LES PARA FONCTIONS (LE BRUXISME/ CRISPATIONS)

LES PARA FONCTIONS (LE BRUXISME/ CRISPATIONS)

LES PARA FONCTIONS (LE BRUXISME/ CRISPATIONS)

  1.  INTRODUCTION :
    • Lorsqu’un organe exerce de façon prolongée ou répétée une activité qui est anarchique par rapport à celle à la quelle il se livre habituellement dans l’exercice de sa fonction, il y’ a parafonction qui désigne contact dentaire effectué autrement que lors de la mastication et déglutition.
    • Le bruxisme est un symptôme siégeant au niveau des dents, du parodonte, des muscles masticateurs, des ATM et du système nerveux. Il est révélateur de la personnalité.
  2.  RAPPELS :
  3. Appareil Manducateur :
  1. Occlusion :
    1.  Définition :

– selon Chaput : c’est un état statique obtenu par les rapports de contacts entre les surfaces occlusales des arcades dentaires quelle que soit la position de la mandibule

-selon Glickman : le terme d’occlusion concerne des rapports de contacts des dents résultant du contrôle neuromusculaire du système masticatoire

  1.  Positions de référence

b-1/Position de posture : position de repos de la mandibule, les dents ne sont pas en contact. La distance qui sépare leurs faces occlusales est appelée « l’espace libre d’inocclusion»

b-2/Relation centrée: Il s’agit d’une relation mandibulo-crânienne indépendante des dents. C’est la position

la plus postérieure, symétrique, non forcée de la mandibule, à partir de laquelle tous les mouvements de latéralité sont possibles.

b-3/ Position d’intercuspidation maximale (PIM) : Position mandibulaire de fermeture où les arcades dentaires présentent le maximum de points ou de surfaces de contact.

III- TERMINOLOGIE :

A-LA FONCTION:

C’est l’ensemble d’activités coordonnées qui recrutent la participation d’organes et d’appareils dans des conditions finalisées pour le maintien ou la transmission de la vie.

B-LA DYSFONCTION: Défaut de déroulement d’une fonction normale qui Désigne deux notions :

Les insuffisances d’organes qui contribuent a l’accomplissement des fonctions et ou L’incapacité de certains organes a supporter les effets d’activités fonctionnelles et ou des adaptations réciproques qu’elle engendre (mastication unilatérale…..)

C-LA PARAFONCTION:

Recrute les mêmes organes ; tissus ou d’appareils dans des activités non finalisées ; Elles vont développer des forces occlusales traumatogènes soit statique et ont parle de crispation ou dynamique ont parle de bruxisme

  1.  DEFINITION :
  2. CRISPATIONS

Crispation ou « serrement de dents » … Il résulte de contractions isotoniques prolongées et intenses, excessives, nocives des muscles de la mâchoire, sans déplacement des pièces osseuses. Il est plus fréquent le jour que la nuit

  1. BRUXISME : C’est à FROHMAN que nous devons le terme « bruxisme », apparu en 1931.

Selon GLICKMAN : Grincement non fonctionnel des dents à caractère agressif, répétitif ou continu, qui peut se produire pendant le jour ou la nuit ou les deux à la fois.

Il s’observe chez les sujets anxieux présentant un état de contracture à vide se soit pendant le sommeil, soit pendant la journée à la suite d’état ou d’efforts physiques ou intellectuels.

→ C’est un état de contracture prolongé non fonctionnel de l’occlusion à vide qui se produit en dehors des mouvements physiologiques de mastication, déglutition, phonation.

Ces parafonctions engendrent des surcharges occlusales au seins du parodonte responsables des lésions tissulaires appelées trauma occlusal

  1. CLASSIFICATION DU BRUXISME
    1. SELON LA FORME :
  1.  SELON LA SEVERITE DE L’ABRASION DES DENTS :

ROZENCWING classe les bruxomanes en 2 groupes selon l’atteinte de la couronne dentaire : 4 stades d’atteintes du bruxisme on se basant sur l’examen clinique

  • Stade I : usure de l’émail, avec moins de trois couples de dents concernés.
  • Stade II : usure de l’émail et de la dentine en îlots, avec moins de six couples de dents concernés.
  • Stade III : la dentine est véritablement apparente (sans îlots), avec plus de six couples de dents concernés
  • Stade IV : l’usure dépasse le milieu des couronnes.

LA BRYCOSE :

C’est une forme particulièrement sévère et permanente d’hyperbruxisme. Le préfixe « Bryco » signifie le frottement des dents alors que le suffixe « ose » signifie la chronicité.La brycose signe un état pré-névrotique.

  1.  SELON L’ETIOLOGIE DU BRUXISME :

KATO et al. (2001) distinguent deux formes de bruxisme selon la cause :

  1. ETIOPATHOGENIE DU BRUXISME
    1. ETIOLOGIES DU BRUXISME :
      1.  Causes locales :

A-Occlusales : c’est Karolyi en 1901 qui a attiré l’attention sur le rôle des interférences dans l’apparition du bruxisme.

Lors d’une interférence si la pression dépasse un certain degré, le stimulus détermine l’intervention du cortex qui modifie le mouvement mandibulaire vers une position avec un plus grand nombre de contact dentaire, cet équilibre va malheureusement créer un déséquilibre au niveau muscles et des structures articulaires.

B-Buccales :

  • Position de la tête au cours le sommeil
  • Capuchon muqueux des DDS
  • Hyperplasies gingivales et maladies parodontale
  • Douleur ou gênes de l’ATM ou des muscles masticateurs
  • Irrégularité de surface des lèvres, joues et langue
  • Restauration dentaire inadéquate
  • Prothèse mal ajustée
  • Traitement orthodontique mal conduit
  1.  Causes générales :

* Composante systémique : Dans certaines affections neuro-pathologique, le bruxisme fait partie du tableau clinique (Epilepsie, maladie de Parkinson)

* Composante héréditaire : certains auteurs pensent que le bruxisme apparaît chez les patients héréditairement prédisposés.

* Causes professionnelles : musiciens, joueur d’instrument à vent, cordonnier, couturiers ⇒ par interposition d’objets. Directeurs, étudiants et professions à haute responsabilité ⇒ par stress.

  1.  Facteurs de risque :

Récemment HARTMAN 1994 et LAVIGNE & coll 1997 ont montré respectivement que l’alcool et le tabac sont des facteurs de risque conduisant à une augmentation du bruxisme, quoi qu’il en soit, ils n’en constituent pas une cause directe mais bien une cause favorisante par la dystomie neurovégétative qu’ils entretiennent

  1.  facteurs spécifiques du bruxisme nocturne

Sommeil :

  • L’importance étiologique du sommeil lors du bruxisme nocturne réside dans la position et le rythme de ce dernier. Pendant le sommeil la position du buste et de la tête entraîne un déplacement de la mandibule supprimant toute stabilité occlusale avec apparition des contacts occlusaux non travaillants
  1.  PATHOGENIE DU BRUXISME :
  2.  Rappel physiologique des réflexes protecteurs :

Le bruxisme est caractérisé par un contact forcé des 2 arcades, il existe physiologiquement des réflexes protecteurs qui évitent cette situation ;

 a- Le réflexe postural d’inocclusion physiologique :

En dehors de la déglutition, mastication, phonation, la mandibule se trouve en position d’inoclusion déterminée par un réflexe postural essentiellement lié au temporal

⇒ En cas de bruxisme : on a la disparition de cet espace libre d’inoclusion

 b- Le réflexe d’ouverture :

Lors de la mise en contact accidentelle des dents, le desmodonte subit des pressions qui sont ressenties et transmises par les propriocepteurs, en réponse un réflexe d’ouverture va commander le relâchement des muscles élévateurs de la mandibule.

⇒ En cas de bruxisme : perte partielle ou totale de ce réflexe.

c- Le réflexe de protection occlusal :

Lors de la mastication, un réflexe d’ouverture sépare les dents dès leur mise en contact.

⇒ En cas de bruxisme : ce réflexe est inhibé.

  1.  SIGNES DU BRUXISME :
1- Au niveau des dents :Facettes d’usure :(attrition) La première dent est la canine puis les dents antérieures pour gagner les dents postérieures Hypersensibilité : Selon l’importance de l’usure fêlure, fracture  Mortifications pulpaires : elles sont le résultat des microtraumatismes circulatoires transmis au niveau d’apéxe ou d’infiltrations microbiennes au niveau des fêlures profondes. Modification de la DVO :
2- Au niveau du parodonte :a. Signes gingivaux :Bourrelet de Mac CALL : c’est une hypertrophie semi linéaire isolé de la gencive marginale.Fissure de STILMAN : fissuration de la gencive marginale sur un côté de la dent ou les 2 côtés.Récession gingivale.
3- Signes radiologiques :Résorption radiculaireRacines coudés et effiléesFractures radiculairesHypercementoseAltération de la lamina duraElargissement de l’espace desmodontal– Calcification pulpaire.
4- Au Niveau Des ATMDouleur et Bruits articulaires– Altération des mouvements mandibulaire
5- Au Niveau Des muscles-Spasme et douleurs musculaire


-Hypertonie musculaire-Hypertrophie surtout du masséter et du temporal
6- Au Niveau du SNC-IL Y’A UN SURMENAGE ET UNE DOULEUR AUX CONTRACTIOS répétées ET ENTRETENUS DES MUSCLES MASTICATEURS REDUISANT LE SEUIL D’EXCITABILITE DES NEURONES– Céphalées
  1.  CRITERES DE DIAGNOSTIC
    1. EXAMEN CLINIQUE (voir cour DAM)

Interrogatoire du malade ainsi que ces proches doit être renforcé à la recherche des notions de stress,anxiété et des signes de bruxisme nocturne exemple : (bruits de grincement)

  1. EXAMEN RADIOLOGIQUE : signes du trauma occlusal

IX – DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :

– Se fait entre le bruxisme lui-même selon les formes de bruxisme Se fait avec ;

  • certains types de troubles moteurs ou nerveux tels que l’épilepsie ou la dyskinésie tardive
  • apnée du sommeil

X- TRAITEMENT :

1/Psychologues / psychothérapie

  • Pour certains l’aide d’un psychologue ou d’un psychothérapeute pourra s’avérer utile pour réussir à gérer le « stress » ou toutes autres situations difficiles de la vie qui peuvent causer ou aggraver le bruxisme du patient.
  1. Exercice de relaxation musculaire et de physiothérapie :

Il existe plusieurs techniques destinés a augmente la détente musculaire a type de :

  • Application de chaleur sèche et la Gymnothérapie
  • Massage et kinésithérapie
  1. Traitement médicamenteux :
  • A-antalgiques
  • B- anti-inflammatoire non stéroïdiens
  • C- les myorelaxants :
  • D- la magnésothérapie :
  1. Equilibration occlusale :
  • Gouttière occlusale
  • Meulage d’équilibration
  • Restauration orthodontique
  • Restauration prothétique
  • La contention

XI- CONCLUSION :

L’appareil manducateur est l’un des systèmes les plus sollicités de l’organisme lors de la fonction normale,

Une sollicitation excessive lors des parafonctions comme le bruxisme ne permet pas l’adaptation et entraîne des troubles sur les différentes structures de ce système ainsi que l’apparition des surcharges occlusales nocive pour le parodonte

LES PARA FONCTIONS (LE BRUXISME/ CRISPATIONS)

  Une bonne hygiène bucco-dentaire repose sur un brossage efficace et l’usage régulier du fil dentaire.
Le diagnostic précoce des caries permet des soins moins invasifs et une meilleure conservation dentaire.
Maîtriser les techniques d’anesthésie locale améliore le confort du patient pendant les soins.
Les maladies parodontales demandent une approche pluridisciplinaire pour prévenir la perte dentaire.
L’occlusion influence la mastication et l’équilibre de l’articulation temporo-mandibulaire.
Les progrès en implantologie offrent des solutions durables et esthétiques pour les dents absentes.
Bien communiquer avec le patient favorise sa compréhension et son adhésion au traitement proposé.
 

LES PARA FONCTIONS (LE BRUXISME/ CRISPATIONS)

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