LESIONS ELEMENTAIRES CELLULES ,TISSUS ,ET ORGANES

LESIONS ELEMENTAIRES  CELLULES ,TISSUS ,ET ORGANES

LESIONS ELEMENTAIRES  CELLULES ,TISSUS ,ET ORGANES

Plan

  1. GENERALITES : 

1-DEFINITION

2-INTERET DE LA QUESTION

  1. RAPPELS

1-LA CELLULE NORMALE

2-LA MATRICE EXTRA –CELLULAIRE

3-LES TISSUS

4-LES MOLECULES D’ADHERANCE

      4–1DEFINITION 

      4–2   PRINCIPALES FAMILLES

      4–3MISE EN EVIDENCE DES MOLECULES D’ADHESION

  1. LESIONS ELEMENTAIRES DES CELLULES  /TISSUS/ORGANES

1-AGENTS PATHOGENES

2-LESIONS DES ORGANITES CELLULAIRES 

      2-1 ALTERATIONS DES NOYAUX

      2-2LESIONS DUNUCLEOLE

2-3LESIONS DES RIBOSOMES

      2-4LESIONS DU RETICULUM ENDOPLASMIQUE

      2-5PATHOLOGIE DES LYSOSOMES 

      2-6LESIONS DES MITOCHONDRIES

      2-7LESIONS DU CYTOSQUELETTE

      2-8LESIONS DE LA MEMBRANE PLASMIQUE

         VI. LA MORT DES CELLULES ET DES TISSUS :LES NECROSES

1-APOPTOSE

2-ALTERATION DU NOYAUX

     2-1REVERSIBLES

     2-2IRREVERSIBLES

3-ALTERATION DU CYTOPLASME

     *PAR HYPER HYDRATATION :

        -DEGENERESCENCE BALLONISANTE

        -DEGENERESCENCE VACUOLAIRES

     *ALTERATION A TYPES D’HYPEREOSINOPHILIE

        -CONDENSATION EOSINOPHILE(NECROSE ACIDOPHILE)

    *AUTRES

       -TUMEFACTIONTROUBLE

      -Ca2+ (CYTOSTEATONECROSE)

4-NECROSE TISSULAIRE

    4-1NECROSE DE COAGULATION

    4-2NECROSE DE LIQUEFACTION

    4-3NECROSE CASEEUSE

    4-4CYTOSTEATONECROSE

    4-5GANGRENE HUMIDE(GAZEUSE)

    4-6NECROSE SUPUREE

         V.MODIFICATIONS ADAPTATIVES CELLULAIRES ET TISSULAIRES :          

 1-L’ATROPHIE

 2-L’HYPERTROPHIE

3-L’HYPERPLASIE

4-LA DYSTROPHIE

 5-LA METAPLASIE

 6-LA METAMORPHOSE CELLULAIRE

 7-L’ANAPLASIE

        VI. CONCLUSION 

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  I.Introduction :

Les cellules sont des structures complexes pourvues de mécanismes régulateurs , ils assurent un équilibre entre anabolisme (construction) et catabolisme (destruction).

La rupture de cet équilibre sous l’action de nombreux facteurs pathogènes entraîne une altération de la fonction et un degré supérieur une altération de la structure.

La lésion correspond à une modification morphologique visible des structures normales, au cours d’un processus pathologique , elle touche un ou plusieurs organites à la fois, la cellules , un tissu ou tout un organe.

La lésion élémentaire correspond à l’unité lésionnelle que l’on peut isoler par l’analyse d’un ensemble lésionnel.

Devant le malade , de nombreux moyens sont mis en route afin d’aboutir à cette lésion élémentaire , nous citerons respectivement : l’interrogatoire , l’examen clinique , les différents examens para cliniques et éventuellement l’examen histopathologique.

Aujourd’hui d’autres moyens viennent renforcer ce bilan préthérapeutique tel que l’immunohistochimie et la biologie moléculaire afin de choisir au mieux le meilleur traitement possible.

II- Rappels :

2.1 La cellule Normale :

La cellule est la plus petite unité de matière vivante qui puissent exister et se reproduire de façon indépendante .

La cellule eucaryote est constituée :

  • D’un cytoplasme entouré d’une membrane cytoplasmique (ce cytoplasme comporte en son sein les différents organites cellulaires nécessaires au fonctionnement de la cellule).
  • D’un noyau entouré d’une membrane nucléaire.
  • Lorsque les cellules acquièrent une forme et une organisation interne particulières caractéristiques du type auquel elles appartiennent , elles sont dites différenciées.

(Cellules nerveuses , cellules épithéliales) .

2.2 Les tissus :

Les tissus correspondent à un ensemble de cellules différenciées qui baignent dans une matrice extra – cellulaire et qui possèdent leurs propres caractéristiques fonctionnelles et biologiques.

Il existe 03 grands groupes de tissus : 

  • Les épithéliums 
  • Le tissu conjonctif commun et spécialisé 
  • Le tissu nerveux .

2.3 La matrice extra – cellulaire :   

La matrice extra – cellulaire comporte la membrane basale (qui sert de support aux cellules polarisées) et le tissu interstitiel , elle est constituée de collagène type IV (membrane basale) , type I et II (tissu interstitiel) , de glycoprotéines (laminine , fibronectine) et de protéoglycanes .

2.4 Les molécules d’adhérence :

2.4.1 Définitions : 

Ce sont des protéines exprimées à la surface de la membrane cellulaire, capable d’assurer une adhésion sélective voir spécifique entre 02 cellules et la matrice extra – cellulaire .

La sélectivité d’une molécule d’adhérence repose sur la capacité d’interagir avec un nombre limité de molécule appelés ligands .

Elles ont 02 rôles dans l’organisme : structure (assurer la cohésion d’un tissu) et fonctionnel (permettre à la cellule d’assurer un rôle biologique déterminé , transitoire) .

2.4.2 Principales :      

1- Cadherines :

E – cadherine (tous les épithéliums ) , les N – cadhérine (tissu nerveux et musculaire) et la P – cadhérine (mésothéliums et épidermes) .

Glycoprotéines membranaires monomériques.

Assurent une adhérence intercellulaire .

2- Immunoglobulines :   

N – CAM (neutral cell adhésion molécule ), intervient dans l’embryogenése , exprimée par le tissu nerveux chez l’adulte.

  • ACE 
  • ICAM1 (intercellular adhésion molécule 1) , ICAM ( i a m2) et VCAM (vascular celle adhesion molecules).
  • CD2 : protéines d’adhérence moléculaire.
  • Interviennent dans l’immunité (HLA , complément,..).

3- Intégrines :    

B1 et B3 : adhésion des cellules à la matrice extra  – cellulaire.

B2 caractéristiques des leucocytes , intervient dans leur interaction fonctionnelle avec l’endothélium .

4- Selectines :

E – selectine et P – selectine , exprimée par les cellules endothéliales .

L selectine spécifique d’une sous population de lymphocytes .

Glycoprotéines monomériques transmembranaires.

Impliquées dans l’adhérence des leucocytes circulants aux cellules endothéliales.

CD44 :

Glycoprotéines de surface .

Impliquées dans l’adhérence des cellules entre elles et avec la matrice extra – cellulaire .

Ils seraient impliqués les processus métastatiques et inflammatoires.

2.4.3 Mise en évidence des molécules d’adhésion :

Elle Exemple : au cours de l’inflammation aiguë, l’extravasation des leucocytes circulants met en jeu les différentes familles de molécules d’adhérence.

1ere étape : précoce et transitoire :

Les cellules endothéliales expriment à leur surface de P – selectine , la E – selectine.

  • Cette induction s’effectue en moins de 02 heures et persiste 10 à 20 heures .
  • Elle est induite par certaines cytokines . 
  • est responsable du ralentissement des leucocytes circulants (rolling) .
  • Les leucocytes expriment alors à leur surface les ligands de ces 02 molécules.

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2éme étape : tardive et durable :

  • Expression d’ICAM1 sur la cellule endothéliale , induite par linterféron g , le facteur nécrosant à des tumeurs et l’interleukine 1.
  • Expression de VCAM sur la cellule endothéliale induite par le facteur nécrosant a des tumeurs , les lipopolysccharides et l’interleukine1.
  • L’expression de VCAM et de l’ICAM permet l’adhérence des leucocytes aux cellules endothéliales grâce aux ligands présents à leur surface. ; integrines B2 leucocytaires et l’integrine a 4B1.

Les leucocytes migrent ainsi de façon spécifique au niveau du site inflammatoire , car seuls les vaisseaux activés peuvent exprimer les molécules responsables du ralentissement des leucocytes qui est l’étape nécessaire à l’induction du processus.

III Lésions élémentaires des cellules / tissus / organes :

3.1 Les agents pathogènes :

Un agent pathogène correspond à tout facteur capable d’engendrer une lésion ou de déclencher un processus morbide.

Il peut être exogène , physique (traumatisme …. ) chimique (caustique ,….) ou biologique (virus , bactérie,…).

Il peut être endogène , métabolique (calcium, cholestérol ,…) immunologique (dépôt de C3 au cours du LED , maladies auto – immunes ,…) , trophique (infarctus ,…).

L’agent pathogène peut agir directement (ex : virus HPV et koilocytes ) , ou indirectement les hélicobacterpylon et la gastrite chronocellulaire pris le lymphome du malti un même agent pathogène peut induire les lésions différentes en fonction du : mécanisme mis en jeu ; exemple : virus de l’hépatite B qui peut induire une hépatite grave .  

Bénigne , en fonction des mécanismes immunitaires mis en jeu.

Une même lésion peut être provoquée par plusieurs agents différents tel que l’alcool , les médicaments , les virus responsables de l’hépatite chronique.

3.2 Lésions des organites cellulaires :

3.1.2 Altérations des noyaux :             

(siège de l’information génétique et de la division cellulaire) :

Anomalies de taille : 

Augmentation de la taille , régulière dans la pathologie non tumorale, irrégulière dans la pathologie tumorale.

Anomalies de nombre : 

Binucléation : traduit une souffrance de l’hépatocyte au cours de l’hépatite virale.

Multinucléation dans les réactions macrophagiques et dans les cellules tumorales.

Lésions irréversibles postérieures à la mort cellulaire :

Pycnose : condensation de la chromatine en un bloc dense homogène et rétracté .

Caryolyse : le noyau s’efface , la chromatine n’est plus colorée.

Caryorhéxis : fragmentation du noyau en petits blocs dispersés dans la cellule .

Inclusions nucléaires : 

Vaccuoles nucléaires : par invagination du cytoplasme dans le noyau .

Inclusions nucléaires : d’origine virales , les plus fréquentes.

Métabolique : intoxication au plomb , au bismuth.

Anomalie de la division cellulaire :

Arrêt du processus mitotique 

Anomalies de duplication de l’ADN .

3.2.2 Lésions de nucléole :

Anomalies de nombre : 

  • Augmentation du nombre de nucléoles dans les cellules tumorales.
  • Ségrégation nucléolaire : séparation de ses différents constituants avec diminution de la synthèse protéique (substances toxiques , irradiations) .

3.2.3 Lésions du ribosomes :

(Agents de la synthèse des protéines ) 

Anomalies de nombre : 

Raréfaction : normale au cours de la maturation cellulaire 

Désagrégation des ribosomes qui entraîne la mort cellulaire, se traduit par une perte de la basophilie normale des cellules et se voit au cours de la chromatolyse des neurones , anoxie cellulaire au ours des nécroses .

Agglomération : sous forme de grains ou de filaments , au cours du saturnisme .

3.2.1 Lésions du RE : 

(lacunes intercommunicantes , support de nombreuses activités enzymatiques , détoxication , synthèse des triglycérides) 

– Distension des lacunes :

Par accumulation de substances non excrétés exemple : stéatose hépatocytaire.

Cellules de Mott : accumulation de plasmocytes dans les citernes dilatés qui deviennent visibles au MO sous forme de boules éosinophiles , exemple : inflammation chronique , myélome à cellules de Mott.

Par déficit en α – 1 antitrypsine .

Hypertrophie du REL : 

Par intoxication alccolique barbituriques , se traduit au MO par un cytoplasme éosinophile, abondant , finement granuleux.

3.2.5 Pathologies des lysosomes : 

Surcharge des lysosomes : 

  • Par déficit enzymatique congénital : dont la conséquence est la distension des lycopodes qui deviennent visibles au MO sous forme d’inclusions dans une cellule hypertrophiée

Exemple : 

  • Dyslipoidoses : accumulation de graisses complexes.
  • Mucopolysaccharidoses.
  • Glycogénoses.

3.2.6 Lésions des mitochondries :

(Métabolisme cellulaire : phosphorylation , oxydation , cycle de Krebs) .

Anomalie de taille (réversibles ou irréversibles) :

  • Le gonflement de faible amplitude est réversible , par élargissement de l’espace inter – membranaire , le transfert d’eau se fait entre les deux compartiments de forte amplitude : concerne le compartiment interne , irréversible . 

Anomalie de nombre :

  • Se traduit par l’aspect oncocytaire.
  • Se voit dans le foie , la thyroïde , …… réaction adaptative ?Anomalie de membrane : 
  • Par excès de calcium , sodium ….

Anomalie de taille : 

  • Augmentation de la taille au cours de l’intoxication alcoolique , excès de fer insuffisance d’oxydation des acides gras.

3.2.7 Lésions de cytosquelettes :

(Microtubules et microfilaments responsables des mouvements des organites cellulaires ,des chromosomes ,cils,…).

Anomalies des cils :  

Infections récidivantes bronchopulmonaires , stérilité par absence de mobilité des spermatozoïdes .  

Anomalies des microtubules :

Blocage des mitoses à l’anaphase .

Syndrome de Chédiak – higashi 

Anomalies des micro filaments :             

Syndrome du leucocytes paresseux.

3.2.8 Lésions de la membrane plasmique :

  • Surface réceptive ou d’échanges ou de contacts. 
  • Anomalies de forme , des drepancytes (anémie à hématies falciformes). 
  • Anomalies des récepteurs membranaires , exemple : diabète ID.
  • Lyse des membranes cellulaires EXP : par action des anesthésiques : lymphocyte .Complément , toxines bactérienne .

IV La mort des cellules et des bactéries :

  1. Apoptose :   
  • Mort cellulaire physiologique programmée à un stade précis de la maturation terminale de la cellule.
  • Au stade embryonnaire les cellules portent déjà l’information de leur propre destruction à un moment déterminé de leur existence .
  • Les cellules ne meurent pas après une agression extérieure mais par un mécanisme actif nécessitant de l’énergie et une transcription.

Rôle de l’apoptose :

  • Régulation des divers types cellulaires dans l’organisme.
  • Homéostasie des tissus et maintenance du rapport croissance / involution ) 
  • Elimination cellules indésirables : lésées , précancéreuses.

Circonstances de survenue :

Physiologiques : 

  • L’embryogénèse 
  • Régulation hormonale de l’homéostasie .
  • Erythropoiése
  • Régulation de l’immunité 
  • Suppression des facteurs de croissance 
  • Renouvellement des cellules dans les organes et au cours de la senescence 
  • Facteurs qui induisent l’apoptose sont pratiquement les mêmes effecteurs qui induisent la nécrose mais à une concentration plus faible .

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Morphologie :

  • Condensation du cytoplasme et préservation de la morphologie des mitochondries et des ribosomes.
  • Pertes des zones de contact avec les cellules voisines et isolation de la cellule apoptotique.
  • Désintégration du nucléole , diminution de la taille du noyau .
  • Condensation de la chromatine et marginalisation 
  • Invagination de la membrane nucléaire .
  • Invagination de la membrane cytoplasmique.
  • Constitution de fragments ronds et lisses , entourés d’une membrane et excluant le bleu trypan : corps apoptotiques .
  • Phagocytose des corps apoptotiques 

Contrôles génétique de l’apopstose :

La famille bcl  – 2 , le bcl – x ,le bax, le bad et le bak répriment l’apoptose.

La protéine Fas / APO –1 , la famille ICE codent pour des protéines qui provoquent l’apoptose.

Caractères biochimiques de l’apoptose :

Ne sont pas totalement élucidés : 

  1. Le pré – engagement : réversible , marqué par l’augmentation de ca 2 + , IP3 et / ou AMPc .
  2. L’engagement : irréversible , dégradation de l’ADN de son hydrolyse .

Différents types d’apoptose :   

  • Type I  : causée par les corticoïdes et irradiations
  • Type II : causée par le TNF 
  •  Type III : causée par lym T cytotoxiques .     

Méthodes d’identifications de l’apoptose :

  • Elecrtophorèse de l’ADN
  • Cytométrie en flux 
  • Immunohistochimie

Initiation de l’apoptose :

Agents externes : physiques , chimiques , viraux ,….

Agents internes : hormones , cytokines, cellules tueuses….

La mort cellulaire classique est due à une agression exogène ou endogène 

Elle est liée de multiples causes principales :

  1. Anoxie : cessation d’apport d’oxygène 
  2. Ischémie : diminution ou arrêt de l’apport sanguin
  3. Toxines : bactéries , champignons , mercure , ….
  4. Lyse immunologiques , complément , lymphocytes cytotoxiques ……….

Quelque soit l’agresseur , la lésion ultime correspond à une altération de la membrane plasmique avec afflux massif de calcium et une altération irréversible de la membrane des mitochondries , ave arrêt de la chaîne oxydative.

4.2 Altérations du noyau : 

4.2.1 Réversibles :

Condensation de la chromatine en blocs denses (réversibles puis irréversibles) .

4.2.2 Irréversibles :

  • Pycnose 
  • Caryolyse 
  • Caryorrhexis

4.3 Altérations du cytoplasme :      

Par hyperhydratation : entrée d’eau et de Na+.

Dégénérescence ballonisante : la cellule est gonflée , cytoplasme clair et homogène , les organites ne sont pas altérés .

Dégénérescence vacuolaire : la cellule est gonflée avec petites vacuoles claires intracytoplasmiques (dilatation des mitochondries et des RE) .

Altération à type d’hyperéosinophile :

¨condensation éosinophile ,nécrose acidophile.

Autres :

Tuméfactions  irréversibles , dégradation des protéines de structure , observée à l’état (frais dans la cellule) .

Ca2+ (cytostéatonecrose) 

4.4 Nécroses tissulaires :  

La nécrose : mort brutale et immédiate en réponse à un stimulus pathologique ou à une agression sévère , elle correspond à une perte rapide du contrôle du flux ionique.

Entraînant la pénétration de l’eau , le gonflement de la cellule et des organites jusqu’à éclatement.

4.4.1 Nécrose de coagulation :

Exemple : infarctus blanc viscéral , (cœur , rein , surrénale) .

Macroscopie : territoire atteint, de couleur blanc – grisâtre de consistance ferme.

Microscopie : les cellules se transforment en masse opaque éosinophile avec perte des noyaux et préservation de la silhouette cellulaire permettant de reconnaître l’architecture des tissus.

Cet aspect de nécrose résulte probablement de la dénaturation des protéines qui sont rendues insolubles retardant ainsi leur protéolyse.

Les cellules mortes sont ensuite liquéfiées et résorbées par fragmentation et phagocytose par les PN et les histiocytes.

1.1.2 nécrose de liquéfaction :

Exemple : ramollissement cérébral :

Macroscopie : se traduit par une zone tissulaire gris  , molle puis rapidement liquide lorsque la lésion est récente , après quelques jours le foyer ischémique devient plus net , friable, et crémeux sur une pièce fraîche , plus tard le foyer est remplacé par un tissu rétracté , gris , jaunâtre ou chamois qui déprime le cortex en surface.

Microscopie : désintégration des structures , le tissu n’est plus reconnaissable , on retrouve une cytolyse et un œdème cérébral , on note une tuméfaction du cytoplasme , une pycnose et une disparition des corps de Niss1. 

Les axones se fragmentent , les cellules gliales sont le siège de lésions dégénératives sévères.

Les capillaires sanguins montrent une turgescence endothéliale , une congestion et une extravasation de GR.

Plus tard , afflux de polynucléaires et de macrophages.

La nécrose de liquéfaction résulte de l’accumulation puissante des enzymes hydrolytiques d’origine lysosomiales.

4.4.3 Nécrose gazeuse (nécrose d’homogénéisation) :

Caractéristique de la tuberculose : 

  • Macroscopie : le caseum apparaît opaque blanc – grisâtre homogène mou , pateux , rappelant le fromage ou plus ses friables et calcifié.
  • Microscopie : plages de teintes éosinophiles , finement grenu et contenant des restes cellulaires et des fragments de noyaux ou homogène , cellulaire , elle peut se liquéfier , se fibroser, se calcifier .

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4.4.4 Cytocteatonécrose :   

S’observe dans les pancréatiques aiguës et traduit l’autolyse de la glande.

Lésions du tissu adipeux dans laquelle l’action des lipases libèrent des acides gras et du glycérol.

Macroscopie : foyer opaque, blanchâtre , de consistance crayeuse tranchant sur le fond jaune adipeux , en tâche de bougie.

Microscopie : nodules blanchâtres , entourés d’une réaction inflammatoire , riche en PN .

Présence d’un matériel nécrotique , granuleux , irrégulièrement acidophile .

Les cristaux d’acide gras sont presque toujours présents.

Un granulome lipophagique entoure la zone de cytostéatonecrose.

L’évolution se fait vers une sclérose d’encerclement .

4.4.5 Gangrène humide (gazeuse) :        

Exemple : ischémie des membres inférieurs.

A l’origine , la gangrène se referait à une nécrose massive d’une partie spécialement du pied avec putréfaction qui résultait de l’accroissement de microorganismes saprophytes.

Actuellement , elle se caractérise par la combinaison d’une nécrose ischémique et d’une infection à germes anaérobies du groupe clostridium (nécrose + putréfaction).

La gangrène humide est une combinaison de nécrose de coagulation et de liquéfaction , la gangrène sèche s’applique à des foyers non infectés de nécrose de coagulation desséchée et momifiée.

Son contenu très bas en eau permet la résistance aux bactéries de putréfactions .

Elle siège aux extrémités : pieds , main , pointe du nez , lobule de l’oreille) , c’est une plaque bleutée , qui devient ferme puis vire au brun et au noir , il n’y a pas d’odeur ni formation de gaz.

4.4.6 Nécrose suppurée :           

Exemple : abcès , phlegmon .

Macroscopie : pus onctueux ou granuleux , jaune verdâtre .

Microscopie :lyse tissulaire avec accumulation de PN altérés , (pyocytes) .

5. Modifications adaptatives cellulaires et tissulaires :

5.1 Atrophie cellulaire ou tissulaire :

Correspond à la diminution globale acquise de la taille d’une cellule , d’un tissu , d’un organe par diminution la taille des cellules ou du nombre de cellules.

Elle peut être physiologique :       

Involution du thymus chez l’adolescent , atrophie gonadique chez l vieillard .

Elle peut être pathologique : 

  • Par carence alimentaire (vit A , protéines ) 
  • D’origine hormonale : castration testiculaire 
  • Troubles circulatoires : atrophie du myocarde des coronarites chroniques.
  • Troubles de l’innervation : section d’un nerf moteur entraîne une atrophie musculaire .
  • Par compression : par une masse (tumeur ) , distension anormale des cavités naturelles (parenchymes rénal)
  • L’atrophie d’un organe n’est pas suivie systématiquement de la réduction de sa taille puisque les cellules atrophiées peuvent être remplacées par la fibrose.

5.2 L’hypertrophie :

Augmentation du volume global  de la cellule par augmentation de ses organites et / ou du nombre de cellules.

Cette hypertrophie cellulaire détermine lorsqu’elle intéresse un grand nombre de cellules.

Physiologique :

Muscle des sportifs ,utérus de grossesse

Pathologiques : 

  • Hépatite alccolique (nodules de régénération ) , hypertrophie du myocarde (insuffisance aortique).
  • Obésité et suralimentation hypertrophie de la thyroïde (carence en iode) , hypertrophie des cellules , accumulation dans le tissu interstitiel (fibrose , amylose).

5.3 L’hyperplasie :      

Augmentation du nombre de cellules sans augmentation de leur volume propre .

5.4 Dystrophie : 

Exemple : dystrophie fibro – kystique du sein.

Altération tissulaire ou cellulaire acquise , liée à un trouble nutritionnel (vasculaire , nerveux , hormonal , métabolique ) .

Phénomène d’adaptation cellulaire.

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