Édentements et Classification – Prothèse Dentaire
Introduction
Compte tenu du nombre important de localisations des édentements, répartis sur les deux arcades (113 000 selon CUMMER), on se retrouve généralement confrontés à des difficultés qui se répètent pour chaque catégorie d’édentement et dont les solutions et les plans thérapeutiques reposent sur des principes biomécaniques identiques.
Il est donc nécessaire de recourir à une classification impliquant à la fois des repères anatomiques et une systématisation des principes de traitement.
La classification d’Edward Kennedy, proposée en 1925 et modifiée par Applegate en 1960, répond à ces critères. C’est pour cette raison qu’elle a été adoptée par un grand nombre de praticiens.
Intérêts d’une Classification
- La terminologie commune facilite la compréhension sans qu’il soit nécessaire de fournir une longue description.
- Elle constitue une aide dans l’apprentissage des principes fondamentaux de la conception.
- Elle permet une communication aisée entre praticiens et prothésistes.
Une classification pratique contribue à créer de l’ordre à partir des nombreuses combinaisons possibles de dents manquantes et d’espaces édentés.
Impératifs auxquels doit répondre une Classification
Une classification idéale doit répondre à certains impératifs :
- Simplicité : Elle doit être facile à comprendre et à appliquer.
- Normalisation : Elle doit être acceptée par le maximum de praticiens.
- Visualisation : Elle doit permettre une visualisation immédiate du cas considéré.
- Standardisation : Elle doit assurer la standardisation des tracés des bases prothétiques et des moyens de rétention.
- Édentation postérieure : Cet élément est déterminant dans le choix d’une classe.
- Dent de sagesse : L’absence d’une troisième molaire sans antagoniste ne doit pas intervenir dans l’établissement d’une classification.
- Traitement préprothétique : Cela inclut les prothèses fixées et les extractions.
Classification de Kennedy Modifiée par Applegate
C’est la classification la plus utilisée car elle permet :
- Une visualisation immédiate des arcades.
- Une facilité de mémorisation et d’application.
- Une approche logique pour la conception.
Historique
Au départ, le docteur Edward Kennedy proposa à New York une classification en vue occlusale, topographique, allant de la « classe I » à la « classe III ». Par la suite, le docteur Applegate apporta des modifications en 1937, en prenant en compte la valeur intrinsèque des dents bordant un édentement unilatéral. Il a modifié la « classe III » de Kennedy et ajouté deux classes supplémentaires : les « classes V et VI ».
Description des Six Classes d’Édentement
- Classe I : Édentement distal bilatéral.
- Classe II : Édentement distal unilatéral.
- Classe III : Édentement intercalé bilatéral des deux côtés de l’arcade, sans perte des canines.
- Classe IV : Édentement antérieur.
- Classe V : Édentement intercalé bilatéral dans lequel la canine a été perdue au moins d’un côté.
- Classe VI : Édentement intercalé unilatéral.

Règles d’Application de la Classification par Applegate
- Le classement doit être établi après la planification initiale du traitement, qui peut inclure des extractions ou une prothèse fixée.
- L’absence d’une troisième molaire ne doit pas intervenir dans l’établissement de la classification pour des fins prothétiques.
- L’édentement postérieur détermine la classe, même lorsque des édentements supplémentaires sont présents.
- Les zones d’édentement supplémentaires sont appelées des modifications ou sous-classes.
- L’ampleur de la modification n’est pas prise en compte, mais seulement le nombre d’espaces édentés (segments édentés) supplémentaires.
- La classe IV n’admet pas de modifications.
- L’absence d’une seule incisive centrale donne une classe III, mais l’absence des deux incisives centrales détermine une classe IV.
Exemple
Pour un cas d’édentement distal bilatéral compliqué d’un segment édenté au niveau de l’arcade résiduelle, il s’agit d’une Classe I modification 1, notée : Classe I mod 1.

Conclusion
Il existe plusieurs systèmes de classifications proposés pour identifier les différents types d’arcades dentaires partiellement édentées. La classification de Kennedy-Applegate est universellement reconnue car elle permet une communication aisée et une facilité d’application tout en répondant aux principes biomécaniques et topographiques.
Bibliographie
- BÉGIN Marcel. La prothèse partielle amovible : conception et tracés des châssis, Collection Réussir, édition Quintessence international Paris, 2004.
- BORELJ-C, SCHITTLY J, EXBRAYAT J. Manuel de prothèse partielle amovible, édition Masson Paris, 1983.
- LEJOYEUX J. Restauration prothétique amovible, Paris, 1980.
- NALLY Jean-Noël. La prothèse partielle amovible à châssis coulé : principes et techniques, 2ème édition, éditions Médecine et Hygiène Genève, 1979.
- SANTONI Pierre. Maîtriser la prothèse partielle amovible, collection JPIO, édition CDP Paris, 2004.
- SCHITTLY J, SCHITTLY E. Prothèse amovible partielle : clinique et laboratoire, Collection JPIO, 2ème édition, édition CDP France, 2012.
Édentements et Classification – Prothèse Dentaire
La santé bucco-dentaire est essentielle pour le bien-être général, nécessitant une formation rigoureuse et continue des dentistes. Les étudiants en médecine dentaire doivent maîtriser l’anatomie dentaire et les techniques de diagnostic pour exceller. Les praticiens doivent adopter les nouvelles technologies, comme la radiographie numérique, pour améliorer la précision des soins. La prévention, via l’éducation à l’hygiène buccale, reste la pierre angulaire de la pratique dentaire moderne. Les étudiants doivent se familiariser avec la gestion des urgences dentaires, comme les abcès ou les fractures dentaires. La collaboration interdisciplinaire avec d’autres professionnels de santé optimise la prise en charge des patients complexes. La santé bucco-dentaire est essentielle pour le bien-être général, nécessitant une formation rigoureuse et continue des dentistes.
Édentements et Classification – Prothèse Dentaire

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.
Pingback: EMPREINTES : MATERIEL ET MATERIAUX TECHNIQUES D'EMPREINTE - CoursDentaires.com