Rappel sur l’organisation et la physiologie du tissu osseux

Rappel sur l’organisation et la physiologie du tissu osseux

             Rappel sur l’organisation et la physiologie du tissu osseux


Introduction

L’implantologie est devenue un procédé clinique de routine avec des résultats fiables. Pour cela, la quantité osseuse doit être suffisante en hauteur et en largeur afin d’obtenir une ostéo-intégration des implants. Cette condition préalable n’est pas toujours de mise. En effet, certains volumes osseux ne permettent pas de placer les implants simplement.

Maxillaire supérieur

Morphologie générale

L’os maxillaire forme la pièce principale du massif facial, uni sur la ligne médiane par une apophyse horizontale avec son homologue controlatéral, il limite avec ce dernier la cavité des fosses nasales ; comme il prend part à la formation des parois des cavités orbitaire et buccale.

Bien qu’étant l’os le plus volumineux, il est cependant le plus léger car il est creusé d’une cavité pneumatique importante : le sinus maxillaire qui est une vaste cavité aérienne de forme pyramidale à base médiale, tapissée par une muqueuse respiratoire. Les dimensions du sinus varient dans des proportions infinies d’un sujet à l’autre, et souvent même entre les sinus droit et gauche.

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Innervation

La branche sensitive du nerf crânien trijumeau (V) donne naissance au nerf maxillaire (V2) dont les principales collatérales sont :

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Nerfs ptérygo-maxillaires

  • Nerf naso-palatin : Descend le long du septum nasal puis passe par le canal incisif (papille bunoïde), innerve le ¼ antérieur de la muqueuse palatine.
  • Nerf grand palatin : Dans le canal grand palatin accompagné par l’artère palatine descendante, innerve la muqueuse du 2/3 postérieurs du palais + voile du palais et envoie un rameau qui s’anastomose avec le naso-palatin.

Nerfs alvéolaires

[Image : innervation.PNG]

Vascularisation

Constitué par l’artère maxillaire, terminale de l’artère carotide externe, elle passe en dedans de la région du col du condyle puis arrive dans la fosse ptérygo-maxillaire, et donne :

  • L’artère alvéolaire postéro-supérieure, soit 2 ou 3 branches qui se divisent en 2 contingents :
  • Interne : pour vasculariser la muqueuse du sinus maxillaire et les molaires.
  • Externe : pour le vestibule et la gencive de région molaire.
  • L’artère infra-orbitaire : se distribue à toute la région infra-orbitaire.
  • L’artère grande palatine : pour toute la muqueuse palatine.
  • L’artère sphéno-palatine (branche terminale de l’artère maxillaire) : pénètre dans le foramen incisif.
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Maxillaire inférieur

Morphologie générale

Appelée aussi mâchoire inférieure, cet os impair et médian est le plus volumineux, le plus résistant et le seul os mobile du visage. Il comporte trois parties : le corps en forme de fer à cheval et les deux branches montantes ou Ramus mandibulaires, ces trois parties sont réunies par les angles mandibulaires.

Le corps présente :

  • 2 faces :
  • Externe : comporte les trous mentonniers.
  • Interne : où s’étalent les apophyses géni et la ligne mylo-hyoïdienne.
  • 2 bords :
  • Supérieur : siège des alvéoles.
  • Inférieur : très épais.
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Innervation

Le nerf alvéolaire inférieur : la plus volumineuse branche du nerf mandibulaire (V3 – lui-même issu du nerf trijumeau), il est uniquement sensitif et se dirige directement vers l’orifice postérieur du canal mandibulaire. Il se termine en :

  • Nerf incisif
  • Nerf mentonnier
  • Nerf alvéolaire postérieur : cheminant dans le canal rétro-molaire, responsable de l’innervation des molaires et prémolaires.
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Vascularisation

Comprenant :

  • L’artère alvéolaire inférieure, branche de l’artère maxillaire, qui pénètre dans le canal mandibulaire et fournit des rameaux à toutes les dents au niveau du trou mentonnier. Cette artère se divise en deux :
  • La branche mentonnière : irrigue les parties molles du menton.
  • La branche incisive : irrigue le groupe incisivo-canin.
  • Les branches de l’artère faciale, telles que :
  • L’artère sub-mentale : face antérieure de la région incisivo-canine.
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Les procès alvéolaires

On désigne sous le nom de procès alvéolaire, d’os alvéolaire ou d’os parodontal, l’extension des os maxillaires et mandibulaires qui forment et supportent les alvéoles dentaires. Il est en contiguïté avec l’os basal et ne peut se distinguer de celui-ci. Les procès alvéolaires se créent en même temps que le développement et l’éruption dentaire. Ils se résorbent ensuite graduellement avec la perte de la dent ou au cours d’un certain nombre de pathologies dentaires et péri-dentaires.

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Organisation osseuse

Il est constitué de corticales en os compact organisées en corticales externe et interne (paroi alvéolaire) délimitant les septa inter-dentaire et inter-radiculaire qui sont constituées histologiquement d’os trabéculaire traversés des canaux de Zuckerkandl et Hirschfeld permettant le passage de vaisseaux et de nerfs.

Physiologie osseuse

Le tissu osseux, notamment l’os alvéolaire, est en perpétuel remaniement. Sa labilité physiologique est maintenue par un équilibre constant entre les phénomènes de formation et de résorption, assurant le renouvellement des structures osseuses. Ce remodelage osseux accomplit trois principales fonctions :

  • Il permet tout d’abord à l’organisme de réguler l’équilibre minéral (homéostasie du calcium et du phosphate).
  • Il constitue ensuite un mécanisme d’adaptation du squelette à son environnement mécanique, réduisant ainsi le risque de fracture.
  • Il permet enfin le renouvellement tissulaire et la réparation des dommages osseux créés lors des contraintes.
cycle de remodelage.PNG Rappel sur l’organisation et la physiologie du tissu osseux

Variations anatomiques post-extractionnelles

Il associe une résorption ostéoclastique de l’os alvéolaire à une apposition osseuse dans l’alvéole d’extraction. La résorption est très active durant les premiers mois de cicatrisation alvéolaire (3 à 6 mois), puis se prolonge jusqu’à un an après l’extraction, elle se fait dans le sens horizontal et vertical. Elle intéresse surtout la portion alvéolaire de l’os.

Certaines modifications sont à considérer attentivement quant à leur incidence sur la technique chirurgicale ou sur la longueur des implants (Schroeder et al., 1996). D’une manière générale :

Au niveau mandibulaire

La résorption crestale antérieure est 4 fois plus rapide que celle du maxillaire. De plus, la résorption est plus rapide en lingual (résorption centrifuge) ; la crête perd ainsi progressivement sa hauteur et sa largeur mésio-distale. La résorption verticale de la mandibule rapproche le canal mandibulaire du rebord crestal.

Au niveau maxillaire

La résorption dans le sens vertical est associée à une résorption plus importante en vestibulaire (mouvement de résorption centripète). Elle limite souvent le volume osseux disponible sous les sinus maxillaires. Les régions tubérositaire et ptérygo-maxillaire subissent une résorption osseuse moins importante que les autres parties du maxillaire.

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