Les paramètres définissant la valeur d’une empreinte
Introduction
- L’empreinte préside à l’élaboration de la construction prothétique, et à sa valeur dans la recherche de la précision optimale d’adaptation.
Définition
- L’empreinte se définit comme une marque en creux ou en relief obtenue par pression (Le petit Larousse illustré, 2007).
- Reproduction en négatif de tous les détails du champ prothétique à partir de laquelle est coulé un modèle au laboratoire.
Qualités Requises des Matériaux à Empreinte
Les matériaux d’empreinte sont nombreux ; chacun présente des caractéristiques qui le différencient des autres matériaux. Ainsi, les qualités requises de ces matériaux sont :
- Compatibilité avec les tissus et les matériaux de réplique
- Fidélité
- Précision
- Viscosités rapprochées
- Temps de travail et de prise suffisants
- Plasticité avant la prise et élasticité après la prise
- Prix de revient en accord avec les résultats souhaités
Classification des Matériaux d’Empreinte
Elle se fait selon l’état du matériau après sa prise : rigidité ou élasticité (détermine la possibilité d’enregistrer les contres-dépouilles). Les matériaux sont ainsi classés en :
- Matériaux rigides non élastiques : plâtre, pâte oxyde de zinc et pâtes thermoplastiques
- Matériaux élastiques : les hydrocolloïdes réversibles et irréversibles, les élastomères de synthèse
Critères de Choix des Matériaux
- Devant la multiplicité des matériaux de plus en plus performants actuellement sur le marché, le praticien doit réagir avec prudence et rigueur, évitant le piège fatal de la simplicité.
- La compréhension du comportement et des limites de chaque matériau et la connaissance des techniques d’empreinte sont donc indispensables à la conduite avec succès du traitement prothétique.
- Certaines exigences cliniques et techniques peuvent modifier et orienter le choix différemment :
Contres-Dépouilles
- L’utilisation des matériaux élastiques s’avère nécessaire, les polyéthers répondent mieux à ces exigences cliniques.
Fibro-Muqueuse Fine Fragile et Adhérente au Périoste
- Contre-indique toute empreinte compressive comme l’empreinte en deux temps ou Wash-technique.
Hyper-Sialorrhée
- Observée chez les parkinsoniens, par exemple, exige des matériaux hydrophiles comme : l’alginate, les polyéthers, les silicones hydro-actifs et la pâte à oxyde de zinc eugénol sont les matériaux de choix pour une salive abondante. Les polysulfures, par leur caractère hydrophobe, ne peuvent être indiqués.
Hypo-Sialorrhée ou Sécheresse Buccale
- Observée chez les diabétiques, les irradiés et les fumeurs, contre-indique la pâte à oxyde de zinc eugénol qui peut provoquer des lésions de type brûlures.
- De plus, ce matériau est très difficile à décoller des muqueuses sèches et fragiles.
Étendue de la Surface d’Appui Maxillaire
- Surtout en présence de palais profond, impose l’utilisation de matériaux non compressifs, s’évacuant rapidement du porte-empreinte.
- La pâte à oxyde de zinc eugénol (matériau de prédilection en prothèse amovible) est à classer parmi les matériaux non compressifs.
Enregistrement des Détails
- Par exemple, en présence de fraisage de moignons répartis sur l’arcade, on fait appel à des matériaux de haute précision comme les silicones et les polyéthers. Ces derniers, en raison de leur viscosité assez faible à l’insertion, puis très haute après prise, répondent mieux à ces exigences.
Sujets Âgés, Nerveux, Anxieux, Hypertendus, Parkinsoniens, Épileptiques ou Présentant des Réflexes Nauséeux
- Nécessitent une technique d’empreinte simple et rapide enregistrant la totalité des surfaces d’appui quel que soit le type, l’étendue et la situation de l’édentement.
- Les alginates et les silicones, par leur temps de prise relativement court, s’adaptent mieux à ces situations.
- Les polysulfures, par leur temps de prise long associé à leur goût désagréable, ne peuvent être indiqués.
Traitement de l’Empreinte
- Quand il ne peut pas être effectué immédiatement en raison de l’éloignement du laboratoire, par exemple, le choix s’oriente vers les polyéthers, les poly-vinylsiloxanes ou la pâte à oxyde de zinc eugénol.
Absence de l’Assistante au Fauteuil
- Limite le choix des techniques d’empreinte. L’empreinte en un seul temps et avec un matériau en double viscosité (technique double mélange) devient difficile voire impossible.
- L’apparition actuelle des pistolets auto-mélangeurs des silicones et polyéthers a pu élargir ce choix.
Type de la Prothèse
- N’est pas sans incidence sur le choix de techniques et des matériaux d’empreinte. Ainsi, pour la réalisation d’une prothèse provisoire, une empreinte à l’alginate associée à un porte-empreinte de commerce suffit largement.
Facteurs Influençant la Qualité d’une Empreinte
Mouillabilité
- Traduit l’aptitude d’un fluide à s’étaler sur la surface d’un solide.
- La faible mouillabilité d’un matériau réduit son aptitude à l’étalement et, en conséquence, à l’enregistrement des surfaces bucco-dentaires dans un environnement où l’humidité est le paramètre clinique qu’il faut absolument maîtriser.
- D’une manière générale, elle dépend de la viscosité, de la thixotropie et de l’hydrophilie du matériau qui influencent la précision d’enregistrement et la qualité du modèle de travail.
Hydrophilie
- Fait référence à la mesure de l’angle de contact entre un matériau et un liquide, l’eau. Si l’angle est inférieur à 90°, le matériau est hydrophile.
- Contrairement aux hydrocolloïdes, les élastomères sont hydrophobes du fait de la présence de groupements hydrocarbones apolaires à leur surface.
- Les polyéthers sont moins hydrophobes que les autres élastomères du fait de la présence naturelle à leur surface de groupements polaires : hydrogène, hydroxyde…
- De nouveaux silicones, dits hydrophiliques, sont rendus moins hydrophobes en substituant à certains groupements hydrocarbones des groupements polaires.
Thixotropie
- Un fluide ou matériau est dit thixotrope si, sous contrainte constante, sa viscosité apparente diminue au cours du temps. Exemple : sable mouvant ; mousse à raser.
- La viscosité initiale des élastomères est influencée par la température et par l’intensité des contraintes appliquées.
Viscosité
- Se définit comme la résistance à l’écoulement, est liée aux interactions intermoleculaires et au taux de charges présentes dans le matériau.
- Même si la viscosité n’intervient pas directement sur l’aptitude au mouillage d’un matériau, elle en influence la cinétique d’écoulement et détermine ainsi un facteur clinique fondamental, le degré de compression des tissus lors de l’empreinte.
- Elle conditionne également sa facilité de malaxage, sa possibilité d’injection à l’aide d’une seringue, et son aptitude à l’écoulement.
Reproduction des Détails
- Est optimisée par la mouillabilité du matériau à empreinte, sa viscosité faible et sa compatibilité avec le matériau de réplique.
- Tous les élastomères et les hydrocolloïdes sont capables de reproduire des détails de 20µ que le plâtre n’est d’ailleurs rarement capable de restituer.
- Seuls les matériaux résineux (époxy, polyuréthane) sont capables de reproduire des détails aussi fins (≤ 5 µ).
Stabilité Dimensionnelle
- Mesure le degré de conformité de l’empreinte avec la situation originale.
- Les facteurs affectant la stabilité dimensionnelle sont les variations de température par l’intermédiaire du coefficient de dilatation thermique, la contraction due au phénomène de prise et à l’élimination de sous-produits volatils.
- L’environnement de stockage est important pour assurer cette stabilité dimensionnelle.
- Le temps de stockage accroît le risque de voir les propriétés des empreintes s’altérer.
- Si la conservation des élastomères est bonne, en général, surtout pour ceux dont le phénomène de prise se fait par addition, la conservation des hydrocolloïdes n’est pas envisageable que pour une durée n’excédant pas 1 h dans un environnement saturé d’humidité.
Propriétés Mécaniques
- Les propriétés élastiques des produits à empreinte dépendent du taux de réticulation, de la quantité de charges et de plastifiants.
- Les déformations possibles des matériaux résultent de qualités intrinsèques insuffisantes pour résister aux contraintes (retrait de la bouche, coulée du plâtre…).
- L’existence de liaisons chimiques fortes (covalentes, ioniques…) entre les chaînes polymériques assure aux élastomères des propriétés mécaniques supérieures à celles des hydrocolloïdes.
- De faibles contraintes, en intensité et en durée, produisent un étirement minimum des matériaux dont les propriétés élastiques doivent permettre un retour plus ou moins rapide et complet.
Comparaison des Matériaux d’Empreinte
Matériau | Temps de prise | Hydrophilie | Fidélité | Élasticité | Stabilité dimensionnelle | Coulée |
---|---|---|---|---|---|---|
Alginate | 3-4 min | ++ | ++ | + | + | 15 min |
Pâte ZnO | 6-7 min | +++ | ++ | – | +++ | 24 h |
Polysulfure | 8-12 min | – | ++ | ++ | ++ | 1 h |
Silicone par condensation | 4-5 min | – | + | ++ | ++ | 15 min |
Silicone par addition | 3-4 min | ++ | +++ | – | +++ | 12 h |
Polyéther | 4-5 min | +++ | +++ | – | +++ | 24 h |
Les paramètres définissant la valeur d’une empreinte
La prévention des caries repose sur une hygiène bucco-dentaire rigoureuse et des visites régulières chez le dentiste. La maîtrise des techniques d’anesthésie locale est essentielle pour assurer le confort du patient lors des soins. L’imagerie dentaire, comme la radiographie panoramique, permet un diagnostic précis des pathologies buccales. Les étudiants doivent comprendre l’importance de la stérilisation pour prévenir les infections croisées en cabinet. La restauration dentaire, comme les composites ou les couronnes, exige une précision technique et un sens esthétique. Les praticiens doivent rester informés des avancées en implantologie pour proposer des solutions modernes aux patients. Une communication claire avec le patient renforce sa confiance et favorise l’adhésion au plan de traitement.
Les paramètres définissant la valeur d’une empreinte

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.