Les superpositions

Les superpositions

Les superpositions

Définition

C’est un procédé qui consiste à superposer deux tracés de TLR d’un sujet effectués à un intervalle de temps : 1 cliché initial, cliché final et cliché intermédiaire.
Ces superpositions permettent d’apprécier les modifications dans l’espace et le temps des structures dentaires, squelettiques et cutanées d’un même individu.
Ces superpositions ne sont possibles que sur des clichés standardisés et exécutés sur une même installation.

Intérêts

Les superpositions permettent :

  • D’une part : l’étude de la croissance et des facteurs héréditaires.
  • D’autre part : le contrôle des modifications observées au cours d’un traitement.
  • Contrôle du mode de croissance d’un patient avant le traitement.
  • Analyse des résultats d’un traitement.

Technique

Les différentes couleurs sont utilisées pour les différents tracés aux stades successifs du traitement :

  • En cours de traitement : bleu.
  • Fin de traitement actif : rouge.
  • Fin de contention : vert.
  • Après la contention : marron.

Pour effectuer une superposition, on a besoin de définir :

  • Un point d’enregistrement « R » : le repère fixe sur lequel on fait coïncider exactement les tracés des clichés successifs.
  • Un plan de superposition (ou ligne) : déterminé à partir du point d’enregistrement.

Critères du choix d’un plan de superposition :

  • Il faut qu’il soit stable, éloigné de la zone de croissance.
  • Il faut qu’il soit proche de la zone à étudier.

Les différentes superpositions

On procède généralement à des superpositions d’ensemble à partir des plans crâniens et à des superpositions locales à partir des structures maxillaires.

Les superpositions d’ensemble

Au niveau de la base du crâne, elles objectivent les différences de position des structures de la face sans permettre de distinguer la part qui revient à la croissance et celle qui revient au traitement orthodontique.

Plan de Bolton

  • Du point BO au point Na, utilisé par Broadbent.
  • Du point S (centre de la selle turcique), on abaisse une perpendiculaire sur le plan de Bolton et le milieu de cette perpendiculaire, le point R, est enregistré. Il se superpose sur la perpendiculaire en conservant le plan Bo-Na parallèle à lui-même.
  • Le point Bolton (BO) : le point le plus déclive de la concavité postérieure du condyle de l’occipital, à mi-distance entre le Basion (Ba) et l’Opisthion (Op).
  • Le Basion (Ba) : le point le plus inférieur du bord antérieur du trou occipital.
  • L’Opisthion (Op) : le point le plus postérieur du trou occipital.

Ligne de Decoster

  • Utilisée depuis 1922, elle suit la région antérieure de la base du crâne (cortical interne frontal, ethmoïde, suture sphéno-ethmoïdale et le bord antérieur de la selle turcique).
  • Decoster estime que cette ligne reste stable après l’âge de 7 ans et que sa longueur constitue une garantie pour les superpositions.

Ligne S-Na

  • Utilisée par de nombreux auteurs tels que Björk, Steiner, Steiner B, et Brodie C, en raison de la facilité de localisation des points S et Na, situés dans une région stable après 7 et 8 ans.
  • Les superpositions sur cette ligne montrent des modifications dans les sens antéropostérieur et vertical.

Cas du point S enregistré :

  • Modifications au niveau du point sous-nasal, avec des modifications au plan bispinal, des modifications dans l’ATM (articulation temporo-mandibulaire).
  • Estimation de la croissance faciale dans son ensemble.

Cas du point Na enregistré :

  • Informations sur les modifications du plan cutané, du plan facial et du plan bispinal (la croissance est rejetée vers l’arrière).
  • Le point Na se déplace vers le haut et vers l’avant.

Les superpositions locales

Au niveau du maxillaire supérieur

Ces superpositions locales montrent la croissance du maxillaire en longueur et son déplacement par rapport à la base du crâne.
Selon les auteurs, les superpositions peuvent montrer soit les modifications dues au traitement, soit l’effet combiné de la croissance et du traitement.

Ligne épine nasale, post-épine nasale antérieure (plan de superposition) :

  • Avec épine nasale antérieure enregistrée : mise en évidence des modifications au niveau du point A, déplacement de la première incisive supérieure et de la première molaire dans les sens antéropostérieur et vertical.
  • Avec épine nasale postérieure enregistrée : mise en évidence, au niveau des bords antérieurs du maxillaire, des effets combinés de la croissance et du traitement.
  • Avec la partie antérieure de la fente ptérygo-maxillaire (point d’enregistrement) : cette superposition montre le déplacement de la première molaire, la croissance au niveau antérieur et l’étude du plan d’occlusion.

Au niveau mandibulaire

Ces superpositions isolent les changements intervenus au niveau de la mandibule et ceux qui se sont produits dans le reste de la face.
Comme au maxillaire, selon le mode de superposition adopté, on pourra obtenir soit la somme des modifications de la croissance et du traitement orthodontique, soit l’effet isolé de la croissance ou du traitement.

1er plan : sur le bord postérieur de la branche montante avec le sommet du condyle enregistré

  • Dans la région symphysaire, on trouve les résultats de l’activité des divers centres fertiles de la croissance dans les deux directions verticale et horizontale.

2ème plan : au niveau de la symphyse avec le point Me enregistré

  • Modifications au niveau des dents.
  • Résultats de l’activité du rebord alvéolaire dans le sens vertical, objectivés par le déplacement du plan d’occlusion dans le sens vertical.
  • Augmentation de la longueur de la mandibule dans le sens horizontal, montrée par le déplacement du bord postérieur de la branche montante, au niveau duquel se produit l’apposition osseuse.

3ème modification :

  • Activité du centre condylien, objectivée par le déplacement du sommet du condyle en direction verticale.

Conclusion

Pourquoi les superpositions ?
Faire des superpositions locales permet d’obtenir des résultats concrets. Il ne s’agit pas de comparer une série de valeurs angulaires et linéaires portées sur des fiches céphalométriques avant et après le traitement, mais surtout d’observer, d’un seul coup d’œil, des schémas différents dessinés avec des couleurs différentes. Ce procédé simple rend les différences visibles sans nécessiter d’interprétation de chiffres.

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Les superpositions

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