Plan de traitement en parodontie
- Introduction :
Le traitement des maladies parodontales est réalisé par étapes ou séquences successives.
L’estimation de chacun des résultats thérapeutiques obtenus détermine l’orientation de l’étape suivante.
- Plan de traitement :
- Définition :
Ensemble des procédés thérapeutiques instaurés afin d’obtenir une denture fonctionnelle entourée d’un parodonte sain ou assaini.
Le plan de traitement dépendra du type de la lésion, de son stade d’évolution, de l’état de santé générale, et des différents paramètres étiologiques.
- Objectifs :
- Objectif principal : Restaurer la santé et la fonction du parodonte ;
- Motiver le patient ;
- Éliminer ou contrôler les facteurs étiologiques ;
- Élimination des signes de l’inflammation et les signes d’activité de la maladie parodontale ;
- Stopper la progression et l’évolution des lyses osseuses ;
- Diminuer la profondeur de poche ou son élimination radicale ;
- Favoriser le réattachement ou la nouvelle attache ;
- Amélioration des rapports occlusaux ;
- Satisfaire aux exigences esthétiques et fonctionnelles.
- Etapes du plan de traitement :
Il comprend 04 étapes précédées par une thérapeutique d’urgence en cas d’urgence :
- Thérapeutique d’urgence ;
- Traitement général (patient à risque) ;
- Thérapeutique initiale ;
- Phase de réévaluation ;
- Thérapeutique corrective ;
- Phase de maintenance.
- Thérapeutique d’urgence :
Le patient peut se présenter en consultation de parodontologie en urgence, nécessitant une intervention immédiate, comme :
- GUN, PUN ;
- Suppurations ;
- Ulcération et érosion ;
- Abcès parodontal ;
- Péricoronarite ;
- Tassement alimentaire ;
- Morsure palatine ;
- Syndrome de septum ;
- Saignement ;
- Mobilité dentaire ;
- DAM.
- Traitement général :
Ça concerne les patients à risque infectieux (nécessitant une antibiothérapie de couverture (diabétique non équilibré, insuffisant rénal sous dialyse, …) ou antibioprophylaxie pour les cardiopathies à risque oslérien d’endocardite infectieuse).
Les patients à risque hémorragique, (sous anticoagulants, sintrom ou héparine), nécessitant la prévision de tous les moyens d’hémostase locale ainsi que la demande d’un éventuel bilan d’hémostase (TP/INR).
Pour ces patients, il faut entrer en contact avec le médecin traitant (c’est systématique).
Aussi, pour les patients anxieux, on peut prescrire des anxiolytiques pour lutter contre le stress (exp :
Atarax (25 mg) 1 cp la veille et 1 cp une heure avant l’acte).
- Thérapeutique initiale ou de base :
C’est l’ensemble des actes qui reposent sur plusieurs approches : psychiques, pratiques et médicales qui visent à éliminer les étiologies de la maladie parodontale, de stopper sa progression et d’éviter sa récidive. La remise en état de la cavité buccale se fait par :
- Motivation à l’hygiène bucco-dentaire
- Apprentissage des méthodes de brossages (Bass modifié, Stillman modifié et Charters) avec l’use des adjuvants de brossage ;
- Traitement chimique : antiseptiques (chlorhexidine) ;
- Traitement mécanique : détartrage supra- et sous-gingival et/ou surfaçage radiculaire et polissage ;
- Extraction des dents et racines irrécupérables ;
- Traitement des caries ;
- Traitement endodontique ;
- Traitement orthodontique mineur ;
- Contention temporaire ;
- Prothèse provisoire.
- Phase de réévaluation :
La réévaluation est une étape clé du traitement parodontal. Elle permet de mesurer les résultats obtenus par le traitement initial et de décider d’un éventuel traitement complémentaire. C’est en général à ce stade que le plan de traitement prévisionnel, établi dès les premières consultations, est finalisé. La réévaluation est effectuée environ 2 à 3 mois après le traitement initial. Les paramètres cliniques mesurés sont les mêmes que lors de l’examen clinique parodontal initial à savoir : le degré de motivation du patient et la réponse tissulaire de l’hôte, ceci implique donc une réévaluation des indices PI, GI, SBI,…. et de refaire le sondage parodontal. Ces paramètres doivent être comparés à ceux de l’examen initial.
Sur la base des données enregistrées lors de cette phase de réévaluation, il est habituellement possible de classer le patient dans l’une des catégories suivantes :
- L’examen de contrôle peut révéler un patient dont la qualité des soins d’hygiène bucco-dentaire reste médiocre. Un tel patient ne devrait pas être considéré comme un candidat à la chirurgie parodontale. Mais, il faut attirer l’attention du patient sur les risques de récidive de la maladie parodontale suite à son état d’hygiène bucco-dentaire défavorable.
- L’examen de contrôle peut révéler un patient dont la qualité des soins d’hygiène bucco-dentaire est correcte, ne présentant aucune inflammation gingivale, les profondeurs de sondage ont diminué de façon importante et les niveaux d’attache clinique se sont améliorés. Pour un tel patient, aucune autre thérapeutique n’est indiquée et le patient est placé en maintenance.
- L’examen de contrôle peuvent révéler un patient dont la qualité des soins d’hygiène bucco-dentaire est correcte mais qui présente encore les signes d’inflammation gingivale avec une réduction non significative des profondeurs de sondage au niveau des sites enflammés. Pour ce type de patient, la séquence thérapeutique définitive devrait comprendre des interventions chirurgicales afin d’accéder aux surfaces radiculaires au niveau desquelles, le détartrage sous-gingival et le surfaçage radiculaire n’ont pas pu éliminer complètement la plaque et le tartre.
- Thérapeutique corrective :
Cette phase dépendra des résultants de la réévaluation dont le principal objectif est de corriger les séquelles de la maladie parodontale et ainsi la restauration de la fonction et de l’esthétique.
- Thérapeutique non chirurgicale :
Basée sur l’approche mécanique (surfaçage radiculaire) et l’approche médicamenteuse pour les vraies poches résiduelles de 04 à 05 mm.
- Thérapeutique chirurgicale :
- Chirurgie de la poche (vraie poche supérieure à 05 mm) ;
- Chirurgie mucco-gingivale : Frénectomie, Vestibuloplastie, Greffe gingivale….
- Chirurgie osseuse ;
- Chirurgie implantaire.
- Réhabilitation occlusale :
- Traitement ODF ;
- Traitement prothétique définitif ;
- Gouttière occlusale ;
- Contention définitive ;
- Meulage sélectif.
- Phase de maintenance :
Elle vise à maintenir les résultats obtenus et à prévenir la réinfection et la récidive de la maladie parodontale.
Il s’agit d’un contrôle périodique où le praticien devra évaluer tous les indices.
L’intervalle de ces contrôles est déterminé en fonction de la sévérité de la maladie parodontale et du degré de coopération et de motivation du patient.
Au cours de cette phase tous les traitements effectués auparavant peuvent se répéter (motivation, détartrage, …).
- Conclusion :
Le plan de traitement est déterminé en fonction du type d’affection en présence.
Trois notions restent fondamentales pour la réussite du traitement : l’information du patient sur la maladie, le contrôle de plaque et la maintenance.
- Bibliographie :
- Bercy P. Tenenbaum H. Parodontologie du diagnostic à la pratique. DeBoek Université. 1996.
- Bouchard P. Parodontologie et dentisterie implantaire Volume 2 – Thérapeutiques chirurgicales. Lavoisier Médecine SCIENCES. 2016.
- Carranza F A. La parodontologie clinique selon Glickman. 5ème édition. Editions CdP. 1988.
- Charon J. Mouton C. Parodontie médicale. Editions CdP. 2003.
- Charon J. et al. Parodontie médicale Innovations cliniques. 2ème édition. Editions Cdp, 2010.
- Glickman I. Parodontologie clinique. Editions CdP. 1983.
- Lindhe J. Manuel de Parodontologie Clinique. Editions CdP. 1986.
- Newman M G et al. Carrranza’s clinical periodontology. 12ème édition. Elsevier Saunders. 2015.
- Wolf Herbert F, Edith M. et Rateitschak Klaus H. Atlas de parodontologie. MASSON. 2004.
- Wolf Herbert F, Rateitschak E. et Rateitschak K. Parodontologie. MASSON. 2005.
Plan de traitement en parodontie
La prévention des caries commence par une bonne hygiène bucco-dentaire et des visites régulières chez le dentiste. Maîtriser les techniques de restauration dentaire est essentiel pour redonner fonction et esthétique aux patients. L’anatomie dentaire est la base de toute intervention, de l’extraction à la pose d’implants. Les avancées en imagerie, comme la radiographie 3D, facilitent un diagnostic précis et un traitement optimal. La gestion de la douleur et de l’anxiété des patients est une compétence clé pour tout praticien. Les étudiants en dentisterie doivent s’entraîner à reconnaître les pathologies orales dès les premiers stades. Collaborer avec des prothésistes dentaires garantit des solutions sur mesure pour chaque cas clinique.
Plan de traitement en parodontie

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.