Physiopathologie de l’infection

Physiopathologie de l’infection

Physiopathologie de l’infection

Introduction / Définition

Les micro-organismes sont des créatures vivantes minuscules qui sont présents partout. Bien qu’il en existe des milliers d’espèces, rares sont celles qui envahissent le corps humain, s’y multiplient et provoquent des maladies. Nombre d’entre elles vivent sur la peau, dans la bouche, les voies aériennes supérieures, l’intestin et les organes génitaux, sans provoquer de maladie (Flore résidente).

L’infection peut se définir comme la contamination par un agent pathogène.


1. Effets de l’infection

Les infections peuvent n’affecter qu’une partie de l’organisme (infection localisée) ou l’organisme tout entier (infection systémique). L’infection peut être :

  • Locale
  • Régionale
  • Ou s’étendre à tout l’organisme

Agents pathogènes :

  • Bactéries
  • Virus
  • Champignons
  • Parasites

2. Développement de l’infection

Pour la plupart des micro-organismes, l’invasion débute par une phase d’adhérence aux cellules du corps humain. Après avoir envahi le corps humain, les micro-organismes doivent se multiplier pour provoquer une infection. Après le début de la multiplication, trois scénarios peuvent se produire :

  1. Les micro-organismes continuent à se multiplier et submergent les défenses de l’organisme de l’hôte.
  2. Un état d’équilibre est atteint, provoquant une infection chronique.
  3. L’organisme de l’hôte, avec ou sans traitement médical, détruit et élimine les micro-organismes invasifs.

Le fait que le micro-organisme reste à proximité du site d’invasion ou qu’il se propage à d’autres sites dépend de facteurs tels que :

  • La production de toxines, d’enzymes ou d’autres substances par le micro-organisme
  • Le développement d’une résistance aux antimicrobiens
  • Sa capacité à bloquer les mécanismes de défense de l’organisme
  • La qualité du fonctionnement du système immunitaire de la personne

Comment ?
Les personnes en bonne santé vivent en harmonie avec la plupart des micro-organismes. Les barrières naturelles et le système immunitaire défendent l’organisme contre les organismes qui peuvent être à l’origine d’infections : la peau, les muqueuses, etc.


3. Interaction micro-organismes – Hôte

FloreActivité
Saprophyte– Sur peau et muqueuses<br>- Rôle protecteur (immunité innée)
Commensale– Fonction métabolique (digestion)<br>- Rôle protecteur (immunité innée)
Opportuniste– Devient pathogène en cas d’immunodépression et baisse des défenses<br>- Toujours (rare)
Pathogène– Potentiel pathogène selon les conditions générales et/ou locales
3.1. Pouvoir pathogène

Des bactéries : multifactoriel

  • Adhésion : Récepteurs cellulaires présents avec formation d’un biofilm.
  • Invasion : Pénétration extracellulaire ou intracellulaire (colonisation).
  • Sécrétions :
    • Toxines : endotoxines et exotoxines (tétanos, diphtérie).
    • Enzymes : coagulase, streptokinases, bétalactamase.
  • Multiplication :
    • Extracellulaire (bactériémies).
    • Intracellulaire (infections lentes avec récidives).

Des virus :
Variable avec les cellules cibles et la nature du cycle viral : Herpes, HIV, Grippe, Varicelle.

  • Adhésion
  • Pénétration
  • Multiplication
  • Libération

Des mycoses :
Variable avec les cellules cibles et l’état clinique du patient.

  • Pénétration
  • Multiplication
3.2. Pathogénie

Sera due à :

  • L’augmentation :
    • De la pathogénicité des souches
    • Du nombre de micro-organismes
  • Diminution des défenses
  • Association des deux phénomènes

4. Réponse de l’hôte (défense)

  • Système périphérique de protection : Barrières cutanéo-muqueuses
    • Mécanisme physique : Glandes, poils, muqueuses.
    • Mécanisme chimique : pH, sueur, etc.
  • Mécanisme de réaction inflammatoire
    Toute lésion, y compris l’invasion par un micro-organisme, provoque localement une inflammation, lutte contre l’agression.
  • Système immunitaire
    Lorsqu’une infection se développe, le système immunitaire répond aussi en produisant plusieurs agents et substances qui ont pour rôle d’attaquer spécifiquement les micro-organismes invasifs (Immunité acquise) :
    • Les lymphocytes T killer (un type de globules blancs) qui peuvent reconnaître et tuer les micro-organismes invasifs.
    • Des anticorps spécifiques du micro-organisme invasif.
    • Les anticorps se lient aux micro-organismes et les immobilisent.

5. Manifestations cliniques de l’infection

  • Locales :
    • Douleur
    • Rougeur
    • Chaleur
    • Tuméfaction
  • Générales :
    • Fièvre
    • Sécrétion de TNF (Tumor Necrosis Factor)
    • Altération de l’état général
  • Signes spécifiques :
    Selon le site atteint et le micro-organisme (exemples : Herpes, Varicelle, HIV, etc.).

6. Prévention de l’infection

Différents moyens permettent de se protéger contre les infections :

  • Se laver les mains : Une façon efficace de prévenir la propagation des micro-organismes infectieux d’une personne à une autre. L’utilisation d’agents désinfectants pour se laver les mains avant et après le contact avec un patient peut contribuer à prévenir la propagation des infections.
  • Prophylaxie : Un traitement antibiotique est parfois administré à des personnes qui ne sont pas encore infectées.
  • Vaccination : Les sujets à risque élevé de développer des infections (en particulier les nouveau-nés, les enfants, les personnes âgées, SIDA) doivent recevoir toutes les vaccinations nécessaires pour réduire ce risque.

7. Infection chez les immunodéprimés

Nombre de maladies, de médicaments ou de traitements peuvent altérer les défenses naturelles de l’organisme :

  • Brûlures étendues : Le risque d’infection est accru parce que la peau lésée ne peut plus s’opposer à l’invasion des agents pathogènes.
  • Actes médicaux : Au cours d’un acte médical, il peut y avoir introduction dans le corps d’un matériel étranger, ce qui augmente le risque d’infection.
  • Utilisation de médicaments qui altèrent le système immunitaire :
    • Chimiothérapie anticancéreuse
    • Médicaments utilisés pour prévenir le rejet après une greffe d’organe (ex. : méthotrexate, ciclosporine)
    • Corticoïdes
    • Agents biologiques (comme ceux utilisés pour la polyarthrite rhumatoïde et maladies auto-immunes)
  • Radiothérapie : En particulier en cas d’irradiation de la moelle osseuse.
  • SIDA : Ces patients présentent un risque particulier d’infections opportunistes (infections causées par des micro-organismes qui généralement ne sont pas à l’origine d’infection chez des sujets sains).

Physiopathologie de l’infection

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