Le diagnostic de la dent incluse / Orthopédie dento-faciale

Le diagnostic de la dent incluse / Orthopédie dento-faciale

Le diagnostic de la dent incluse / Orthopédie dento-faciale

Introduction

L’expression inclusion dentaire est employée en orthodontie pour désigner l’absence ou le retard d’une éruption dentaire, dont la dent définitive n’est pas visible dans la cavité buccale.

Définition

Les inclusions dentaires se définissent par l’absence de communication entre la cavité péri-coronaire et le milieu buccal, la dent étant située sur son trajet normal de migration. Les dents les plus souvent concernées sont les dents de sagesse maxillaires et mandibulaires ainsi que les canines maxillaires.

Mise en évidence (canine)

Interrogatoire

  • Âge, état de santé générale, médicaments, motif de consultation.
  • Antécédents familiaux d’inclusion dentaire (parents, fratrie).

Examen clinique

Les signes exo-buccaux d’inclusion dentaire sont rares.

Inspection

Recherche de signes d’alerte :

  • Persistance de la canine de lait après sa date normale d’expulsion.
  • Extraction de la dent de lait avec version et rotation des dents voisines.
  • Fermeture d’espace destiné à la dent permanente.
  • Signe de Quintero.
  • Présence de la canine controlatérale sur l’arcade.

Palpation

  • Présence d’une voussure palatine ou linguale au niveau de la dent incluse.
  • Une palpation douloureuse ou une muqueuse inflammatoire rouge indique souvent une complication infectieuse.
  • Étude de la mobilité de la dent temporaire et des dents permanentes adjacentes à la recherche d’une éventuelle rhizalyse.

Examen radiologique

Panoramique

Radiographie de dépistage de première intention, elle permet de déceler le germe de la dent incluse et l’état radiculaire des dents voisines. Une fois le diagnostic d’inclusion posé, d’autres examens radiographiques sont nécessaires pour préciser la localisation de la dent incluse et ses rapports avec les structures voisines.

Radio-occlusale, rétro-alvéolaire et téléradiographie

Ces radiographies permettent de localiser la position de la dent incluse et ses relations avec les dents voisines.

Imagerie tridimensionnelle (scanner ou cône beam)

Fournit une image tridimensionnelle de la dent incluse et des dents de voisinage.

Diagnostic étiologique

Facteurs généraux

  • Héréditaire, donc génétique.
  • Facteurs endocriniens, nutritionnels, infectieux : une hypothyroïdie entraîne des retards d’éruption ; certaines carences nutritionnelles provoquent des modifications osseuses pouvant conduire à l’inclusion.

Facteurs locaux

  • Augmentation de la distance entre le site de développement et le site d’éruption.
  • Diminution du redressement distal de la canine.
  • Perte du guidage incisif.
  • Présence d’une dent surnuméraire.
  • Croissance différentielle entre le maxillaire et le prémaxillaire.
  • Retard de formation radiculaire de la dent incluse.
  • Anomalies orthodontiques telles que la dysharmonie dento-maxillaire (DDM), la brachygnathie, ou la classe II division 2.
  • Traumatisme de la dent temporaire.
  • Extraction précoce suivie par des versions des dents voisines.
  • Lésion infectieuse chronique péri-apicale.
  • Pathologie provenant du sac folliculaire, telle qu’un kyste ou une tumeur à cellules géantes.

Diagnostic différentiel

  • Agénésie.
  • Dents retenues enclavées.
  • Avulsion iatrogène.

Fréquence

  • Canine supérieure.
  • Incisive centrale supérieure.
  • Deuxième prémolaire inférieure.
  • Canine inférieure.
  • Première molaire.
  • Plus fréquente chez les femmes (1,17 % des femmes contre 0,51 % des hommes).
  • Peut être uni- ou bilatérale.
  • Trois fois plus palatine que vestibulaire (85 % des inclusions sont palatines contre 15 % vestibulaires).
  • Incidence familiale : lorsqu’un membre d’une famille a une canine incluse, 40 % des autres membres (frères, sœurs, cousins, oncles, tantes) peuvent également présenter une canine incluse.

Anomalies associées

  • Association avec d’autres anomalies dentaires.
  • Dents en grains de riz ou microdents.
  • Absence congénitale d’une incisive latérale.
  • Infraclusion ou ankylose des deuxièmes molaires primaires.
  • Absence congénitale d’une ou des deuxièmes prémolaires inférieures.
  • Retard de formation ou mauvaise angulation de la deuxième prémolaire inférieure.

Complications et conséquences

Une canine incluse, si elle demeure incluse, constitue une complication en soi.

Au niveau de la dent incluse

  • Résorption de sa couronne.
  • Ankylose (hypercémentose apicale).
  • Coudure radiculaire.

Au niveau des dents voisines

  • Résorption (raccourcissement) des racines des dents adjacentes, notamment des incisives latérales.

Conclusion

La canine permanente fait normalement éruption vers 11-12 ans. Il est recommandé de vérifier sa position et son évolution dès l’âge de 9-10 ans. En cas de suspicion d’anomalie, les signes d’appel doivent être connus, et un dépistage par radiographie panoramique est essentiel.

Le diagnostic de la dent incluse / Orthopédie dento-faciale

  La santé bucco-dentaire est essentielle pour le bien-être général, nécessitant une formation rigoureuse et continue des dentistes. Les étudiants en médecine dentaire doivent maîtriser l’anatomie dentaire et les techniques de diagnostic pour exceller. Les praticiens doivent adopter les nouvelles technologies, comme la radiographie numérique, pour améliorer la précision des soins. La prévention, via l’éducation à l’hygiène buccale, reste la pierre angulaire de la pratique dentaire moderne. Les étudiants doivent se familiariser avec la gestion des urgences dentaires, comme les abcès ou les fractures dentaires. La collaboration interdisciplinaire avec d’autres professionnels de santé optimise la prise en charge des patients complexes. La santé bucco-dentaire est essentielle pour le bien-être général, nécessitant une formation rigoureuse et continue des dentistes.  

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