancrage ». Pour évaluer le degré de résistance que nous souhaitons, trois éléments seront à prendre en considération :
- La position recherchée de l’incisive mandibulaire en fin de traitement ;
- Le résultat de l’analyse d’arcade mandibulaire qui précisera l’indication d’extractions et le site des dents à extraire ;
- Le rétablissement de rapports de classe 1 d’angle entre les arcades. Nous serons en mesure de classer nos traitements en trois catégories :
- Les cas d’ancrage maximal où la zone d’ancrage ne devra subir aucun déplacement.
- Les cas d’ancrage modéré où une petite perte d’ancrage est permise.
- Les cas d’ancrage minimal où un mouvement mésial assez important des dents postérieures est souhaitable.
On distinguera trois types d’ancrage :
- Les ancrages naturels.
- Les ancrages renforcés
- Les ancrages préparés.
Ancrage naturel:
C’est la résistance que toute dent saine dans un environnement sain oppose à une force tendant à la déplacer. L’un des facteurs influençant le déplacement dentaire étant la surface radiculaire, plus cette surface est élevée plus la résistance au déplacement est importante. Une molaire est plus difficile à déplacer qu’une prémolaire et dans le cas où il faudrait fermer l’espace d’une 2éme prémolaire en installant une force entre la 1ére molaire et la 1ére prémolaire, la première molaire représentera un ancrage simple qui devrait théoriquement permettre le mouvement distal de la 1ére prémolaire.
La stabilité de la zone d’ancrage augmentera encore si l’on solidarise un groupe de dents pour en déplacer une seule.
On réalise alors un ancrage composé. C’est une précaution souvent utilisée en technique Edgewise où la seconde molaire, la première molaire, et la deuxième prémolaire sont solidarisées par l’arc et par ligature métallique en 8 pour servir d’ancrage lors de la rétraction de la canine.
Ancrages renforcés:
Dans le cas où l’analyse fait apparaître la nécessité de conservation de l’ancrage naturel il est indispensable de renforcer cet ancrage. Les moyens de renfort d’ancrage sont nombreux. Les principaux sont maxillaires, les arcs transpalatins (type Goshgarian) ou les arcs à appui palatin (type Nance) ; à la mandibule les arcs linguaux soudés ou amovibles et les « lips bumpers », enfin aux deux arcades les forces extra‐orales de tous types.
Ancrages préparés:
La préparation d’ancrage est une méthode inventée par Charles TWEED et qui permet d’augmenter la résistance au déplacement des dents d’ancrage. Cette méthode est très utile surtout dans les cas d’ancrage maximum où il est prévu d’utiliser intensivement les tractions élastiques intermaxillaires.
Elle consiste à verser distalement les dents destinées à servir d’ancrage à ces traction : les dents de l’arcade mandibulaire par exemple dans un cas de classe 2.
A l’origine cette préparation d’ancrage se faisait de la manière suivante (toujours pour un cas de classe 2). Après nivellement des deux arcades l’arcade maxillaire était équipée d’une force extra‐orale type Kloehn. L’arcade mandibulaire était équipée d’arcs successifs de taille réduite et portant des déformations du 2éme ordre en série « tip back ».
Sur cet arc entre canines et latérales étaient soudés des crochets; des élastiques de classe 3 étaient tendus entre les molaires supérieures et les crochets de l’arc mandibulaire. La force extra‐orale évitait le déplacement mésial des molaires supérieures et les élastiques de classe 3 supprimaient la réaction vestibulante et ingressante sur les incisives. Seules les dents des secteurs latéraux obéissent alors à l’action des « tip back bends » et l’on voit progressivement se créer une inocclusion postérieure.
L’importance de ces « tip back » et leur inclinaison correspondent à des degrés dans cette préparation d’ancrage maximal la 2éme molaire mandibulaire voit la partie distal de sa face occlusale recouverte par la gencive.
Steiner utilisait également la préparation d’ancrage avec FEO et traction élastique classe
3 mais il remplaçait les « tip back bends » par une courbe de Spee inverse sur les arcs mandibulaires et une courbe exagérée sur les arcs maxillaires.
Mais ces méthodes avaient les inconvénients de l’utilisation de la force orale type Kloen et des élastiques de classe 3 c’est‐à‐dire qu’elle provoquait l’élongation des molaires maxillaires. Les successeurs de TWEED avec MERRIFIELD ont supprimé ces inconvénients par l’utilisation des forces directionnelles (J.HOOKS).
L’arcade mandibulaire n’est plus préparée en prenant appui sur l’arcade maxillaire mais la force extra‐orale s’accroche directement sur les crochets antérieurs de l’arcade mandibulaire.
- Concept de l’arc idéal
La mise en place d’arcs appelés « arcs idéaux » représente l’ultime étape d’un traitement en Edgewise. Toutes les phases précédentes avec leurs forces, leurs auxiliaires n’ont de raison d’être que le fait de permettre l’introduction simple des arcs idéaux.
La grande originalité de cette technique est de réaliser le déplacement contrôlé des dents vers la position souhaitée à la fin du traitement. Pour un patient donné il serait donc possible à partir d’un « set‐up » (remontage des dents des modèles de plâtre selon les objectifs prévus du traitement) visualisant la fin du traitement, de construire ces arcs idéaux qui auront pour rôle :
- De déterminer la forme d’arcade optimale pour le patient.
- De positionner les dents de telle sorte que des points de contacts anatomiques normaux soient rétablis, en fonction de la morphologie de chaque dent.
- De positionner les dents de telle sorte que leurs axes aient une orientation mésio‐distale correcte.
- De positionner les dents de telle sorte que leur axes aient une orientation vestibulo‐ linguale correcte.
- De réaliser une concordance entre l’arcade supérieure et l’arcade inférieure pour rétablir la normalité des relations occlusales.
Forme d’arcade idéale pour le patient:
Ce concept de forme d’arcade individualisée est essentiel en thérapeutique Edgewise, Angle considérait que le traitement conservateur était toujours réalisable et il admettait l’expansion des arcades. Pour lui les échecs que l’on reprochait à l’expansion était dus au fait que la mécanique de déplacement utilisée provoquait des versions et perturbait l’occlusion. L’Edgewise devait lui permettre tout en faisant de l’expansion de contrôler l’occlusion.
L’objectif de la plupart des cliniciens est de retrouver en fin de traitement une distance inter canines et une distance inter molaires inchangées. De nombreuses chartes de prédétermination de l’arcade ont été proposées. Les trois plus connues sont celles de Bonwill Hawley, de Brader et de Boone.
Charte de Bonwill‐Hawley : c’est une charte adopté par TWEED dans son ouvrage
« clinical orthodontics ». il s’agit d’une construction géométrique (propre à chaque patient) à partir de 4 lignes horizontales numérotées de 1 à 4 et d’une ligne verticale représentant la ligne médiane de l’arcade. L’intersection de la ligne verticale et de la ligne horizontale n°4 représente le point incisif A.
Charte de Brader : pour cet auteur, la forme de l’arcade humaine, sous la dépendance de l’environnement
musculaire, se présenterait comme une ellipse « tri‐focale ». En respectant cette forme générale Brader a dessiné six courbes moyennes testées sur un certain nombre de cas cliniques et sur la collection de modèles de Dawns. La courbe appropriée au patient est choisi en fonction de la dimension
transversale mesurée entre les faces vestibulaires des dernières molaires évoluées (les dents de sagesse exclues).
Charte de Boone: c’est actuellement la charte la plus répandue parmi cliniciens utilisant l’Edgewise. Cette charte se compose d’une zone supérieure dite d’identification, d’une zone centrale de deux lignes horizontales où sont reportées les mesures maxillaires et mandibulaires et une zone inférieure dite zone de travail qui comporte une trame quadrillée partagée par un axe vertical et une ligne guide en trait gras. L’ébauche des arcs sera superposée sur cette ligne guide ; puis tout en gardant cette
superposition les déformations et les boucles éventuelles seront réalisées.
Courbures des arcs idéaux:
A partir de l’ébauche préparée sur charte les courbures des trois ordres sont placées sur les arcs.
Courbures du 1er ordre : l’utilité de ces courbures est de parfaire l’alignement des dents selon le contour idéal de l’arcade. Elles prendront en compte la morphologie des couronnes dentaires de telle sorte qu’après l’action de cet arc chaque dent retrouve avec ses collatérales des points de contacte anatomiques normaux.
Arc mandibulaire:
Il ne portera aucune déformation au niveau des incisives mais la partie antérieure de l’arc sera très légèrement aplatie pour se trouver en trait par rapport à la ligne guide.
A partir d’une marque située entre l’incisive latérale et la canine l’arc subira une accentuation de sa courbe : la courbure canine.
Au niveau du point de contact canine et 1ere prémolaire, une légère plicature est faite, en forme de baïonnette, sortant à l’extérieur de la ligne guide (« offset »).
Au niveau du point de contacte entre 2éme prémolaire et 1ére molaire un « offset » plus important est réalisé.
Enfin au niveau du point de contacte entre 1ére et
2éme molaires l’arc mandibulaire est légèrement angulé vers l’intérieur de la ligne. Cette plicature est connue sous le nom de « toe in ».
Arc maxillaire:
Une première déformation sera faite entre incisive centrale et incisive latérale du fait du volume moins important de cette dernière.
Cette déformation en baïonnette intérieure porte le nom d’ « in set ».
Au niveau du contacte incisive latérale canine, l’arc est ramené à l’intérieur et contourne la canine par une courbure accentuée.
La déformation suivante est située entre la 2éme prémolaire et la 1ére molaire : c’est un
« offset ».
Lorsque les 2éme molaires sont baguées un
dernier « offset » un peu moins marqué est fait entre 1ére et 2éme molaires.
Courbures du 2éme ordre : elles sont fonction des mouvements effectués pendant le traitement. Si une préparation d’ancrage de type TWEED a été faite des « tip back bends » seront placés sur l’arc idéal. « Tip back », « tip forward » et « steps » peuvent être nécessaires pour l’hypercorrection des anomalies verticales (supraclusions). Les « artistic bends » sont placés dans le secteur antérieur.
Courbures de 3éme ordre :
A la mandibule:
Pas de torque au niveau incisif.
Peu ou pas de torque au niveau des canines
Torque progressif radiculo‐vestibulaire sur les secteurs latéraux à partir des prémolaires.
Au maxillaire:
Torque radiculo‐palatin dans le secteur antérieur.
Torque variable sur la canine en fonction de sa morphologie et de la position de lumière du bracket.
Torque progressif radiculo‐vestibulaire dans les secteurs latéraux à partir des prémolaires.
Coordination des arcs :
Les points de contrôle en bouche après l’installation de ces arcs idéaux seront les suivants :
Concordance des milieux. Relation de classe 1 d’angle.
Continuité des points de contact.
Concordance entre la position de mandibule en relation centrée et en occlusion terminale.
Guide antérieur en propulsion avec désocclusion postérieur.
Guide canine du côté travaillent dans les mouvements de latéralité.
Absence d’interférence du côté non travaillant dans les mouvements de latéralité.
- Phases de traitement en Edgewise
Il est évident que chaque cas sera traité en fonction des anomalies qu’il présente. Cependant, dans tous les traitements en Edgewise nous retrouverons les mêmes phases, les variations seront dues à la direction des mouvements et à leur amplitude. Ces phases sont les suivantes:
- Phase de nivellement;
- Phase préparation d’ancrage;
- Phase de déplacement dentaire en masse;
- Phase de finition par arcs idéaux
- Phase de contention.
Phase de nivellement:
C’est une mise à plat de l’arcade qui se fait avant toute thérapeutique orthodontique, elle commence par:
Le positionnement correct à la jauge des attachements, puis la correction des malpositions dentaires individuelles de façon à ramener les dents sur un même niveau en déroulant l’encombrement; et donc, de permettre l’insertion d’un arc rectangulaire.
Le fil utilisé peut être:
Twist‐flex : ou fil torsadé qui est adapté à l’arcade et restera en bouche pendant trois à six semaines; entre temps des contrôles auront lieu pour vérifier l’écartement de l’arc car celui‐ ci a tendance à subir un mouvement d’expansion surtout au niveau molaire ;
Du fil rond de différents diamètres en commençant par du .012, .014 enfin .016 voire .018 inchs. Souvent ces arcs sont porteurs de
boucles de nivellement qui leur apportent une grande élasticité et une marge d’activation accrue.
NB : le nivellement de la courbe de l’occlusion aura pour effet de diminuer la place disponible sur l’arcade ceci affecte toute thérapeutique orthodontique sans extraction notamment dans les cas limites.
La préparation d’ancrage:
C’est pour pallier aux effets des tractions intermaxillaires de classe II sur l’arcade inférieure que Tweed imagina la préparation d’ancrage. Celle‐ci est un mouvement de version distale que l’on imprime aux dents de l’arcade inférieure pour leur permettre de résister ensuite à l’action mésialente de la traction des élastiques intermaxillaires de classe II. En Edgewise, le principe est l’ancrage réciproque ainsi toutes les dents sont baguées.
Nous utilisons un arc lingual à l’arcade inférieur. Le port des F.E.B est possible, celui‐ci est constant au maxillaire. Selon le type facial, elles seront à traction occipitale ou cervicale. Le tip back existe sur tous les arcs, il provoque une version distale coronaire de la dent intéressée.
Dans les traitements des malocclusions de classe II, les élastiques de classe III sont utilisés auparavant pour verser distalement les dents antérieures inférieures affin qu’elles puissent résister ensuite à l’action des TIM de classe II sans se mésialer. Par analogue, TIM de classe II pour la préparation d’ancrage avant l’utilisation des TIM de classe III.
Phase de rétraction:
C’est un moyen thérapeutique qui prend appui sur les éléments dentaires postérieurs, donc toute perte d’ancrage doit être évitée. Elle aura pour objectifs:
Fermeture des espaces d’extraction ;
La correction de certaines dystopies comme les mésiopositions canines ;
La correction d’une anomalie sagittale par rétraction du bloc incisivo‐canine uni ou bimaxillaire.
L’arc continu de rétraction : il a pour objet la réduction de la dysmorphose dans le sens antéro‐postérieur. Il comporte deux boucles mésial canine. Il peut comporter des toe in pour s’opposer au mouvement de l’expansion de l’arc et ne comporte pas des stops molaires sinon l’action est nulle. Néanmoins, il nécessite la mise en place de F.E.B pour
maintenir l’ancrage et répondre à la définition réelle de la rétraction, on peut lui adjoindre des élastiques de classe I, allant du crochet de la
bague molaire à la boucle mésiale à la canine. De coté distal du tube molaire, l’arc doit comporter un sinch back qui détermine la première phase de l’activation de notre arc de rétraction. La durée de cette phase est d’environ six à dix mois dans les cas de classe I et de 10 à 14 mois dans les cas de classe II.
Finitions:
Elle comprend des arcs .021X.027 à boucles de fermeture si des espaces résiduels subsistent, elle a pour objectif:
La coordination des formes d’arcades;
L’ajustement des courbures de 2ème et 3ème ordre; L’hypercorrection des sens vertical et antéro‐postérieur.
La contention:
Elles durent environ six mois.
Contention amovible : plaque de Hawley ; Contention fixe.
| Sorel: EMC | « qu’est ce que l’arc plan? »« Le SWA et les dernières innovations du concepteur de ce système »« Place de l’arc plan au sein de l’ODF » | |
| Attia: | « Edgewise » 23490 D10 | 1985 |
| Planché: | « concept de l’arc droit d’Andrews. Principes et évolution » 23490 D30 | 2002 |
Journaux de l’Edgewise :
André J. HORN et al :
Vol 17 : « la technique de tweed‐ MERRIFIELD. Une technique reproductible pour un traitement individuel »
Dr L.L.MERRIFIELD interviewé par le Dr A.J.HORN :
Vol 20 : « le point sur la technique de tweed »
C.SAVASTANO :
Vol 21 : « TECHNIQUE EDGEWISE ET DYSFONCTIONS DES ATM »
R .A .ALESSIO :
Vol 24 : « cas traité. Malocclusion de classe III »
http://thesecups.ups « l’apport du scanner 3D en anatomie dentaire : résultat et application aux calculs d’ancrage et à la mécanique orthodontique » thèse pour obtenir le grade de doctorat‐ ELNABBOUT FIDELE 17décembre 2007
www.dentalespace.com ‐ www.scielo_br.com ‐ www.derekmahony.com (images)
www.orthodonticproductsonline.com‐www.jps.cz/3M‐Unitek
www.google‐image.com
Technique de thérapeutique fixe Edgewise
Voici une sélection de livres:
- “Orthodontie de l’enfant et de l’adulte” par Marie-José Boileau
- Orthodontie interceptive Broché – Grand livre, 24 novembre 2023
- ORTHOPEDIE DENTO FACIALE ODONTOLOGIE PEDIATRIQUE
- Orthopédie dento-faciale en dentures temporaire et mixte: Interception précoce des malocclusions Broché – Illustré, 25 mars 2021
- Nouvelles conceptions de l’ancrage en orthodontie
- Guide d’odontologie pédiatrique: La clinique par la preuve
- Orthodontie linguale (Techniques dentaires)
- Biomécanique orthodontique
- Syndrome posturo-ventilatoire et dysmorphies de classe II, Bases fondamentales: ORTHOPÉDIE ET ORTHODONTIE À L’USAGE DU CHIRURGIEN-DENTISTE
Technique de thérapeutique fixe Edgewise

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.

