Introduction à l'épidémiologie, Hygiène et prévention dentaire

Introduction à l’épidémiologie, Hygiène et prévention dentaire

Introduction à l’épidémiologie, Hygiène et prévention dentaire

Introduction

Avant, l’épidémiologie ne s’intéressait qu’aux maladies infectieuses et épidémiques. Avec l’apparition d’études sur les maladies non transmissibles, l’épidémiologie est considérée comme une discipline à part entière de la médecine. La méthodologie épidémiologique s’est même élargie à d’autres domaines, même en dehors de la médecine.

Définition

Origine du mot

L’origine grecque du mot est simple :

  • EPI : veut dire « sur » ;
  • DEMOS : veut dire « peuple – population » ;
  • LOGOS : veut dire « étude ou connaissance ».

Par conséquent, l’épidémiologie est l’étude de ce qui arrive aux individus.

Définitions principales

Définition de J.H. Abramson

« L’épidémiologie est une science qui a pour objet d’étudier la survenue, la répartition et les déterminants des états de santé et des maladies dans la population et les groupes humains. »

Les études épidémiologiques ont pour objectif la prévention des problèmes de santé. Leur finalité est donc d’améliorer la santé des populations grâce à une meilleure compréhension et connaissance des maladies. La « santé » étant définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme « un état de complet bien-être physique, mental et social » et ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité. Il est important de noter que l’épidémiologie s’intéresse à un groupe d’individus et non à l’individu. L’ensemble des individus visés par une étude constitue une population. Les études épidémiologiques sont souvent réalisées sur un échantillon de la population cible.

Définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

« L’épidémiologie est l’étude de la distribution des maladies dans les populations humaines. »

Les champs d’application

On distingue deux champs d’application principaux :

1. L’épidémiologie de population ou « classique »

Elle concerne les études épidémiologiques en population générale. Elles ont pour objectif l’élaboration de stratégies en santé publique et sont fondées sur la description et la mesure des phénomènes de santé dans une population.

2. L’épidémiologie clinique ou « recherche clinique »

Il s’agit des études épidémiologiques sur des populations de patients en vue d’améliorer les connaissances et techniques médicales pour leurs applications à l’activité clinique courante, permettant l’amélioration des connaissances et stratégies médicales, ainsi que l’évaluation de leurs applications dans le cadre d’activités cliniques.

Similitudes et différences entre médecin clinicien et médecin épidémiologiste

  1. Échelle d’intervention : L’épidémiologiste a comme patient un groupe d’individus, compris entre 3-4 jusqu’à des milliers, voire des centaines de milliers. Le clinicien, lui, ne s’occupe que d’une seule personne à la fois.
  2. Collecte d’informations : Cliniciens et épidémiologistes obtiennent l’information ou l’histoire médicale (anamnèse) de leurs « patients ».
  3. Utilisation du laboratoire : Cliniciens et épidémiologistes peuvent utiliser le laboratoire pour les aider dans le diagnostic des problèmes de santé. Là où le clinicien formule un diagnostic, l’épidémiologiste détermine un taux de survenue des maladies dans la population qu’il étudie.
  4. Recommandations : Le clinicien recommande une thérapeutique spécifique à son patient, tandis que l’épidémiologiste recommande une méthode de lutte ou de prévention des maladies auprès de la population dont il a la responsabilité.

Les objectifs de l’épidémiologie

Initialement, l’épidémiologie était centrée sur l’étude des maladies infectieuses et des épidémies. Puis, progressivement dans les années 50, elle s’est intéressée à d’autres domaines de santé publique, tels que l’étude des cancers et des maladies cardiovasculaires. Ainsi, les objectifs des études épidémiologiques ont évolué. L’épidémiologie peut donc revêtir aujourd’hui plusieurs objectifs et types d’études, activités qui sont soit :

  • De surveillance ;
  • D’investigation ;
  • De recherche ;
  • D’évaluation.

Les tâches en épidémiologie

Surveillance épidémiologique

Elle permet de reconnaître l’existence d’un problème de santé dans la communauté. Ceci nécessite un système de recueil de données spécifique et sensible qui procure des informations rapides et sûres, permettant de donner l’alerte sur un problème réel ou potentiel.

Enquête épidémiologique

La surveillance épidémiologique ayant fourni des faits prouvant l’existence d’un problème de santé, l’enquête va permettre de rechercher les circonstances de survenue du problème.

Analyse épidémiologique

Suite à l’enquête et à la collecte des données, il s’agit de :

  • Analyser les données ;
  • Tirer des conclusions ;
  • Faire des recommandations pour la prévention et la lutte contre les maladies.

Évaluation

L’évaluation des techniques de prévention et de lutte, des modalités thérapeutiques et des interventions utilisées pour la décroissance de la mortalité et de la morbidité est sous la responsabilité de l’épidémiologiste.

Information et communication

Les conséquences et les résultats des investigations épidémiologiques doivent être communiqués par les épidémiologistes.

Les trois branches de l’épidémiologie

La réflexion sur les mots « occurrence », « répartition » et « déterminant » amène à distinguer les différentes branches de l’épidémiologie.

1. Épidémiologie descriptive

(Note : Le contenu de cette section semble manquant dans le document original. Une description générique est incluse ici pour complétude.)

L’épidémiologie descriptive vise à décrire la distribution des maladies et des événements de santé dans une population en fonction de variables telles que le temps, le lieu et les caractéristiques des individus (âge, sexe, etc.).

2. Épidémiologie analytique

Elle a pour but de mettre en évidence les causes d’un problème de santé. Elle étudie le rôle des différents facteurs d’exposition (environnementaux, professionnels, sociaux, contagieux, etc.) liés à l’affection. Elle permet d’élaborer des stratégies de prévention.

3. Épidémiologie évaluative

  • Elle juge les effets d’actions ou d’interventions visant à améliorer la santé dans la collectivité.
  • Elle regroupe l’évaluation des stratégies, des pratiques, des programmes de santé et des thérapeutiques.
  • Elle fait appel, si nécessaire, à l’évaluation médico-économique, qui associe la mesure des coûts et des conséquences des actions de santé.

Disciplines complémentaires

Pour explorer les domaines d’investigation de l’épidémiologie, il peut être nécessaire de faire appel à d’autres disciplines, en particulier :

  • Les sciences sociales : pour comprendre les raisons et les conditions de l’exposition des personnes à des facteurs défavorables pour la santé.
  • Les sciences de l’environnement : pour décrire le milieu de vie des populations.
  • Les sciences biomédicales : pour étudier les mécanismes qui vont de l’exposition aux risques à l’apparition de la maladie.

Indicateurs de santé

Intérêt des indicateurs de santé

  • Connaître l’état de santé d’une population.
  • Estimer l’importance d’un phénomène de santé.
  • Estimer l’impact d’un problème de santé.
  • Identifier les problèmes prioritaires.
  • Pour pouvoir réagir.

Les indicateurs de santé sont des variables qui peuvent être mesurées directement et qui permettent de décrire l’état de santé des individus d’une communauté. Leurs objectifs sont de :

  • Décrire ;
  • Surveiller ;
  • Comparer.

Mesure des indicateurs

La mesure des indicateurs nécessite une définition rigoureuse à l’aide de critères précis et de questionnaires standardisés. Différents indicateurs sont calculés à partir de ces données :

  • Ratio : Rapport d’un numérateur et d’un dénominateur de nature différente. Il est statique et n’a pas d’unité. Exemple : sex-ratio (hommes/femmes).
  • Proportion : Rapport d’un nombre de personnes atteintes d’un problème de santé à l’effectif de la population correspondante. Elle est statique, sans unité, et généralement exprimée en pourcentage. Exemple : proportion de décès par cancer dans une population (nombre de décès par cancer divisé par la taille de la population).
  • Taux : Rapport du nombre de nouveaux cas d’un problème de santé apparu pendant une période à la population moyenne pendant cette période. Il permet de comparer des populations de tailles différentes. C’est une mesure des évolutions.
  • Quotient : Rapport du nombre de personnes touchées par un problème de santé dans une période à la population concernée au début de la période. C’est une mesure de la probabilité de survenue du problème dans la population au cours de la période.

Types d’indicateurs

On distingue :

  • Les indicateurs sociodémographiques ;
  • Les indicateurs sanitaires (reposant essentiellement sur des études de mortalité et de morbidité) ;
  • Les indicateurs d’utilisation des services de santé ;
  • Les mesures d’activité et d’évaluation.

A. Les indicateurs sociodémographiques

Ils sont indispensables pour la connaissance de la structure et de la dynamique des populations. Ils sont fondés sur les résultats des recensements et des données de l’état civil.

  1. La pyramide des âges :
    Elle représente la distribution des effectifs de la population par classe d’âge et par sexe. Son profil décrit le vieillissement de la population et la baisse de la natalité.
  2. La fécondité et la natalité :
    • Taux brut de natalité : Rapport entre le nombre de naissances de l’année divisé par la population au milieu de l’année.
    • Taux global de fécondité : Rapport du nombre de naissances sur le nombre de femmes en âge de procréer.
  3. Les indicateurs socio-économiques :
    • Niveau de revenu ;
    • Niveau éducationnel ;
    • Comportement social ;
    • Catégorie socioprofessionnelle ;
    • Caractéristiques environnementales : nombre de sujets par ménage, lieu de résidence, confort du logement.

B. Les indicateurs sanitaires

Les principaux indicateurs sanitaires sont :

Indicateurs de mortalité :

  • Espérance de vie à la naissance et à différents âges ;
  • Taux de mortalité générale ;
  • Taux de mortalité par sous-groupes ;
  • Taux de mortalité standardisés sur l’âge ;
  • Mortalité prématurée ;
  • Années potentielles de vie perdue ;
  • Mortalités évitables par cause.

Indicateurs de morbidité :

  • Taux d’incidence ;
  • Taux de prévalence ;
  • Taux d’incapacité (espérance de vie sans capacité).

C. Les indicateurs d’utilisation du système de santé

La mesure de l’offre :
Celle-ci concerne :

  • Les ressources humaines : effectifs des différents composants des services de santé ;
  • Les ressources physiques : par exemple, le nombre de lits sur la population ;
  • Les ressources financières : effort consacré par un État à la totalité des dépenses de santé ou à un poste particulier.

La mesure d’utilisation :

  • Taux de consultations externes, d’hospitalisations, globaux.

Conclusion

Grâce à une meilleure connaissance des problèmes de santé, la finalité de l’épidémiologie est de favoriser une meilleure santé des populations. La santé, selon l’OMS, n’est pas seulement l’absence de maladie, mais « un état de complet bien-être physique, mental et social ».

Introduction à l’épidémiologie, Hygiène et prévention dentaire

  La santé bucco-dentaire est essentielle pour le bien-être général, nécessitant une formation rigoureuse et continue des dentistes. Les étudiants en médecine dentaire doivent maîtriser l’anatomie dentaire et les techniques de diagnostic pour exceller. Les praticiens doivent adopter les nouvelles technologies, comme la radiographie numérique, pour améliorer la précision des soins. La prévention, via l’éducation à l’hygiène buccale, reste la pierre angulaire de la pratique dentaire moderne. Les étudiants doivent se familiariser avec la gestion des urgences dentaires, comme les abcès ou les fractures dentaires. La collaboration interdisciplinaire avec d’autres professionnels de santé optimise la prise en charge des patients complexes. La santé bucco-dentaire est essentielle pour le bien-être général, nécessitant une formation rigoureuse et continue des dentistes.  

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