MOBILITE – CONTENTION

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MOBILITÉ – CONTENTION

Introduction

La mobilité dentaire est l’un des signes cliniques principaux des parodontites et constitue un motif de consultation fréquent, souvent perçu comme un signe d’alarme. La contention, en tant que traitement symptomatique de la destruction parodontale, a longtemps été une étape centrale de la thérapeutique. Cependant, avec la reconnaissance actuelle de l’étiologie bactérienne des parodontites, plusieurs questions se posent : la contention des dents mobiles est-elle toujours justifiée ? Modifie-t-elle la progression des parodontopathies ? Permet-elle de maintenir la santé parodontale après le traitement de l’inflammation ? La mobilité dentaire compromet-elle la cicatrisation après un traitement parodontal ? L’analyse de la littérature des vingt dernières années éclaire les effets de la mobilité sur le devenir du parodonte et guide la conduite à tenir face à une mobilité accrue.

1er Chapitre : La Mobilité Dentaire

Définition

La mobilité dentaire est généralement définie comme une augmentation de l’amplitude du déplacement de la couronne dentaire sous l’effet d’une force définie. Elle reflète la capacité des dents à changer de position, entraînant des modifications fonctionnelles. Cette mobilité résulte de la diminution de la hauteur du tissu de soutien et/ou de l’augmentation de la largeur de l’espace desmodontal.

Les Différents Types de Mobilité Dentaire

La Mobilité Physiologique

En l’absence de sollicitations, les dents présentent une mobilité physiologique spontanée, dont l’amplitude est fonction du pouls parodontal et synchrone des forces de systole et de diastole. Cette mobilité a été évaluée à 0,4 mm ± 0,05 mm par Korber (1971). En présence de sollicitations occlusales, la mobilité peut être axiale ou transversale.

Mobilité Transversale

La mobilité transversale résulte des mouvements de version de la dent. Lorsqu’une force est appliquée au bord incisif, la résistance alvéolaire et desmodontale définit un centre de rotation (hypomochlion), créant des zones de pression (P) diamétralement opposées et des zones de tension (T) inversées par rapport aux zones de pression.

Mobilité Axiale

Bien que difficile à observer, la mobilité longitudinale existe même en état de santé. En position de repos (arcades séparées), les dents sont légèrement régressées par la pression sanguine desmodontale. En inocclusion, les fibres desmodontales (sauf celles du groupe apical) sont distendues. En occlusion, ces fibres sont étirées par le déplacement apical de la dent. Les fibres de collagène, non élastiques, transmettent les forces occlusales axiales aux tissus de soutien (os et cément). Seules les forces axiales sollicitent la majorité des fibres desmodontales, contrairement aux forces transversales, qui en concernent un nombre réduit.

Facteurs de Variabilité de la Mobilité

La mobilité dentaire normale varie d’un individu à l’autre en fonction de plusieurs facteurs :

  • Rôle amortisseur du ligament alvéolo-dentaire : Contribue à absorber les forces.
  • Espace compressible entre la racine et l’os alvéolaire : Influence la mobilité.
  • Élasticité des procès alvéolaires : Détermine la flexibilité des structures de soutien.
  • Nombre de racines dentaires : Les dents monoradiculées et pluriradiculées présentent des différences.
  • Moment de la journée : La mobilité peut varier au réveil ou durant la journée.
  • Facteurs généraux : Grossesse, menstruations, etc., influencent la mobilité.
La Réponse aux Forces

La mobilité dentaire dépend de la capacité de la dent à réagir aux forces exercées, selon :

  • Direction : Une force s’écartant de l’axe dentaire est plus néfaste pour le complexe alvéolo-dentaire.
  • Moment : Une force proche du point de rotation produit un moment de rotation plus important.
  • Intensité : Une force intense augmente le déplacement dentaire et peut causer des désordres parodontaux, voire une fracture alvéolaire, selon un seuil variable par individu.
  • Durée : Une force intermittente prolongée agit comme une force continue, provoquant une destruction osseuse sans apposition possible, comme dans le bruxisme.
  • Fréquence : Les intervalles de repos, essentiels pour le parodonte, sont insuffisants chez les bruxomanes.

La Mobilité Dentaire Pathologique

La mobilité excédant l’amplitude physiologique est qualifiée d’anormale ou pathologique. Elle peut être réversible ou irréversible.

Mobilité Réversible
D’Origine Inflammatoire

La mobilité peut résulter de :

  • Inflammation des tissus parodontaux (superficiels ou profonds).
  • Inflammation pulpaire, septique ou non.
  • Sinusite, pouvant se répercuter sur les dents.

Le traitement de l’inflammation rétablit des conditions physiologiques, permettant au ligament alvéolo-dentaire de se raffermir et aux trames osseuses décalcifiées de se recalcifier.

D’Origine Occlusale

La mobilité peut être observée dans les cas de :

  • Migrations dentaires : Suite à des extractions non compensées.
  • Surcharges et trauma occlusal : Prématurités, interférences, bruxisme.

Un traitement ortho

dontique ou l’élimination des forces traumatiques permet un retour rapide à la normale. Le trauma occlusal entraîne une déminéralisation osseuse réversible, tant que l’intensité et la durée des forces restent dans les limites d’adaptation du parodonte.

D’Origine Iatrogène
  • Prothétique : Une mauvaise réalisation prothétique peut causer une mobilité, par exemple via l’effet scholiodontique de crochet, des éléments fixés en extension mal répartis, ou des appuis dento-muqueux insuffisants. Cette mobilité, due à un effet de va-et-vient, redevient normale après réhabilitation prothétique.
  • Orthodontique : Les forces orthodontiques, contrôlées, peuvent augmenter temporairement la mobilité, mais elles sont surveillées pour éviter des lésions graves.

Remarque : Une mobilité transitoire peut survenir après un traitement endodontique ou une chirurgie parodontale.

Mobilité Irréversible

La mobilité irréversible est associée aux parodontites, caractérisées par une migration apicale de l’attache épithéliale et une ostéolyse, entraînant une augmentation de la mobilité.

Causes de la Mobilité
  • Élargissement de l’espace desmodontal.
  • Diminution de la hauteur d’attache et de la hauteur osseuse.
  • Combinaison des deux facteurs précédents.

La parodontite est la cause la plus fréquente de mobilité dentaire persistante, accentuée par l’inflammation parodontale. La perte de support osseux, augmentant le rapport couronne/racine, est la seule situation où la mobilité est irréversible.

Évolution de la Mobilité
  • Avec traitement : Certaines dents, devenues plus mobiles à cause de la parodontolyse, peuvent se stabiliser après un traitement éliminant l’inflammation. Le ligament alvéolo-dentaire se raffermit, et les trames osseuses décalcifiées se recalcifient.
  • Sans traitement : La mobilité peut rester stable ou s’aggraver. En cas de parodontolyse approchant l’apex, la mobilité devient extrême, et les dents, en expulsion, ont un pronostic réservé, souvent nécessitant une extraction.
Évaluation de la Mobilité

La mobilité dentaire peut être évaluée par des dispositifs automatiques, comme le micro-élastomètre de Heinroth (1928) ou le périodontomètre de Mulhman (1950), ou manuellement via l’indice ARPA :

DegréDescription
Degré 1Mobilité perceptible aux doigts, non visible à l’œil nu.
Degré 2Mobilité perceptible aux doigts et visible à l’œil nu (< 1 mm, sens vestibulo-lingual).
Degré 3Mobilité visible à l’œil nu (> 1 mm, sens vestibulo-lingual).
Degré 4Mobilité axiale.
Mobilité et Cicatrisation

L’influence de la mobilité dentaire sur la cicatrisation parodontale reste controversée. Bien que l’élimination des causes bactériennes soit unanimement reconnue comme essentielle, l’impact de la contention sur la réparation parodontale est débattu. Les données cliniques sur la cicatrisation des dents hypermobiles après traitement sont insuffisantes. En pratique, des cas de réparation sur des dents mobiles remettent en question la nécessité systématique de la contention. Cependant, dans les cas de parodontites, la priorité est d’éliminer l’inflammation. En cas de mobilité extrême, la contention est indiquée pour optimiser le gain d’attache lors de la cicatrisation.

2ème Chapitre : La Contention

Définition

En parodontie, la contention est définie comme « un procédé thérapeutique symptomatique qui permet d’immobiliser les organes dentaires à titre temporaire en attente d’une consolidation ou à titre définitif lorsque la mobilité est devenue irréversible » (Barrelle).

Objectifs

La contention vise à :

  • Réunir une ou plusieurs dents mobiles, entre elles ou à des dents moins mobiles, pour répartir les forces occlusales et minimiser la sollicitation des dents à support parodontal réduit.
  • Empêcher les charges transmises au parodonte d’aggraver les lésions existantes.
  • Permettre aux dents mobiles d’assumer leur fonction normale.
  • Protéger les dents mobiles des traumatismes en les stabilisant en position occlusale adéquate.
  • Prévenir les migrations pathologiques.
  • Stabiliser les dents mobiles durant les traitements pour favoriser la régénération tissulaire lors de la cicatrisation.
  • Soulager la douleur liée à la mobilité dentaire.
  • Répondre à l’inquiétude psychologique du patient face à la mobilité.

Cependant, la contention reste controversée, car elle est liée au concept des surcharges occlusales, lui-même débattu, et son application excessive peut causer des lésions dentaires irréversibles. Une utilisation raisonnée est donc essentielle.

Indications / Contre-Indications

Indications

Les indications des contentions ont diminué, mais elles restent recommandées pour éviter les inconvénients et risques liés à un parodonte réduit.

Cliniques
  • Type de parodontite :
  • Parodontite chronique : Alvéolyse horizontale généralisée ou irrégulière oblique localisée.
  • Parodontites à début précoce : PPR, PJ, PPP.
  • Mobilité élevée d’une ou plusieurs dents avec un parodonte gravement atteint.
  • Augmentation de la mobilité malgré la disparition des signes inflammatoires.
Fonctionnelles
  • Recherche d’une fonction occlusale individuelle : Déficience fonctionnelle d’une dent mobile entraînant un report des charges sur d’autres dents moins aptes.
  • Stabilisation fonctionnelle : Gêne lors de la mastication, déglutition ou phonation.
Radiologiques
  • Alvéolyse régulière horizontale généralisée : Atteignant la moitié de la hauteur radiculaire, avec un coefficient de résistance des racines inférieur au coefficient de travail de la couronne clinique.
  • Alvéolyse verticale localisée : Lorsque l’alvéolyse dépasse la moitié de la hauteur radiculaire.
Autres Indications
  • Contrôle de plaque inefficace par crainte de traumatisme.
  • Risque de migration en cas de rupture des forces d’équilibre (ex. : bloc incisivo-canin supérieur en cas de défaillance du soutien postérieur ou de pression linguale excessive).
  • Prévention des migrations post-orthodontiques.
  • Après hémisection ou amputation radiculaire, pose immédiate d’une couronne temporaire pour éviter la migration des racines.
  • Risque d’avulsion ou de luxation accidentelle (ex. : à la mastication).

Contre-Indications

Contre-Indications Absolues
  • Absence d’hygiène.
  • Prédisposition à la carie.
  • Mauvaise qualité de l’émail.
  • Profil psychologique altéré.
  • Malpositions dentaires.
  • Présence de diastèmes.
Contre-Indications Relatives
  • Facteur esthétique.
  • Volume pulpaire (pour contention intra-coronaire).
  • Coût de certains types de contention.

Principes de la Contention

Tout système de contention doit répondre à des critères mécaniques et biologiques pour garantir son intégration et son efficacité.

Principes Mécaniques

Principe de Roy
  • Les dents présentent une mobilité préférentielle vestibulo-linguale. Roy a défini trois plans de mobilité par arcade.
  • Une contention est plus efficace si elle relie, par un moyen indéformable, des dents contiguës appartenant à deux plans de mobilité différents.
  • Plus le nombre de dents incluses est grand, plus la contention est efficace.
Principe de Résistance des Piliers Postérieurs
  • Les piliers postérieurs doivent être résistants (peu ou pas d’atteinte parodontale).
  • Dans une contention rigide, la liaison entre les deux dernières dents doit être renforcée pour éviter une fracture à l’embrasure.
Principe de Résistance des Ancrages Postérieurs

Les ancrages, par ordre de préférence, sont :

  1. Couronnes à tenon.
  2. Richmonds.
  3. Couronnes simples.
  4. Onlays à tenon.
  5. Inlays.

La rétention doit être maximale sur les dents les plus mobiles pour éviter le descellement.

Principe des Forces Mobilisatrices
  • À la mandibule, les forces occlusales sont centripètes et axiales.
  • Au maxillaire, elles sont centrifuges et perpendiculaires à l’axe des dents, augmentant le risque de fracture de la contention.
Intégration dans l’Occlusion Physiologique

Le volume des appareillages doit s’intégrer dans l’occlusion physiologique pour éviter dysfonctions cranio-mandibulaires, aggravation des mobilités ou fracture de la contention.

Principes Biologiques

Nécessité d’un Parodonte Sain

Une contention définitive nécessite un assainissement parodontal préalable, bien qu’une contention provisoire puisse être réalisée en urgence ou en per-opératoire.

Respect du Parodonte
  • Libérer les embrasures vestibulaires et linguales pour préserver la papille interdentaire.
  • Respecter les limites cervicales pour éviter les zones de contre-dépouilles.
  • Favoriser l’hygiène.
  • Éviter toute compression de la gencive.
Confort du Patient
  • Les surcontours doivent être non irritants et ne pas perturber l’élocution ou la posture mandibulaire.
  • Minimiser l’impact esthétique.

Justification de la Contention

La contention est reconnue pour son rôle dans le traitement des maladies parodontales. Par son action mécanique, elle immobilise les dents, ralentit l’évolution des lésions et, associée à d’autres thérapeutiques, favorise la réparation tissulaire. Certaines interventions parodontales ne peuvent être réalisées sans contention.

Moments de la Contention

Un examen clinique et paraclinique complet est requis pour évaluer :

  • La qualité et la quantité des tissus de soutien.
  • Le rapport couronne/racine (clinique et radiologique).
  • Le degré de mobilité.
  • La qualité des points de contact et des rapports occlusaux.

La contention peut être entreprise :

  • Avant le traitement parodontal (en urgence) : Pour soulager la douleur ou faciliter l’assainissement.
  • Pendant le traitement : Pour faciliter le détartrage, la chirurgie ou l’équilibration occlusale.
  • En fin de traitement : Pour stabiliser les dents mobiles après chirurgie et éviter de compromettre la cicatrisation.
  • Après traitement : Pour solidariser les dents à long terme.

Appareillages et Techniques

Classification

Les contentions peuvent être temporaires, ambivalentes ou permanentes, fixes ou amovibles.

Les Différents Systèmes de Contention

Contention Temporaire

La contention temporaire soulage la douleur, la gêne fonctionnelle et facilite les interventions sur des dents mobiles.

Systèmes Fixes

Ligatures

  • Ligature au fil de soie floche :
IndicationsAvantagesInconvénientsTechnique
Urgence totale, faciliter le détartrage.Rapide, quasi invisible.Fragile, fermentation désagréable due à l’imprégnation de salive.Fil de 30 cm, double tour au collet de la première dent, stabilisé par un double nœud. Les dents suivantes sont entourées au-dessus du cingulum avec des doubles nœuds proximaux. Terminer comme sur la première dent.
  • Ligatures métalliques :

Matériel : Fil souple nickel-chrome (0,3 mm), pince crantée (type Péan), ciseaux à couronne, pince à mores plats.

  1. Ligature en point de machine à coudre :
IndicationsAvantagesInconvénientsTechnique
Dents peu mobiles (force importante nécessaire pour bloquer le fil).Facile, bonne tenue.Non réparable, cassure nécessite réfection complète.Double tour autour de la prémolaire, deux brins libres (un court plaqué lingual, un long servant de navette pour bloquer le fil interdentaire). Torsader les brins à la prémolaire opposée.
  1. Ligature en huit :
IndicationsAvantagesInconvénientsTechnique
Immobilisation ≤ 1 semaine.Facile, rapide.Peu sûre, glisse, se desserre.Analogue à la ligature de soie, mais avec croisement des brins (vestibulaire/lingual) sans nœud interdentaire.
  1. Ligature en échelle :
IndicationsAvantagesInconvénientsTechnique
Non précisé.Solide, réglable, précise.Torons irritants, hygiène interdentaire difficile.Fil métallique (0,2-0,3 mm), fixation des montants lâchement, portions de fil de 5 cm glissées et torsadées dans les espaces interdentaires, serrage alterné et progressif, torons rabattus vers le bord.

Remarque : Pour améliorer l’esthétique, une résine acrylique autopolymérisable de la couleur des dents peut recouvrir les ligatures métalliques, appliquée au pinceau et polie après durcissement.

Collage

Le collage au composite est réservé à des périodes très courtes.

  • Indications : Améliorer le confort en urgence, avant détartrage ou chirurgie.
  • Types :
  • Collage extra-coronaire : Barre de résine composite sur les faces vestibulaires pour une séance.
  • Collage dento-dentaire : Nettoyage aux ultrasons, préparation de l’émail à l’acide orthophosphorique, dépôt de composite autour du point de contact. Rapide et quasi invisible.
  • Attaches orthodontiques : Collage d’attaches reliées par un fil métallique (section ronde pour éviter déplacements parasites). Inconvénient : inesthétique.

Attelles

Les attelles, fixes ou amovibles, à appui dentaire, muqueux ou mixte, stabilisent les dents mobiles dans des rapports occlusaux favorables.

  • Arc coulé ligaturé : Arc maintenu sur les faces linguales par ligatures interdentaires.
  • Bagues d’orthodontie : Recommandées pour molaires et prémolaires, soudées et scellées. Inconvénients : difficiles à réaliser, hygiène compromise.
Systèmes Amovibles
AvantagesInconvénients
Simples, retardent mutilations dentaires et contentions coûteuses.Port intermittent, traumatisme à l’insertion/désinsertion, rigidité moindre, risque de négligence.
  • Plaque de Hawley : Arc vestibulaire en fil d’acier fixé à une plaque palatine ou un bandeau lingual en résine. Limite les mouvements vestibulo-linguaux des incisives.
  • Gouttière occlusale : Appareillage acrylique transparent recouvrant les bords libres, utilisé pour malocclusions ou protection contre parafonctions. Avantage : respecte le parodonte. Inconvénient : encombrant.
  • Plan de morsure : Plaque palatine avec crochets cavaliers et épaississement antérieur (canine à canine) pour malocclusions ou contention temporaire.
  • Plaque de Sved : Plaque de surélévation avec recouvrement incisivo-canin. Avantage : peu apparente. Inconvénient : risque d’agression des blocs postérieurs.
Contention Ambivalente

Utilisée dans les plans de traitement complexes, en attente d’une réévaluation finale, avec une durée de vie de quelques mois à plusieurs années.

Attelle en U

  • Instrumentation : Foret, fraise cylindro-conique, lentulo, precelle diamantée, paralléliseur, composite, attelles en U (fil d’acier rigide, 0,6 mm).
  • Technique :
  1. Préparation d’une tranchée.
  2. Forage des puits (axe parallèle à la face vestibulaire, entrée au niveau des points de contact).
  3. Choix et mesure de l’attelle (paralléliseur).
  4. Scellement au lentulo, contrôle de l’occlusion.
IndicationsAvantagesInconvénients
Secteur incisivo-canin supérieur.Grande résistance (2 plans), relie les dents individuellement, limite l’étendue.Difficile sur incisives mandibulaires (risque pulpaire).

Attelle de Ceria-Cerosi

  • Technique : Gorge occlusale, linguale ou palatine, remplie de composite avec un renfort (fil métallique torsadé ou fibres industrielles). Finition et polissage après durcissement.
AvantagesInconvénients
Bonne stabilité, esthétique, économique.Risque de caries si précautions anatomiques non respectées.

Attelle de Berliner

  • Technique :
  1. Tranchée curviligne linguale (fraise cône renversée).
  2. Présentation d’un fil torsadé (2 brins d’acier mou, 0,25 mm).
  3. Scellement au composite, maintien avec fouloirs ou vis dans les boucles.
  4. Remplissage de la tranchée, coupe du fil après durcissement.
IndicationsAvantagesInconvénients
Secteur incisivo-canin mandibulaire, prémolaires/molaires (dans obturations existantes).Facile, préparation minime, bonne stabilisation, esthétique, économique.Risque de descellement, caries par infiltration (surveillance nécessaire).
Contention Permanente

Contentions Permanentes Amovibles

  • Attelle d’Elbrecht : Châssis métallique avec ailettes de stabilisation dans des cavités proximo-occlusales.
AvantagesInconvénients
Pas de préparation dentaire, rapide, amovible pour raisons sociales.Immobilisation insuffisante (VL et nulle en axial), inesthétique, risque traumatique à l’insertion/désinsertion.

Contentions Permanentes Fixes

  • Attelles métalliques coulées et collées :

Technique :

  • Préparation conservant l’émail, avec :
  • Élimination d’une couche d’émail.
  • Rainures verticales proximales.
  • Rainure horizontale ou puits vertical au cingulum.
  • Épaulement cervical supraginigival.
  • Éviter le métal sur les 2 mm incisifs pour la transparence.
  • Prise d’empreinte, confection au laboratoire, collage.
AvantagesInconvénients
Rapide, économie de tissu dentinaire, compatible avec attachements prothétiques, réalisable avant fin du traitement.Inesthétique, adhésifs hydrolysables (durée limitée).
  • Bridges collés :

Définition : Prothèse fixe métallique collée sur la face palatine, avec intermédiaire de bridge, ancrée par composite à l’émail mordancé.

IndicationsContre-IndicationsAvantagesInconvénients
Remplacement d’une/deux dents, contention parodontale, rapport occlusal favorable, indication orthodontique, piliers bien positionnés.Plusieurs dents absentes, diastèmes, supraclusion, mauvais émail, dents courtes, mauvais positionnement des piliers, parafonctions.Respect du parodonte, esthétique, économie tissulaire.Nombre limité de dents à remplacer, nécessité de bon positionnement, risque de décollement, prise d’empreinte difficile.
  • Inlay de Barelle : Réunit les dents deux par deux via un inlay double avec tenon dentinaire.
Avantages
Extension progressive possible, parallélisme réduit, réparation d’un élément sans réfection totale, esthétique satisfaisante.
  • Contention par coiffes permanentes : Ponts métalliques ou céramo-métalliques pour dents délabrées ou édentations, réalisés après traitement parodontal avec prothèse provisoire préalable.

Critères de Choix

Le choix du type de contention dépend de :

  1. Hygiène : L’appareillage ne doit pas gêner le brossage, et le patient doit être motivé.
  2. Moment d’application : Une contention fixe externe (ligature) est adaptée après chirurgie.
  3. Morphologie des dents : Les ligatures conviennent aux dents antérieures, mais pas aux prémolaires/molaires, où des systèmes amovibles ou fixes spécifiques sont préférés.
  4. Esthétique : Les systèmes amovibles sont moins esthétiques mais peuvent être retirés temporairement.
  5. Effet traumatisant : Les systèmes amovibles, bien que souples, peuvent être traumatisants à l’insertion/désinsertion.
  6. Type de patient : Éviter les systèmes amovibles chez les patients négligents, les ligatures métalliques chez ceux avec parafonctions, et prendre en compte l’esthétique et les moyens financiers.

Conclusion

Face à une mobilité dentaire accrue, la contention systématique n’est plus recommandée, car elle n’agit pas sur la progression de la perte d’attache. La littérature guide le diagnostic et le plan de traitement :

  1. Rechercher les causes : Évaluer l’état du parodonte, le rapport couronne/racine, et les forces appliquées (fonctionnelles, parafonctionnelles, iatrogènes).
  2. Évaluer les risques : Luxation, gêne fonctionnelle, entrave à l’hygiène, migration.
  3. Contention immédiate si nécessaire.
  4. Éliminer l’inflammation gingivale.
  5. Éliminer les traumatismes : Équilibration occlusale, adaptation prothétique, gestion des parafonctions.
  6. Réévaluer la mobilité et les risques.
  7. Choisir une contention adaptée : Ambivalente ou permanente, selon les indications et les besoins du patient.

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