IMAGERIES STANDARDS OROFACIALES
INTRODUCTION
La radiographie est une technique d’imagerie qui vise à visualiser un organe ou une partie du corps sur une pellicule photosensible.
− Réalisée par un radiologue en hôpital ou « en ville », elle utilise les rayons X.
− Par extension, le terme « radiographie » désigne également le cliché radiographique.
- GÉNÉRALITÉ
Radio-opaque
− Qui est visible à la radio en raison de sa résistance à la pénétration des rayons X.
− Les produits radio-opaques augmentent les contrastes (Science et Vie, janv.
1974ds Gilb. 1980).
− Radio-opaque = Blanc
Radioclaire
− Qui n’est pas visible à la radio en raison de sa perméabilité à la pénétration des rayons X.
− Radio-claire = Noir
Images Radioclaires
− La géode :
Résultante d’une perte de substance osseuse, souvent très claire, aux contours irréguliers, entourée d’une fine ligne continue, bordée par un fin liseré dense d’ostéite condensante.
− La lacune :
Résultat de la diminution de la densité radiologique qui se traduit par une image plus ou moins bien limitée, de tonalité claire dont le contour n’est pas marqué par une ligne dense.
C’est un creux, un espace vide, mais qui se continue directement avec le tissu osseux sans bordure.
- RADIOGRAPHIES STANDARDS OROFACIALES
- Panoramique dentaire
C’est la radio de base, donne une vue globale du maxillaire, de la mandibule, sinus maxillaires, fosses nasales, ATM, les dents et le parodonte.
Avantage :
− Montre les limites d’une lésion étendue ou profondément située (kyste, lésion tumorale, ostéite, séquestre, dent incluse) ainsi que ses rapports avec le canal dentaire inférieur ou la corticale basilaire.
− Pour voir l’étendue d’un trait de fracture en traumatologie.
− Pour étudier la texture osseuse dans son ensemble.
− Enfin, pour obtenir un renseignement d’urgence lorsque la radio intra buccale est rendue difficile.
- Face basse
− Cette incidence met en valeur :
− Les condyles mandibulaires, coronés, branches montantes, branches horizontales.
− Surtout les régions postérieures, la face basse bouche ouverte permet une approche topographique dans le plan frontal des rapports dents de sagesse-canal alvéolaire inférieur.
− La région symphysaire est moins visible, car elle se superpose avec la colonne vertébrale.
- Maxillaire défilé
→ À la mandibule :
- Une dent incluse et son rapport avec le canal dentaire inférieur
- Un kyste, une lésion infectieuse (ex : ostéite)
- Le rebord basilaire : discontinuité Mise en évidence d’un trait de fracture.
→ Au maxillaire : Il visualise :
- Canine incluse ou en ectopie, dent de sagesse supérieure incluse.
- Incidence de Schuller
→ Indications
− Anatomie de l’ATM :
- Cavité glénoïde et condyle temporal.
- Épaisseur de l’interligne articulaire.
- Rapports entre les surfaces articulaires.
− Recherche d’une fracture condylienne ou sous condylienne.
− Dysfonctionnement de l’ATM.
− En général, pour mieux apprécier l’anomalie, on prendra également un cliché du côté sain. Il est conseillé de prendre de chaque côté un cliché en bouche ouverte et un autre en bouche fermée.
- Incidence de Hirtz
− Rapport de l’ATM avec le massif facial
− Arcade zygomatique.
− Elle est surtout utilisée pour la recherche d’extension tumorale à la fosse ptérygo- maxillaire.
- Incidence de Blondeau
− Etude des sinus de la face : sinus maxillaire (+++), sinus sphénoïdal et sinus frontaux
− orbites, fosses nasales, malaires.
- PRINCIPALES INCIDENCES EN FONCTION DES STRUCTURES A EXPLORER
- Mandibule : panoramique, face basse, maxillaire défilé
- Sinus maxillaire : Blondeau, Hirtz, panoramique
- ATM : Hirtz, Schuller
- Fosses nasales : Blondeau
- Malaire : Blondeau
- Orbites : Blondeau, Hirtz.
- Causes d’erreurs de l’interprétation radiologique
Au maxillaire supérieur :
- Trou palatin antérieur : tache ovale radioclaire entre les apex des 02 centrales supérieures, à ne pas confondre avec une réaction périapicale.
- Les fossettes latérales prononcées, corticales fines, à ne pas confondre avec une raréfaction osseuse.
- Les fosses nasales énormes peuvent être confondues avec le sinus maxillaire, kyste
- L’apophyse zygomatique : radio-opaque peut être projetée à l’intérieur du sinus
- L’apophyse coronoïde : image triangulaire projetée derrière la tubérosité confondue avec une racine dentaire.
- L’apophyse ptérygoïde : se projette derrière la tubérosité à différencier d’un organe dentaire
- Le sinus maxillaire : à ne pas confondre avec un kyste.
À la mandibule :
- Le trou mentonnier : à différencier d’une raréfaction périapicale
- Les fossettes sous-maxillaires situées sous les molaires inférieures peuvent être confondues avec une raréfaction osseuse
- L’os hyoïde radio-opaque peut être confondu avec un calcul ou un organe dentaire (inclus).
CONCLUSION
La radiographie orofaciale standard est une technique d’imagerie essentielle en médecine dentaire. Il est important de connaître les principes de base de la radiographie et les principales incidences afin de pouvoir interpréter correctement les clichés.
Les radiographies standards conservent donc leur intérêt dans le diagnostic des pathologies orofaciales. Elles sont une première étape essentielle qui permet de poser un diagnostic général et d’orienter les investigations complémentaires, si nécessaire.
Bibliographie
- Dentisterie radiologique et imagerie, 2e édition, par Jean-Pierre Chaussade, Frédéric Dupuis et Jean-Luc Leroux (2021)
- Interprétation des radiographies standards en odontologie, par J.-P. Chaussade, in Dentisterie, vol. 12, n° 2, 2007, p. 3-12.
- Radiographie et imagerie orofaciale, 5e édition, par Claude Chaussade, Marc-Antoine Dubois et Gérard-Marie Kerebel (2023)
- Résumé des indications et des techniques des radiographies standards en odontologie, par A.-M. Dubois et M.-A. Kerebel, in Dentisterie, vol. 12, n° 1, 2007, p. 3-12.
IMAGERIES STANDARDS OROFACIALES
La prévention des caries commence par une bonne hygiène bucco-dentaire et des visites régulières chez le dentiste. Maîtriser les techniques de restauration dentaire est essentiel pour redonner fonction et esthétique aux patients. L’anatomie dentaire est la base de toute intervention, de l’extraction à la pose d’implants. Les avancées en imagerie, comme la radiographie 3D, facilitent un diagnostic précis et un traitement optimal. La gestion de la douleur et de l’anxiété des patients est une compétence clé pour tout praticien. Les étudiants en dentisterie doivent s’entraîner à reconnaître les pathologies orales dès les premiers stades. Collaborer avec des prothésistes dentaires garantit des solutions sur mesure pour chaque cas clinique.
IMAGERIES STANDARDS OROFACIALES

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.