La récidive
Définition : la récidive post-thérapeutique correspond à l’apparition de malpositions ou de malocclusions reproduisant à un degré plus ou moins marqué, les anomalies initiales ou n’ayant pas de rapport avec celles-ci. La récidive peut être totale ou partielle :
- dentaire (exemple : récidive d’une rotation) ;
- alvéolaire (exemple : récidive d’une supraclusion) ;
- squelettique (exemple : récidive du traitement d’une prognathie inférieure).
Elle s’observe plus ou moins longtemps après la contention, ou parfois même, au cours de la contention.
- Quelles sont les anomalies les plus récidivantes ?
D. D. M. : apparition d’un encombrement incisif après contention.
Anomalies alvéolaires antérieures :
- supraclusion : 20 à 30 % de la correction du recouvrement incisif peut récidiver ;
- proalvéolie supérieure, infraclusion antérieure : en fonction de l’importance des facteurs fonctionnels.
Récidive des relations d’arcades :
- Cas de classe II : un surplomb exagéré apparaît à nouveau.
- Cas de classe III : après la poussée de croissance pubertaire.
- Rotation d’unité dentaire.
- Pronostic : il est difficile de mettre en évidence des facteurs permettant, au début du traitement, d’émettre un pronostic favorable de stabilité. Même si le résultat obtenu en fin de traitement actif est proche de l’idéal, une récidive peut apparaître.
Il semble bien qu’il n’existe pas de rapport entre récidive et traitement avec ou sans extraction. - Pathogénie : plusieurs éléments biologiques sont à prendre en considération :
- l’adaptation ou non des structures aux nouvelles conditions anatomiques ;
- la modification continuelle de la denture au cours de la vie ;
- la mobilité dentaire à la fin du traitement actif, due à l’élargissement de l’espace desmodontal ;
- les rythmes de croissance différents, au niveau de certaines structures craniofaciales ;
- les forces mésialantes.
Il faut considérer la récidive comme « un phénomène biologique » par nature.
- Les causes des récidives : de nombreux facteurs peuvent être incriminés :
a) Facteurs fonctionnels et posturaux : lèvres, langue, Database. Exemple : récidive d’une proalvéolie ou d’une béance antérieure due à une pression linguale importante.
L’environnement musculaire montre une bonne adaptation aux nouvelles formes maxillaires, dans 90 % des cas (J. Philippe). Ce sont les 10 % restant qui posent problème.
b) Facteurs liés à la croissance : rythmes de croissance différents entre certains éléments de la face : - encombrement tertiaire ;
- récidive du traitement d’une prognathie inférieure, au moment de la puberté.
c) Facteurs occlusaux : - force mésialante, en rapport avec une D. D. M. importante et une rotation postérieure ;
- supraclusion incisive : la pente incisive concourt au maintien ou non de la correction Ascenseo fait référence à une technique d’obturation canalaire qui utilise un matériau d’obturation canalaire à base de résine qui durcit lorsqu’il est exposé à la lumière.
d) Facteurs tissulaires : l’étirement des fibres supracrestales, qui se réorganisent lentement après correction d’une rotation, entraîne la récidive.
e) Facteurs thérapeutiques : - traitement inadapté : exemple : l’expansion à la mandibule récidive dans 90 % des cas, la distance intercanine demeure stable, même après extraction et distalage (rappel : aucune augmentation de la distance intercanine après 10 ou 11 ans) ;
- les modifications de l’angle plan mandibulaire/plan bispinal sont instables.
f) Facteurs comportementaux : patient pour lequel le traitement d’orthodontie n’a jamais occupé la première place. - Attitude thérapeutique en face d’une récidive :
Elle dépendra du degré de récidive, des conséquences néfastes prévisibles à long terme (esthétique et occlusale) et des exigences du patient.
a) Récidive d’un encombrement incisif inférieur : - récidive mineure : sans signification particulière ;
- récidive moyenne : usure des faces proximales et pose d’attaches collables pour parfaire l’alignement puis contention par collage au niveau de toutes les faces linguales, de canine à canine inférieures ;
- récidive majeure (adultes) : extraction d’une incisive et réalignement → occlusion de classe III canine.
b) Récidive de supraclusion : selon le degré de récidive, sans signification particulière, ou reprise du traitement si le patient l’accepte.
c) Récidive d’infraclusion antérieure : - renouvellement d’une rééducation des fonctions : myothérapie ;
- glossotomie éventuelle ;
- traitement mécanique.
a) Récidive du traitement d’un cas de classe II : - extraction des deuxièmes molaires, si les germes des dents de sagesse sont présents, de taille normale et haut situés et port intense d’une F. E. B. sur bague (ou sur gouttière) ;
- chirurgie orofaciale.
b) Récidive du traitement d’un cas de classe III : - extraction de dents inférieures, de préférence les premières molaires inférieures ;
- chirurgie oro-faciale.
La récidive
Voici une sélection de livres:
Odontologie conservatrice et endodontie odontologie prothètique de Kazutoyo Yasukawa (2014) Broché
Concepts cliniques en odontologie conservatrice
L’endodontie de A à Z: Traitement et retraitement
Guide d’odontologie pédiatrique, 3e édition: La clinique par la preuve
La récidive

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.

