FACTEURS INFLUENÇANT LA QUALITÉ DE L’IMAGE RADIOGRAPHIQUE
INTRODUCTION
Dans notre pratique, les radiographies ont été toujours demandées en vue de compléter
l’exploration du patient, de confirmer ou d’infirmer un diagnostic après un examen clinique minutieux. Mais des erreurs peuvent survenir lors de la prise ou lors du développement du film radiographique influençant la qualité de l’image.
- FACTEURS INFLUENÇANT LA QUALITÉ DE L’IMAGE RADIOGRAPHIQUE
Plusieurs paramètres peuvent influencer la qualité de notre radiographie. Parmi lesquels, nous citons ceux qui peuvent intervenir lors de son exécution ou lors de son enregistrement.
L’objectif est de les connaitre afin d’éviter l’irradiation multiple nocive pour le praticien, l’assitante dentaire et le patient.
04 facteurs peuvent influençer la qualité de l’image(imagerie conventionnelle) :
- Densité(exposition des récepteurs d’images)
- Contraste 3.Résolution spatiale
4. Distorsion
- DENSITÉ (EXPOSITION DES RÉCEPTEURS D’IMAGES)
Elle désigne la quantité de noircissement qui apparaît sur le film. Les facteurs de contrôle de cette densité sont :
*Les milliampères et les millisecondes (mAs)
-Les milliampères(Ma) correspondent au nombre d’ampères envoyés sur le patient (la
quantité envoyée c’est-à-dire l’intensité du courant éléctrique-tube).
-Les millisecondes (ms) correspondent au temps d’exposition du patient au rayons X. Les mAs contrôlent la densité et ce, en contrôlant la quantité de rayons X émis par le tube à rayons X et la durée de l’exposition.
En doublant les mAs, on double la quantité ou la durée des rayons X émis, ce qui double la densité sur le film.
*Le Kilovoltage de pique (kVp): considéré comme facteur de qualité du faisceau ,influence indirectement la densité radiographique.il contrôle la pénétration des rayons X , il doit etre réglé pour obtenir une echelle de contraste satisfaisante, les mAs sont snsuite ajustés pour produire une bonne densité.
*Distance source-récepteur d’image (DSI) ou Distance focale
L’intensité du faisceau de rayons X est inversement proportionnelle au carré de la distance entre la source de rayons X et le récepteur d’image.
*Grille : est un outil utilisé en radiographie pour améliorer la qualité de l’image radiographique.
Elle permet de capter le rayonnement diffusé qui la traverse afin de ne laisser passer que le
rayonnement du champ primaire et d’éviter la surexposition du film radiographique.
Il existe de nombreux types de grilles antidiffusantes dans de nombreux format adaptés pour chaque utilisation et chaque type d’examen (radiologie extra-orale et radiologie générale. Elle se place entre la patient et le détecteur.
* Effet de talon ou de l’anode
En tube à rayons X, l’effet d’anode, aussi connu sous effet de bord ou effet de talon.
L’effet de talon de l’anode touche à l’uniformité du faisceau.
Il existe une variation de l’intensité de rayons X émis par l’anode (tube radiogène)
dépendant de la direction d’émission.
En raison de la forme géométrique de l’anode, les rayons X émis directement vers la cathode sont généralement plus intenses que ceux émis dans la direction perpendiculaire à la cathode-anode. L’effet provient de l’absorption de photons X avant qu’ils ne quittent l’anode ou ils ne quittent l’anode ou ils ont été produits.
L’intensité du faisceau de rayons X augmente si l’angle d’émission augmente.
Plus la distance est moins, les rayons X divergent moins et par conséquent l’effet d’anode sera moins.
L’effet de talon de l’anode peut être utilisé avantageusement dans le cas de radiographies de segments d’épaisseur inégale, la partie la plus épaisse sera disposée du côté de la cathode du tube à rayons pour bénéficier d’une quantité supérieure du rayonnement. La densité sera alors plus homogène.
La qualité de l’image augmente avec
- Le petit point focal
- La plus courte DSI
- La plus grande taille de l’IR (récepteur de l’image).
*Filtration
Toutes les parties du corps de densité anatomique variable peut entrainer une image partiellement surexposée ou sous-exposée parce que ces parties anatomiques atténuent le faisceau différemment et ceci peut être compensé en utilisant des filtres.
Les rayons X ayant une longueur d’onde courte possèdent un pouvoir de pénétration très élevé mais aussi la possibilité de traverser facilement les tissus osseux et dentaire.
- CONTRASTE
Une différence visible entre deux zones de luminosité sélectionnées (dans l’image radiographique affichée)
*Contraste élevé :
- Indique de petites différences entre les nuances de gris.
- Présence d’un grand nombre de nuances de gris
- Peu de tons gris, image principalement de couleur noir et blanc
- Peut également être appelé échelle de contraste courte
- Produit à partir des faibles tensions kVp.
*Contraste modéré :
- Indique de grandes différences entre les nuances de gris
- Peu de tons gris présents, plus d’images en noir et blanc
- Présence d’un grand nombre de nuances de gris
- De nombreux tons gris sur l’image
- Peut également être appelé échelle de contraste étendue
- Produit à partir hautes tensions kVp.
*Contraste-objet
- Désigne les différences observées dans le faisceau résiduel, dues à l’absorption différentielle du faisceau de rayons X par les structures du corps
- Le contraste objet est contrôlé par la kVp
- Plus le kV est élevé, plus l’énergie est grande, et plus le faisceau de rayons X pénètre uniformément les différentes densités de masse de tous les tissus
*Un kV plus élevé produit moins de variation dans l’atténuation (absorption différentielle), ce qui entraîne un contraste plus faible.
Une kV plus élevée, entraînant à la fois davantage de rayons X et des rayons X de plus grande énergie, entraîne une augmentation de l’énergie des rayons X atteignant les IR (Récepteurs de l’image), ainsi qu’une augmentation correspondante de la densité globale.
La kV est en outre le deuxième facteur de contrôle de la densité.
- LA RESOLTION SPATIALE
- Elle désigne la netteté des bords constitutifs de l’image
- Le plus petit détail susceptible d’être détecté
- On peut également faire référence à la netteté des détails, à la définition et à la résolution de l’image
Cette résolution est contrôlée par :
-Facteurs géométriques
-Mouvement
- Facteurs géométriques : sont
- Point Focal
- L’utilisation d’un petit point focal permet de réduire le manque de netteté géométrique.
- Distance source-récepteur d’image ( DSI )
- Distance entre la source de rayonnement et le récepteur d’image
- La DSI la plus longue doit être utilisée
- La plus courte DSI provoque un grossissement de l’image, ce qui entraîne une perte de netteté.
- Distance objet-récepteur d’image (OID)
- Distance entre la partie anatomique imagée et le récepteur d’image
- la plus longue OID possible doit être utilisée
- L’augmentation de l’OID provoque un grossissement de l’image, ce qui entraîne une perte des détails enregistrés.
*Mouvements
Tout mouvement entraîne un flou de l’image et une perte ultérieure des détails enregistrés Les mouvements peuvent être causés par les éléments suivants :
- Mouvement du patient (volontaire et involontaire)
- Mouvement du tube à rayons X
- Mouvement excessif d’une grille à mouvement alternatif
- DISTORSION
Elle désigne toute représentation géométrique erronée d’une structure anatomique sur un récepteur d’images.
- Deux types de distorsion :
- Taille
- Forme
*Taille
Grossissement
– Le grossissement d’une grande DSI n’est pas considérable que celui d’une petite DSI
Il peut être causée par
-Une très grande OID : Plus l’objet radiographié est proche de l’IR, plus le grossissement et la distorsion de forme sont limités et meilleure est la résolution.
-Une petite DSI : la structure anatomique apparaît plus grande sur l’image qu’en réalité.
*Forme
-L’allongement permet que la structure anatomique apparaît plus grande sur l’image qu’en réalité
– Causé par :
-Angulation ou alignement incorrect du tube par rapport à l’objet ou du récepteur d’image
-Angulation le long de l’axe long de la pièce
-Le raccourcissement permet que la structure anatomique apparaît plus grande sur l’image qu’en réalité
– Causé par :
-Angulation incorrecte du tube par rapport à l’objet ou du récepteur d’image
-Angulation par rapport à l’axe principal de l’objet.
- QUALITÉ DE L’IMAGE EN RADIOGRAPHIE NUMÉRIQUE
- Facteurs d’exposition liés à l’imagerie numérique
-kV suffisante (pour pénétrer l’anatomie de la zone d’intérêt)
-Plus la kV est élevée, plus la pénétrabilité du faisceau augmente
-Une kV plus élevée peut réduire la dose au patient.
-Les changements de kV peuvent avoir un effet moins direct sur le contraste de l’image numérique finale, car le contraste obtenu dépend également du traitement numérique par rapport à l’imagerie film-écran.
- Facteurs lies à la qualité de l’image : sont
-La luminosité
-La résolution du contraste
-La résolution spatiale
-La distorsion
*Luminosité
- Elle désigne l’intensité de la lumière qui représente les pixels individuels de l’image sur le moniteur.
*Dans le domaine de l’imagerie numérique, le terme de luminosité remplace le terme de densité utilisé pour les films radiographiques.
- La luminosité est contrôlée par le logiciel de traitement.
- Les changements de mAs n’ont pas d’effet de contrôle sur la luminosité de l’image numérique
- L’utilisateur peut régler la luminosité de l’image numérique après l’exposition.
*Résolution du contraste
Elle permet
•d’établir la différence de luminosité entre les zones claires et sombres d’une image
- de reconnaître la plus petite variation de l’exposition ou du signal
- la visibilité de petits objets ayant des nuances de gris similaires
Facteurs de contrôle :
- La profondeur de bits et le nombre de bits par pixel (plus la profondeur de bits est grande,
plus le nombre de niveaux de gris possibles dans une image augmente).
*Résolution spatiale
- Netteté des bords constitutifs de l’image
- Le plus petit détail susceptible d’être détecté
- On peut également faire référence à la netteté des détails, à la définition et à la résolution de l’image.
- Elle Influencée par la DSI, la OID, la taille du point focal et le movement(comme pour l’imagerie conventionnelle).
*Distorsion
- Contrôlés par
- Les DSI et OID (comme pour l’imagerie conventionnelle)
- CONSEILS POUR UNE BONNE QUALITE D’IMAGE RADIOGRAPHIQUE
*QUOTIDIEN
- Vérifier le développement en comparant à un film de référence ou à un step wedge
- Noter dans un cahier les raisons des reprises
- S’assurer que les solutions sont bien remplies
- Vérifier la température des solutions (82 °F/28 °C
*HEBDOMADAIRE
- Remplacer les solutions (ou aux 2 semaines)
- Nettoyer la machine (rouleaux)
- Nettoyer les négatoscopes
- Réviser le cahier des reprise
*MENSUEL
- Vérifier la chambre noire pour des fuites de lumière
- Nettoyer les écrans intensificateurs
- Vérifier les tableaux d’exposition pour chaque appareil
- Vérifier les tabliers et colliers thyroïdiens pour y déceler des fissures ou des déchirures
*ANNUEL
- Faire vérifier les capteurs de RVG (CCS/CMOS/PPS)
- Faire vérifier et calibrer les appareils
VI.RÉSUMÉ
- Une radiographie défectueuse peut subir
-un grandissement : une image qui a subit un grandissement est une image modifiée dans
ses dimensions et n’est pas dans sa forme géométrique..
-un raccourcissement ou l’élongation de l’image radiographique d’une dent
Dans l’incidence intra-orale de la bissectrice: si le rayon directeur n’est dirigé
perpendiculairement au niveau de l’apex à la bissectrice ;l’image radiographique apparaitera trop courte ou trop longue. La racine apparaitera cependant plus ou moins aggrandie en function de la distance de l’apex au capteur.
Pour une molaire du bas si le rayon directeur est dirigé très obliquement par le bas par
rapport à l’axe de la dent et le capteur ;l’image radiographique apparaitera raccourcie.
- Image floue
Tout mouvement du patient, du tube radiogène ou du film lors de la prise du cliché entraîne un flou de l’image.
- Absence d’image est due à
-une exposition nulle.
-un film immergé dans le fixateur avant le révélateur.
- Image partielle est obtenue
-une mauvaise orientation du cȏne.
-un film plongé partiellement dansle révélateur. 5-Image Claire est obtenue lors d’
-une sous-exposition aux RX.
-un température du révélateur trop basse.
-un temps d’exposition dans le révélateur insuffisant.
- Image noire est due à
-une sur-exposition aux RX.
-une température du révélateur trop élevée.
-un temps d’exposition dans le révélateur trop prolongé.
- Double image est obtenue lorsque le ilm exposé à 2 reprises .
- Image déformée et flou est obtenue quand le film courbé épousant les formes anatomiques.
- Film placé à l’envers entraîne une sous-exposition du film
- Taches foncés noires est due à une élimination incomplète de l’émulsion
- Voile grise est obtenu si le film exposé à la lumière avant l’immersion dans le révélateur.
- Voile jaune est obtenu quand le révélateur épuisé.
- Voile brun est obtenue lorsque le fixateur épuisé
CONCLUSION
La radiographie rend des services au quotidien mais seule ne permet pas de poser un diagnostic positif .
Le praticien est tenu avant de prendre et d’interpréter une radiographie de connaitre les facteurs pouvant influencer sa qualité de la radiographie : la technique adéquate et justifiée de prise de radiographie , la dose de rayonnement adaptée pour chaque dent et de placer le film ou bien la capteur correctement(dent causale centrée) en bouche afin d’avoir une radiographie de bonne qualité facile à lire aidant ainsi à affirmer ou confirmer un diagnostic.
REFERENCES
- John Ball , Tony Price, Chesney’s Radiographic Imaging , 5ème édition,1989 2-M.E.Chouiter ,La radiologie en médecine dentaire,2002.
3-R. Cavézian, G.Pasquet, G.Baller, G.BEL, Imagerie dento-maxillaire : Approche radio- clinique,2001.
FACTEURS INFLUENÇANT LA QUALITÉ DE L’IMAGE RADIOGRAPHIQUE
Le dentiste examine les caries et propose des soins adaptés.
L’orthodontiste conseille souvent le port d’un appareil dentaire pour les enfants.
Une infection dentaire peut nécessiter l’intervention d’un endodontiste.
Le parodontiste traite les maladies des gencives comme la parodontite.
L’hygiéniste dentaire effectue le détartrage et enseigne les bonnes techniques de brossage.
Le chirurgien-dentiste réalise des extractions et pose des implants.
Le prothésiste dentaire conçoit des prothèses sur mesure pour restaurer les dents abîmées.
FACTEURS INFLUENÇANT LA QUALITÉ DE L’IMAGE RADIOGRAPHIQUE

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.