Les Maquettes d'Occlusion et le Montage sur Simulateur des Moulages de l'Édenté Partiel

Les Maquettes d’Occlusion et le Montage sur Simulateur des Moulages de l’Édenté Partiel

Les Maquettes d’Occlusion et le Montage sur Simulateur des Moulages de l’Édenté Partiel

Les Maquettes d’Occlusion

Les moulages d’étude permettent de réaliser des maquettes d’occlusion, souvent indispensables en prothèse partielle amovible (PPA), pour représenter les dents absentes. La réalisation des maquettes dépend du nombre de dents résiduelles ainsi que des rapports occlusaux qu’elles entretiennent entre elles.

Classifications des Édentements en Fonction du Nombre de Dents Résiduelles

Le nombre de combinaisons possibles d’édentements est extrêmement important : 113 000 combinaisons. Il est donc intéressant de regrouper des cas voisins pouvant être traités par des solutions similaires. Les classifications topographiques sont fondées sur l’emplacement des dents absentes.

La Classification de Kennedy

Fondée sur l’emplacement des dents absentes, la classification de Kennedy regroupe les édentements en quatre classes principales :

  • Classe I : Édentements terminaux bilatéraux.
  • Classe II : Édentements terminaux unilatéraux.
  • Classe III : Édentements intercalaires ou encastrés (sauf antérieur unique).
  • Classe IV : Édentements antérieurs traversant la ligne médiane.

La Classe I

  • Édentement bilatéral postérieur.
  • Les cas les plus fréquents, surtout mandibulaires.
  • Importance de la dualité tissulaire.
  • Selles libres (extension postérieure).
  • Absence de piliers postérieurs.

La Classe II

  • Édentement unilatéral postérieur.
  • Problèmes de symétrie.
  • Gestion de la dualité tissulaire.
  • Selles libres (distales) à extension postérieure.
  • Situation plus difficile que la classe I du fait de la présence de dents sur l’hémi-arcade opposée (meilleure rétention).

La Classe III

  • Édentement encastré.
  • Peu de problèmes de dualité.
  • Appui essentiellement dentaire.
  • Selles encastrées.

La Classe IV

  • Édentement antérieur encastré.
  • Gestion de l’esthétique.
  • Gestion de la phonétique.
  • Gestion de la dualité tissulaire.

Modifications des Classes

  • Chaque classe peut être affectée d’une « modification » :
    • La présence d’un segment édenté supplémentaire est indiquée par « modification 1 ».
    • La présence de deux segments édentés supplémentaires : « modification 2 », etc.
  • La classe IV n’accepte pas de modification.
  • C’est toujours l’édentement le plus postérieur qui prime pour l’appellation de la classe.

Classification de Kennedy-Applegate

Aux classes déterminées par Kennedy, Applegate a ajouté la classe V, qui prend en compte l’absence de la canine.

  • Classe V : Édentements de grande étendue, unilatéraux ou bilatéraux, terminaux ou intercalaires, dans lesquels le segment édenté est limité du côté mésial par une incisive.

Les Différentes Configurations Cliniques

Cas n°1

Un nombre suffisant de dents résiduelles permet de mettre les modèles en rapport d’intercuspidie stable à la bonne dimension verticale. La réalisation de maquettes d’occlusion est inutile.

Cas n°2

Il existe un calage occlusal, mais il n’y a pas suffisamment de dents en engagement pour affronter les modèles de façon stable. Le recours à au moins une maquette d’occlusion est indispensable.

Cas n°3

Les dents résiduelles sont situées de telle sorte qu’elles n’assurent pas de calage occlusal. Le recours à deux maquettes d’occlusion est indispensable.

Intérêts des Maquettes d’Occlusion

La maquette d’occlusion prend appui sur les surfaces ostéo-muqueuses tout en exploitant les possibilités de stabilisation offertes par les dents. Elle préfigure en forme et en volume la future prothèse amovible. Après réalisation au laboratoire et réglages cliniques, elles permettent de monter les moulages sur un simulateur (articulateur).

Constitution d’une Maquette d’Occlusion

La Plaque-Base

  • Matériau rigide (résine photo, fil de retort, etc.).
  • Résistance mécanique lors des manipulations.
  • Limites périphériques :
    • À 1 mm de la ligne de réflexion muqueuse (LRM).
    • À 2 mm des freins.
  • Limite palatine : face distale des deuxièmes molaires.
  • À 2 mm en avant des fossettes palatines.
  • Prend appui sur le cingulum des dents résiduelles.

Les Bourrelets

  • En cire dure (Moyco ou Stens).
  • Hauteur supérieure de 1 mm à celle de la surface occlusale de la dent la plus haute de l’arcade.
  • Largeur correspondant à celle des tables occlusales des dents qu’ils remplacent.
  • Leur axe médian suit l’axe de crête.
  • Limite postérieure en regard de la face distale des deuxièmes molaires.
  • Rétention mécanique du bourrelet sur la plaque-base.

Réglage Clinique de la Maquette d’Occlusion Maxillaire

  • La maquette maxillaire est insérée en bouche.
  • Les bourrelets de cire sont réglés pour déterminer le plan d’occlusion.
  • Lorsque de nombreuses dents antérieures sont absentes, le bourrelet est ajusté de telle sorte que son bord incisif soit parallèle à la ligne bi-pupillaire (plan frontal).
  • Lorsque de nombreuses dents postérieures sont absentes, le bourrelet est parallélisé à une ligne allant du bord inférieur de l’aile du nez au milieu du tragus (plan de Camper).
  • Pour paralléliser les bourrelets, on utilise un plan indicateur : la règle de Fox.

Prise d’Arc Facial

  • Réalisation d’encoches précises, non parallèles entre elles, dans les bourrelets maxillaires.
  • Vaseliner les bourrelets.
  • Réalisation de la fourchette (indentation de la cire Moyco).
  • Prise des repères anatomiques grâce à l’arc facial et transfert sur le simulateur pour le montage du modèle maxillaire.

Réglage du Bourrelet Mandibulaire

  • La maquette mandibulaire est insérée en bouche.
  • Vérifier qu’elle n’encombre pas la langue.
  • Le bourrelet est réglé jusqu’à ce qu’il entre en contact de façon uniforme avec le bourrelet maxillaire ou les dents résiduelles sous une pression minimale à la bonne dimension verticale.
  • Le patient doit pouvoir retrouver sa position d’intercuspidie maximale (PIM) que les maquettes soient en place ou non.

ПП## Enregistrement du Rapport Inter-Maxillaire

En Présence d’un Calage Occlusal (PIM)

  • Une fine couche de cire est éliminée du bourrelet mandibulaire pour créer un espace entre le bourrelet et les dents antagonistes.
  • Cet espace est comblé par un matériau d’enregistrement fluide, de prise rapide.
  • Le patient est invité à fermer la bouche pour retrouver sa PIM.

En l’Absence d’un Calage Occlusal (RC)

  • Les bourrelets mandibulaires sont retouchés pour déterminer la bonne dimension verticale.
  • Le matériau d’enregistrement est positionné sur le bourrelet mandibulaire.
  • Le patient effectue un mouvement de fermeture en rotation pure, guidé par la main du praticien qui maintient cette position pendant la prise du matériau d’enregistrement.

Transfert du Rapport Inter-Maxillaire sur le Simulateur

  • Les moulages sont placés l’un par rapport à l’autre par l’intermédiaire des bourrelets d’occlusion.
  • Le praticien doit contrôler le bon transfert du rapport inter-maxillaire entre la cavité buccale et les moulages.
  • Le moulage mandibulaire est prêt à être monté sur le simulateur.

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