LA RELATION CENTREE (Prothèse Dentaire)

LA RELATION CENTREE (Prothèse Dentaire)

LA RELATION CENTREE (Prothèse Dentaire)

1. Définition:

La relation centrée (RC) est une position de référence existant entre la mandibule et le maxillaire à une dimension verticale correcte, lorsque les condyles sont situés dans leurs positions la plus haute, la plus reculées et la plus médiane sans contraintes dans leurs cavités glénoïdes respectives.

En 2001, le collège national de l’occlusodontologie a défini la RC comme :
« La RC correspond à la situation condylienne de référence correspondant à la coaptation condylodisco-temporal haute, simultanée, obtenue par un contrôle non forcé. Elle est réitérative dans un temps donné et pour une posture corporelle donnée et enregistrable à partir d’un mouvement de rotation mandibulaire »

2. Caractéristiques de la position de la relation centrée:

a. C’est une position postérieure, haute et symétrique non forcée des condyles dans leurs cavités glénoïdes respectives.
b. Position à partir de laquelle les mouvements de latéralité sont toujours possibles.
c. Les condyles effectuent dans cette position une rotation pure autour de l’axe charnière de rotation reliant les deux articulations.
d. C’est une position stable tant que les articulations temporo-mandibulaires sont en bonne santé.
e. Elle est physiologique après la déglutition.

3. Conditions à remplir avant l’enregistrement de la relation centrée:

a. Equilibre parfait de tout le complexe musculaire cranio-cervico-hyomandibulaire : position confortable, tête sans appui, prolongeant le buste.
b. Etat psychique favorable se traduisant par un relâchement notable de la tonicité des ptérygoïdiens externes.
c. Diagnostique et traitement des lésions pathologiques des ATM, et des muscles.
d. Réglage correct du plan d’occlusion prothétique.
e. Détermination d’une DVO correcte.
f. Stabilisation des maquettes d’occlusion.

4. Enregistrement de la relation centrée:

a. Maquette supérieure (Repaires pratiqués sur le bourrelet d’occlusion supérieure) :

  • La ligne médiane : reporter l’axe de symétrie du visage qui représente la ligne inter incisive.
  • Les lignes des pointes canines : lignes verticales tangentes des deux ailes du nez, tracées sur le bourrelet.
  • La ligne du sourire : c’est une ligne tracée sur le bourrelet par rapport à la lèvre supérieure au cours du sourire.

b. Maquette inférieure : elle sera réglée sur toute sa surface en fonction de la maquette supérieure, et en fonction de la dimension verticale d’occlusion correcte.

c. Contact intime entre les deux bourrelets.

5. Enregistrement de la relation :

Il existe plusieurs méthodes d’enregistrement de la relation centrée :

a. Méthodes sans enregistrement graphique :

  • Méthode de déglutition : Elle fait appel à l’action combinée des muscles constricteurs du pharynx et ceux de la sangle orbiculobuccinatrice, cet ensemble de muscles provoque le recul de la mandibule dans la phase terminale de la déglutition.
  • Réflexe d’occlusion molaire : Une pression sur les segments latéraux des bourrelets favorise le recul de la mandibule, le patient est prié de serrer à l’endroit de la pression digitale, en lui demandant de mordre sur ses molaires, on va solliciter la mémoire de l’occlusion postérieure.
  • L’homotropie hyo-linguo-mandibulaire : À toute position reculée de la langue, correspond une position reculée de la mandibule, le patient place sa pointe de la langue au palais le plus postérieurement possible, la mandibule est ainsi entraînée vers l’arrière, à ce moment les deux arcades se rejoignent en relation centrée, après avoir demandé au patient de mordre.
  • L’hyper extension forcée de la tête : la flexion postérieure de la tête provoque le recul de la mandibule.
  • Fatigue des muscles : une propulsion continue du menton pendant 45 à 60 secondes provoque la fatigue du muscle ptérygoïdien externe et le relâchement avec le retour à la position de RC.

b. Méthodes avec enregistrement graphique : Dans les cas difficiles (lorsque l’enregistrement de la RC donne un résultat différent à chaque fois)

  • Dispositif de Hesse
  • Tech de Landé
  • Point d’appui central : Préconisée par Darrow en 1920, et par Philips, Needle : On peut utiliser un dispositif solidarisé aux maquettes. Ce dispositif se compose d’une plaque d’enregistrement mandibulaire et d’un point d’appui central maxillaire. On demande au patient de réaliser des mouvements de propulsions, rétropulsions, latéralité droite et gauche. Le point d’appui va dessiner un arc gothique dont le sommet représente la RC (point de départ et d’arrivée des différents mouvements).

6. Déroulement pratique de l’enregistrement de la RC:

a. Essayage et contrôle des maquettes d’occlusion.
b. Réglage du POP :
i. Esthétique par rapport à la lèvre supérieure.
ii. Phonétique.
iii. Anatomique dans le plan frontal et sagittal avec la plaque de Fox.
c. Réglage de la DVR.
d. Réglage de la DVO.
e. Enregistrement de la RC : cet enregistrement est obtenu par une seule méthode répétée deux à trois fois, ou par l’utilisation de deux ou trois méthodes pour un enregistrement précis :
i. Avant de passer à l’enregistrement, le praticien vérifiera que les deux bourrelets sont en contact intime sans élévation postérieure de la maquette inférieure.
ii. Pratiquer des repaires avec une spatule à cire propre sur les deux bourrelets antérieurement et latéralement :

  1. La ligne médiane : report de l’axe de symétrie du visage qui représente la ligne inter incisive.
  2. Les lignes des pointes canines : lignes verticales tangentes des deux ailes du nez, tracées sur le bourrelet.
  3. La ligne du sourire : c’est une ligne tracée sur le bourrelet par rapport à la lèvre supérieure au cours du sourire.
    iii. Si les repaires ne suffisent pas à replacer les maquettes en position de RC, le praticien peut utiliser des agrafes pour fixer les deux maquettes.
    iv. Une fois les maquettes déposées, le praticien passe au transfert sur articulateur de cette position.

7. Problèmes rencontrés lors de l’enregistrement de la RC:

a. La non-reproductibilité de la position de la RC : souvent on se retrouve avec une instabilité de la RC surtout avec les patients qui présentent des problèmes articulaires, patients stressés ou tendus. Chez ces patients, réaliser une mise en condition tissulaire avant le traitement prothétique.
b. Absence de contact entre les bourrelets postérieurement à cause d’une différence significative entre le volume des deux maxillaires (dans la plupart des cas mandibule plus large que le maxillaire).
c. Contact prématuré sur le bourrelet qui est la cause du soulèvement des bases de la maquette d’occlusion.

LA RELATION CENTREE (Prothèse Dentaire)

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