L’IMAGERIE EN ORTHOPÉDIE DENTO-FACIALE

L’IMAGERIE EN ORTHOPÉDIE DENTO-FACIALE

L’IMAGERIE EN ORTHOPÉDIE DENTO-FACIALE

Introduction

L’orthopédie dento-faciale a connu une importante évolution au cours des dernières années, non seulement dans le domaine thérapeutique, mais aussi et surtout dans le diagnostic précoce des malocclusions orthodontiques. Cela est notamment dû au développement parallèle des techniques d’imagerie médicale, qui ont bénéficié d’améliorations significatives dans la qualité des images fournies, ainsi qu’en matière de radioprotection, rendant l’examen radiologique moins nocif et moins dangereux pour le patient.

Les explorations radiologiques utilisées en ODF

1. Les clichés rétro-alvéolaires

Le cliché rétro-alvéolaire est une projection radiologique sur un film de petite taille permettant une étude détaillée d’une dent et de son environnement adjacent (parodonte et os péri-apical).

Le cliché le plus utilisé est le cliché rétro-alvéolaire, d’un format généralement de 33 mm × 45 mm ou de 25 mm × 40 mm pour les enfants ou pour les personnes qui ont des nausées et ne supportent pas la présence du film en bouche.

Le film est placé, par sa face sensible, sur les parois palatine ou linguales au niveau de la dent ou du groupe de dents à radiographier.

Indications

Les clichés rétro-alvéolaires permettent de préciser :

  • La forme et l’anatomie de la dent : volume, dysplasie, fermeture apicale, courbures radiculaires.
  • Les rapports de voisinage : résorptions radiculaires.
  • L’existence ou la présomption d’une ankylose.
  • L’état de l’espace desmodontal.

2. Les clichés occlusaux (radiographie occlusale)

Les radiographies occlusales sont des clichés de deuxième intention, complémentaires des clichés rétro-alvéolaires.

  • Elles permettent une visualisation dans deux plans de l’espace : antéropostérieur et transversal.
  • Elles offrent une meilleure vue d’ensemble de l’hémi-arcade et permettent de préciser la position vestibulaire ou palatine des dents incluses.

3. L’orthopantomographie (radiographie panoramique)

Le panoramique est « l’examen de débrouillage » par excellence. Il offre une vue d’ensemble :

  • Des maxillaires et de la mandibule,
  • Des procès alvéolo-dentaires,
  • Des dents,
  • Et des fosses nasales.
Indications

Il fournit des informations sur :

  • L’ensemble du système dentaire et ses anomalies,
  • La morphologie et la qualité de la dent,
  • Les séquences et le trajet d’éruption,
  • Les agénésies et les dents surnuméraires,
  • Les inclusions, dystopies, état des dents,
  • Les pathologies apicales et périapicales (kystes et granulomes),
  • Le dépistage des affections des maxillaires et des sinus,
  • La visualisation des germes dentaires et l’état d’édification radiculaire,
  • Une fracture osseuse, des tumeurs des mâchoires, ou des affections osseuses.
Inconvénients et limites

Ce type d’examen, simple et à faible coût, présente néanmoins des inconvénients :

  • La déformation et la superposition des structures interdisent toute localisation précise.
  • Il est impossible de situer avec certitude la position de la dent par rapport à l’arcade dans le plan horizontal.

4. La téléradiographie

La téléradiographie est une technique radiologique utilisant une grande distance foyer-objet, une courte distance objet-film et un céphalostat permettant d’immobiliser la tête du patient dans une position standardisée.

Le rapport entre les distances permet de réduire l’agrandissement et de diminuer le flou de foyer. Des mesures linéaires et angulaires sont directement réalisables sur le cliché.

A. Incidences de profil

Ces incidences sont les plus fréquemment utilisées en orthopédie dento-faciale pour l’examen des rapports antéropostérieurs et verticaux des structures dento-alvéolo-maxillaires.

Le plan de Francfort est idéalement horizontal et parallèle au sol. Les incidences de profil peuvent être effectuées :

  • En occlusion,
  • En position de repos physiologique,
  • En bouche ouverte.
B. Incidence de face

La face du patient est située en regard du film afin de minimiser son agrandissement.

Elle objective les dysmorphoses dans le sens transversal et permet le diagnostic différentiel entre une endoalvéolie et une endognathie.

C. Incidences axial

Deux incidences sont utilisées en orthopédie dento-faciale :

  • L’incidence subaxiale de Berger, durant laquelle le rayon incident est perpendiculaire au plan de Francfort.
  • L’incidence hyperaxiale de Bouvet, durant laquelle le faisceau de rayons X est perpendiculaire au plan d’occlusion.

5. La radiographie de la main et du poignet

Cette radiographie permet de :

  • Déterminer l’âge osseux du patient (stade de maturation osseuse),
  • Connaître la quantité de croissance restante chez l’enfant.

Les modifications au niveau du poignet et de la main correspondent à celles de l’ensemble des articulations du corps. Le poignet et la main permettent de donner des indications précises sur le développement général et facial.

L’apparition du sésamoïde, en regard de la face interne de la diaphyse de la première phalange du pouce, signe la survenue de la grande poussée de croissance.

6. La tomodensitométrie (scanner)

C’est une technique extra-orale dans laquelle le faisceau de rayons X est étroitement collimaté, permettant la réalisation, dans le plan axial, d’une pile de coupes de 1 mm d’épaisseur tous les 0,5 mm (coupes chevauchées).

La rotation autour du patient du couple « tube – détecteur » permet de réaliser une série de mesures dans toutes les directions d’un même plan.

Le scanner dentaire est aujourd’hui réalisé selon le mode dentascanner (Dentascan®) comprenant :

  1. Des coupes axiales,
  2. Des reconstructions coronales : perpendiculaires à la courbure des maxillaires,
  3. Des reconstructions panoramiques (panorex),
  4. Des reconstructions tridimensionnelles.

Le scanner à rayons X est un examen très irradiant, réservé à l’exploration de situations complexes telles que :

  • Les inclusions dentaires,
  • Les résorptions radiculaires,
  • Les odontomes.

7. Cone Beam (CBCT) – Tomographie volumique à faisceaux coniques

Le Cone Beam, ou tomographie volumique à faisceaux coniques, est une technique d’imagerie radiographique qui présente des résultats de type scanner avec une irradiation moindre.

La technique consiste en un générateur de rayons X qui émet un faisceau de forme conique traversant l’objet à explorer avant d’être analysé, après atténuation, par un système de détection.

Le tube à rayons X et le détecteur réalisent autour du patient une seule rotation, générant une quantité de données transmises à un ordinateur, puis reconstruites afin de permettre leur visualisation dans les différents plans de l’espace.

Cette technologie permet d’acquérir des volumes de dimensions différentes, habituellement découpés en :

  • Petit volume : 5 × 5 cm de diamètre, n’englobant que quelques dents sur l’arcade.
  • Volume moyen : 8 × 8 cm de diamètre, couvrant toutes les dents maxillaires et mandibulaires.
  • Grand volume : 15 × 15 cm de diamètre, comprenant la majeure partie du squelette maxillo-facial.

La dose de rayonnement du CBCT est généralement faible, mais toujours significativement plus élevée que celle délivrée par les appareils d’imagerie conventionnelle.

Conclusion

L’imagerie médicale fait partie intégrante de toute démarche diagnostique en orthopédie dento-faciale.

Le recours à ce type d’examens complémentaires est aujourd’hui indispensable pour le dépistage de la plupart des malocclusions orthodontiques, grâce :

  • À la multiplicité des techniques et incidences qu’offre la radiographie,
  • À la simplicité et à la révolution qu’a connue la radiologie au cours des dernières décennies, notamment grâce au développement de la radiographie numérique, qui offre des images de plus en plus nettes tout en garantissant une radioprotection optimale aux patients.

L’IMAGERIE EN ORTHOPÉDIE DENTO-FACIALE

  La prévention des caries repose sur une hygiène bucco-dentaire rigoureuse et des visites régulières chez le dentiste. La maîtrise des techniques d’anesthésie locale est essentielle pour assurer le confort du patient lors des soins. L’imagerie dentaire, comme la radiographie panoramique, permet un diagnostic précis des pathologies buccales. Les étudiants doivent comprendre l’importance de la stérilisation pour prévenir les infections croisées en cabinet. La restauration dentaire, comme les composites ou les couronnes, exige une précision technique et un sens esthétique. Les praticiens doivent rester informés des avancées en implantologie pour proposer des solutions modernes aux patients. Une communication claire avec le patient renforce sa confiance et favorise l’adhésion au plan de traitement.  

L’IMAGERIE EN ORTHOPÉDIE DENTO-FACIALE

Leave a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *