L’insensibilité dentaire en odontologie

L’insensibilité dentaire en odontologie

L’insensibilité dentaire en odontologie

Introduction

Pr Abdelkader REZOUG

La suppression de la douleur ou son élimination constitue un des aspects les plus importants de notre profession. Cette suppression de la douleur au cours de certaines procédures dentaires consiste à déposer une solution anesthésique en un site d’où elle puisse atteindre les fibres nerveuses qui desservent le secteur et empêcher ainsi la transmission des impulsions nerveuses au-delà de ce point. L’endodontie est la discipline où le praticien se trouve confronté de façon permanente à des phénomènes douloureux et où le confort opératoire conditionne la qualité du résultat et les interventions endodontiques comptent pour beaucoup dans l’appréhension légendaire du cabinet dentaire.

L’anesthésie :

Le mot anesthésie dérive d’un mot grec qui signifiait ” absence de la faculté de sentir”. Une définition plus précise stipule que l’anesthésie peut entraîner la suspension plus ou moins complète non seulement de la sensibilité générale mais aussi de celle d’un organe ou seulement d’une partie du corps.

L’anesthésie locale :

Est la perte de sensibilité d’une région limitée obtenue soit par réfrigération, soit par contact ou par injection d’une solution anesthésique, elle agit directement sur les terminaisons nerveuses.

L’anesthésie régionale :

Est une anesthésie locale appliquée directement à un tronc nerveux intéressant une région d’après Bennett, elle entraîne d’abolition des sensations douloureuses dans un territoire spécifique sans perte de conscience avec suppression de toutes les autres sensations et disparition de la motricité.

L’anesthésie générale :

L’anesthésie générale est un état comparable au sommeil, produit par l’injection de médicaments, par voie intraveineuse et/ou par la respiration de vapeurs anesthésiques, à l’aide d’un dispositif approprié.

La perception douloureuse :

Rappel sur le trijumeau (V) :

  • L’innervation de la face dépend du trijumeau, 5ème paire des nerfs crâniens, le plus gros des nerfs crâniens ; C’est un nerf mixte : sensitivomoteur
  • Donne naissance ;
    • Ophtalmique de Willis V1
    • Nerf maxillaire supérieur V2
    • Nerf maxillaire inférieur V3.

La perception de la douleur prend place dans le cortex cérébral, mais reste à un certain degré tributaire d’autres structures anatomiques, elles que las terminaisons nerveuses libres, ou algorécepteurs, et les fibres sensitives afférentes, nécessaires à la transmission des influx depuis le point de départ du stimulus.

Le système nerveux :

Toutes les fonctions de l’organisme. Il se compose de centres nerveux, qui sont

chargés de recevoir, d’intégrer et d’émettre des informations, et des voies nerveuses qui sont chargées de conduire les informations.

La cellule nerveuse: Neurone

L’unité de base du système nerveux est le neurone. Le corps humain en contient plus de 100 milliards. C’est le neurone qui transporte l’influx nerveux d’un point à un autre.

Le neurone type est toujours représenté par le neurone multipolaire. Il est composé d’un corps cellulaire présentant des prolongements cytoplasmiques : un long nommé axone et plusieurs plus courtes nommées dendrites. Au bout de l’axone il y a une ramification, c’est l’arborisation terminale. Chacun des rameaux se nomme terminaison axonale et présente un renflement appelé bouton synaptique Un neurone maintient un contact avec de nombreuses autres cellules nerveuses ; ces contacts sont appelés des

synapses, en moyenne, on comptabilise 10 000 connexions pour une cellule nerveuse.

Nature des fibres nerveuses pulpaires sensitives :

D’un point de vue morphologique, on trouve dans la pulpe :

-Les fibres myéliniques : ont un diamètre entre 1 et 4 micro-m et une vitesse de conduction variant de 4 à 30 m/s, sont classées dans le groupe des fibres A gamma qui véhiculent habituellement les sensibilités thermiques et algiques.

-Les fibres amyélinisées : le diamètre de ces fibres varie de 0,1 à 1 micro m et leur vitesse de conduction de 0,5 à 2 m/s sont classées dans le groupe des fibres C et sont principalement impliquées dans la transmission des informations nociceptives.

Le potentiel de repos

La diffusion des ions à travers la membrane plasmique se fait au niveau de canaux spécifiques. Les canaux de potassium (sont très perméables) et les canaux de sodium (sont peu perméables).

Sur la membrane plasmique, on trouve une pompe Na+-K+-ATPase qui mobilise activement et à chaque consommation d’une molécule d’ATP 3 ions de sodium à

l’extérieur de la cellule contre 2 ions de K+ à l’intérieur..

influx1

Au total, la pompe Na+-K+-ATPase remplit la cellule de potassium et la vide de sodium, et à chaque intervention elle mobilise un bilan d’une charge positive vers l’extérieur de la cellule (phase de polarisation).

Les molécules de K+ intracellulaires suivent leur gradient chimique et sortent vers le milieu extracellulaire en apportant de plus en plus de charges positives avec elles, le versant intracellulaire de la membrane se trouve donc chargé négativement ce qui limite la diffusion des molécules de potassium.

Le potentiel d’action

Il existe sur la membrane un canal sodium-voltage-dépendant qui ne s’ouvre que lors d’une variation du potentiel électrique entre les deux versants de la membrane provoquant une entrée massive des ions Na+ à l’intérieur de la cellule jusqu’à ce que la polarité de la membrane s’inverse (phase de dépolarisation).

Le potassium peut alors suivre son gradient de concentration est sortir vers l’extérieur de la cellule, ceci va ramener peu à peu le potentiel membranaire à son état de repos (phase de repolarisation).

L’influx nerveux

Est un message électrique qui se propage dans un neurone, des dendrites aux terminaisons neuronales.

Propriétés d’un anesthésique local idéal:

C’est une molécule naturellement vasodilatatrice (c’est pour cela on ajouter un vasoconstricteur), c’est une base faible non soluble (c’est pour cela on ajouter un acide produisant un sel donc pH de la cartouche d’anesthésie est entre 3 et 5,5) et amphiphile (se compose d’un pôle lipophile (hydrophobe) et d’un pôle hydrophile séparés par une chaine intermédiaire (possède soit une liaison ester soit une liaison amide).

L’anesthésique local idéal devrait posséder les propriétés suivantes

  1. Avoir une action réversible.
  2. N’entraîner ni irritation tissulaire, ni réaction secondaire locale,
  3. Posséder une faible toxicité systémique.
  4. Son effet anesthésique doit se manifester rapidement et durer suffisamment longtemps pour être intéressant.
  5. Sa puissance doit être suffisante pour procurer une anesthésie complète sans obliger à recourir à des solutions de concentration élevée pouvant être dangereuse.
  6. Sa diffusion doit être suffisante pour permettre son utilisation efficace comme anesthésique de contact.
  7. Il ne doit entraîner presque aucune réaction allergique.
  8. Il doit être stable en solution, mais il doit être facilement métabolisé dans l’organisme.
  9. Il doit être stérile, ou pouvoir être stérilisé par la chaleur sans détérioration de sa molécule.

Structure chimique et classification des anesthésiques locaux:

Tous les anesthésiques locaux ont une structure moléculaire commune et un mode d’action semblable. Les agents disponibles différent par leur :

  • Puissance
  • Délai d’action ou temps de latence
  • Durée d’action
  • Toxicité

Le choix d’un agent anesthésique sera guidé par ses propriétés et par les besoins de la chirurgie.

Tous les anesthésiques locaux ont une molécule faite de trois parties :

  • Un cycle aromatique (acide benzoïque ou para-amino-benzoïque) qui constitue le pôle lipophile et joue un rôle dans la diffusion et la fixation du médicament.
  • Un pôle hydrophile qui est un dérivé amine tertiaire (rarement secondaire) de l’alcool éthylique ou de l’acide acétique et qui conditionne la répartition sanguine et la diffusion ainsi que l’ionisation de la molécule.

Entre les deux, une chaîne intermédiaire dont la longueur influence la liposolubilité (allongement) ou l’hydro solubilité (raccourcissement), la puissance ainsi que la toxicité (allongement).

La liaison entre le cycle aromatique et la chaine intermédiaire est soit du type ester, soit du type amide.

La liaison ester est instable ; les anesthésiques locaux du type ester sont donc dégradés rapidement par hydrolyse enzymatique (les pseudo-cholinestérases).

La liaison amide est plus stable ; les anesthésiques de ce groupe subissent une dégradation hépatique plus lente expliquant leur durée d’action plus longue et la naissance de métabolites souvent actifs.

Anesthésiques locaux à liaison ester :

Procaïne (NOVOCAÏNE), Chloroprocaine (Nesacaïne), Tétracaîne (PANTOCAÏNE)…

Anesthésiques locaux à liaison amide :

Lidocaïne (xylocaïne), Prilocaîne (CITANEST), Etidocaîne (DURANEST), Mépivacaîne (SCADICAÏNE, CARBOCAÏNE) …

Les vaso-constricteurs

Les vasoconstricteurs constituent une partie intégrante et indispensable de la plupart des solutions anesthésiques locales utilisées en dentisterie ; à ce titre, ils représentent une catégorie de médicaments importante pour le dentiste. De leur présence dans une solution anesthésique résultent les quatre avantages indiscutables qui sont les suivants :

  1. En retardant l’absorption de l’anesthésique local, ils réduisent sa toxicité.
  2. En retardant l’absorption de l’anesthésique local, ils prolongent sa durée d’action.
  3. En retardant l’absorption de l’anesthésique local, ils permettent l’emploi de volumes plus faibles de solution anesthésique.
  4. Ils accroissent donc l’efficacité de la solution anesthésique locale. Ces avantages sont liés entre eux de façon si étroite que l’obtention de l’un entraîne automatiquement celle des autres.

En pratique dentaire, beaucoup d’inconvénients ont été autrefois attribués à tort aux agents vasoconstricteurs. La raison principale en était une mauvaise utilisation de ces vasoconstricteurs, qui pêchait par les points suivants :

  1. lIs étaient utilisés à des concentrations plus fortes qu’il n’était nécessaire.
  2. La multiplication des injections augmentait le volume utilisé, réalisant ainsi des concentrations toxiques ou subtoxiques.
  3. Des injections intravasculaires accidentelles, dues à l’oubli de la manoeuvre d’aspiration avant l’injection ou à sa mauvaise réalisation, entraînaient des manifestations toxiques.

L’adrénaline :

L’adrénaline est le plus puissant et le plus efficace des agents vasoconstricteurs associés aux solutions anesthésiques dentaires, Elle a été choisie comme

standard de référence, et la valeur « un » a été attribuée à son activité pressive.220 pxpx

A l’état naturel, l’adrénaline est un alcaloïde lévogyre sécrété par la médullosurrénale. Il peut être obtenu par synthèse, ou préparé à partir de sa source naturelle ; on ne constate pratiquement pas de différence d’action entre les produits résultant de ces deux modes de préparation.

Les effets de l’adrénaline sur le système cardio-vasculaire sont nombreux et complexes, avec de grandes variations dans les réponses individuelles. Certains patients peuvent même développer une accoutumance au produit.

L’adrénaline s’emploie le plus souvent sous forme de chlorhydrate et, à la concentration communément utilisée en pratique dentaire, sa seule action devrait être une vasoconstriction locale due à l’effet sur les artérioles.

On utilise ordinairement des concentrations de 50 000 à 1/100.000 (0,01 mg/ml).

La dilution à 1/200.000 (0,005 mg/ml) permet d’obtenir de bonnes anesthésies en minimisant les effets secondaires systémiques de l’adrénaline.

L’adrénaline est absorbée par le sang comme l’anesthésique au niveau du site d’injection et la concentration sanguine du vasoconstricteur a une influence sur le système cardio- vasculaire.

La Noradrénaline :

La noradrénaline est la principale amine pressive décelée dans les fibres adrénergiques post- ganglionnaires, et elle pourrait constituer environ 15 % des amines contenues dans la médullosurrénale.

Il faut employer la noradrénaline avec autant de précautions que l’adrénaline. Il est recommandé de ne pas dépasser une dose totale de noradrénaline de 0.34 mg, soit 10 ml d’une solution 1 p 30 000.

Matériel anesthésique :

Seringues :

Différents types de seringues sont à la disposition des praticiens. On peut les classer en 4 grands groupes :

Seringues classiques :

On utilise plus les seringues en verre.

Certains praticiens utilisent encore des seringues à usage unique d’un volume de 2-10ml, sur lesquels on montera des aiguilles de diamètres et de longueurs variables en fonction de leur utilisation. L’utilisation de ces seringues est devenue marginale du fait de la disparition du marché de la présentation en ampoules des solutions analgésiques.

Seringues à cartouches :

Le terme de seringue à « carpule » ne doit pas être utilisé, puisque ce terme est un nom déposé par le laboratoire « Bayer ». On doit donc utiliser le terme de « cartouche ». Ce sont elles qui sont les plus utilisées au cabinet dentaire, du fait même du conditionnement des solutions analgésiques. On les retrouve sous différentes presentations.

Seringues à cartouches classiques :

En acier chromé ou en inox, elles sont robustes et facilement stérilisables. Elles se composent de 2 parties : un corps et un piston.

Seringues à cartouches à usage unique :

Elles reproduisent en plus simplifiée, la forme des seringues métalliques. Elles sont livrées en emballage stérile, permettant d’y adapter l’aiguille de son choix et d’utiliser la solution analgésique adaptée au malade. Leur inconvénient, en dehors de leur coût, est leur fragilité.

Seringues auto aspirantes :

Cette nouvelle génération de seringues présente un réel avantage par rapport aux seringues classiques ç cartouche.

A ce jour, deux types de seringues sont proposées sur le marché : le système Aspiject (Spad) et le système Anthoject (Anthogyr).

AIGUILLES :

Pour pratiquer l’anesthésie locale au cabinet dentaire, il faut disposer d’aiguilles dont le calibre s’échelonne de 20 à 25 et la longueur de 1,25 à 10 cm. Une aiguille comporte trois parties : le biseau, le fût et le pavillon. Encore appelé embase ou raccord. Le calibre indique le diamètre de la lumière du fût. La longueur est mesurée du pavillon jusqu’à la pointe du biseau.

On trouve des aiguilles qui présentent différentes sortes de biseaux. Selon nous, une

aiguille à biseau court est préférable à une aiguille à biseau long pour l’anesthésie locale.

L’aiguille la plus couramment utilisée aujourd’hui est probablement celle en acier

inoxydable. Elle possède des avantages qui en font l’aiguille la plus commode à employer au cabinet dentaire (Fig. Il-2, A et B). Ces avantages sont les suivants

  1. Elle est suffisamment rigide pour être facilement dirigée lors de son Insertion
  2. Elle conserve une pointe très acérée .
  3. Elle est assez bon marché pour pouvoir être jetée après usage chez un unique patient. 4La rupture de cette aiguille est rarissime si elle est manipulée correctement.-

5 .Elle est disponible en divers calibres, longueurs et formes .

6. Elle supporte l’ébullition et l’autoclave sans subir d’altération ni de perte de rigidité.

CARTOUCHES :

L’introduction dans la pratique quotidienne de cartouches d’anesthésique local à usage dentaire a constitué un grand progrès, en garantissant la stérilité de la solution et l’uniformité de sa concentration.

Conditionnement et contenu :

La cartouche est un tube de verre, obturé à une extrémité par un bouchon de

caoutchouc qui peut être enfoncé dans le tube par le piston d’une seringue porte- cartouches. L’autre extrémité est fermée par une capsule métallique ou par un diaphragme de caoutchouc, que perforera l’extrémité de l’aiguille dirigée vers la cartouche.

Le contenu de la cartouche est un mélange de produits actifs associés pour constituer la solution anesthésique. Ces produits sont très variés, afin de répondre aux besoins spécifiques

.de chaque patient et de chaque chirurgien- dentiste Le contenu de chaque cartouche comprend :

1.Un agent anesthésique ou un mélange d’agents anesthésiques .

  1. .Un vasoconstricteur dont la concentration par millilitre peut varier .
  2. .Un conservateur qui est en général du bisulfite de sodium .
  3. .Du chlorure de sodium pour rendre la solution isotonique .

5. De l’eau distillée en quantité suffisante pour obtenir le volume de solution souhaité. Le volume des cartouches est standardisé à 1.8ml.

TECHNIQUES D’ANESTHESIE LOCALE ET LOCO-REGIONALE EN PRATIQUE DENTAIRE:

Anesthésie de contact :

C’est l’application d’une substance anesthésique sur une muqueuse à laquelle elle assure une insensibilité limitée et de courte durée elle peut être refaite plusieurs fois de suite.

Anesthésie par réfrigération ou Cryoanesthésie

C’est l’évaporation rapide d’une solution anesthésique sur les muqueuses, entraînant une diminution importante de la température et bloque la conduction de l’influx nerveux. Les produits utilisés : ( Friljet®… ).

Anesthésie par badigeonnage :

La substance anesthésique liquide, gélatineuse ou en crème est appliquée avec une boulette de coton sur la muqueuse préalablement séchée et isolée ;

L’insensibilisation n’apparaît qu’au-delà d’une minute. Cette anesthésie très superficielle est utilisée en préparation à l’anesthésie par injection dans les zones douloureuses, particulièrement la fibromuqueuse palatine.

 Produits : – Xylocaine 10% – Perylène ultra®

L’anesthésie par infiltration :

L’injection a pour but de porter, au moyen d’une aiguille, la solution anesthésique dans l’épaisseur des tissus.

Technique locale para-apicale

Cette technique consiste à déposer le produit anesthésique le plus près possible de l’apex d’une dent. Elle insensibilise la dent et les éléments de soutien (os, ligament alvéolo-dentaire et muqueuse environnante).

Matériel

Une seringue à cartouche munie d’une aiguille : de 16 mm de long et 30/100e

Avantage:

Exécution facile.

Pénétration et injection ne réclament pas une forte pression, sauf pour les injections palatines

Efficace, mais limitée.

-Inconvenient :

Temps de latence d’environ 5 mn

Très douloureuse du coté palatin ; et comporte des risques d’escarre et de nécrose Effet post-opératoire : sensation de coup de poing.

Technique :

  1. er temps :

Etirer la muqueuse

Le biseau de l’aiguille est orienté vers la table osseuse.

L’aiguille est introduite parallèlement à la table osseuse et enfoncée de 5 à 10 mm.

  1. e temps : L’infiltration du coté palatin n’est pas nécessaire en OC/E

La technique intra ligamentaire

Le but est une analgésie à la fois de la pulpe dentaire et de l’alvéole (considérée comme intra osseuse car l’anesthésie passe par la lame criblée et atteint l’os spongieux).

Matériel

On peut utiliser une seringue classique avec une aiguille fine, robuste (un diamètre 30/100) et courte (8 à 9 et 12 mm) des seringues à poussoir cranté afin de réguler le débit d’injection afin de réduire l’importance des lésions desmodontales, de bris d’aiguille ou de cartouche (dû à la forte pression lors de l’injection).

Pistolet et Stylo

C’est une technique en deux temps

Analgésie de la gencive marginale (gel ou solution) Analgésie du ligament et de la pulpe

L’aiguille est introduite dans le sillon gingivo-dentaire jusqu’à une profondeur de 2 à 4 mm où l’on perçoit la résistance du desmodonte, l’injection s’effectue par des poussées successives (afin de libérer à chaque fois qu’une faible quantité de solution) l’effet obtenu au bout de 30 sec et dure environs 25 min

Indications

Cette technique peut être utilisée en première intention dans le cas d’un soin conservateur localisé sur une dent.

Elle a pour avantage de n’utiliser qu’une faible quantité d’analgésique lui permettant d’être utilisée chez presque tous les patients.

Contre-indications

Elle est contre-indiquée lors des parodontopathies, Des séances longues

Des soins sur une ou plusieurs dents.

La technique intra pulpaire

Il s’agit d’injecter la solution analgésique directement dans la cavité pulpaire d’une dent. On utilise une aiguille fine La manœuvre est douloureuse, il faut en prévenir le patient,

l’instant désagréable est court (1 à 2 seconde) et l’effet anesthésique est immédiat.

Avantages

C’est une technique simple à réaliser et qui permet souvent d’obtenir un silence clinique suffisant pour poursuivre l’acte endodontique.

Elle peut être réalisée, en cours d’acte, sans déposer le champ opératoire.

Elle met en jeu une quantité faible de produit lui permettant d’être utilisée chez n’importe quel patient.

Inconvénients

C’est un geste très douloureux quand il est effectué en première intention. Il intervient en général après un échec partiel ou total d’une infiltration régionale et suppose une perméabilité des canaux.

Les techniques intradiploïques

L’anesthésie dite « diploïque = os spongieux » décrite par le docteur Nogué en 1907, consiste à placer l’anesthésique dans l’os spongieux ts après avoir perforé les corticales

osseuses (La corticale n’étant pas innervée, sa perforation est strictement indolore). Elle est d’action immédiate et nécessite une pression élevée d’injection (tissu peu

extensible), d’où une seringue spécifique.

Avantages

Effet immédiat, profond de 15 à 20 minutes

Pas de risque d’auto-morsure des lèvres, de la langue ou des joues sans insensibilisation des muqueuses,

Permet d’obtenir en une seule injection l’anesthésie osseuse, pulpaire et muqueuse vestibulaire et linguale pour environ 6 dents

Peu de risque de surdosage (quantité limitée au produit)

La diffusion se fait principalement en mésial du point d’injection, il est donc conseillé de réaliser l’injection en distal de la dent à traiter.

-Inconvénients

  • Durée d’action brève
  • Risque de nécrose osseuse (pas d’utilisation de vasoconstricteur)
  • Nécessite un matériel coûteux( Systèmes électroniques), et surtout des aiguilles spéciales (double biseau)

L’anesthésies intra osseuses peut être : Intra ligamentaire, Intra septale ou transcorticale. Quel que soit le dispositif utilisé, elle nécessite un examen clinique et radiographique minutieux.

Techniques d’analgésie locorégionales

Avantages :

Analgésie tout un secteur avec une seule injection.

L’infiltration se situe à distance des sites inflammatoires et laisse la possibilité de ré intervenir à proximité du site opéré en seconde intention

Inconvénients :

Les effets, dure plus longtemps et peuvent être jugés inconfortables

Les infiltrations sont proches des branches vasculaires (les risques de blessures) Ce qui rend obligatoire la pratique d’un test d’aspiration avant injection

Au maxillaire supérieur : L’anesthésie du foramen grand palatin

Elle se fait dès sa sortie de la base du crâne, au niveau de la fosse ptérygo- maxillaire.

Matériel

Seringue classique avec Aiguille de 30/100 et longueur 16 mm

Technique

Elle consiste à injecter la solution en avant du foramen grand palatin qui se situe à 2 mm en avant de la limite palais dur-palais mou ; en regard des apex des troisièmes molaires maxillaires.

La solution doit être injectée dans la zone postérieure où la muqueuse palatine est dépressible. La dose est au maximum d’un quart de cartouche.

Maxillaire inferieur : Analgésie au foramen mandibulaire

C’est la technique la plus fréquemment utilisée (Elle est très fiable, L’objectif de cette technique est d’infiltrer le nerf alvéolaire inférieur au niveau où il pénètre dans la mandibule par le foramen mandibulaire.

Matériel

Une aiguille rigide de 30 à 38 mm de long et de diamètre40/100 à 50/100. Une seringue auto aspirante.

Technique

Le patient ayant la bouche grande ouverte, L’index, dont la pulpe est posée sur la concavité du bord antérieur de la branche, sert de guide à l’aiguille en la glissant sur l’ongle de l’opérateur L’aiguille est orienté ensuite vers les molaires mandibulaires

controlatérales. Avant d’effectuer l’injection, on vérifie la situation de l’aiguille avec une auto aspiration négative. L’injection est effectuée lentement, tout en reculant

légèrement l’aiguille.

Avantages

C’est une technique fiable, peu traumatique et qui donne en une à deux minutes une

analgésie de toute l’hémi-arcade dentaire avec une seule cartouche de 1,8 ml. Durant une heure à une heure et demie.

Inconvénients

Technique nécessite une bonne connaissance de l’anatomie de la région.

CONCLUSION :

L’anesthésie en pratique odontostomatologique est un acte essentiel de notre profession, sachant que la consommation des anesthésiques locaux présente 90% de consommation totale, l’incident voire l’accident, consécutif à cette anesthésie, n’est pas rare.

Si les suites peuvent être fâcheuses pour le patient, il peut en être de même pour le praticien, tout moralement qu’au niveau d’éventuelles poursuites judiciaires.

Tout médecin a l’obligation d’informer son malade pour obtenir son consentement sur les investigations et les soins qu’il leur propose.

La connaissance des sites et de l’anatomie augmente la précision et la fiabilité de nos gestes.

Enfin, le matériel utilisé pour insensibiliser évolue constamment vers l’amélioration, les problèmes soulevés ces dernières années par les risques de contamination nous imposent de connaître parfaitement les moyens dont nous pouvons disposer pour protéger la santé de nos patients.

L’insensibilité dentaire en odontologie

  Une bonne hygiène bucco-dentaire est la base de la prévention des caries et des maladies parodontales.
La maîtrise des techniques d’anesthésie locale est essentielle pour le confort du patient lors des soins dentaires.
Un diagnostic précoce des lésions carieuses permet des traitements moins invasifs et plus conservateurs.
La communication avec le patient est aussi importante que la technique pour instaurer une relation de confiance.
Les nouvelles technologies, comme la CFAO, révolutionnent la dentisterie moderne.
La formation continue est indispensable pour rester à jour sur les avancées en implantologie et en matériaux dentaires.
Le respect des protocoles d’asepsie au cabinet est crucial pour éviter les infections croisées.
 

L’insensibilité dentaire en odontologie

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