LA MUQUEUSE LINGUALE

LA MUQUEUSE LINGUALE

Introduction

• La langue est une masse musculo-conjonctive, aplatie, de forme triangulaire.
• Très mobile, la langue joue un rôle mécanique dans la mastication et la déglutition.
• Elle intervient dans la phonation ainsi que dans la gustation grâce aux bourgeons du goût présents dans l’épithélium.
• Elle participe aux défenses de l’organisme par l’intermédiaire de l’amygdale linguale.
• Elle présente deux portions :
  • La base : située en arrière.
  • La pointe : située en avant.
• Le V lingual, sur la face dorsale de la langue, sépare la base et la pointe.
• La muqueuse linguale tapisse l’ensemble des faisceaux musculaires, composée d’un épithélium malpighien non kératinisé et d’un chorion contenant des glandes.

La Face Dorsale

• Le chorion de la muqueuse adhère intimement aux muscles striés sous-jacents, sans interposition de sous-muqueuse.
• Les muscles sont organisés en trois plans dans l’espace.
• Sur les deux tiers antérieurs, la muqueuse est rugueuse en raison de la présence des papilles linguales. On distingue trois types chez l’homme :
  • Les papilles filiformes.
  • Les papilles fungiformes.
  • Les papilles caliciformes.

Aspect Cytologique des Papilles Linguales et des Bourgeons du Goût

Les Papilles Filiformes

• Ce sont les plus nombreuses.
• Chacune se présente comme une fine élévation conique, allongée, de la muqueuse linguale, avec une hauteur de 0,3 à 0,5 mm et un diamètre de 0,1 à 0,2 mm.
• Elles sont disposées en avant du V lingual, sur toute la surface.
• Elles sont constituées d’un axe conjonctivo-vasculaire recouvert d’un épithélium buccal épaissi, non kératinisé chez l’homme.

Les Papilles Fungiformes

• Elles sont peu nombreuses (100 à 150), dispersées isolément parmi les papilles filiformes.
• Elles sont plus nombreuses au niveau de la pointe et des bords de la langue.
• Leur aspect est cylindrique, avec un sommet arrondi et plus large que la zone d’implantation.
• Elles mesurent entre 0,7 et 1 mm de haut et de large, avec une forme de massue aplatie et une surface lisse.
• L’axe conjonctif, bien vascularisé, peut être ramifié avec des expansions latérales obliques.
• L’ensemble est revêtu d’un épithélium pavimenteux stratifié non kératinisé, pouvant contenir des bourgeons du goût.

Les Papilles Caliciformes

• Elles sont très peu nombreuses (9 à 11), disposées en forme de V à la pointe postérieure, suivant le V lingual.
• Elles sont volumineuses (1 à 2 mm de hauteur et de diamètre), mais dépassent peu la surface de la langue (0,5 mm ou moins).
• La plus grosse, médiane, est creusée d’une dépression centrale appelée le foramen cæcum.
• Elles sont entourées d’un fossé de 1 à 2 mm de profondeur, appelé le vallum (d’où leur nom de papilles circumvallées).
• L’épithélium est lisse et contient, au niveau des flancs du vallum, de nombreux bourgeons du goût (jusqu’à 200 par papille).
• Au fond du vallum s’abouchent des glandes salivaires séreuses du chorion, les glandes de Von Ebner, qui assurent un rinçage permanent des bourgeons du goût.

Les Bourgeons du Goût

• Les organes de la gustation sont les bourgeons du goût (ou bourgeons gustatifs), organes des sens secondaires, chémorécepteurs extérocepteurs.
• Ils sont enchâssés dans l’épaisseur de l’épithélium malpighien buccal (épithélium pavimenteux stratifié non kératinisé).
• Il en existe environ 2000 chez l’homme, situés sur :
  • Les flancs du vallum des papilles caliciformes.
  • Les papilles fungiformes.
  • Le voile du palais.
  • L’épiglotte.
  • La face interne des joues, dans l’épithélium du larynx, du pharynx et même de l’œsophage.
• Ce sont des formations ovoïdes de 80 µm de haut et 40 µm de large, situées dans l’épithélium et reposant sur la membrane basale.
• Leur pôle supérieur reste légèrement en retrait de la surface et communique avec la cavité buccale par le pore gustatif.
• Un bourgeon du goût est constitué de 20 à 30 cellules prismatiques hautes, de deux types :
  • Cellules claires : en périphérie, cellules de soutien.
  • Cellules denses : effilées, avec un pôle apical portant un petit bâtonnet ou cil affleurant dans le pore gustatif. Elles présentent des synapses avec des terminaisons dendritiques (cellules sensorielles accessoires).
• Les cellules sont réunies par des desmosomes, des interdigitations de la membrane plasmique et des complexes de jonction au pôle apical.
• Cellule basale : cubique, basse, reposant sur la basale de l’épithélium. C’est une cellule génératrice pour les cellules sensorielles accessoires.
• Les cellules des bourgeons sont en renouvellement permanent. Après multiplication, la cellule s’allonge en périphérie du bourgeon, repoussant les cellules vers l’intérieur où elles dégénèrent. Leur durée de vie est d’environ 10 jours.

La Face Ventrale

• Elle est tapissée d’un épithélium de revêtement malpighien non kératinisé, très fin, avec une surface lisse.
• Le chorion contient quelques glandes mixtes.

Histophysiologie

• Le goût est l’une des cinq modalités sensorielles. Son registre perceptif est limité, car seuls cinq goûts élémentaires peuvent être perçus.
• Le goût est perçu dans la cavité buccale par des récepteurs gustatifs situés dans des bourgeons gustatifs, enchâssés dans l’épithélium de certaines papilles linguales.
• La muqueuse linguale joue de multiples rôles :
  • Fonction gustative : liée aux bourgeons du goût situés dans la muqueuse linguale dorsale.
  • Les organes de la gustation sont des organes des sens secondaires.
  • Entre le stimulus et le cortex cérébral, il existe une cellule sensorielle accessoire qui recueille l’information, et trois cellules nerveuses qui assurent son transport.
• La salive assure le rinçage des récepteurs pour éliminer les molécules fixées et permettre la fixation de nouvelles molécules. Ce rôle est assuré par les glandes salivaires intra-muqueuses, comme les glandes de Von Ebner pour les bourgeons des papilles caliciformes.

Schémas Illustratifs

• Figure 1 : Schéma de l’aspect du dos de la langue.

• Figure 2 : Schéma d’une coupe de papille filiforme.

• Figure 3 : Schéma d’une coupe de papille fungiforme.

• Figure 4 : Aspect schématique d’une papille caliciforme coupée en deux.

• Figure 5 : Schéma d’une coupe de papille caliciforme.

• Figure 6 : Schéma d’un bourgeon du goût.

LA MUQUEUSE LINGUALE

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