Pharmacologie des Anesthésiques Locaux
Anesthésiques Locaux utilisés
en anesthésie
Cocaïne (Freud et Koller) | 1884 | |
Prilocaïne | EMLA° (5%) | 1960 |
Etidocaïne | DURANEST° | |
Lidocaïne | XYLOCAINE°EMLA° (5%) | 1944 |
Mépivacaïne | CARBOCAINE° | 1957 |
Bupivacaïne | MARCAINE° | 1963 |
Ropivacaïne | NAROPEINE° | 1996 |
L-Bupivacaïne (chirocaïne) | CHIROCAINE° | 2009 |
DÉFINITION
Médicaments qui inhibent
momentanément
la conduction nerveuse axonale des fibres sonsorielles, motrices et autonomes.
HISTORIQUE
- Koller, en 1884, s’instille de la cocaïne dans le sac conjonctival.
- En 1885, Halstead utilise de la cocaïne pour faire des blocs périphériques.
- Bier décrit la rachi-anesthésie en 1898.
HISTORIQUE
- Cocaïne 1860
- Procaïne 1905
- Lidocaïne 1943
- Prilocaïne 1960
- Bupivacaïne 1963
STRUCTURE ET PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES
cocaïne
procaïne tetracaïne
prilocaïne
ropivacaïne
STRUCTURES CHIMIQUES
- Classification de Löfgren
- Amino-ester
- Amino-amide
Exemple : Bupivacaïne
partie lipophile
partie hydrophile
Ester ou Amide
- Résidu hydrophile (amine tertiaire)
détermine la puissance
durée d’action
- Ce groupement est capital permet la traversée des membranes biologiques.
Propriétés Physico- Chimiques
Molécules | PM | pKa | Coefficient de partage | FixationProtéique | Délaid’action | Duréed’action | Puissance | ||||
ESTERS | |||||||||||
Procaine | 236 | 8,9 | 0,02 | 6% | Long | 1h-1h30 | 0,5 | ||||
Chloroprocaine | 271 | 8,7 | 0,14 | ? | Court | 1h | 1 | ||||
Tétracaine | 264 | 8,5 | 4,1 | 80% | Long | 3-4h | 4 | ||||
AMIDES | |||||||||||
Lidocaine | 234 | 7,9 | 2,9 | 65% | Court | 1h30-2h | 1 | ||||
Prilocaine | 220 | 7,9 | 0,9 | 55% | Court | 1h30-2h | 1 | ||||
Mepivacaine | 246 | 7,6 | 0,8 | 75% | Court | 2-3h | 1 | ||||
Bupivacaine | 288 | 8,1 | 27,5 | 95% | Moyen | 3h-3h30 | 4 | ||||
Etidocaine | 276 | 7,7 | 141 | 95% | Court | 3h-4h | 4 | ||||
Ropivacaine | 274 | 8,1 | 6,1 | 94% | Moyen | 2h30-3h | 3,3 |
Chiralité = Stéréospécificité
- Carbone assymétrique :
- 2 isomères optiques dextro et levogyres
- Lidocaïne = non
- Mepivacaïne, ropivacaïne, Bupivacaine = oui
moindre toxicité cardiaque et neurologique de la L- bupivacaïne/ forme racémique
Exemple : Bupivacaïne
Stéréospécificité
Durée et toxicité des isomères
Action à l’échelon Cellulaire et Moléculaire
Multiples actions
- Action sur les membranes excitables
- le canal sodique et les autres canaux
- Les anesthésiques locaux bloquent le potentiel d’action nerveux et
cardiaque.
- Il ne modifient pratiquement pas le potentiel de repos
(pas d’effet stabilisant de membrane)
Canal sodique rapide
- initie le potentiel d’action.
- voltage dépendant : son activation dépend de la différence de potentiel entre les deux côtés de la membrane cellulaire
- A partir d’une certaine valeur de dépolarisation (potentiel interne peu négatif), les ions Na+ font irruption dans la cellule et le potentiel d’action s’amorce tout seul.
Chaînes α : le pore dans lequel se fixent les anesthésiques locaux, empêchant l’entrée des ions sodium.
Les anesthésiques locaux agissent principalement par l’intérieur de la cellule : les AL traversent la membrane et agissent par voie cytoplasmique.
Rapports entre la membrane phospholipidique, les ions, et les anesthésiques locaux
Récepteur modulé : Les AL se fixent plus fortement au récepteur dans son état ouvert ou inactivé; ainsi, les AL restent piégés dans le pore, ce qui entraîne un renforcement du bloc lorsque la fréquence de dépolarisation augmente
Déterminants de l’extraction hépatique
Elimination
des Esters
- Pseudocholinestérases : hydrolyse plasma, GR, foie
- Métabolites inactifs, peu toxiques
- Risque accidents toxiques en cas de déficit en pseudocholinestérase : tétracaïne (longue durée action)
Elimination
des Amides
- Hépatique : cytochrome P450
- Dérivés hydrophiles éliminés par le rein
amino-amides
- La pharmacocinétique de la bupivacaïne et la ropivacaïne n’est pas affectée par les altérations de la fonction rénale.
- En cas d’insuffisance rénale terminale, il est décrit des concentrations plasmatiques totales plus élevées associées à une élévation de la glycoprotéine alpha-1 acide++++
- Ainsi, en l’absence d’acidose métabolique associée, aucun ajustement des doses d’AL n’est nécessaire.
AL et Conduction Nerveuse
- Blocage canaux sodiques rapides des fibres nerveuses +++
- Conduction nerveuse
- Blocage canaux potassiques
- Rôle arythmogène
- Blocage canaux calcique, moindre
- Rôle inotrope négatif ?
AL et Conduction Nerveuse
- Touche dans l’ordre chronologique:
- Fibres neurovégétatives
- Fibres sensitives (thermoalgiques, proprioceptives, épicritiques)
- Puis motrices
- Levée du bloc dans le sens
Durées d’action des anesthésiques locaux
en ALR périphérique
Agent | Bloc sensitif | Bloc moteur | Durée d’action | |||
Actioninitiale(min) | Actioncomplète (min) | Actioninitiale(min) | Actioncomplète (min) | Sensitif(h) | Moteur(h) | |
Lidocaïne | 6 – 8 | 18 – 20 | 8 – 10 | 20 -30 | 2 | 1,5 – 2 |
Mépivacaïne | 7 – 8 | 19 – 21 | 10 – 15 | 20 – 30 | 2 – 3 | 3 – 3,5 |
Bupivacaïne | 15 – 20 | 20 – 30 | 15 – 20 | 20 – 35 | 2 – 3 | 2,5 – 3,5 |
Ropivacaïne | 10 – 20 | 15 – 25 | 10 – 25 | 25 – 30 | 2 – 3 | 2,5 – 3,5 |
Durée d’action dépend de:
- De l’espace anatomique concerné:
- Sa vascularisation
- Sa structure anatomique
- Son volume
- La quantité d’anesthésique administrée
- La présence d’un vasoconstricteur
Du type de fibres nerveuses concernées
Durée d’action selon la vascularisation
La diffusion des anesthésiques locaux dépend de l’espace concerné
La diffusion des anesthésiques locaux dépend du volume administré (effet
volume)
La diffusion des anesthésiques locaux et leur durée d’action dépend de
la présence d’un vasoconstricteur
La durée d’action des anesthésiques locaux dépend:
- De l’espace anatomique concerné:
- Son volume
- Sa vascularisation
- Sa structure anatomique
- La quantité administrée La présence d’un vasoconstricteur
Action
sur les organes
Système Nerveux Central
- Bloc des canaux sodiques :
– Anticonvulsivant à faibles doses (Lido < 5
µg/mL)
- Proconvulsivant à fortes doses (Lido > 7-10 µg/mL)
- Dépression globale, coma, collapsus CV forte dose
– Lidocaine 15-20 μg/ml
Moindre sensibilité du NN
Effet analgésique à faibles doses (diabétiques)
Système Cardiovasculaire
- Cardiologues : Antiarythmique de classe Ib
- Anesthésistes : Toxicité (Albright)
Effets Cardiaques majeurs
- Sur la conduction (bloc du canal sodique cardiaque) :
–Ralentissement de la conduction ventriculaire.
–Le bloc augmente quand la fréquence
augmente (use dependence).
- Contractilité
Effet à des concentrations peut-être supérieures
???
Effets sur les vaisseaux
- Vasodilatation pour les mélanges racémiques
- Vasoconstriction pour les énantiomères S.
SEUILS DE TOXICITÉ
Adjuvants
- Adrénaline: action vasocontrictrice qui diminue son absorption systémique
- Inutile avec les énantiomères S (Ropivacaïne)
- Clonidine: améliore l ’analgésie mais augmente la sédation et l ’hypotension artérielle
Morphiniques
- Blocs périphériques
- Effet AL non spécifique
- diminution excitabilité cellulaire et propagation PA
- Réduction libération neurotransmetteurs excitateurs (substance P) terminaisons nerveuses
- Effet central ? Migration opiacés vers
- Effet AL non spécifique
cornes postérieures de la moelle
- Réabsorption sanguine
CONCLUSION
- La connaissance de la pharmacologie est primordiale
- Agent anesthésique local = blocage de la conduction nerveuse axonale des fibres nerveuses
Pharmacologie des Anesthésiques Locaux
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Pharmacologie des Anesthésiques Locaux

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.