La relation centrée
En prothèse totale, la relation centrée est une occlusion de référence qui permet d’enregistrer la position de la mandibule par rapport au maxillaire dans le plan antéro- postérieur (plan sagittal médian) cet enregistrement sera transféré sur l’articulateur pour permettre le montage des dents sur cire.
Définition de la relation centrée :
C’est la situation condylienne de référence la plus haute, réalisant une coaptation bilatérale condylodiscotemporale, simultanée et transversalement stabilisée, suggérée et obtenue par contrôle non forcé, réitérative dans un temps donné, et pour une posture corporelle donnée, elle est enregistrable à partir d’un mouvement de rotation mandibulaire sans contact dentaire.
Caractéristiques de la relation centrée :
- La plus haute : Il s’agit de la position la plus haute et non la plus reculée, une position vers l’avant ou vers l’arrière n’est pas correcte puisqu’elle provoque un abaissement du condyle.
- Coaptation : Une situation fonctionnelle saine se caractérise par l’interposition et le calage du disque entre les deux condyles. La définition de la relation centrée à partir du disque constitue l’élément essentiel de modernisation du concept.
- Simultanée : La situation anatomique est comparable à droite et à gauche, elle est transversalement stabilisée, le calage du mouvement de rotation est assuré par les condyles et les disques articulaires qui assurent la stabilité transversale de la mandibule.
- Suggérée : Non imposée par un guidage forcé, mais apprise au patient par une succession de mouvements d’ouverture et de fermeture en rotation.
- Obtenue par contrôle non forcé : Le praticien contrôle délicatement par un simple contact plutôt que par pression l’obtention d’un mouvement reproductible de rotation mandibulaire.
- Réitérative : La stabilité des structures articulaires assure une reproductibilité de la position mandibulaire dans une posture donnée.
- Enregistrable : La possibilité de l’enregistrement de cette coaptation constitue son intérêt diagnostique et thérapeutique.
- Sans contrôle dentaire : Aucun contact occlusal gênant ne doit influencer cette position condylienne qui reste stable lors de la totalité du mouvement axial terminal.
.Conditions indispensables à la détermination de la relation centrée :
-Le plan d’occlusion déjà déterminé.
-La D.V.O évaluée après ajustage du bourrelet inférieur, un contact intime doit exister entre les surfaces occlusales de bourrelets inférieurs et supérieurs sur toutes leurs étendues.
-Les maquettes d’occlusion doivent être stables et retentives.
-La langue ne doit pas gêner.
- Le patient doit être dans les mêmes conditions d’équilibre physiologique que pou la D.V.R.
- Alors que les deux maquettes sont en bouche, vérifier qu’aucun contact prématuré n’existe entre les deux bases postérieurement.
-Toute prématurité entre les deux maquettes doit être éliminée, réduite au couteau ou par chauffage, sinon on a un risque de dérapage.
- Marquer sur la maquette inférieure une ligne verticale dans le prolongement de la ligne médiane supérieure, on peut à ce stade marquer également la ligne des canines et la ligne du sourire.
1) Différentes techniques utilisées :
- La déglutition : Avec les deux maquettes en cire en bouche, le patient est prié d’avaler sa salive et de fermer la bouche en même temps, ainsi l’action des muscles de la langue, des constricteurs du pharynx, et de la sangle orbiculobuccinatrice provoquent le recul de la mandibule.
- Fatigue des pterygoidiens externes : Une propulsion extrême pendant 45 à 60 secondes fatigue ces muscles et provoque leur relâchement avec retour à la relation centrée.
- Procédé de la pointe de la langue : A une position reculée de la langue correspond une position reculée de la mandibule. La tête en légère extension, le patient est prié de rejeter la pointe de la langue en haut et en arrière, en même temps il doit s’efforcer à fermer la bouche, de ce fait les génioglosse vont entrainer la mandibule dans la position la plus reculée.
- L’hyper extension forcée de la tête : La tête du patient est placée sur la têtière de telle façon que la mandibule soit dans le prolongement du buste, les yeux étant fixés au plafond, quant il ferme la bouche la mandibule est alors entrainée dans sa position la plus reculée, ici il ya une suppression du jeu des ptérygoïdiens externes.
- Procédé du menton : La tête du patient étant en légère extension, l’opérateur saisit le menton entre le pouce et l’index de la main droite, la bouche largement ouverte, le pouce et l’index de la main gauche maintienne les maquettes en place. Une légère poussée est exercée sur le menton en priant le patient de se décontracter et de laisser conduire sa mandibule vers l’arrière, on peut faire plusieurs fois des mouvements d’abaissement et d’élévation de la mandibule avec rapidité tout en guidant le menton vers l’arrière, il ya fatigue musculaire de telle sorte que la mandibule recule, et que les condyles sont dans leurs cavité glénoïde dans la position la plus haute.
- Reflexe d’occlusion molaire : Les deux indexes sont placés au niveau des molaires en exerçant une certaine pression, le patient est prié de presser là ou il ressent le contact digital, les indexes sont retirés au fur et à mesure qu’in ferme, le patient va donc chercher le contact supérieur en reculant sa mandibule par réflexe.
– Détermination de la RC proprement dite:
l’orientation du plan d’occlusion prothétique ayant été effectuée . la DVR a été restaurée et la DVO a été évaluée.
Alors que les deux maquettes d’occlusion sont en contact, marquer la ligne médiane sur le bourrelet inférieur dans le prolongement de la ligne médiane supérieure.
Le praticien saisit le menton du patient entre le pouce et l’index de la main droite, le pouce et l’index de la main gauche sont introduits entre les bourrelets d’occlusion et maintiennent les maquettes contre leurs surfaces d’appui.
Une légère pression est exercée sur le menton en même temps que le patient est prié de se détendre et de laisser guider sa mandibule vers l’arrière.
Les doigts du praticien sont retirés au fur et à mesure que la patient ferme sa bouche.
Les bourrelets supérieur et inférieur doivent entrer en contact intime au même moment et sur toute leur surface.
Tout contact prématuré postérieur provoque un dérapage glissement au cours de l’affrontement des maquettes) ; ce dérapage peut être symétrique ou asymétrique.
- Le dérapage symétrique:
Se produit lorsqu’on a des contacts prématurés bilatéraux postérieurs entre les deux maquettes d’occlusions .
Il va y avoir une contraction des muscles ptérygoïdiens externes qui va entrainer le glissement vers l’avant de la maquette inferieure sur la maquette supérieur jusqu’à l’obtention d’un contact harmonieux et confortable.
- Le dérapage asymétrique :
Se produit lorsqu’on a un contact prématuré postérieur unilatéral, le patient glisse sa mandibule latéralement du côté opposé, pour avoir un contact et équilibrer la charge occlusale.

Solidarisation des maquettes :
Après enregistrement de la relation centrée, celle-ci n’est jugée correcte que lorsque plusieurs essais nous conduisent aux mêmes repères :
– Repères antérieurs :
Vérifier la coïncidence de la ligne médiane supérieure et inférieure.
–Repères latéraux :
Constituées par deux croix latérales le plus postérieurement possible, le point d’intersection de la croix doit se trouver au niveau du plan d’orientation prothétique.
On vérifie la coïncidence de ces points en faisant fermer le patient 2 à 3 fois en relation centrée, si le patient ferme toujours dans la même position, on solidarise alors la maquette à l’aide d’agrafes placées latéralement en croix. Ensuite on trace nos repères sur la maquette d’occlusion supérieure à savoir :
-La ligne du sourire qui indique le collet des dents antéro supérieures.
-Ligne de projection des deux ailes du nez qui correspond à la distance qui sépare la pointe des deux canines.
Ces repères peuvent être tracés lors de l’évaluation de la dimension verticale.
-On retire délicatement les maquettes d’occlusion solidaires et on les rince.
– On les positionne sur les modèles en prenant soin revérifier qu’aucun contact de plâtre ne gène leurs positionnement.
-On procédera ensuite à la mise en articulateur et au montage des dents au laboratoire.
Conclusion :
la détermination des relations inter maxillaires constitue une étape capitale du traitement de l’édenté total, tant sur le plan fonctionnel qu’esthétique.
La relation centrée
Une bonne hygiène bucco-dentaire est la base de la prévention des caries et des maladies parodontales.
La maîtrise des techniques d’anesthésie locale est essentielle pour le confort du patient lors des soins dentaires.
L’utilisation de la digue en caoutchouc améliore l’isolement du champ opératoire et la qualité des restaurations.
Le diagnostic précoce des lésions carieuses permet des traitements moins invasifs et plus conservateurs.
La communication avec le patient est aussi importante que la technique pour instaurer une relation de confiance.
Les technologies numériques, comme la CFAO, révolutionnent la dentisterie moderne.
La formation continue est indispensable pour rester à jour sur les nouvelles techniques et matériaux en dentisterie.
La relation centrée

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.