Intégration occlusale de la prothèse

Intégration occlusale de la prothèse

Intégration occlusale de la prothèse

introduction

En prothèse amovible partielle, l’intégration occlusale de la prothèse est un facteur important de réussite. 

Toute prothèse doit s’intégrer dans une structure complexe que constitue l’appareil manducateur.

L’intégration occlusale passe par :

– L’évaluation des courbes occlusales ;

– Le choix de références dentaires ou articulaires pour l’enregistrement du rapport intermaxillaire ;

– Le choix du concept occlusal.

Le choix du concept occlusal doit se faire lors de l’élaboration du plan de traitement.

facteurs a prendre en compte dans le choix du concept occlusal cinematique :

le praticien doit choisir le concept occlusal le plus approprié :

  • occlusion balancée;
  • fonction canine;
  • fonction de groupe.

Ce choix est variable en fonction d’un certain nombre de facteurs:

  • le type de l’édentation de l’arcade traitée;
  • l’amplitude de l’édentation de l’arcade traitée;
  • Le maxillaire considéré. 
  • la valeur du secteur canin;
  • la valeur du secteur incisif.

Concept occlusal cinématique en fonction de la classe d’édentement.

Il faut tenir compte des impératifs liés à la prothèse fixée ou à la denture naturelle et de ceux liés à la prothèse amovible totale.

Les objectifs des schémas occlusaux sont le confort, la protection réciproque et la pérennité.

Trois principes sont essentiels pour déterminer des schémas occlusaux

  • trouver une position dentaire stable, reproductible pour le patient (l’OIM ou l’ORC);
  • développer une fonction avec un soutien mutuel des structures pour la liberté des mouvements. ;
  • rétablir le sourire.

Intégration occlusale de la prothèse

Les concepts occlusaux : 

  1. Les différents concepts occlusaux : 

Trois concepts principaux régissent la manière dont les dents doivent ou ne doivent pas entrer en contact au cours des différents déplacements mandibulaires fonctionnels et limites ; ce sont : l’occlusion balancée, le contact de groupe et l’occlusion mutuelle protégée.

  • Occlusion balancée bilatérale :

Fondé sur les travaux de Von Spee et Monson, ce concept est moins utilisé de nos jours que par le passé. Essentiellement prothétique, il postule qu’un nombre maximal de dents doit établir le contact dans toutes les excursions de la mandibule. La notion est particulièrement intéressante en prothèse complète, où des contacts du coté non travaillant sont requis pour prévenir la bascule des prothèses.

Par la suite, le concept a été étendu à la reconstitution occlusale de la denture naturelle, avec l’intention de réduire la charge appliquée individuellement au niveau de certaines dents en répartissant les efforts sur le plus grand nombre. Mais, devant la difficulté d’une telle entreprise et l’usure excessive par friction provoquée par les multiples contacts dento-dentaires se produisant au cours des déplacements divers de la mandibule, l’idée fut abandonnée.

  • Occlusion balancée unilatérale ou fonction de groupe : 

Concept largement accepté et utilisé en prothèse.

A l’origine de ce concept se trouvent les travaux de Schuyler et Coll, s’appuyant sur des observations révélatrices du caractère destructeur des contacts dento-dentaires du coté non travaillant (NT). Pour eux l’occlusion balancée n’est pas nécessaire en denture naturelle, il convient d’éliminer tout contact non travaillant en prothèse.

En diduction, le contact au niveau de toutes les dents du coté travaillant  (T) est donc recherché. Ce concept de groupe a pour objectif de repartir la charge occlusale.

L’absence de contact du coté NT est destiné à éviter aux dents d’être  soumises à des efforts obliques destructeurs, les cuspides d’appui sont protégées de l’usure et le maintien de l’occlusion dans le temps est d’avantage évident.

La technique FGP (trajets fonctionnels induits) qui sera décrite ultérieurement, est la méthode de choix pour obtenir des constructions prothétiques établissent un contact de groupe.

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  • Occlusion mutuellement protégée : 

Dite aussi : « protection canine » ou « occlusion organique » ou encore « occlusion gnathologique ». Elle est mise en évidence par la société de gnathologie.

Dans ce type de rapport d’occlusion, les dents antérieures protègent les dents cuspidées dans toutes les excursions mandibulaires, et les dents cuspidées protègent les dents antérieures en ICM ; d’où la dénomination d’occlusion mutuellement protégée.

  • Dans un tel contexte occlusal, il est indispensable que le support parodontal des dents antérieures soit résistant.

En cas de lyse osseuse au niveau du groupe antérieur ou en l’absence de canine, les arcades doivent être reconstruites avec un contact de groupe.

  • L’indication de l’occlusion mutuellement protégée dépend également du type de rapports inter arcades. En classe II et III d’Angle, par exemple, le guidage antérieur n’existe pas. Elle est également contre indiquée dans les cas d’occlusion inversée :

cuspides vestibulaires maxillaires et mandibulaires interférant en latéralité travaillante.

  1. Différents types d’occlusion :
  • Différents types d’occlusion : II existe différents types d’occlusion selon les contacts s’établissant en RC en propulsion et en latéralité :
RC PROPULSION LATERALITE 
Occlusion bilatérale balancée -Contact antérieur-Contact postérieur -Contact antérieur-Contact postérieur-Contact du CT-Contact du CNT 
Dans ce type d’occlusion toutes les dents entrent en contact dans tous les mouvements mandibulaires et ce ci à fin d’assurer la stabilité des prothèses ce concept est utilisé généralement en présence de la prothèse totale. 
Occlusion     avec protection canine -Contact antérieur-Contact postérieur -Contact   antérieur uniquement -Contact du CT et se fait uniquement avec la canine.-Toutes les autres dents     sont    en désocclusions. 
  Occlusion avec protection groupeS’il y a participation des groupes cuspidés avec la canine du côté Travaillant au cours de la diduction l’occlusion est appelé :Occlusion avec protection de groupe postérieur.S’il y a participation d’une incisive avec la canine du côté Travaillant au cours de la diduction l’occlusion est appelé :Occlusion avec protection de groupe antérieure .

C- Choix du Concept Occlusal :

Dans ce choix, plusieurs éléments interviennent : 

  1. La nature de l’arcade antagoniste :

Lorsqu’une PPA est opposée à une prothèse totale, la priorité étant à la stabilité de la prothèse complète, l’occlusion sera alors équilibrée bilatéralement. Dans une telle situation les forces verticales sont transmises sur toutes les surfaces d’appui et les forces latérales sont réparties sur les deux côtés des arcades.

  1.     L’étendue de l’édentement :
  • sur une arcade partiellement édentée, les contacts antagonistes excentrés peuvent être déséquilibrants ou non pour la PPA.

-S’ils s’établissent sur les dents restantes, ils ne sont pas déséquilibrants.

-S’ils se répartissent entre les dents naturelles et prothétiques, ils sont rarement déséquilibrants ;

-S’ils s’établissent uniquement sur les dents prothétiques, ils sont déséquilibrants.

3- La qualité du guide antérieur :

  • Si le guide antérieur est efficace, capable de supporter la charge occlusal, le guidage antérieur en propulsion, la fonction canine en déduction est souhaitable, car elle supprime les forces tangentielles sur les dents cuspidées et sur les crêtes.
  • Si le guide antérieur est déficient avec une valeur parodontale diminuée, ce guide antérieur impose le choix de l’occlusion en fonction de groupe. On recherchera la fonction de groupe, afín de soulager une canine n’ayant pas une bonne valeur extrinsèque,
  • Un guide antérieur absent impose le choix de l’occlusion bilatérale balancée.

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