Le bilan pré-opératoire à visée implantaire

Le bilan pré-opératoire à visée implantaire

Le bilan pré-opératoire à visée implantaire

La mise en place d’implants est un acte chirurgical qui nécessite un bilan préopératoire précis, qui s’inscrit dans une démarche diagnostique, permettant de proposer un plan de traitement adéquat, garants essentiels de la réussite du projet.

  1. Bilan psychologique :

L’analyse du profil psychologique du patient est, sans doute, une des étapes les plus délicates du bilan pré-opératoire.

Le premier entretien avec le patient a une grande importance. Outre les informations communément recueillies, il est primordial d’évaluer :

  • Le profil psychologique du patient : différents cas de figure peuvent se présenter :
    • Les patients très âgés : ces derniers particulièrement souffrent souvent d’atteintes somatiques et psychiques. Ils présentent une accentuation de traits de personnalités antérieurs, une diminution des facultés et performances intellectuelles, ainsi que l’altération de la mémoire. L’équilibre de ces patients semble alors précaire, et comme nous l’avons déjà cité, une prise en charge particulière, tenant compte de ces paramètres est indispensable.
    • Les patients à risque : il s’agit de patients psychologiquement fragiles, stressés, qui ressentent le besoin d’exprimer leur angoisse, et de décrire leur problème. Le praticien dans ce cas-là, doit être à l’écoute, doit dédramatiser la situation, soutenir son patient, le rassurer, en expliquant chaque geste thérapeutique, avant de l’entreprendre.
    • Les patients hostiles, opposés.
    • Les patients indifférents.
    • Les patients présentant une psychopathie : on peut être confrontés à plusieurs cas de figure : anxiété, paranoïa, obsession, narcissisme, dépression, ou dépendance. Devant ces cas, souvent complexes, avoir recours à un thérapeute peut s’avérer utile.
    • Les patients coopérants.
    ❖ Sa demande esthétique et/fonctionnelle (parfois irréaliste) ;❖ Ses motivations.
  1. Bilan médical général :

Les situations à risque auxquelles nous pouvons être confrontées peuvent être nombreuses et doivent être évaluées cas par cas.

L’approche pluridisciplinaire, avec l’avis du médecin ou des médecins traitants est indispensable. Ce dernier ou ces derniers doivent indiquer sur une lettre d’orientation l’état de santé du patient, ainsi que les différents risques encourus.

Les différents risques encourus par le patient : infectieux, hémorragique, syncopal, médicamenteux doivent être pris en compte.

Quelques exemples des situations les plus rencontrées :

  • Les cardiopathies à haut risque ;
  • L’insuffisance coronarienne non contrôlée ou l’infarctus récent du myocarde ;
  • Le rhumatisme articulaire aigu ;
  • Hypertension artérielle ;
  • L’insuffisance rénale chronique ;
  • Les affections osseuses (myélome) ;
  • Les affections endocriniennes (diabète non équilibré, hyperparathyroïdie sévère) ;
  • Les patients en cours de chimiothérapie ou de radiothérapie dont le champ d’irradiation couvre la région à implanter ;
  • L’épilepsie non contrôlée ;
  • Les patients séropositifs asymptomatiques ;
  • Les pathologies psychiatriques : syndromes psychotiques (schizophrénie, paranoïa), troubles du comportement (hystérie), dysmorphophobie (troubles de l’image corporelle), dépression ;
  • Syndrome de dégénérescence cérébrale ;
  • Maladies neurodégénératives ;
  • Maladies infectieuses : tuberculose ;
  • Maladies virales : VIH, hépatite ;
  • Maladies hématologiques : anémie ;
  • La COVID-19.
  1. Bilan chirurgical :

Les différentes interventions, l’objet de celles-ci ainsi que leurs dates doivent être notés.

  1. Bilan médicamenteux :

Les prises médicamenteuses dans le passé et actuellement, les raisons et les doses doivent aussi être notées.

Une attention particulière sera portée pour certaines familles médicamenteuses :

  • Les biphosphonates ;
  • Les antiagrégants plaquettaires et anti-vitamines K ;
  • Chimiothérapies.
  1. Allergies :

Il convient aussi de demander au patient s’il présente des allergies, à quels produits ? Depuis quand ? Et le traitement qu’il suit ?

  1. Addictions :

Il est important de connaître la consommation de tabac et d’alcool du patient, de même que les tentatives de sevrage.

  1. Bilan biologique :

Ce dernier peut contenir :

  • Une FNS (formule de numération sanguine) qui permet d’apprécier le taux de globules blancs et rouges ;
  • Une VS (vitesse de sédimentation) qui nous permet de détecter tout syndrome infectieux ou inflammatoire ;
  • La glycémie à jeun ;
  • L’urée-créatinémie ;
  • Le bilan d’hémostase : TP, TCK, TS, INR ;
  • La calcémie et la phosphorémie ;
  • La sérologie (VIH, hépatite).

Le bilan pré-opératoire à visée implantaire

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