Réalisation d'une PPAC au laboratoire / Prothèse Dentaire

Réalisation d’une PPAC au laboratoire / Prothèse Dentaire

Réalisation d’une PPAC au laboratoire / Prothèse Dentaire

Introduction

Il est indispensable de connaître la progression des différentes étapes de la construction de la prothèse partielle à châssis coulé (PPAC) pour pouvoir suivre et conseiller le technicien. Nous supposerons :

  • Que l’examen clinique a été effectué minutieusement.
  • Que le traitement préprothétique est achevé.
  • Que la restauration conjointe, si elle existe, est réalisée.
  • Que l’empreinte secondaire anatomofonctionnelle a été prise.

La participation du technicien commence à ce stade, et son rôle est majeur.

Réalisation du modèle de travail

Le modèle de travail est issu de l’empreinte définitive et coulé en plâtre dur de préférence. Le malaxage du plâtre se fait sous vide, et la coulée du modèle sur un vibreur, afin d’éliminer les bulles d’air.

Analyse des modèles

Détermination de l’axe d’insertion sur le modèle de travail

Normalement, l’axe d’insertion a déjà été localisé sur le modèle d’étude. Il doit réunir simultanément les éléments suivants :

  • Permettre une insertion et une désinsertion aisée.
  • Assurer une rétention suffisante.
  • Orienter la ligne guide des dents antérieures de telle façon que les crochets soient le moins visibles possible.

L’axe d’insertion est matérialisé sur le modèle d’étude.

Tracé de la ligne guide

Chaque dent support de crochet est divisée en deux zones :

  • Une zone de stabilisation située au-dessus de la ligne guide, près de la surface occlusale.
  • Une zone de rétention située dans la région cervicale, sous la ligne guide.

Le tracé de la ligne guide est effectué sur toutes les dents supports de crochet.

Détermination des points de départ des crochets

Le crochet choisi impose une profondeur de rétention déterminée grâce à la jauge de retrait (0,25 mm, 0,50 mm, 0,75 mm). Lorsque la jauge est tangente à la ligne guide par sa tige et tangente à la dent par sa collerette, le point de rétention maximale est déterminé.

Dessin des indices biologiques

Les indices biologiques sont dessinés en vert pour les indices positifs et en rouge pour les indices négatifs.

Dessin du châssis

Tous les éléments du châssis métallique sont dessinés sur le modèle à l’aide d’une mine très fine pour ne pas abîmer le modèle.

Préparation du modèle de travail

Correction des retraits

  • Les zones de retrait sont comblées avec de la cire à température de fusion élevée.
  • Suppression des zones de contre-dépouille.
  • Élimination des zones rétentives.

Réalisation des décharges

  • Décharger les indices négatifs (torus).
  • Prévoir un espacement pour la barre linguale.
  • Ménager un espace suffisant au niveau des segments édentés par une feuille de cire calibrée de 1 à 1,5 mm d’épaisseur (place de la résine entre la muqueuse et la grille du châssis).

Création d’un épaulement

Un épaulement de 0,5 mm est aménagé sur la dent support de crochet, au niveau où seront placés les bras rétentifs et stabilisateurs du futur crochet. Cet épaulement se fait dans la cire.

Empreinte du modèle corrigé avec un hydrocolloïde réversible

Le modèle corrigé est mis dans de l’eau tiède saturée de sulfate de calcium pour :

  • Éviter des réactions chimiques à la surface du modèle.
  • Empêcher que le plâtre n’absorbe l’eau du gel, ce qui provoquerait des bulles dans l’empreinte.

Le moufle à gel comporte un couvercle troué par lequel on coule le gel fondu. Le gel est préalablement coupé en petits morceaux, puis fondu au bain-marie à 45 °C pour ne pas le brûler. Il existe des appareils réchauffeurs munis d’un thermostat et d’un robinet.

L’empreinte refroidit à l’air libre pendant 30 minutes, le gel durcit, et le socle est éliminé. Le modèle est retiré avec précaution, puis la qualité de l’empreinte est examinée. En cas de défauts importants, l’empreinte est reprise.

Réalisation du modèle en revêtement

Coulée de l’empreinte à l’hydrocolloïde

Le matériau réfractaire peut être un revêtement à l’eau ou au silicate d’éthyle. Les indications de manipulation de chaque fabricant doivent être rigoureusement respectées. Le revêtement est malaxé soigneusement, manuellement ou sous vide, pour éviter la formation de bulles. La coulée se fait sur un vibreur pour la même raison.

Après cristallisation du revêtement, le moufle est retiré, la gélatine est progressivement supprimée (et récupérée) sans abîmer le modèle, obtenant ainsi un duplicata en revêtement.

Réalisation technique du modèle de revêtement

Un cône est placé dans la gélatine à l’endroit où la plaque n’est pas concernée, pour obtenir un trou dans le revêtement permettant le passage des tiges de coulée.

Déshydratation et durcissement du modèle en revêtement

Ces manipulations évitent l’altération du modèle en revêtement lors de la préparation de la maquette du futur châssis. La déshydratation se fait au four pendant 30 minutes, en élevant lentement la température de la température ambiante à 120 °C.

Réalisation du tracé sur le modèle de revêtement

Le tracé du châssis adopté sur le modèle de travail est reproduit sur le modèle en revêtement avec un crayon mou pour ne pas abîmer le modèle. Ensuite, le modèle est durci par immersion dans un bain durcisseur ou par vaporisation d’un spray durcisseur.

Modelage de la maquette

On utilise de la cire préformée sous forme de grilles pour les selles, ou de bandes pour les connexions et les crochets. Le modelage suit quatre étapes :

  1. Remplissage des logettes destinées à recevoir les appuis occlusaux avec de la cire.
  2. Mise en place des crochets choisis en fonction de l’édentement, en commençant par l’extrémité vestibulaire sous la ligne guide (point de départ du crochet).
  3. Mise en place des grilles de rétention suivant le tracé effectué sur le modèle.
  4. Mise en place de la connexion principale.

Les tiges de coulée se rejoignent au niveau du cône de coulée. Des évents peuvent être ajoutés pour faciliter la coulée. La maquette terminée peut être dégraissée avant la mise en revêtement (mise en cylindre).

Mise en revêtement de la maquette (mise en cylindre)

Un revêtement fin est appliqué au pinceau sur la totalité de la maquette, y compris les tiges et le cône de coulée. Le revêtement utilisé doit être le même que pour le duplicata et suivre le même protocole de coulée. Certains fabricants préconisent un malaxage à l’air libre pour augmenter la porosité et faciliter le dégazage à l’injection de l’alliage.

Le type de revêtement doit correspondre à l’alliage utilisé, l’expansion du revêtement devant compenser la contraction de l’alliage.

Fonte de l’alliage et récupération de la pièce coulée métallique

Élimination de la cire

La coulée se fait par le procédé de la cire perdue. Le cylindre est préchauffé dans un four spécial pour éliminer la cire de la maquette et les tiges de coulée. La température s’élève progressivement de la température ambiante à 600 °C, maintenue pendant 30 minutes à 1 heure selon l’importance de la maquette, puis passe à 1200 °C pendant 1 heure.

Coulée de l’alliage

L’alliage le plus utilisé est le chrome-cobalt. La fusion peut s’effectuer avec un chalumeau à l’oxyacétylène ou par un système de fusion à induction (arc électrique). La coulée a lieu dans une fronde électrique. Après la coulée, le cylindre refroidit à l’air libre, le revêtement est éliminé, et le châssis métallique est récupéré.

Dégrossissage et finition

  1. Utilisation de la sableuse : Une sableuse élimine les restes de revêtement.
  2. Section des tiges de coulée.
  3. Mélange de sable et d’eau : Élimine la totalité du revêtement.
  4. Mélange d’eau et de microbilles de verre : Complète le nettoyage du métal et le renforce.
  5. Dégrossissage de l’extrados : Réalisé avec des meulettes montées.
  6. Polissage électrolytique : Systématique, la pièce coulée est placée au niveau de l’anode.
  7. Polissage définitif : L’intrados et l’extrados sont polis pour obtenir une surface brillante. Le châssis est ensuite essayé sur le modèle en plâtre, préalablement ébouillanté pour éliminer les cires utilisées lors de la préparation.

Essai du châssis métallique en bouche

La technique de laboratoire terminée, le châssis métallique est adressé au cabinet, où il sera décontaminé avant l’essai en bouche.

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