L’ostéointégration

L’ostéointégration

                                   L’ostéointégration

  1. Historique :

Le remplacement des dents manquantes est pratiqué depuis l’Antiquité. On a retrouvé des dents en ivoire intégrées dans des mâchoires datant de l’Egypte Antique. Par la suite, diverses techniques toutes plus créatives les unes que les autres ont été essayées , cela ne répondait pas aux résultats espérés. C’est vers la fin des années cinquante que le professeur Bränemark a fait une découverte qui a marqué une évolution dans le traitement des patients édentés

Afin d’étudier la vascularisation de la moelle osseuse, il avait développé une chambre optique en forme de vis, faite de titane pur. Il voulait que l’insertion de cette chambre optique ne modifie en rien la physiologie de l’os. Ayant terminé ses observations et voulant la récupérer, il a remarqué qu’il lui était impossible de la dévisser :l’os avait parfaitement adhéré à une surface métallique. Il appliquera alors cette découverte pour stabiliser une prothèse implanto-portée (premier patient en 1965), mais ce n’est qu’à partir de 1982 que l’implantologie connaîtra un grand essor.

  1. Définition

L’ostéo-intégration a été défini comme :

La « connexion structurelle et fonctionnelle directe entre un os vivant et remanié et la surface d’un implant supportant une charge » (Brånemark et al., 1969) ;

 Le « processus par lequel est obtenue une connexion rigide et cliniquement asymptomatique entre un matériau inerte et l’os. Cette connexion est maintenue sous une charge fonctionnelle » (Zarb et Albrektsson,1991).

Cliniquement, l’ostéo-intégration se traduit par la stabilité et l’ankylose de l’implant dans l’os. Du point de vue biomécanique, un implant est dit ostéo-intégré quand il est stable, sans aucun mouvement entre l’implant et l’os environnant.

Radiologiquement, la surface implantaire est en contact direct avec l’os. 

Histologiquement, le terme d’ostéo-intégration se réfère à l’absence de tissu fibreux à l’interface os–implant.

  1. Le concept d’ostéointégration

L’ostéointégration des implants dentaires se déroule donc en deux phases :

 La stabilisation primaire est une phase d’ancrage mécanique de l’implant dans le site préparé. Elle va dépendre essentiellement de la qualité de l’os et de son volume disponible, de la technique chirurgicale et de la morphologie implantaire surtout dans un os de densité faible (d’où l’importance de connaitre la typologie osseuse) .

En effet cette stabilité primaire est un facteur déterminant pour l’ostéointégration. Elle, est obtenue essentiellement par la portion implantaire au contact des tables osseuses corticales. L’os cortical offre un meilleur ancrage primaire que l’os spongieux. Le maxillaire présentant souvent une corticale externe fine, il est plus difficile d’y obtenir une stabilité primaire. Cependant, dans un os peu dense, elle peut quand même être obtenue en sous préparant le site.

La stabilisation secondaire qui est caractérisée par la formation d’une cohésion biologique entre le tissu osseux et l’implant. 

Si un os spongieux faiblement trabéculisé assure plus difficilement la stabilité primaire, les réactions d’ostéointégration qui mènent à la stabilité secondaire sont plus rapides que pour un os compact fortement corticalisé .

  1. Processus d’ostéo-intégration

Schématiquement, on distingue : la réponse immédiate, la formation osseuse péri-implantaire et la phase de remaniement osseux après mise en charge de l’implant.

  1. Réponse immédiate : événements cellulaires et moléculaires à l’interface os- implant :

L’apposition de l’os sur la surface implantaire résulte d’une série d’événements moléculaires et cellulaires à l’interface os–implant orientant les réponses tissulaires sur la surface implantaire . À la suite de la pose d’un implant en titane, se succèdent 

Des modifications électrochimiques de la surface du titane avec la formation d’une couche d’oxydes de titane

 L’absorption des protéines sur la surface implantaire elles proviennent du plasma et du fluide interstitiel, puis de l’activité métabolique de cellules du site péri-implantaire.

 La colonisation du site par des cellules de l’inflammation (polynucléaires granulocytes et monocytes) puis des cellules ostéoprogénitrices

La libération possible des protéines matricielles et l’absorption d’autres comme la sialoprotéine osseuse (BSP) ou l’ostéopontine (OPN) ;

La formation d’une « lamina limitans » et l’adhésion de cellules ostéogéniques.

La néoformation osseuse péri-implantaire.

  1. Formation osseuse péri-implantaire

Dans un premier temps, l’os qui se forme autour de l’implant est un os immature. En ce qui concerne certains types d’implants, l’os se forme sur le mur de l’os résiduel en convergeant vers la surface implantaire (ostéogenèse à distance) et/ou directement sur la surface implantaire (ostéogenèse de contact)

L’os néoformé est de l’os immature avec une orientation aléatoire des fibres de collagène non lamellaire. Cette phase de cicatrisation dure 4 à 16 semaines.

 À partir du deuxième mois de cicatrisation, l’os immature est progressivement remodelé et remplacé par de l’os lamellaire avec un haut degré de minéralisation.

L’ostéointégration

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L’ostéointégration

L’ostéointégration

  1. Remaniement osseux après la mise en charge 

Après la mise en charge, l’os néoformé se remanie en fonction de l’intensité, de la direction et des fréquences des forces appliquées. Le processus de la néoformation et de son remaniement dure environ 1 an. C’est de cette phase que va dépendre la stabilité de l’implant à long terme.

  1. facteurs influençant le processus d’ostéo-intégration

Plusieurs facteurs déterminent l’ostéo-intégration bien que leurs rôles précis dans ce processus ne soient pas définis. Ces facteurs sont liés au patient, au site implantaire et à l’implant 

  • Facteurs liés au patient

Des facteurs systémiques peuvent influencer le métabolisme osseux et/ou la cicatrisation osseuse et, par conséquence, le remodelage péri-implantaire, dans la mesure où elles peuvent compromettre l’ostéointégration contre-indiquent même la pose de l’implantant.

  • Diabète sucré.
  • Ostéoporose.
  • Tabagisme : il peut altérer la cicatrisation et le métabolisme osseux.

Bisphosphonates : ils sont utilisés dans le traitement de certains cancers et processus métastatiques,

  • Qualité et quantité osseuses du site implantaire .
  • Qualité et quantité de la gencive : la hauteur et l’épaisseur de la muqueuse, le biotype gingival péri-implantaire sont des paramètres à prendre à considération
  • Maladies parodontales : la perte osseuse autour des implants est élevée chez des patients atteints d’une parodontite agressive ou chronique .
  • Facteurs liés aux implants

 Idéalement, un matériau implantaire doit être biocompatible avec :

  • une composition chimique qui résiste à la corrosion en milieu physiologique ;
  • une dureté acceptable ;
  • une haute résistance à l’usure ;
  • un module d’élasticité similaire à l’os.
  1. Les critères de succés de l’ostéo-intégration

L’ostéointégration conditionne la réussite d’un implant. Albretksson, Zarb, Worthington et Eriksson ont défini en 1986 les critères de succès d’un implant  

    – L’implant doit rester immobile quand il est testé cliniquement.

    – L’absence de zones radio-claires autour de l’implant doit être évidente sur un cliché rétro-alvéolaire de bonne qualité, présentant une définition suffisante.

    – La perte osseuse doit être inférieure à 0,2 mm entre deux examens espacés d’un an, après la perte survenant au cours de la première année de mise en fonction de l’implant, au plus égale à 1,5 mm.

  • De nombreux signes cliniques subjectifs et objectifs persistants et/ou irréversibles  doivent être absents : douleur, infection, nécrose tissulaire, paresthésie ou anesthésie de la zone implantée, communication bucco-sinusienne ou bucco-nasale, effraction du canal dentaire inférieur.
  • Le taux de réussite à 5 ans doit être de 85 % et de 80% à 10 ans pour parler de technique à succès, en fonction des critères précédemment définis.
  1. L’évolution du concept de l’ostéointégration

Avec le temps, l’amélioration de l’état de surface et de la forme des implants ont fait évoluer le concept de l’ostéointégration. Ainsi plusieurs recommandations de Bränemark n’ont plus été considérées comme essentielles. On gardera seulement deux pré-requis pour l’ostéointégration : l’utilisation d’un matériau biocompatible et le forage atraumatique de l’os.

Les protocoles ont donc évolué allant vers une accélération des plans de traitement avec des concepts implantaires nouveaux. On a pu passer à une mise en charge précoce et même immédiate.

 La validation clinique des implants dentaires de Bränemark s’est faite sur du titane usiné mais rapidement des équipes ont travaillé sur l’utilisation des surfaces rugueuses et ont démontré l’amélioration de l’ancrage mécanique.

L’ostéointégration

  1. Echecs de l’ostéo-intégration

Ils peuvent être dus à :

   -Un échauffement de l’os pendant la préparation du site receveur

   -Une surpression de l’implant contre l’os

   -Une mise en charge prématurée

   -Une mauvaise immobilisation immédiate de l’implant

   -Une infection per-opératoire 

L’ostéointégration

  Les dents de lait doivent être soignées pour éviter des problèmes futurs.
Les maladies parodontales peuvent entraîner un déchaussement des dents.
Les prothèses dentaires amovibles restaurent la fonction masticatoire.
Le fluorure appliqué en cabinet renforce l’émail des dents.
Les dents jaunies peuvent être traitées par un blanchiment professionnel.
Les abcès dentaires nécessitent souvent un traitement antibiotique.
Une brosse à dents électrique nettoie plus efficacement qu’une brosse manuelle.
 

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