Généralités et Terminologie Implantaire / Implantologie

Généralités et Terminologie Implantaire / Implantologie

Généralités et Terminologie Implantaire / Implantologie

Introduction

Les recherches ont mis en évidence des inclusions en ivoire, en pierre, en os ou des dents naturelles sur des crânes datant de plusieurs siècles avant J.-C. Ces inclusions ne peuvent être considérées que comme des précurseurs de l’implantologie moderne. Les dents naturelles étaient les premiers implants utilisés, mais les résultats à long terme étaient sans succès. Ces échecs ont orienté les chercheurs vers d’autres matériaux bien tolérés par le corps humain.

L’implantologie orale reste le domaine du présent, elle a apporté à l’odontologiste une dimension nouvelle, fiable et rigoureuse dans l’élaboration du plan de traitement. L’idée de remplacer des dents par des corps étrangers d’origine minérale, animale ou humaine remonte à l’antiquité.

Définition

Un implant est une racine de remplacement en titane. Il a la forme d’une petite vis et mesure entre 7 et 15 mm de long. Il s’intègre progressivement dans l’os grâce au processus d’ostéointégration. Une fois intégré à l’os, l’implant dentaire sert de point d’ancrage pour une couronne dentaire.

Historique de l’Implantologie

Période Antique (avant J.-C. à 1000 après J.-C.)

Néolithique

Un crâne pré ou protohistorique, provenant de Faïd Souar II, située sur la commune de Canrobert à environ 70 km de Constantine (1954 : GLAPLACE), montre des traces d’implants.

Égypte

Les premières tentatives d’implantations datent des dynasties égyptiennes. D’autres traces ont été retrouvées en Afrique, en Amérique et au Moyen-Orient. Dans la culture égyptienne, l’édentement des personnes décédées était traité avant leur momification. Les anciens Égyptiens pratiquaient la ligature des dents perdues.

Phénicie

En 1864, RENAN et GAILLARDOT décrivent deux canines réunies par des fils d’or, avec deux incisives appartenant à un autre individu. Cette pièce est conservée au musée du Louvre.

Étrusques

Une dent ajustée, modelée et bloquée par un anneau d’or retenu sur les dents naturelles, appartenant à un veau, est exposée au musée Cornetto en Italie.

Époque Précolombienne

En 1883, ANDREWS signale une pierre noire remplaçant une incisive latérale. M. JEANNERET souligne que cette pierre, âgée d’environ 1000 ans, était enchâssée dans l’alvéole sans aucun élément de soutien, conservée au Peabody Museum de l’Université de Harvard.

Arabes

Abulcasis reconstituait les dents en sculptant des morceaux d’os de bœuf.

Période Médiévale (1000-1800)

XIXe Siècle

Implantation des Dents

En 1856, J. YOUNGER réalise la première véritable implantation opération, consistant à creuser un alvéole dans le maxillaire en utilisant des dents naturelles. En 1865, MAGITOT présente un mémoire sur la réimplantation et la greffe, avec un succès sur 117 cas de réimplantations. En 1875, J. YOUNGER ouvre un néo-alvéole artificiel avec un trépan.

Période Fondamentale (1800 à 1910)

Implantations d’Implants

En 1907, MAGGILIO décrit l’implantation d’une dent avec un alliage d’or à 18 carats. HILLISCHER fabrique des implants en platine et en or, placés dans un alvéole immédiatement après l’avulsion pour augmenter la rétention.

Période Prémoderne (1910 à 1930)

Implants

E. GREENFIELD (1913) utilise une racine artificielle en forme de petite cage fenestrée métallique en platine, avec une dent ciselée en queue d’aronde. PAYNE (1901) présente une communication sur la mise en place de racines en or sur une prothèse complète. HENTZE (1906) implante une racine en porcelaine pour 3 mois et une racine en caoutchouc pour 2 ans. BRICKE (1920) visse une racine en ivoire dans un alvéole qu’il fore lui-même. MEISSNER (1928) “enclave” des dents artificielles dans un pertuis creusé dans l’alvéole dentaire.

Période Moderne (1930-1978)

La période moderne est caractérisée par l’étude de différents biomatériaux ainsi que par l’innovation chirurgicale et prothétique. Les matériaux utilisés incluent la porcelaine, le vitallium et le titane. Trois types d’implants sont mis au point : l’implant endo-osseux (I), l’implant sous-périosté et l’implant endo-osseux (II).

Implant Endo-osseux (I)

En 1933, DAG signale l’existence d’un bridge inférieur à cinq éléments dont le pilier postérieur est une racine en or à 22 carats, en forme de vis à bois. En 1937, WUHRMANN et en 1939, STROCK de Boston utilisent des vis en vitallium. En 1943, Alvin E. STROCK et Moses STROCK étudient divers matériaux et forces biomécaniques, réalisant des implantations unitaires vissées. Ils mettent au point l’implant endodontique avec des résultats satisfaisants.

Implant Sous-périosté

L’implantologie juxta-osseuse connaît un grand succès jusqu’à l’arrivée des premiers implants endo-osseux. En 1941, DAHL décrit un implant sous-périosté de grande étendue. En 1942, DAHL crée le premier implant juxta-osseux, une simple barre en stellite avec quatre tiges. En 1948, NGOLDBERG et A. GERSHKOFF décrivent le premier implant juxta-osseux en vitallium. En 1950, BERMAN démontre que les vis d’ancrage ne sont pas indispensables pour la tenue de l’implant. En 1960, SABRAS MAGITTO réalise la rétention des implants juxta-osseux grâce à des vis et des encoches. Maurice PELLETIER (1960) décrit un implant juxta-osseux complet en titane, formé de deux attelles en fer à cheval, avec une tige perpendiculaire sortant de chacune des entretoises. L’os est mis à nu et quatre encoches sont réalisées pour les entretoises.

Implant Endo-osseux (II)

Les principaux critères de l’implant incluent la forme (vis, aiguilles, cylindres, lames), le matériau (tantale, titane, stellite, céramique, carbone-carbone) et la consistance (plein ou creux).

Raphaël CHERCHEVE réalise une double spirale hélicoïde dès 1902. Du tissu conjonctif se forme à l’intérieur. L’implant est d’abord en chrome-cobalt, puis en titane. M. FORMIGGINI, précurseur de l’implantologie moderne, crée une vis originale en acier inoxydable, vide intérieurement. MURATORI réalise en Italie un implant avec un tenon fileté à l’intérieur, permettant de fixer une superstructure facile à déposer.

En 1961, Jacques SCIALOM utilise des implants très fins, autoforants, appelés implants aiguilles, positionnés sans contrainte de position. Les échecs cliniques furent nombreux. TRAMONTE développe une lame endo-osseuse universelle, découpée selon les données anatomiques. Léonard LINKOW abandonne les formes d’implants ressemblant à des racines dentaires, constatant que la lame s’adapte mieux à un os non denté. Jean Marc JUILLET conçoit un implant d’une seule pièce, nécessitant deux tranchées osseuses. Les lames à insertion latérales, en titane, requièrent deux tranchées perpendiculaires en forme de T.

En 1970, ROBERTS utilise un implant endo-osseux allant de la symphyse aux branches montantes des ramus.

Période Contemporaine ou Période Branemark

À partir de la fin des années 1970, l’implant endo-osseux (fixture ad modum Branemark) résulte d’une philosophie qui a évolué avec le temps. Les travaux de Branemark (1977) et la première conférence de Harvard (1978) marquent le début de cette période.

Concept de l’Ostéointégration

Les premiers travaux sont réalisés par Branemark en Suède en 1952 sur le péroné du lapin. La technique consiste à meuler l’os en surface, observer au microscope la réparation osseuse et la réaction de la moelle. Différents traumatismes sont appliqués sur les tissus afin de déterminer les facteurs influençant la réparation.

Branemark a étudié chez le chien des implants en titane. Les fixtures étaient préalablement mises en nourrice pour obtenir une cicatrisation osseuse de 3 à 4 mois. Le premier traitement chez l’homme a commencé en 1965 en Suède. En 1981, ADELE publie des résultats satisfaisants. En 1977, Branemark et al. introduisent le concept de l’ostéointégration de fixtures en titane, reconnus pour avoir établi les principes biologiques de l’implantologie contemporaine.

L’ostéointégration est définie comme une jonction anatomique et fonctionnelle directe entre l’os vivant remanié et la surface de l’implant mis en charge. L’implantologie a connu un essor sans précédent, avec de nombreux systèmes implantaires affichant des taux de succès importants (95 %).

Période Post-Branemarkienne

Mise en Charge Immédiate

En 1990, la mise en charge immédiate avec des implants ostéointégrés est introduite. En 1999, Branemark publie un article clinique avec un nouveau système implantaire destiné à la mise en charge immédiate (titane, alliage de titane, hydroxyapatite). La mise en charge immédiate a connu un taux d’échec élevé initialement. L’implantologie selon Branemark comportait de nombreux prérequis liés à la technique chirurgicale et prothétique, avec une mise en charge différée (mise en nourrice de 3 à 6 mois). En 1999, Branemark et al. revoient ces prérequis. À partir de 2000, le nombre d’études sur la mise en charge immédiate (cliniques et expérimentales) explose, avec des succès rapportés par Davarpanah et al. (2007) et Del Fabbro et al. (2006).

Implants comme Ancrage en Orthodontie

Plusieurs situations cliniques sont problématiques lors de traitements orthodontiques en raison d’un manque d’ancrage. Les implants offrent une alternative convaincante pour contrer ces problèmes.

Zircone : Esthétique et Matériau d’Avenir

Près de 30 ans après les premiers travaux publiés sur l’ostéointégration par Branemark, une nouvelle génération d’implants fait son entrée : les implants dentaires en zircone. Pour la première fois, une alternative aux implants en titane apparaît fiable.

Matériel Implantaire

Conclusion

Il arrive qu’on hésite, pour la même indication, entre le choix de la transplantation et la pose d’un implant. Les transplantations présentent l’avantage de pouvoir être pratiquées chez le jeune en cours de croissance, permettant la mise en place d’une dent naturelle dont l’évolution accompagnera celle du reste de la denture. L’avènement des implants ouvre une nouvelle ère dont il est difficile d’apprécier aujourd’hui le développement futur.

Généralités et Terminologie Implantaire / Implantologie

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