LA PERICARDITE AIGUE
Objectif du cours :
- Savoir reconnaitre les principaux signes cliniques d’une péricardite aigue.
- Les principes de recherche d’une étiologie dont dépendra l’attitude thérapeutique.
- Définition :
- C’est une inflammation aiguë du péricarde s’accompagnant ou non d’un épanchement péricardique.
- Rappel anatomique :
Le péricarde se compose de
- Péricarde pariétal : sac fibreux solide conique qui contient le coeur et la racine des gros vaisseaux.
- Péricarde viscéral ou épicarde : membrane séreuse qui recouvre la totalité du myocarde des quatre cavités, de finesse transparente expliquant la participation épicardique aux lésions du myocarde.
- Une cavité normalement virtuelle, entre les deux feuillets, tout autour du cœur.
- Le liquide péricardique reste normalement de quantité très réduite (20 cm3). Clair, eau de roche, il apparaît comme un ultrafiltrat du plasma, avec peu de protéines (2 g %) et une pression osmotique faible.
- Diagnostic :
- Il repose sur la triade classique associant douleur, fièvre et modifications électrocardiographiques.
LA PERICARDITE AIGUE
- Clinique :
- Signes fonctionnels :
- Douleur thoracique précordiale ou rétrosternale, souvent brutale et violente, simulant parfois la douleur angineuse mais :
- Durée prolongée. Non sensible aux dérivés nitrés.
- Augmente à l’inspiration profonde et à la toux, voire la déglutition d’où dysphagie.
- S’irradie dans le dos, parfois à la région gauche sus-claviculaire en « bretelle »
- Varie avec la position et soulagée par la position penchée en avant
- Améliorée par les anti- inflammatoires
- La dyspnée, elle est le plus souvent modérée, type polypnée superficielle.
- Les signes médiastinaux :
- Ils ne se voient que dans les épanchements péricardiques abondants.
- Hoquet et dysphagie.
- Les signes généraux :
- Fièvre Modérée avec des signes évoquant une virose (rhinopharyngite, Myalgies) dans les jours précédents.
- Autres signes en fonction de la cause : amaigrissement, sueurs, arthralgies…
- Les signes physiques :
- Faire le diagnostic :
- Frottement péricardique pathognomonique mais inconstant, réalisant un bruit systolo-diastolique, superficiel, mesocardiaque, localisé n’irradiant pas, d’intensité variable, fugace, modifié par la position et la pression du stéthoscope, persiste en apnée, timbre variable.
- Il faut répéter les auscultations soigneuses.
- Assourdissement des bruits cardiaques à la pointe.
- Diminution du choc de pointe
- Tachycardie modérée
- Rechercher des signes de mauvaise tolérance (Cf. tamponnade) :
- Tableau d’insuffisance cardiaque droite (hépatomégalie, RHJ)
- Pouls, pression artérielle
- Rechercher des arguments d’orientation étiologique :
- L’examen pulmonaire recherche des signes d’épanchement pleural.
- Examen de la peau, ORL, des articulations, des aires ganglionnaires et des seins.
- ECG :
- Les signes ECG sont fréquents, précoces et labiles d’où la nécessité de répéter les tracés, et intéressent essentiellement le segment ST et l’onde T, l’évolution se fait en 4 stades de Holzmann :
- Stade I (<24h) : sus décalage de segment ST concave vers le haut.
- Stade II (<48h): retour de ST à la ligne isoélectrique avec aplatissement des ondes T
- Stade III (<7j): inversion généralisées des ondes T
- Stade IV (<2mois): retour de l’ECG à l’état normal.
- Un ECG normal n’élimine pas le diagnostic
- Radiographie thoracique :
- Radiographie normale en cas de péricardite sèche.
- Epanchement abondant :
- Cardiomégalie symétrique en carafe ou théière.
- Pédicule vasculaire élargie et court.
LA PERICARDITE AIGUE
- Échocardiographie :
Elle peut permet de :
- Mettre en évidence un épanchement péricardique :
- Décollement systolodiastolique des deux feuillets du péricarde sous forme d’un espace libre d’écho entre l’épicarde et le péricarde.
- Permet de quantifier l’épanchement de façon approximative :
- Le mode 2D permet de mettre en évidence les EP cloisonnés ou enkystés
- Surveiller l’évolution.
- Rechercher les signes de mauvaise tolérance (Cf. tamponnade)
- Retrouver parfois des arguments en faveur du diagnostic étiologique.
- Le scanner thoracique et l’IRM :
- Peuvent facilement mettre en évidence l’épanchement péricardique.
- Sont parfois utiles dans la recherche d’une étiologie.
- Examens biologiques :
- Bilan systématique :
- NFS –groupage, hématocrite, plaquettes
- Urée et créatinine plasmatiques, ionogramme sanguin
- Glycémie, Labstix
- VS, CRP, ASLO.
- IDR a la tuberculine 10 ui.
- Autres examens :
- En fonction du contexte
- Sérologie virale
- T3, T4, TSHus
- Examens immunologiques.
- La ponction/biopsie péricardique :
- Elle est parfois guidée par pericardoscopie ou echcardiographie.
- Elle permet l’analyse histologique, biochimique, et par PCR du liquide et d’affirmer le diagnostic étiologique.
- Indications de ponction/ biopsie péricardique :
- Obligatoire en urgence en cas de tamponnade.
- Épanchement abondant ou récidivant.
- Suspicion de péricardite tuberculeuse, purulente ou néoplasique.
- Dans un but diagnostique si les examens non invasifs sont non concluants.
- Drainage chirurgical.
Représente le geste d’urgence en cas de tamponnade péricardique.
- Biopsie péricardique.
- L’intérêt essentiel de la biopsie du péricarde est d’établir l’étiologie de l’affection causale.
- Diagnostic différentiel :
- Devant une douleur thoracique :
- Infarctus du myocarde
- Embolie pulmonaire
- Dissection aortique
- Pneumopathie aigue…
- Devant la cardiomégalie : cardiomyopathies
- Etiologies :
- Péricardite aiguë idiopathique :
- Diagnostic :
- Péricardite aiguë idiopathique :
- Elle représente l’étiologie la plus fréquente.
- Un contexte viral a pu être retrouvé à l’interrogatoire
- Leur évolution est le plus souvent spontanément favorable, n’évoluant que très rarement vers une constriction et encore plus exceptionnellement vers la tamponnade.
- La particularité de ces péricardites est d’être récidivante.
- La péricardite virale :
- Diagnostic :
- Le diagnostic de certitude de péricardite ne peut se faire que par l’analyse par PCR du liquide ou du tissu péricardique
- Une élévation des anticorps sériques sur 2 prélèvements à un mois d’intervalle est très évocatrice du diagnostic.
- Les virus le plus souvent en cause sont : coxsackie B, CMV, Le virus de la grippe, de la mononucléose infectieuse, adénovirus, entérovirus, échovirus.
- Leur évolution est le plus souvent spontanément favorable, n’évoluant que très rarement vers une constriction et encore plus exceptionnellement vers la tamponnade.
- La péricardite tuberculeuse :
- Diagnostic :
- C’est une péricardite subaiguë liquidienne abondante.
- Elle est rarement secondaire à une diffusion hématogène du BK, il s’agit d’une contamination de proche en proche ou d’une contamination lymphogène.
- Le début clinique insidieux : Fièvre, altération de l’état général, les douleurs thoraciques peuvent être absentes.
- Parfois une tamponnade cardiaque inaugurale.
- On devra rechercher la notion de tuberculose dans l’entourage.
- Les anomalies pulmonaires radiologiques sont fréquentes (lésions tuberculeuses évolutives ou séquellaires).
- L’IDRt est positive (> 10 mm en l’absence de cicatrice vaccinale, > 15 mm si cicatrice vaccinale). Une IDRt négative n’élimine pas le diagnostic.
- L’évolution vers la péricardite constrictive est fréquente.
- La péricardite purulente :
- L’étiologie la plus grave après les cancers péricardiques, avec une mortalité dépassant encore 35 %
- Toute péricardite de n’importe quelle origine (collagénose, urémie, diabète, infarctus myocardique …) peut passer à la purulence.
- Le tableau est beaucoup plus torpide, dominé par la fièvre et les autres signes généraux, avec peu d’éléments attirant l’attention vers le péricarde.
- Les germes en cause sont le plus souvent le staphylocoque doré et les bacilles Gram-.
- La péricardite néoplasique :
- Il peut s’agir d’une tumeur maligne péricardique primitive ou d’envahissement secondaire du péricarde métastatique.
- Le plus souvent péricardite hémorragique avec épanchement important, altération de l’état général, signes de compression cardiaque et parfois tamponnade.
- La péricardite de l’insuffisance rénale chronique :
- La survenue d’une péricardite aiguë dans ce cadre représente une indication d’épuration d’urgence, qui peut faire rétrocéder l’exsudation.
- Le traitement repose sur une augmentation de la fréquence et de la durée des dialyses.
- Péricardite post-traumatique :
- Traumatismes fermés du thorax : peuvent provoquer un hémopéricarde immédiat très grave,
LA PERICARDITE AIGUE
Les caries profondes peuvent nécessiter une dévitalisation.
Les brossettes interdentaires nettoient efficacement entre les dents.
Les dents mal alignées peuvent causer des problèmes de mastication.
Les infections dentaires non traitées peuvent se propager à d’autres parties du corps.
Les gouttières de blanchiment sont utilisées pour des résultats progressifs.
Les dents fissurées peuvent être réparées avec des résines composites.
Une bonne hydratation aide à maintenir une bouche saine.