Les Empreintes en Prothèse Dentaire, Prothèse Dentaire

Les Empreintes en Prothèse Dentaire, Prothèse Dentaire

Les Empreintes en Prothèse Dentaire, Prothèse Dentaire

Introduction

Les différentes empreintes en prothèse partielle adjointe.

Définition

  • C’est l’enregistrement des arcades dentaires, en partie ou en totalité, grâce à la méthode traditionnelle, permettant d’obtenir un négatif. La coulée de ce négatif à l’aide de plâtre de moulage donne un modèle positif.

Empreinte Optique

  • Grâce à l’utilisation de caméras, nous obtenons une empreinte optique qui est ensuite traitée par un logiciel pour fournir un modèle positif sur écran.

Exigences des Empreintes en Prothèse Adjointe Partielle (P.A.P.)

Similitudes avec la Prothèse Fixée

  • Assurer la précision de la reproduction de la forme, du volume et de la position des dents (enregistrement des coronoplasties).
  • Les matériaux d’empreinte doivent être manipulés correctement, et la coulée de l’empreinte ne doit pas être différée.

Similitudes avec la Prothèse Totale

  • Enregistrer :
    1. Les vestibules en position dynamique.
    2. Le jeu des organes périphériques.
  • Exploiter au mieux les zones permettant de stabiliser la prothèse.

Spécificités des Empreintes en Prothèse Partielle

  • Les empreintes doivent répondre aux problèmes spécifiques de la prothèse partielle, notamment :
    1. Prothèse conjointe.
    2. Prothèse complète.
    3. Prothèse adjointe partielle.

Prises d’Empreintes Multiples

  • Au cours d’un traitement de prothèse adjointe partielle, les prises d’empreinte sont nombreuses.
  • Chaque empreinte répond à un but précis, avec une technique propre et des matériaux choisis en fonction des objectifs à atteindre.

Types d’Empreintes

Classification des Empreintes

On distingue classiquement :

  • a. Empreintes préliminaires ou empreintes d’étude.
  • b. Empreintes primaires.
  • c. Empreintes secondaires ou empreintes de travail.

Empreinte Préliminaire

  • Réalisée lors de la première consultation.
  • Complète l’examen clinique.
  • Objectif : obtenir des modèles d’étude reproduisant de façon précise :
    • Les dents restantes.
    • Les structures fibro-ostéo-muqueuses.
    • Les organes périphériques dans une situation proche de l’état de repos.

Empreinte Primaire

  • Réalisée après les coronoplasties et aménagements préprothétiques.
  • Constitue la première étape du traitement prothétique.
  • Effectuée avec un porte-empreinte du commerce et de l’alginate.
  • Permet :
    • L’enregistrement fiable des dents (possibilité de réaliser la partie prothétique en rapport avec les éléments dentaires, comme le châssis).
    • L’enregistrement d’une surface ostéo-muqueuse peu étendue (possibilité de concevoir les selles en rapport avec ces zones).
  • Limite : ne permet pas une réplique des tissus périphériques en fonction (impossibilité d’obtenir des bords prothétiques adaptés en cas d’édentement étendu).

Empreinte Secondaire

  • Indispensable lorsque :
    • L’ensemble des surfaces d’appui gingivales,
    • La limite d’action musculaire,
    • Le jeu de la musculature périphérique ne sont pas correctement appréhendés par l’empreinte primaire.
  • Nécessite un porte-empreinte individuel élaboré sur le modèle primaire.
  • Peut être réalisée avec une gamme étendue de matériaux : alginate, silicones, polysulfures.
  • Après réglage en clinique, le porte-empreinte individuel soutient le matériau d’enregistrement et autorise les mouvements physiologiques des tissus périphériques.
  • L’empreinte secondaire est une empreinte fonctionnelle.

Obtention et Analyse des Moulages

Choix du Porte-Empreinte du Commerce

  • Les empreintes préliminaires sont réalisées à l’aide de porte-empreintes du commerce, en métal ou en matière plastique, perforés ou non.
  • Préférence pour les porte-empreintes métalliques pleins avec retraits.

Choix de la Taille

  • Disponibles dans de nombreuses tailles et formes :
    • Maxillaires : U (Upper) U1, U2, U3, U4, U5.
    • Mandibulaires : L (Lower) L1, L2, L3, L4, L5.
  • Les dimensions sont choisies en fonction de la largeur de l’arcade.
  • Les dents doivent être centrées dans le porte-empreinte.
  • Estimation de la largeur de l’arcade à l’aide d’un compas à extrémités mousse :
    • À la mandibule : repères sur les faces internes des trigones.
    • Au maxillaire : repères sur les faces externes des tubérosités ou des dernières molaires.
  • Respecter un espace de 4 mm entre le bord du porte-empreinte et les faces vestibulaires et palatines/linguales des dents pour ménager une épaisseur suffisante de matériau d’enregistrement.
  • Le choix d’un porte-empreinte de série n’étant pas toujours idéal, il peut être nécessaire de l’adapter.

Adaptation du Porte-Empreinte

  • Un porte-empreinte insuffisamment étendu (hauteur, largeur) doit être prolongé par l’ajout de cire dure (Moyco) ou de pâte thermoplastique.
  • Dans certaines zones, le porte-empreinte peut ne pas être suffisamment adapté aux tissus sous-jacents (palais, crêtes).
  • Les espaces vides doivent être comblés avec de la cire pour que le porte-empreinte soit uniformément espacé des dents et des zones édentées.
  • Le matériau d’empreinte doit avoir une épaisseur homogène et suffisante pour permettre une élasticité optimale lors de la désinsertion.

Essayage du Porte-Empreinte

  • Avant la prise d’empreinte, le porte-empreinte doit être essayé pour dépister les troubles nerveux ou réflexes nauséeux incoercibles.
  • Pour l’empreinte mandibulaire : le patient est assis avec le buste droit.
  • Pour l’empreinte maxillaire : le patient est légèrement incliné vers l’arrière, puis redressé.

Préparation de la Bouche

  • Éliminer le film salivaire qui pourrait empêcher le contact direct du matériau avec les dents, à l’aide d’une seringue à air (surtout au niveau des logettes).
  • Combler les espaces interdentaires très larges avec de la cire pour empêcher le matériau de fuser sous les points de contact et de verrouiller l’empreinte (même principe pour les interstices de bridges).

Matériau d’Empreinte

  • Utilisation d’un hydrocolloïde irréversible : l’alginate.
  • Caractéristiques : facile à utiliser, peu onéreux, précis, fidèle, gélifie rapidement.
  • Degrés de précision :
    • Classe A : 20 µm.
    • Classe B : 50 µm.
  • Temps de gélification :
    • Type I : ≤ 3 minutes.
    • Type II : > 3 minutes.

Technique de Prise d’Empreinte

Installation du Patient

  • Le patient est installé confortablement, avec la tête dans le prolongement du corps (position orthostatique).

Prise d’Empreinte Proprement Dite

À la Mandibule

  • Le praticien se place en face du patient.
  • Il prend le porte-empreinte garni de pâte dans la main droite et écarte l’angle de la lèvre (commissure labiale) avec un miroir.
  • Le porte-empreinte est inséré de biais, puis centré (le manche doit être aligné sur la ligne médiane).
  • Une pression discrète est exercée, d’abord antérieure, puis postérieure.
  • Le porte-empreinte est maintenu avec la main gauche (index et majeur sur la cavité buccale, pouce sous le menton).
  • Le praticien tire sur les lèvres et les joues du patient.
  • Le patient est invité à sortir la langue en haut, en avant, à droite et à gauche.

Au Maxillaire Supérieur

  • Le praticien se place en face du patient, insère le porte-empreinte de biais, puis le centre.
  • Il se positionne à droite du patient, passe sa main gauche derrière la tête du patient, et fait basculer la tête vers l’avant tout en plaçant le porte-empreinte.
  • Une pression est exercée, d’abord postérieure, puis antérieure, pour éviter de refouler la pâte vers la gorge, ce qui pourrait provoquer des nausées.
  • Le porte-empreinte est maintenu avec la main droite, et les lèvres et joues du côté gauche sont tirées.
  • Le porte-empreinte est maintenu avec les deux index des deux mains jusqu’à la prise du matériau.

Chargement et Insertion du Porte-Empreinte

  • Le porte-empreinte est chargé de matériau.
  • Une enduction digitale des dents et des zones de contre-dépouille est possible.
  • En prothèse partielle, si la voûte palatine est très marquée, le porte-empreinte peut être inséré d’abord dans la région antérieure, centré, puis mis en place lentement jusqu’à l’apparition du matériau au-delà de ses limites postérieures.
  • Les lèvres, joues et langue sont mobilisées.

Désinsertion

  • Une fois le matériau gélifié (1 min 30), le porte-empreinte est désinséré d’un mouvement franc et net, selon l’axe dentaire.
  • La désinsertion peut se faire par traction sur le manche ou en s’aidant des index placés dans les parties vestibulaires postérieures pour favoriser le passage de l’air sous les bords.
  • L’empreinte est rincée, puis séchée modérément.
  • La coulée du modèle ne doit pas être différée de plus d’une heure.

Évaluation de l’Empreinte

L’empreinte est évaluée à partir de trois zones :

  1. Les régions concernées par les bords de la prothèse.
  2. Les crêtes édentées.
  3. Les dents résiduelles.

Moulages d’Étude

Observation des Moulages

  • Analyse de l’importance et de la répartition des segments édentés.
  • Visualisation de l’axe des dents.
  • Prévision de l’axe général d’insertion de la future prothèse (étude complétée au paralléliseur).
  • Permet une vue interne de l’occlusion.
  • Permet au patient de visualiser directement les perturbations de sa denture.
  • Sert de référence tout au long des travaux de réhabilitation et de preuve en cas de recours.

Visualisation de la Courbe de Spee

  • Courbe de compensation dans le plan sagittal.
  • Part de la pointe canine et suit les pointes cuspídiennes des prémolaires et molaires.
  • Due aux différentes inclinaisons des dents de l’arcade mandibulaire.
  • Une courbe de Spee idéale se prolonge en arrière jusqu’au centre du condyle.
  • Son rayon est d’environ 10,4 cm.

Visualisation de la Courbe de Wilson

  • Courbe de compensation dans le plan frontal.
  • Courbe transversale passant par les pointes cuspídiennes vestibulaires et linguales des dents mandibulaires.
  • Cuspides mandibulaires inclinées en dedans, les cuspides linguales étant plus basses que les vestibulaires.
  • Cuspides maxillaires inclinées en dehors, les cuspides vestibulaires étant plus hautes que les palatines.
  • Permet de voir si les prémolaires et molaires sont linguo- ou vestibulo-versées (exemple : courbe de Wilson plate ou inversée).

Visualisation de la Courbe Incisive

  • Ligne incisive convexe : 84,8 %.
  • Ligne incisive droite : 13,9 %.
  • Ligne incisive inversée (concave) : 1,3 %.

Analyse Dynamique

  • Une situation qui peut paraître simple lorsque les arcades sont séparées peut devenir complexe lorsque les dents entrent en contact.
  • Il est indispensable de monter les moulages sur un articulateur pour réaliser une étude dynamique des arcades et permettre l’analyse occlusale.

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