ÉTIOLOGIE DES PARODONTOPATHIES

ÉTIOLOGIE DES PARODONTOPATHIES

ÉTIOLOGIE DES PARODONTOPATHIES

INTRODUCTION

La majorité des maladies parodontales sont de nature inflammatoire et constituent l’une des principales causes de perte de l’organe dentaire. Elles sont multifactorielles, résultant de l’association de plusieurs facteurs, parmi lesquels le plus important reste la plaque bactérienne ou « le biofilm ». En 1936, Weski a résumé l’étiologie des maladies parodontales en une triade :

  • Facteurs locaux
  • Facteurs généraux
  • Facteurs constitutionnels

I – FACTEURS ÉTIOLOGIQUES LOCAUX

Les facteurs étiologiques locaux sont ceux présents dans l’environnement immédiat des tissus parodontaux. Ils peuvent être divisés en deux catégories :

  • Facteurs locaux directs
  • Facteurs locaux indirects

A – Facteurs locaux directs

A-1 – Facteur local direct déclenchant la maladie parodontale

La plaque bactérienne, définie comme un dépôt mou amorphe adhérant à la surface dentaire et aux surfaces prothétiques mal nettoyées, est le principal facteur déclenchant. Également appelée biofilm, elle est composée de :

  • Bactéries aérobies et anaérobies
  • Une matrice intercellulaire
  • De l’eau

Elle ne peut être éliminée que par un nettoyage mécanique. En petite quantité, elle est invisible à l’œil nu, mais peut être mise en évidence par des solutions révélatrices (ex. : fuchsine basique, pastilles révélatrices).

A-2 – Facteurs locaux directs favorisant l’accumulation de la plaque bactérienne

Ce sont les facteurs de rétention de la plaque bactérienne, notamment :

  • Le tartre : Résultat de la calcification de la plaque bactérienne, il offre une surface rugueuse favorisant la rétention.
  • Caries dentaires : Toute forme de carie.
  • Malpositions dentaires.
  • Anomalies gingivales et muqueuses :
    • Insertion basse d’un frein médian exerçant une traction sur la gencive marginale, entraînant une accumulation de plaque dans le sillon gingivo-dentaire.
  • Anomalies de l’anatomie dentaire et dysplasies de l’émail.
  • Obturations débordantes : Mal réalisées et mal polies.
  • Non-restauration des points de contact interdentaires lors du traitement des caries proximales.
  • Prothèses mal ajustées : Non-respect des limites cervicales.
  • Appareillages d’orthodontie.
  • Alimentation mal équilibrée : Pauvre en fibres (une alimentation dure et fibreuse entrave la formation de la plaque).
  • Anomalies d’architecture parodontale :
    • Rebord gingival marginal trop épais (« en balcon »).
    • Récessions parodontales.
  • Pathologies de la muqueuse buccale : Tumeurs, stomatites, pathologies des glandes salivaires.

B – Facteurs locaux indirects ou facteurs fonctionnels

Ces facteurs incluent les troubles de l’occlusion qui génèrent des forces occlusales excessives, dépassant le seuil d’adaptation fonctionnelle du parodonte. Cela le rend fragile face au pouvoir pathogène de la plaque bactérienne et à l’inflammation. Ils comprennent :

  • La dysfonction : Perturbation d’une fonction physiologique comme :
    • Déglutition
    • Phonation
    • Respiration
    • Mastication
  • La parafonction : Fonction inhabituelle, comme :
    • Onychophagie (se ronger les ongles)
    • Mordillement des lèvres
    • Pose de stylos, pipes ou autres objets solides entre les dents
    • Bruxisme

II – FACTEURS ÉTIOLOGIQUES GÉNÉRAUX

Les facteurs généraux sont étroitement liés aux facteurs locaux. Bien qu’ils ne provoquent pas directement une réponse inflammatoire de la gencive, ils peuvent réduire la résistance des tissus parodontaux, les rendant vulnérables aux effets des facteurs locaux. Ces facteurs incluent :

A – Maladies métaboliques et endocriniennes

  • Diabète
  • Hyperthyroïdie
  • Hypothyroïdie

B – Carences nutritionnelles

  • Carence en vitamine A
  • Carence en vitamine C (scorbut)
  • Carences en protéines
  • Carences en sels minéraux

C – Maladies hématoLogiques

Tout désordre sanguin perturbant le fonctionnement des cellules et provoquant des lésions tissulaires, comme :

  • Leucémie
  • Anémie
  • Agranulocytose
  • Polyglobulie

D – Médicaments

Certains médicaments peuvent provoquer une hyperplasie gingivale, notamment ceux utilisés pour :

  • L’hypertension
  • L’épilepsie

E – Maladies infectieuses innées ou acquises

  • SIDA
  • Syphilis

F – Maladies dermatologiques


III – FACTEURS ÉTIOLOGIQUES CONSTITUTIONNELS

Ces facteurs physiologiques sont liés au développement des maladies parodontales :

  • Âge
  • Sexe
  • Race
  • Conditions socioprofessionnelles
  • Hérédité
  • Mode de vie : Tabac et alcoolisme

CONCLUSION

Le caractère multifactoriel des maladies parodontales nécessite de trier les facteurs étiologiques pour élaborer un plan de traitement basé sur leur élimination, tout en tenant compte de leur influence sur la pathogénie de la maladie.

ÉTIOLOGIE DES PARODONTOPATHIES

  Une occlusion équilibrée est cruciale pour la santé bucco-dentaire à long terme.
Le contrôle de la plaque dentaire reste la clé de la prévention des parodontopathies.
L’utilisation correcte de la digue en caoutchouc améliore la qualité des soins endodontiques.
Une anamnèse détaillée permet d’éviter de nombreuses complications en chirurgie orale.
Les matériaux dentaires évoluent rapidement, nécessitant une veille technologique constante.
La gestion du stress pré-opératoire fait partie intégrante de la relation patient-praticien.
L’analyse céphalométrique reste un outil fondamental en orthodontie diagnostique.
 

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