Incidents et Accidents de l’Anesthésie Locale et Locorégionale
I. Incidents locaux
6. Alvéolite
- Observation : Plus fréquente après une anesthésie locale qu’après une anesthésie générale.
- Cause possible : Le rôle des vasoconstricteurs a été mis en cause.
7. Nécrose muqueuse
- Rareté : Cas rares, surtout provoqués par des injections trop brutales au niveau palatin.
8. Lésions des tissus mous anesthésiés
- Cause : Absence de sensibilité de la lèvre après une anesthésie locale ou locorégionale.
- Risque : Lésions ou brûlures dues au contact direct avec une pièce à main ou une fraise.
- Prévention : Protéger les tissus mous.
9. Nausées, sensations d’asphyxie
- Cause : Anesthésie atteignant le voile du palais.
II. Accidents généraux
1. Malaise vagal ou lipothymie
- Définition : Baisse du débit sanguin cérébral due à une bradycardie par augmentation de l’activité du système parasympathique.
- Circonstances :
- Survenue chez des sujets émotifs, fatigués, anxieux.
- Favorisé par la position assise.
- Déclenché souvent dès le début de l’injection.
- Signes et évolution :
- Début progressif : le sujet sent le malaise venir.
- Symptômes associés : vertiges, bouffées de chaleur, acouphènes, troubles visuels, sensation de lourdeur des membres.
- Cliniquement : pâleur, sueurs, polypnée, bradycardie.
- Perte de connaissance brève si elle survient.
- Prévention : Prémédication calmante administrée 2 heures avant l’anesthésie locale.
2. Syncope cardiorespiratoire
- Définition : Arrêt cardiorespiratoire de très courte durée avec perte de conscience brutale.
- Cause : Réaction vagale post-injection.
- Signes : Patient immobile, pâle, inerte, pouls non perceptible, absence de respiration.
- Évolution :
- Favorable en 1 minute.
- Ou aggravation possible.
3. Détresse cardiocirculatoire
- Diagnostic :
- Signes cardiovasculaires : Pouls rapide et filant, chute de la tension artérielle (valeur différentielle pincée).
- Signes respiratoires : Respiration rapide et superficielle, cyanose (lèvres, lobe de l’oreille, lit de l’ongle).
- Signes neurologiques : Malaise général, agitation, puis coma.
- Évolution sans traitement : Arrêt circulatoire.
- Urgence : Diagnostic en quelques secondes, traitement immédiat requis.
- Signes critiques : Patient inconscient, livide, sans pouls ni tension, respiration abolie ou conservée, mydriase bilatérale aréactive (hypoxie cérébrale sévère), arrêt du saignement opératoire.
4. Crise convulsive
- Causes principales : Surdosage ou injection intravasculaire.
- Clinique :
- Syndrome prémonitoire (signal d’alarme) : Malaise avec angoisse, céphalées, bâillements, nausées, troubles visuels, agitation ou somnolence, pâleur, sueurs, pouls bien frappé, polypnée, mouvements anormaux des extrémités, tremblements.
- Crise convulsive (si non traitée) : Perte de connaissance, raidissement du corps, basculement de la tête en arrière, yeux révulsés, mouvements convulsifs généralisés.
- Durée : Généralement brève, mais risque de récidive ou collapsus sans traitement.
5. Crise d’asthme
- Clinique post-injection : Gêne respiratoire, douleur thoracique rétrosternale, angoisse, cyanose, agitation.
- Traitement :
- Médicaments bêta-stimulants (aérosol ou spray) en premier lieu.
- Traitement de fond en complément.
- Évolution : Favorable sous traitement, sinon risque de détresse respiratoire aiguë.
6. Accidents allergiques
- Causes fréquentes :
- Surdosage en anesthésique ou vasoconstricteur.
- Malaise vagal.
- Toxicité des anesthésiques locaux :
- Complication grave, parfois mortelle.
- Concentration 2 mg/mL : Paresthésies des extrémités (manifestations mineures).
- Concentration 20-25 mg/mL : Arrêt respiratoire, puis arrêt cardiaque.
- Réaction anaphylactique :
- Rares avec les anesthésiques locaux (quasi inexistants).
- Distinction avec malaise vagal : délai d’apparition (3-5 min post-injection), signes cutanés présents.
- Responsables possibles : Conservateurs (ex. sulfites) provoquant des accidents anaphylactiques ou crises d’asthme (4-8 % des asthmatiques sensibles aux sulfites).
III. Complications liées au terrain au cours de l’anesthésie locale
1. Sujet âgé
- Facteurs : Fonctions rénales, respiratoires, cardiaques et hépatiques diminuées.
- Ajustement posologique : Réduction d’1/3 à 70 ans, de moitié à 80 ans.
2. Grossesse
- Conditions : Anesthésie locale possible sans risque si grossesse normale et doses modérées.
- Préférences :
- Articaïne : Molécule la moins toxique pendant la grossesse.
- Adrénaline : Usage local, faible concentration.
- Tératogénicité : Aucune associée aux anesthésiques locaux.
3. Patient allergique aux anesthésiques locaux
- Test cutané : Injection intradermique de 0,05 mL de lidocaïne à 1 % sans adrénaline.
- Objectif : Rassurer patient et praticien, apaiser les craintes après malaise vagal, réaction toxique ou œdème local.
4. Pathologie cardiovasculaire
- Valvulopathies :
- Vasoconstricteurs à utiliser avec prudence.
- Risque infectieux (endocardite bactérienne).
- Insuffisance coronarienne :
- Usage des vasoconstricteurs discuté.
- Test d’aspiration pour éviter l’injection intravasculaire et effets systémiques.
- Hypertension artérielle :
- Modérée et équilibrée : Pas de précaution particulière.
- Sévère : Prémédication sédative requise.
- Insuffisance cardiaque :
- Risque respiratoire aigu.
- Intervention en milieu hospitalier recommandée.
- Troubles du rythme et de la conduction :
- Bradycardie : Risque de ralentissement ou arrêt cardiaque.
5. Patients sous antivitamines K
- (Note : Texte incomplet dans le document, aucune précision supplémentaire fournie sur PAGE5.)
7. Troubles neurologiques
- Épilepsie : (Détails non fournis dans le texte.)
- Maladie de Parkinson : (Détails non fournis dans le texte.)
- Sclérose en plaques : (Détails non fournis dans le texte.)
- Antidépresseurs : (Détails non fournis dans le texte.)
- Porphyries : (Détails non fournis dans le texte.)
8. Hyperthermie maligne
- Rareté : Exceptionnelle, surtout lors d’anesthésies générales avec anesthésiques volatils halogénés (ex. halothane) et succinylcholine.
9. Endocrinopathies classiques
- Diabètes :
- Traités et équilibrés (insulinodépendant ou non) : Pas de contre-indication.
- Diabète insulinodépendant instable : Adrénaline à proscrire (élévation de la glycémie).
- Hyperthyroïdie :
- Traitement équilibré requis (risque de crise thyréotoxique mettant le pronostic vital en jeu).
- Hypothyroïdie :
- Métabolisme ralenti : Limiter la quantité d’anesthésique.
- Hyperparathyroïdie :
- Contre-indications uniquement pour les formes compliquées.
- Syndrome de Cushing :
- Fragilité psychique, vasculaire et cardiaque : Déconseiller les vasoconstricteurs.
- Phéochromocytome :
- Vasoconstricteurs à éviter (potentialisation des catécholamines endogènes élevées).
- Insuffisance surrénalienne :
- Risque de décompensation aiguë.
10. Immunodépression
- Général : Pas de contre-indication, sauf chez l’irradié (risque de radionécrose).
- VIH/SIDA :
- Risque infectieux : Antibioprophylaxie adaptée avant anesthésie.
- Anesthésie : Pas de précaution particulière, mais usage prudent du matériel pour éviter contamination accidentelle.
IV. Risque de transmission (VIH, VHB, VHC)
À l’égard du risque de transmission
- Rareté : Transmission rare, faible probabilité mais risque de séroconversion présent.
- Précautions : Identiques à celles pour les patients porteurs du virus de l’hépatite B.
À l’égard de l’exposition
- Évaluation post-accident :
- Facteurs : Charge virale, durée de présence du virus, quantité de sang, voie de transmission, efficacité du système immunitaire du receveur.
- Traitement :
- Trithérapie antirétrovirale recommandée dans les heures suivant l’accident.
- Suivi : Médical et sérologique (VIH, VHC, VHB), quel que soit le risque.
Incidents et Accidents de l’Anesthésie Locale et Locorégionale
Une occlusion équilibrée est cruciale pour la santé bucco-dentaire à long terme.
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L’utilisation correcte de la digue en caoutchouc améliore la qualité des soins endodontiques.
Une anamnèse détaillée permet d’éviter de nombreuses complications en chirurgie orale.
Les matériaux dentaires évoluent rapidement, nécessitant une veille technologique constante.
La gestion du stress pré-opératoire fait partie intégrante de la relation patient-praticien.
L’analyse céphalométrique reste un outil fondamental en orthodontie diagnostique.
Incidents et Accidents de l’Anesthésie Locale et Locorégionale

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.