Économie de la Santé et Systèmes de Santé

Économie de la Santé et Systèmes de Santé

Économie de la Santé

Définition

L’économie de la santé est la branche de l’économie qui a pour but d’étudier la production, la distribution et la consommation de soins, de biens médicaux et pharmaceutiques. Si l’économie de la santé est la « science économique » appliquée à la santé, elle a néanmoins sa méthodologie et ses propres concepts.

• La santé : un marché avec ses spécificités
• La santé : ce n’est pas un bien marchand

Pourquoi ?

• C’est une activité non programmable.
• Sa prise en charge est socialisée (assurance maladie, mutuelles).
• Les coûts sont réglementés par l’État.

Cependant, si la santé n’a pas de prix, elle a un coût.

L’Offre et la Demande de Soins

L’Offre de Soins

• Les professionnels de la santé : ils constituent l’élément humain de l’offre de soins.
• L’activité des professions et le fonctionnement des établissements sont régis par le code de la santé publique.
• Certaines professions de la santé (médecins, pharmaciens, dentistes) possèdent un ordre professionnel (ordre des médecins, des pharmaciens et ordre des dentistes) qui garantit le respect de l’éthique professionnelle et accorde, dans une certaine limite, l’autorisation d’exercer.

La Demande en Santé

La demande de santé des individus est un élément complexe car elle dépend de plusieurs composantes :

• L’âge des individus : la demande en santé augmente avec le vieillissement.
• L’état de santé : en prenant en compte la mortalité et la morbidité.
• La zone géographique de vie.
• La précarité.

La Dépense de la Santé

• La progression des dépenses de santé inquiète plus les sociétés que la progression des autres types de consommation. Le financement de la santé, essentiellement collectif, sera en effet de plus en plus difficile à assurer sans limite.
• Si la plupart des analyses économiques dénoncent la progression constante des dépenses de santé, les aspects positifs de celle-ci sont rarement soulignés et tiennent au fait que l’amélioration de l’état de santé d’une population diminue le coût social des maladies.

La Consommation Médicale Totale

Définition

Il s’agit de la valeur totale des biens et services médicaux consommés sur le territoire national par la population. Elle est estimée à travers des sommes publiques et privées qui en sont la contrepartie. Elle est composée de deux éléments :

• La consommation de soins et de biens médicaux.
• La consommation de services de médecine préventive.

La Consommation de Soins et de Biens Médicaux

Elle est classée en :

• Les soins hospitaliers publics ou privés.
• Les soins en médecine ambulatoire : médecins, dentistes, biologistes.
• Le transport des malades.
• Les biens médicaux : médicaments et prothèses.

La Consommation de Services de Médecine Préventive

Les soins sont fournis à l’individu sans qu’il n’ait besoin de les acheter :

• La médecine du travail (financée par l’employeur).
• La médecine scolaire et universitaire (financée par l’État).
• La PMI (protection maternelle et infantile) et le planning familial (financés par l’État).
• Le dépistage et les examens de santé (financés par l’État).
• Les programmes de santé publique (financés par l’État).

Les Systèmes de Santé

Définition

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : Le système de santé est l’ensemble des organisations, des institutions, des ressources et des personnes dont l’objectif principal est d’améliorer la santé. Pour fonctionner, un système de santé a besoin de personnel, de moyens financiers, d’informations, de fournitures, de moyens de transport et de communication, ainsi que d’orientations générales. Il doit fournir des services correspondant aux besoins et traiter les patients correctement.

Moyens du Système de Santé

Au nombre de quatre, ils reposent sur :

• Une organisation.
• Des structures.
• Des matériels.
• Des hommes.

Qualités du Système de Santé

• Global : assurant des soins complets, continus et personnels sans négliger aucun aspect de soin, de prévention et d’éducation pour la santé.
• Accessible à tous les niveaux socio-économiques : quel que soit le cadre de vie et les difficultés de communication.
• Accessible à tous les niveaux socio-culturels : adapté au mode de vie, aux habitudes et aux cultures.
• Équitable.
• Acceptable : le système de santé doit avoir l’acceptation de la population ; ceci explique les difficultés rencontrées lorsqu’on veut appliquer une politique copiée sur d’autres pays.
• Souple et modifiable : le système de santé doit pouvoir s’adapter à toute situation nouvelle imposée par le type de morbidité (SIDA), le progrès technologique (IRM) ou les conditions socio-économiques.
• Évaluable : solidarité, règles éthiques.

Les Différents Systèmes de Santé

Les systèmes de santé sont caractérisés par leur extrême diversité selon l’histoire et les caractéristiques socio-culturelles propres à chaque pays.

Les Critères de Comparaison des Systèmes de Santé

• Le type de protection sociale de la population.
• La part des dépenses de santé dans le produit intérieur brut.
• L’origine du financement du système.
• Les producteurs de soins.
• Le rôle des pouvoirs publics.
• Les indicateurs sanitaires.

Les Différents Systèmes de Santé dans le Monde

Le Système Américain

• Le système américain est un système libéral.
• Il n’existe pas de système obligatoire d’assurance sociale, la population recourt à l’assurance privée à titre individuel ou par l’intermédiaire des employeurs.
• Il existe par ailleurs des programmes publics d’assurance sociale pour une partie de la population :
  • Les personnes dont les ressources sont inférieures au seuil de pauvreté.
  • Les personnes âgées.
  • Les handicapés.
  • Les insuffisants rénaux.
• Les producteurs de soins sont pour la plupart privés :
  • Les hôpitaux sont payés sur la base d’un forfait qui dépend de la maladie à soigner (coût par pathologie).
  • Les médecins libéraux sont rémunérés par paiement à l’acte.
• Le financement de ce système coûte cher : 14 % du PIB.
• Le financement est assuré à parts égales par :
  • Les assurances privées.
  • Les organismes publics.
  • Les malades.

Le Royaume-Uni (NHS : National Health Service)

Créé en 1948 par Beveridge, le système britannique a été repris ensuite par plusieurs pays industrialisés : Portugal, Suède, Italie, Islande, Danemark, Grèce, Nouvelle-Zélande et Australie. Ses principes sont :

• Système de sécurité sociale assurant à chaque citoyen ou résident du Royaume-Uni d’être soigné gratuitement (hormis les médicaments pour lesquels existe un ticket modérateur).
• Financement essentiellement par l’impôt (81 %), les cotisations (16 %) et les patients (4 %), contrôlé par le parlement et géré par l’administration.
• Les établissements hospitaliers sont tous nationalisés et leurs praticiens sont des salariés du NHS avec toutefois une possibilité d’avoir une part d’activité libérale.
• Les généralistes sont payés selon le principe de la capitation, réglementant l’accès aux établissements de soins et aux spécialistes.
• Les cliniques privées sont payées aux prix de journée et les médecins privés sont payés à l’acte sans participation du NHS (rôle des assurances privées).
• Maîtrise des dépenses de santé.
• Inconvénient : files d’attente.

Le Système Allemand

Inspiré des lois sur l’assurance maladie mises en place par Bismarck (1883), le système allemand comporte un certain nombre de particularités :

• Système d’assurance maladie géré paritairement par les employeurs et les salariés.
• Financement par les cotisations professionnelles, contrôle par les représentants des assurés.
• Hôpitaux financés par budget global.
• Les médicaments sont remboursés à 100 % sur le prix de la formule générique.
• Rôle mineur des pouvoirs publics.
• Maîtrise des dépenses de santé.

Économie de la Santé et Systèmes de Santé

  La prévention des caries repose sur une hygiène bucco-dentaire rigoureuse et des visites régulières chez le dentiste. La maîtrise des techniques d’anesthésie locale est essentielle pour assurer le confort du patient lors des soins. L’imagerie dentaire, comme la radiographie panoramique, permet un diagnostic précis des pathologies buccales. Les étudiants doivent comprendre l’importance de la stérilisation pour prévenir les infections croisées en cabinet. La restauration dentaire, comme les composites ou les couronnes, exige une précision technique et un sens esthétique. Les praticiens doivent rester informés des avancées en implantologie pour proposer des solutions modernes aux patients. Une communication claire avec le patient renforce sa confiance et favorise l’adhésion au plan de traitement.  

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