OCCLUSION / Parodontologie
INTRODUCTION
L’appareil manducateur est constitué de trois systèmes : le système dentaire (occlusion), le système ostéo-articulaire (maxillaire, mandibule, ATM) et le système neuromusculaire (muscles masticateurs et le système nerveux de contrôle et de coordination).
RAPPELS
L’ATM
C’est une articulation qui met en jeu deux surfaces articulaires : l’une temporale et l’autre mandibulaire. Ces deux surfaces se relient entre elles par l’intermédiaire d’un fibrocartilage qui est le disque intercondylien.
DENT
Fosses
On distingue deux sortes de fosses sur la face occlusale d’une molaire :
- Fosse centrale : étant le carrefour des sillons principaux profonds. Elle se trouve au centre de la table occlusale des molaires et a pour rôle de recevoir les cuspides d’appui.
- Fosses marginales : qui naissent entre deux cuspides et une crête marginale. Elles représentent la limite du sillon principal mésio-distal.
Sillons

Sillon = conjonction d’une ou de plusieurs surfaces convexes.
- Sillons principaux : qui séparent les cuspides entre elles. Ces sillons ont une direction vestibulo-linguale et mésio-distale.
- Sillons accessoires : qui parcourent les pans cuspidiens internes.
Crête marginale

Elles représentent les limites mésiales et distales des tables occlusales, elles forment le rebord d’une fosse marginale, qui naissent entre deux cuspides et une crête marginale. Elles représentent la limite du sillon principal mésio-distal.
Les crêtes marginales sont séparées par une dépression dénommée « embrasure occlusale », ce sillon de déflection pour les aliments, assure avec le point de contact interdentaire, la protection du septum gingival situé dans l’embrasure gingivale.
Cuspides

- Éminences à caractère pyramidal.
- Comportent un sommet et quatre versants.
- Rôles :
- Faciliter l’éruption.
- Réduire la tendance à la fracture.
- Réduire le travail musculaire.
- Réduire les forces appliquées sur les tissus de soutien.
- Éviter la morsure de la joue et de la langue.
Sur le plan frontal :
- Cuspides primaires (d’appui).
- Cuspides secondaires (de guidage).
Rôle des cuspides d’appui
- Stabilisation et calage des arcades dentaires au cours de la déglutition.
- Participent à l’écrasement du bol alimentaire au cours de la mastication.
On distingue trois groupes de cuspides d’appui :
Cuspides primaires ou cuspides d’appui :
- Cuspides du 1er groupe : représentées par les cuspides vestibulaires des dents postérieures inférieures.
- Cuspides du 2ème groupe : représentées par les bords libres des incisives et canines inférieures.
- Cuspides du 3ème groupe : représentées par les cuspides palatines des dents postérieures supérieures.
Elles exercent le rôle fondamental de l’occlusion (fixer la dimension verticale d’occlusion DVO).
Cuspides secondaires ou cuspides guides :
Ont une importance accessoire pour l’occlusion. Ce sont :
- Les cuspides vestibulaires des dents postérieures supérieures.
- Les cuspides linguales des dents postérieures inférieures.
- La face linguale des dents antérieures supérieures.
Rôles des cuspides guides :
- Déterminent la trajectoire des cuspides d’appui au cours des mouvements de diduction et de propulsion.
- Contribuent à la protection des tissus mous périphériques.
- Protègent les lèvres et l’arcade maxillaire, ainsi que la langue (arcade mandibulaire) par l’intermédiaire de leur versant périphérique.
- Maintiennent le bol alimentaire sur l’aire occlusale au cours de la mastication par l’intermédiaire du versant central.
DÉFINITIONS
OCCLUSODONTOLOGIE
- Peut être définie comme étant l’étude de l’occlusion dentaire, de son évolution au cours de la vie, de ses anomalies et de leurs répercussions pathologiques.
OCCLUSODONTIE
- C’est le traitement qui vise en premier lieu à maintenir les arcades dentaires dans un état qui leur permette d’exercer l’occlusion.
- En outre, l’occlusodontie a pour but de maintenir l’harmonie de l’articulé dentaire, de l’ATM, la musculature de posture et le système nerveux central. En effet, une perturbation de l’un de ces éléments peut entraîner le désordre de l’ensemble du système.
L’OCCLUSION DENTAIRE
Tout état statique mandibulaire par rapport de contact entre les surfaces occlusales des arcades dentaires quel que soit la position de la mandibule (CHAPUT).
- SELON POSSELT : les relations statiques de contact entre les arcades.
- SELON GLICKMAN : les rapports de contacts des dents résultats du contrôle neuromusculaire du système masticatoire.
- SELON KAWAMURA : l’occlusion répond aux connexions interdentaires qui résultent du contrôle neuromusculaire de l’appareil masticateur.
LES TYPES D’OCCLUSION
- Il existe une infinité d’occlusions selon les relations de contact des dents entre elles, qui conditionnent les rapports des condyles dans leur cavité glénoïde respective.
- La plus stable est réalisée quand on a un maximum de points de contacts.
LES DÉTERMINANTS DE L’OCCLUSION


Facteurs anatomiques
Déterminants postérieurs
Les deux articulations temporo-mandibulaires constituent les déterminants postérieurs essentiels :
- Pente condylienne.
- Angle de Bennett.
- Distance inter-condylienne.
Déterminants antérieurs (guide antérieur)
Constitué par les contacts de l’arcade mandibulaire avec le secteur incisivo-canin maxillaire. Ce guide antérieur limite les mouvements mandibulaires et protège les groupes cuspidiens lorsque la mandibule effectue une propulsion.
- Pente incisive.
- Inclinaison du plan d’occlusion.
- Importance de la courbe de Spee.
- Largeur d’arcade.
- Position sagittale des dents.
- Hauteur cuspidienne.
La mandibule peut être comparée à un trépied (DAWSON).
Facteurs neuro-musculaires
L’équilibre neuro-musculaire assure la coordination et le fonctionnement harmonieux de l’ensemble des constituants de l’appareil manducateur.
Le système neuro-musculaire dispose de deux éléments :
- Les mécanismes neuro-moteurs pour le mouvement.
- Les mécanismes sensitivo-sensoriels pour les sensations ou les sensibilités inconscientes.
L’ANALYSE OCCLUSALE
ÉTUDE STATIQUE DE L’OCCLUSION
La position de posture « de repos »
- La position dans laquelle se trouve la mandibule par rapport au maxillaire supérieur quand le patient est assis dans une position neutre, sans tension.
- Un équilibre de tonus entre les muscles élévateurs et abaisseurs pour lequel il n’y a aucun contact dento-dentaire.
- Indépendante des relations occlusales, elle dépend de l’équilibre neuro-musculaire.
- Position d’équilibre neuromusculaire faisant intervenir tous les muscles de l’appareil manducateur (à l’état de tonus musculaire).
- Dents antagonistes séparées par un espace libre d’inocclusion (1,8-2,7 mm) et lèvres légèrement en contact.
- Les mouvements mandibulaires en l’absence de tout contact commencent et se terminent à la position de posture.
- Puisque la position de posture est pratiquement stable à l’intérieur de certaines limites, elle a, du point de vue pratique, une grande importance dans l’évaluation des rapports entre les maxillaires, en particulier les rapports verticaux.
L’espace libre d’inocclusion
C’est l’espace séparant les surfaces occlusales des dents supérieures et inférieures lorsque la mandibule est dans sa position physiologique de repos.
- Une distance de 1,8 à 2,7 mm est mesurée au niveau des cuspides mésiales de la dent de 6 ans, elle est en moyenne de 2 mm au niveau des prémolaires.
- Cet espace est nécessaire à l’équilibre neuromusculaire du patient, il varie en fonction inverse de la dimension verticale d’occlusion.
La dimension verticale
- DVR : C’est la distance entre le point sous-nasal et le point mentonnier lorsque le patient est en position de repos. Cette distance correspond à ce que l’on appelle l’étage inférieur de la face (étage buccal).
- DVO : Est la distance entre le point sous-nasal et le point mentonnier en PIM.
- EL : L’espace libre est donc mesuré par la différence entre DVR et DVO, DVR – DVO = EL.
Occlusion en intercuspidation maximale (OIM)
- Position de référence dentaire.
- Maximum de contacts interdentaires établis de façon simultanée et symétrique.
- Assure la répartition des efforts sur l’ensemble de la denture.
- Permet une position mandibulaire précise et répétitive.
Les courbes de compensation
- Courbe de Spee : Courbe antéro-postérieure, à concavité supérieure, elle commence au sommet de la canine inférieure et suit les sommets des cuspides vestibulaires des prémolaires et molaires.

- Courbe de Wilson : Ligne imaginaire tracée dans le plan frontal, passant par le sommet des cuspides des molaires de chaque côté de l’arcade, elle est à concavité supérieure.

L’overjet et l’overbite
- S : Surplomb horizontal = 2 à 3 mm.
- R : Recouvrement = surplomb vertical = 2 à 3 mm.
- Pi : Pente incisive = projection sur le plan sagittal médian du déplacement de l’incisive mandibulaire mesuré entre le point de contact en OIM et la position en bout à bout.

Rapports interarcades : classification d’Angle
- Classe II division 1 d’Angle.
- Classe II division 2 d’Angle.

ÉTUDE DYNAMIQUE DE L’OCCLUSION
Examen des contacts occlusaux en PIM
Le but de l’examen est de déterminer les points supports d’occlusion et les contacts exagérés.
- Observation :
- Un papier marqueur (papier bleu articulé).
- Ces points devraient être punctiformes.
- S’il y a des marques irrégulières : contacts exagérés.
- Les marques très prononcées montrent l’existence de contacts exagérés en OIM.

La relation centrée
- RAMFJORD : C’est une relation ligamentaire qui représente la position la plus reculée à partir de laquelle les mouvements d’ouverture et de diduction peuvent être effectués aisément.
- DAWSON : C’est l’état des rapports de la mandibule avec le maxillaire quand les deux condyles sont dans la position correspondant à une rotation pure autour de l’axe charnière, sans tenir compte de la position des dents. Occlusion que l’on obtient en manipulant le patient dans la seule rotation de l’articulation.
- Position reproductible et indépendante des dents.
- Position de référence articulaire, seule référence quand le patient n’a plus d’OIM stable.

Examen de contacts occlusaux en RC
Le but est de localiser les contacts prématurés qui gênent l’occlusion. Un contact prématuré est le premier contact en relation centrée.
- Observation :
- Pour préciser le contact, on utilise une cire occlusale (cire verte calibrée) : en relation centrée, le contact prématuré perce la cire (perforation).
Étude des excursions mandibulaires latérales

- CNT : Côté non travaillant.
- CT : Côté travaillant.
- CO : Condyle orbitant.
- CP : Condyle pivotant.
Fonction canine
Seule la canine guide le mouvement de la mandibule lorsque celle-ci se dirige du côté travaillant.
Fonction antérolatérale
Participation d’une ou deux dents antérieures (incisive centrale, incisive latérale) dans le guidage du mouvement avec la canine.
Fonction de groupe
Intervention des dents postérieures dans le guidage du mouvement mandibulaire en plus du guidage canin.
- Les arcades sont en PIM. Le patient glisse latéralement les dents mandibulaires sur les dents maxillaires, en gardant le contact, jusqu’au bout à bout. Trois types de fonction latérale existent.
Étude du mouvement de propulsion

- Mouvement à direction sagittale postéro-antérieure.
- Guidé par les versants palatins des incisives maxillaires.
- Les révélateurs sont introduits en bouche par des pinces de Miller.
CONCLUSION
L’examen des contacts dentaires entre les surfaces occlusales antagonistes montre de nombreuses variations. Ces contacts peuvent être observés en positions centrées ou lors des mouvements excentrés. Pour déterminer l’action de l’occlusion entre les arcades opposées, il est nécessaire d’analyser les contacts dentaires au cours de l’activité fonctionnelle. Une approche pluridisciplinaire doit permettre de prendre en compte l’ensemble des problèmes liés à l’occlusion, dans un contexte plus large, manducateur, postural et même général.
OCCLUSION / Parodontologie
La santé bucco-dentaire est essentielle pour le bien-être général, nécessitant une formation rigoureuse et continue des dentistes. Les étudiants en médecine dentaire doivent maîtriser l’anatomie dentaire et les techniques de diagnostic pour exceller. Les praticiens doivent adopter les nouvelles technologies, comme la radiographie numérique, pour améliorer la précision des soins. La prévention, via l’éducation à l’hygiène buccale, reste la pierre angulaire de la pratique dentaire moderne. Les étudiants doivent se familiariser avec la gestion des urgences dentaires, comme les abcès ou les fractures dentaires. La collaboration interdisciplinaire avec d’autres professionnels de santé optimise la prise en charge des patients complexes. La santé bucco-dentaire est essentielle pour le bien-être général, nécessitant une formation rigoureuse et continue des dentistes.
OCCLUSION / Parodontologie

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.
Pingback: Les Cellulites Circonscrites d'Origine Dentaire / Pathologies Bucco-Dentaires - CoursDentaires.com