Pathologie inflammatoire et infectieuse des Glandes Salivaires
La pathologie des glandes salivaires est très diverse, les lithiases constituent l’affection la plus fréquente après les oreillons. Néanmoins, les tumeurs salivaires occupent une place très importante dans la pathologie salivaire par leur fréquence.
- Sialites
- Sialadénites
- Sialadénites virales : Sialadénite ourlienne ou oreillons
- Sialadénites
C’est la plus fréquente des atteintes virales. Elle concerne l’enfant et l’adulte jeune (entre 5 et 15 ans).
-L’agent causal est un paramyxovirus à ARN. Il se transmet par contact direct et par les gouttelettes de salive. L’incubation est de 18 à 21 jours.
- Clinique : L’invasion est de 24 à 36 heures, c’est une phase de grande contagiosité.
- Douleurs spontanées à l’oreille et à la mastication.
- Tuméfaction parotidienne soulève le lobule de l’oreille, d’abord unilatérale, se bilatéralise en 2 ou 3 jours.
- Rougeur autour de l’ostium du canal de Sténon, Mais sans suppuration.
- Salive rare aux ostiums, reste claire, jamais purulente.
- Diagnostic :
Le diagnostic repose sur :
- les données cliniques :
-la bilatéralité,
-la notion de contage et le délai d’incubation de 3 semaines environ.
- L’isolement du virus à partir de liquides biologiques (LCR, salive) qui montre une élévation du taux des anticorps dans la semaine qui suit le début de la maladie.
- Traitement et pronostic :
–Isolement (éviction scolaire de 15 jours), repos au lit.
-La prescription :
- Antalgiques, AINS,
- Sialogogues (teinture de Jaborandi; Génésérine ): pour raccourcir le déficit salivaire et la stase canalaire.
-La guérison se fait spontanément en une dizaine de jours.
Prophylaxie vaccinale :
La vaccination à 12 mois : triple vaccin Rougeole-Oreillons-Rubéole : à cause des graves complications (méningite, encéphalite, surdité).
- Sialadénites bactériennes
- Parotidites aiguës suppurée de l’adulte (à bactéries pyogènes banales) Elles touchent essentiellement la parotide, plus rarement la submandibulaire. L’infection peut être :
| voie ascendante canalaire (Prépondérante) | poly microbienne, à prédominance streptococcique |
| voie Hématogène | Monomicrobiennes |
La mauvaise hygiène, la déshydratation, l’hyposialie et l’immunodéficience (HIV, médicaments immunodépresseurs, diabète) sont des facteurs favorisants.
- Clinique : Début brutal ou progressif
- Fièvre, douleur parotidienne, otalgie exacerbées à la mastication, trismus modéré.
- Tuméfaction parotidienne sous une peau érythémateuse ou violacée adhérant aux plans profonds.
- l’ostium du canal de Sténon rouge et turgescent, laisse sourdre du pus ou de la salive mucopurulente.
- Prélèvement bactériologique :
Avec mise en culture permet d’identifier la flore et d’effectuer un antibiogramme.
- Traitement :
Traitement Préventif :
–supprimer les causes d’infection buccale.
Traitement Curatif :
- Antibiotique : une mono ou bi-antibiothérapie, qui peut être ajustée avec un antibiogramme.
-Humidification de la cavité buccale chez les patients alités
- Stimulation de la sécrétion salivaire par:
un sialagogue ( Génésérine 2 à3 granules trois fois / jour ou en solution buvable 30 à 45 gouttes 3 fois/ jours).
-Lavage de la glande avec des antibiotiques instillés par voie canalaire.
-Drainage : en cas de collection purulente.
- Évolution :
-Sous antibiotiques : évolution favorable et guérison totale en quelques jours.
-En absence de traitement : suppuration et fistulisation cutanée si le drainage ne se fait pas par le canal.
- Sous-maxillites aiguës suppurées de l’adulte
- Elles sont exceptionnelles chez l’adulte.
- L’échographie peut être utile pour distinguer ce qui est glandulaire de ce qui est ganglionnaire et cellulaire.
- Parotidite chronique récidivante de l’enfant :
- Clinique
- Le 1er épisode survient souvent vers l’âge de 5 ans ; elle est alors prise pour les oreillons, mais le caractère unilatérale , la salive purulente , aident au diagnostic .
-Le 2ème épisode survient quelques mois plus tard.
- Le début de chaque épisode aigu, est marqué par l’apparition rapide, souvent au cours des repas, d’une tuméfaction parotidienne unilatérale partielle, douloureuse et ferme. L’écoulement d’un peu de salive mucoïde, quelquefois grumeleuse ;
Chaque épisode aigu évolue généralement spontanément vers la sédation en 3 à 10 jours.
- Examens complémentaires
- L’examen bactériologique de la salive avec un antibiogramme.
- L’échographie : parenchyme peu homogène avec de petites images hypo-échogènes multiples.
- Sialographie : petites images cavitaires rondes en plein parenchyme, appendues à des images de canalicules correspondant aux dilatations des canalicules en métaplasie.
Il s’agit de l’aspect en « grains de plombs » Elles sont pathognomoniques.
- Traitement :
Traitement général :
-. L’antibiothérapie est la même que pour une parotidite aigüe. La médication sera poursuivie après la guérison clinique.
-Les cures de sialalogues : (teinture de Jaborandi; Génésérine )
Les traitements locaux :
-Lavage de la glande par voie canalaire avec de la pénicilline est réalisable dès l’âge de 5 ans. Des séries de
3 lavages, à quelques jours d’intervalle, répétées systématiquement tous les trimestres contribuent à la régression des lésions.
La parotidectomie : indiquée exceptionnellement dans les cas sévères.
- Evolution : récidivante. Certains auteurs affirment que des patients atteignant l’âge de 13 â 15 ans guérissent spontanément.
- Parotidite chronique récidivante de l’adulte :
- Étiopathogénie : Elle s’organise sur
-Des accidents de rétention salivaires répétés (sialodochite, mégacanaux )
-Une (parotidite chronique de l’enfant qui n’a pas guéri à la puberté
-une calcinose,
- Clinique
-Tuméfaction parotidienne inflammatoire répétée plus souvent unilatérales que bilatérales.
-La douleur reste modérée et assez localisée. La salive est rare trouble ou purulente.
-Les épisodes aigus avec tuméfaction et douleur parotidiennes disparaissent en 3 à 10 jours.
- Sialographie :
Les lésions objectivées sont :
-Parenchymateuses : (grosses gouttes de Lipiodol) ; image de plomb de chasse.
-Canalaires : dilatations irrégulières des canaux.
- Traitement :
– l’antibiothérapie générale n’est justifiée que dans les épisodes aigus.
–Lavage des canaux avec de la pénicilline sont utiles à condition de les répéter 2 ou 3 fois à quelques jours d’intervalle.
-L’exérèse chirurgicale : en dernier recours, l’exérèse complète de la glande peut être envisagée ;
- Sialadénites bactériennes spécifiques :
- Sialadénites tuberculeuses : rares, les localisations parotidiennes seraient plus nombreuses que les localisations sous-mandibulaires, le plus souvent unilatérales. Il s’agit toujours d’une tuberculose secondaire. (Le bacille de Koch atteint la glande par voie hématogène ou par voie lymphatique),
- Clinique :
-Se révèle par un nodule froid, souvent prétragien. Il n’y a pas de douleur, pas de fièvre et la salive n’est pas purulente.
-Les diagnostics évoqués : adénite chronique banale, adénome pléomorphe.
-Sans traitement la nécrose caséeuse peut évoluer vers la fistulisation cutanée.
- Sialographie:
-Opacification inhomogène du parenchyme et retards d’évacuation du produit de contraste.
-Il existe souvent l’image d’une lacune souvent périphérique au pôle supérieur de la glande (ressemblant à l’image « d’empreinte » d’un ganglion dans un parenchyme inflammatoire).
-Au stade de nécrose caséeuse/ l’extravasation du produit de contraste « lipiodol » donne des images assez caractéristiques de « flaques ».
- L’intradermo-réaction à la tuberculine : est positive,
- La ponction d’un zona caséeux et la mise en culture sur milieu de Léwenstein-Jensen donnent le diagnostic de sialadénite tuberculeuse.
- Traitement :
- Le traitement se fait auprès de centres spécialisés.
- La chirurgie : complète souvent le TRT médical afin de supprimer les nodules et les fistules.
- Sialadénites syphilitiques : exceptionnelle de nos jours
-Tuméfaction inflammatoire généralement bilatérale, presque asymptomatique
-Au stade tertiaire (gomme) : tuméfaction nodulaire très dure de la taille d’une noisette.
- Diagnostic : repose sur la sérologie : recherche du Treponema Pallidum
- Traitement : à base de benzathine-pénicilline G et d’autres ATB au besoin.
- Sialadénites allergiques et toxiques :
- On pense à l’allergie devant une tuméfaction parotidienne bilatérale ou pluriglandulaire d’allure subaiguë, sans suppuration, persistant ou récidivant.
- Un test intradermique positif â l’allergène, oriente le diagnostic.
- Médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens :
- Les dérivés de la phénylbutazone sont souvent en cause.
-L’atteinte salivaire du 3ème au 5ème j du traitement est annoncée par une asialie,
- la tuméfaction salivaire survenant le lendemain : Elle est bilatérale, modérée, un peu douloureuse, Elle disparaît après arrêt du traitement,
- Sialadénites toxiques :
-Elles apparaissent comme des accidents toxiques.
-Tuméfactions parotidiennes et sialorrhée habituellement associées
-les esters phosphoriques de certains pesticides et insecticides, ainsi que les iodures industriels, provoquent des intumescences salivaires avec sialorrhée.
– biologie : l’éosinophilie sanguine et salivaire.
- 2. Sialodochites
- Dilatations canalaires réflexes (dyskinésies salivaires) :
Ce sont des dilatations canalaires salivaires non lithiasiques agissant comme un phénomène réflexe aux algies dentaires vives, ulcérations muqueuses.
- Clinique :
- Hernie salivaire confondue à une lithiase (diagnostic différentiel) ;
- Sialographie: dilatation non lithiasique globale.
- Traitement : il est étiologique, suppression de la cause bucco-dentaire.
- Mégacanaux salivaires bilatéraux idiopathiques :
Débute après 40 ans. Indéfiniment récidivantes
- Clinique :
-Augmentation passagère du volume d’une glande principale.
-l’ostium est enflammé , la salive souvent abondante avec des bouchons mucoïdes.
-La constatation du même signe à l’ostium controlatéral est pathognomonique.
-L’évacuation est rapide, en 1 à 2 minutes, ce qui confirme à la fois la dilatation canalaire et l’activité fonctionnelle de la glande.
- Sialographie :
-Dilatations qui intéressent la totalité de la longueur du canal.
– Parfois : Une image avec alternance de dilatations et de rétrécissements (chapelet de saucisses).
-La bilatéralité de ces images permet d’affirmer le diagnostic de mégacanaux.
- Traitement :
-Expression manuelle de la salive, par massage canalaire d’arrière en avant, répétée plusieurs fois par jour.
- Sialolithiases : +++
Les lithiases salivaires sont des concrétions d’origine calcaire qui siègent dans le système canalaire excréteur des glandes salivaires.
Etiopathogénie :
-La salive submandibulaire par sa richesse en mucine et calcium, ce qui favorise la formation de calcul.
-La direction ascendante du canal de «Wharton » => Stase salivaire
-Les lithiases sub-mandibulaires seraient trois fois plus fréquentes que les lithiases parotidiennes.
- Lithiase Submandibulaire
- Clinique :
La présence de calcul entraine des manifestations mécaniques ou infectieuses
- Accidents mécaniques :
- Hernie salivaire :
- au cours des repas : Une tuméfaction s’installe brusquement sous le bord basilaire de la mandibule
- puis à la fin du repas la tuméfaction disparaît alors que le patient ressent un écoulement salivaire.
- Colique salivaire :
- Hernie salivaire :
- traduit la rétention totale de la salive.
- Douleur intense, brutale dans le plancher buccal, la langue, irradiante vers l’oreille,
- Douleur et tuméfaction disparaissent rapidement après une brève sialorrhée.
- Manifestations infectieuses :
- Whartonite :
-douleurs du plancher irradiante vers l’oreille
- Dysphagie
- Crête salivaire tuméfiée, rouge,
- Ostium turgescent, pus.
- Périwhartonite :
-C’est l’Abcès péricanalaire du plancher
- Complique la whartonite, tous les signes s’accentuent
-Trismus , fiévre
- L’œdème refoule la langue vers le haut et vers le coté controlatéral,
-Suppuration à l’ostium confirme son origine salivaire.
- La Submandibulite aigue
-C’est l’abcès de la loge submandibulaire : l’infection s’étend en amont du canal
-Tuméfaction inflammatoire douloureuse, dysphagie, suppuration à l’ostium et parfois une fistulisation cutanée.
- Signes généraux variables : souvent en rapport avec une grosse lithiase de localisation postérieure.
- Examen clinique
- inspection : endo et exo buccal.
-la palpation bidigitale: calcul dur, plus ou moins douloureux
- Exploration Radiologique :
- Radiographie standard :
Cliché occlusal – Cliché panoramique
-Echographie : Taille et nombre des calculs
- Scanographie et IRM
- Sialographie : Elle a l’avantage de mettre en évidences les petits calculs ainsi que les calculs peu calcifiés.
- Diagnostic positif :par
- Découverte du calcul : par le palper bi-digital.
- Examens paracliniques.
- Traitement
- Traitement Médical :
- Antalgique (paracétamol, paracétamol-codéine): soulage la douleur .
- Anti-inflammatoires non stéroïdiens (Contre indiqués en cas d’infection)
- Antispasmodiques (Spasfon ) ,6 comprimés/j: permettent d’augmenter le diamètre de l’ostium améliorant le drainage canalaire.
–Sialogogues:
Favorisent l’expulsion de petits calculs : Pilocarpine (Salagen) c’est le sialogogue le plus efficace. – (Sulfarlem S 25) comprimé à 12,5 et 25 mg, 3 comprimés/j
- Antibiotiques : prescrits en cas d’infection, l’antibiothérapie est adaptée à la flore polymicrobienne de la cavité buccale (amoxicilline) ou est à élimination salivaire préférentielle (macrolides).
- Traitement chirurgical des lithiases sub-mandibulaires :
Indispensable en dehors des cas de calcul expulsés spontanément ou à l’aide d’un traitement médical.
- Exérèse du calcul, par voie transmuqueuse:
sous anesthésie locale ; incision muqueuse, commence à quelques mm en arrière de l’ostium. Indiqué surtout pour les lithiases du 1/3 antr.et le 1/3 moyen.
- La Submandibulectomie :
- Elle se fait sous anesthésie générale, par voie cutanée cervicale.
-Cette intervention est indiquée lorsque le calcul est très postérieur, et qu’il ne peut être enlevé par voie buccale ou en sialoscopie.
-La sialoscopie
Elle se fait sous anesthésie locale La sialoscopie s’adresse aux petits calculs (moins de 4 mm de diamètre). Les calculs supérieurs à 4mm nécessitent un fractionnement préalable, par voie externe (lithotripsie extracorporelle).
- Lithiase parotidienne
-Rare : Car la salive estpauvre en mucine et en sels minéraux, les calculs sont petits et peu calcifiés. La salive s’écoule horizontalement.
- Clinique :
a1. Les complications infectieuses sont prédominantes et révélatrices :
- la sténonite
-Douleur jugale
-Ostium béant, rouge, tuméfié. Pus
-Palpation : canal dilaté sous forme de cordon induré parfois calcul.
- Parotidite : Par voie ascendante
- Atteinte du tissu celluleux : Cellulite masséterine ou génienne.
a2. Les accidents mécaniques : moins fréquents mais significatifs
-Hernie et colique salivaires moins fréquentes :
- Hernie : tuméfaction parotidienne brusque, peu douloureuse au cours des repas.
- Colique salivaire : au cours des repas, gênant l’alimentation.
- Radiographie :
- Radiographie sans préparation.
- Sialographie: Dilatation canalaire en amont
- Diagnostic positif : tous les examens paracliniques décrits dans les lithiases sub mandibulaire peuvent être utilisées à la recherche du calcul et donc poser un diagnostic positif.
- Traitement:
L’expulsion spontanée ou aidée du calcul par le traitement médical est fréquente.
- Médical : similaire à celui des lithiases sous maxillaire.
-Les sialogogues et les antispasmodiques
- Les lavages du canal de Sténon avec la pénicilline accélèrent la guérison et favorisent la migration puis l’expulsion des calculs parotidiens 🡺 souvent petits, arrondis, peu dur
- Chirurgical :
- Ablation de calcul proche de l’ostium : exérèse par voie endo-buccal
- Parotidectomie superficielle ou partielle est indiquée pour les calculs postérieurs, parfois totale si le calcul est intra glandulaire.
- Lithiase Sublinguale :
Exceptionnelle,
- Clinique : tuméfaction inflammatoire pelvibuccale (sublingualite).
Le calcul (parfois petits calculs multiples), s’il est visible, est situé plus en dehors que dans une lithiase du Wharton.
- Cliché occlusal : calcification du plancher.
- Sialographie:
Calculs situés entre le wharton et la table externe de la branche horizontale.
- Traitement :
Les complications infectieuses peuvent conduire à la sublingualectomie.
- Lithiase des Glandes salivaires accessoires :
Rare. Elle survient préférentiellement chez le sujet âgé.
- Clinique :
- Tuméfaction inflammatoire d’une glande (lèvre, palais, joue).
La pression de la glande concernée peut faire sourdre un peu de salive purulente.
- Film endo-buccal : calcification.
- Traitement : ablation du calcul ou de la glande sous anesthésie locale.
1.4 .Calcinoses salivaires
Concrétions parenchymateuses multiples, bilatérales, elles n’intéressent qu’un seul groupe de glandes salivaires: les parotides+++
a.clinique : (Tableau clinique d’une sialite chronique bilatérale).
- tuméfactions glandulaires douloureuses, intermittentes bilatérale ou à bascule,
- salive louche ou purulente.
- Sialographie:
Images parenchymateuses en gouttes de lipiodol , dilatations canalaires irrégulières.
- Diagnostic repose sur la découverte des calcifications par :
-les radiographies sans préparation,
- l’échographie
- Traitement : Les poussées inflammatoires justifient l’antibiothérapie systémique ou l’injection d’antibiotiques dans le canal.
- Sialoses
Les sialoses sont des maladies non inflammatoires du parenchyme glandulaire salivaire, causées par des désordres métaboliques et sécrétoires du parenchyme,
2. 1. Troubles fonctionnels de la sécrétion salivaire : L’Hyposialie et Sialorrhée
- L’Hyposialie et asialie chroniques, xérostomies :
a. Les causes de d’hyposialie : sont dominées par
- Les causes médicamenteuses :
neuropsychotropes (psycholeptiques, anxiolytiques), Antihypertenseurs, antiarythmiques , antiulcéreux cholinergiques.
- Les irradiations cervico-faciales.
- Maladie de Gougerot-Sjögren , Sarcoïdose et autres sialoses ;
b .Interrogatoire:
-Age, profession, mode de vie, notion de prise médicamenteuse.
-Durée, variations de la sécheresse buccale.
-Estimer le degré de gêne occasionnée par la sécheresse au cours des repas.
-Notion d’autres localisations de la sécheresse.
- Clinique
- Difficultés à parler, mastiquer, déglutir,
-Besoin d’humidifier la bouche, de sucer les bonbons…
- Tests diagnostic de la bouche séche:
-Test au sucre : Le morceau de sucre fond normalement en 3 mn.
-Mesure du PH intra buccal : Sécheresse → PH acide < 6,5.
- Examens complémentaires :
- Radiographies panoramique et occlusaux :
- Recherche des lithiases et calcinoses.
- Évaluation dentaire et parodontale.
- Sialograhie:
-Morphologie canalaire et parenchymateuse des glandes salivaires.
-Troubles fonctionnels de l’évacuation.
- Examens biologiques : Rechercher une étiologie systémique.
- Examens ophtalmologique et psychologique.
- Les complications :
L’altération de l’état dentaire, altérations muqueuses et surinfections mycosiques (perlèche ; muqueuse buccale rouge dépapillée).
- Traitement
- TRT préventif des complications :
-Hygiène bucco- dentaire rigoureuse,
-bain de bouche au bicarbonate de soude à 1,4%
- TRT étiologique :
- Remplacement d’un médicament sialoprive.
- TRT des xérostomies totales :
- Salive artificielle.
- artisial ®) spray ou Bioxtra ®) 8 à 10 f/j gel pour humidification.
- Stimulation par les sialogogues (pilocarpine), associée à des petits moyens (bonbons, acides, jus de citron…).
- Sialorrhée :
Sialorrhée = Sécrétion salivaire exagérée
- étiologie :
- Causes gastriques : gastrite, ulcère.
- Causes bucco-pharyngées : angines et stomatites, éruptions dentaires, pulpites dentaires, ulcérations.
- Causes oesophagiennes : spasmes, corps étranger, cancers.
- Causes neurologiques : lésion intéressant les centres sécréteurs salivaires (maladie de Parkinson).
- Intoxication médicamenteuse.
- Clinique :
-Encombrement buccal par de la salive, Écoulement passif de la salive en dehors de la bouche.
-Fatigue musculaire sus-hyoïdienne.
-PH salivaire alcalin.
-Test au sucre en dessous de 2 mn.
- Traitement :
Traitement étiologique ; (suppression des causes médicamenteuses, traitement d’une lésion digestive, …).
Traitement chirurgical : cas extrêmes et chroniques
- Ligature des canaux (Wharton et Sténon)
- Plastie de tunnélisation postérieure des orifices des canaux de Sténon avec ou sans exérèse simultanée des glandes sous-maxillaires.
2. 2. Sialoses nutritionnelles :
-L’excès d’aliments riches en amidon (pain, pomme de terre): Détermine une hyperplasie parotidienne modérée et silencieuse.
-l’hyperlipoprotéinémie et l’hypertriglycéridémie sont responsable de déficits salivaires modérés avec parotidomégalie ,Le TRT est diététique.
-L’alcoolisme : L’hyperplasie, à la phase de précirrhose.
-Les grandes malnutritions et sialose des carences protéiques
Expl : Le kwashiorkor (malnutrition protéinocalorique du jeune enfant africain) associe la parotidomégalie à l’hépatosplénomégalie,
– Dysorexies névrotiques : déterminent des parotidomégalies volumineuses
Il s’agit des jeunes femmes névrotiques et déprimées, maigres parceque mal nourries,
-Le diabète sucré : est souvent associé à des sialomégalies modérées.
2.3. Syndrome de Gougerot Sjögren ou Sialadénite myoépithéliale (SGS)
- Définition :
–Exocrinopathie auto-immune, systémique, chronique, lentement progressive, caractérisée par une
infiltration lymphocytaire des glandes exocrines.
-Elle peut être :
- isolée (SGS primitif),
- ou associée à d’autres maladies auto-immunes : polyarthrite rhumatoïde ; Lupus érythémateux disséminés; sclérodermie.
-Il survient surtout chez la femme entre 40 et 60 ans.
- Clinique :
b1. Manifestations glandulaires :
-Sécheresse buccale (xérostomie) : se traduit par
- Difficulté à la déglutir, à parler sans interruption ; à porter des prothèses.
- Parfois, augmentation du volume des glandes principales (parotide).
- Une muqueuse buccale sèche, érythémateuse.
- Atrophie des papilles filiformes linguales.
- Caries multiples.
-Sécheresse oculaire (xérophtalmie)
- Sensation de sable ou de gravier sous la paupière ; sensation de brûlure.
- Survenue d’une kératoconjonctivite.
-Atteinte des autres glandes exocrines
- Sécheresse nasale, trachéale, cutanée et génitale.
b2.Manifestations extra-glandulaires (systémiques)
- Manifestations articulaires : arthrites rhumatoïdes ; myalgie.
- atteintes interstitielle pulmonaire et rénale.
- Vascularite pouvant se révéler par une affection neurologique récidivante et progressive. La complication principale et la plus redoutable du SGS est la survenue d’un lymphome.
- Diagnostic positif :
La sécheresse lacrymale est appréciée par le test de Shirmer:
Une bandelette de papier buvard est placé dans le cul-de-sac lacrymal inférieur .le test est considéré comme pathologique si la zone du buvard humidifiée par les larmes est inférieure à 5mm après 5 min.
La sécheresse buccale:
Test de fonte du morceau de sucre : un sucre moyen placé sous la langue fond en moyenne en 3 min.
- Sialographie : elle peut avoir 3 aspects
- Au début : Opacification ponctuée du parenchyme
- Stade avancé : Images en boules avec dilatation des canaux afférents.
- Stade ultime : Destruction parenchyme 🡺 image d’arbre mort.
- Biopsie des glandes salivaires accessoires
– Elle est réalisée sous anesthésie locale sur la muqueuse de la lèvre inférieure. Trois glandes au minimum doivent être prélevées. (Infiltration lymphocytaire).
- Traitement
-Sialogogues: (teinture de Jaborandi; Génésérine, Sulfarlem S25 )
-Substituts salivaires en spray, bonbons acidulés, chewing-gums (sans sucre).
-Corticothérapie : brève pour l’œdème, et la réaction lymphocytaire 🡺 résultats passagers. Inconvénients de ce traitement : candidoses.
-Pour les formes infectées : lavages antibiotique (pénicilline) des canaux salivaires.
Pathologie inflammatoire et infectieuse des Glandes Salivaires
Voici une sélection de livres:
- Guide pratique de chirurgie parodontale Broché – 19 octobre 2011
- Parodontologie Broché – 19 septembre 1996
- MEDECINE ORALE ET CHIRURGIE ORALE PARODONTOLOGIE
- Parodontologie: Le contrôle du facteur bactérien par le practicien et par le patient
- Parodontologie clinique: Dentisterie implantaire, traitements et santé
- Parodontologie & Dentisterie implantaire : Volume 1
- Endodontie, prothese et parodontologie
- La parodontologie tout simplement Broché – Grand livre, 1 juillet 2020
- Parodontologie Relié – 1 novembre 2005
Pathologie inflammatoire et infectieuse des Glandes Salivaires

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.

