La première molaire permanente chez l’enfant

La première molaire permanente chez l’enfant

La première molaire permanente chez l’enfant

La première molaire permanente chez l’enfant

La dent de 6 ans est la première molaire permanente à apparaître. Elle pousse derrière la 2ème molaire temporaire. Son éruption passe souvent inaperçue car elle est souvent confondue avec une dent temporaire.

Du fait de sa localisation, elle est le siège de caries fréquentes et doit faire l’objet d’une attention particulière lors du brossage. C’est la dent clé de l’occlusion, dent stratégique dans la cavité buccale

2 – Rappel Embryologique

Embryologiquement, la première molaire permanente, ainsi que la deuxième résulte de l’extension distale de la lame dentaire, qui a formé les dents temporaires, son éruption se fait entre 5ans et demi et 6 ans et demi quand la couronne et les 2/3 radiculaires sont formées.

Passe par 4stades

Stade de bourgeon : qui correspond à un amas de cellules épithéliales au sommet de la lame dentaire.

Stade de Cupule : correspond à la prolifération de tissu conjonctif au sein de tissu mésenchymateux et la formation de la papille dentaire À ce stade, le bourgeon dentaire se développe autour de cet agrégat, prenant la forme d’une cupule et devient l’organe de l’émail La papille dentaire va alors produire la dentine et la pulpe, l’organe de l’émail va produire de l’émail

Le stade de la cloche correspond a l’ensemble des différenciations histologiques et morphologiques. On assiste à la désintégration de la lame dentaire la couronne de la dent prend sa forme,

Stade de la couronne les odontoblastes sécréter la prédentine,

Alors que les cellules de l’épithélium adamantin interne sécrètent une matrice qui se minéralise et devient l’émail

Selon la classification de Nolla, la dent fait son éruption au stade 8 (forme en tromblon, parois radiculaires divergente) et c’est 2 à 3ans plus tard que la dent atteint sa longueur définitive avec formation de la JCD (stade 10).

  1. Rappel anatomique

Sur le plan anatomique dans son ensemble, la morphologie générale de la première molaire permanente est une transposition de celle de la deuxième molaire temporaire.

Il existe un lien évident entre ces deux catégories de dents.

  1. La première molaire inférieure

-Elle est biradiculée, pentacuspidée, présente 5 sillons triturant.

-Les 2 racines sont le plus souvent incurvé distalement, elles sont rarement fusionnées, elles sont

aplaties.

-La racine distale est un peu plus longue et comporte un canal et souvent deux canaux.

-La racine mésiale comporte 2 canaux, elle se dédouble parfois par une simple dépression radiculaire, parfois on trouve même 2 racines bien distincts l’une mésiovestibulaire plus longue que la mésiolinguale. Les mensurations de cette molaire sont souvent variables avec les caractères raciaux, la longueur des racines va de 11à 15mm.

  1. La première molaire supérieure

-Elle est triradiculée, tetracuspidée et présente 5 sillons triturant.

-Les racines se décompose en 2 racines vestibulaires (mésiale, distale), et une racine palatine plus

importante, leur inclinaison est distale, elles sont rarement fusionnées, leur allure générale est conique.

  1. L’immaturité des tissus dentaires 4-1 immaturité de l’émail

au cours des 2-3 ans qui suivent son éruption, la dent permanente immature doit subir des remaniements de subsurface qui correspondent à des cycles de déminéralisation- reminéralisation

Ces phénomènes de déminéralisation-reminéralisation qui sont à la base de la maturation post-éruptive de l’émail, sont également le fondement physico-chimique de l’apparition et la progression des lésions carieuses ou de leur stabilisation et réparation.

Cette période comprise entre l’éruption de la dent et la maturation définitive de l’émail est considérée comme cario-susceptible.

4-2 L’immaturité dentinaire

La susceptibilité de la dentine immature est en grande partie liée à la dentinogénèse qui est continue mais différente tout au long de la vie.

le plafond pulpaire constitué à 80% de canalicules ouverts et les larges espaces péri- odontoblastiques envahipar les fluides tissulaires rendent la dentine très perméable, ce qui se traduit cliniquement par une progression rapide de la lésion carieuse dans la dentine une fois que la jonction amélo-dentinaire est atteinte.

4.3- L’immaturité pulporadiculaire

L’immaturité pulpaire est surtout caractérisée par une importante vascularisation et une innervation non mature qui se traduisent cliniquement par une absence de douleurs même en présence de lésions carieuses profondes.

  1. La pathologie carieuse 5-1 Définition

La maladie carieuse est une pathologie infectieuse multifactorielle qui résulte d’un déséquilibre dans les cycles de déminéralisation-reminéralisation qui se produisent en permanence à la surface de la dent, au profit de la déminéralisation.

  1. formes cliniques
    1. Carie évolutive des sillons, puits et fissures : se localise comme son nom l’indique au niveau des puits et fissures de la surface

occlusale des dents permanentes immatures.

la carie débute au fond des anfractuosités se développer en direction pulpaire

  1. – Carie de surface
    • Les sites préférentiels sont les faces vestibulaires des incisives et canines et collet vestibulaire des PM et M.
    • Son apparition est souvent liée à une insuffisance de brossage elle se développe en 3 phases :

Au début elle se présente comme une tache blanche dans laquelle la sonde accroche

Période d’état : la lésion évolue en profondeur, l’émail est totalement détruit au centre de la lésion laissant apparaître la dentine

Les bords de la lésion sont mal limités et d’aspect crayeux.

5-2-3- Carie mésiale arrêtée de la première molaire

Elle succède à une carie évolutif la meilleure hygiène le transforme en lésion arrêtée. Elle se présente au niveau de l’émail sous forme de tâche marron

  1. Thérapeutique conservatrice
    1. Thérapeutique préventive

Définition: prévention primaire est l’ensemble des mesures mises en œuvre pour empêcher une maladie de s’installer.

L’action préventive doit porter sur plusieurs de ces facteurs :

-Action sur l’alimentation ;

-Mise en place d’une hygiène bucco-dentaire adaptée ;

-Renforcement des dents par apport de fluor

-visites dentaires et actes professionnels de prévention (Sealants).

  1. Action sur l’alimentation

Tous les aliments qui contiennent des hydrates de carbone sont potentiellement cariogènes. Notre action portera sur :

  • Limitation des prises alimentaires sucrés
  • Choix d’une alimentation équilibrée
  • Eviter les prises répétées de boissons sucrées, ou les boissons à pH bas.
  1. Mise en place d’une hygiène bucco-dentaire adaptée

L’objectif est de contrôler la plaque dentaire en quantité et en qualité.

  1. Renforcement des dents par apport de fluor
    1. Définition: C’est un oligo-élément qui se fixe dans l’émail le rendant ainsi plus résistant aux attaques bactériennes.
    2. Mode d’action : Les trois principaux mécanismes d’action du fluor sont:

Inhibition de la déminéralisation des lésions carieuses débutantes et promotion de la reminéralisation avec formation d’un émail moins soluble.

Inhibition de la glycolyse réduisant le potentiel acidogène des bactéries.

Réduction de la solubilité de l’émail dans les acides par incorporation du fluorure dans le cristal d’hydroxyapatite.

  1. Les modalités d’administration du fluor

Le fluorure peut être absorbé de deux façons, soit de façon topique ou systémique:

  • Le mode topique consiste en l’application de la substance sur la surface externe des dents. (Par exemple : dentifrices, gels).
  • Le mode systémique consiste en l’ingestion de fluorure. Il agit alors en se fixant à la dent durant sa

formation.

  1. scellement prophylactique des sillons, puits et fissures «sealants» Définition

Les sealants sont des composites placés en général, dans les sillons des première et deuxièmes molaires définitives afin de les protéger, évitant l’installation du processus carieux

.

  1. Thérapeutique curative
    1. Traitement et restauration des lésions occlusales (site 1)

La résine composite reste le matériau de choix actuellement pour la réalisation de la dentisterie moderne plus préventive que curative.

La maîtrise du champ opératoire est la clé essentielle de succès en dentisterie adhésive et la digue apparaît comme le moyen d’y parvenir.

Si/sta 1.0 : Prévention par scellement des sillons

Si/sta1.1 : La forme de la cavité se change en fct de stade d’evolution ds le site 1 un accés ponctuel avec forme arrondie

Si/sta1.2 : l’accès à la lésion initialement localisé au niveau des fosses cariées, étendu secondairement au réseau des sillons infiltrés. La cavité sera arrondie

Si/sta1.3 : Accès occlusal large respectant la dentine sclérotique juxtapulpaire . On conserve dans la mesure du possible (sommets cuspidiens et crêtes marginales),.

Si/sta 1.4 : il s’agit de réaliser une cavité de dépouille en vue d’une restauration par un onlay collé

5-2-2 Traitement et restauration des lésions proximales (site 2)

Plusieurs formes peuvent être distinguées en fonction de l’accessibilité à la lésion

Si/sta 2,0 :Traitement non invasive: après polissage prophylactique , une application de vernis

Si/sta :2,1 . Plusieurs options peuvent être distinguées en fonction de l’accessibilité à la lésion

:

  • les cavités à accès direct,
  • les cavités tunnel (la fossette marginale occlusale est cariée alors que la crête marginale est préservée -qu’il existe déjà une restauration occlusale)
  • les cavités à accès vestibulaire ou lingual. anatomie de la dent ou situation de l’embrasure le permette

Si/ sta 2.2 : l’accès est conduit au niveau de la fossette marginale occlusale, et étendu secondairement à la crête.

SISTA 2.3 : la perte de la face proximale se traduit par une cavité plus vaste en forme de boîte,

SISTA 2.4 : il s’agit d’une cavité destinée à recevoir un inlay/onlay collé

6-2-3 Traitement et restauration des lésions cervicales (site3)

Cette zone particulière présente habituellement des lésions carieuses dont la topographie et le développement sont en rapport avec la situation du collet anatomique et celle du collet clinique (la gencive libre), comme pour les autres zones de cario-susceptibilité, des lésions initiales en rapport avec l’accumulation de la plaque bactérienne peuvent et doivent impérativement être traitées par des méthodes qui induisent la reminéralisation.

Lorsque la restauration est nécessaire, les traitements peu invasifs sont néanmoins préférées pour préserver les tissus dentaires, en profitant des avantages que peuvent offrir les matériaux de restauration adhésifs bioactifs

7 Conclusion

l’odontologie pédiatrique actuelle est tout à fait armée pour offrir à nos enfants des bouches pratiquement exemptes de lésion carieuse avec une denture harmonieusement implantée.

À charge pour les parents d’inculquer de saints principes d’hygiène et de ne pas attendre la survenue d’un problème pour consulter.

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