Economie de la santé
Introduction
La santé a un coût lorsqu’elle devient un objectif collectif.
- Le lien entre santé et économie : l’économie de santé appelle un compromis
- Celui de la santé dont la finalité est toujours de mieux soigner
- Celui de l’économie qui est toujours de mieux dépenser
En effet, la plus grande partie des dépenses est financée par les organismes de protection sociale et notamment par la sécurité sociale.
Les dépenses de santé augmentent avec :
- la généralisation des soins,
- l’évolution des techniques médicales,
- le vieillissement de la population.
I. Généralités
Définition de la santé selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
« La santé est un état de bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »
Définition de la santé publique
Ensemble des questions relatives :
- à la protection générale de la santé publique,
- à la protection sanitaire de la famille et de l’enfance,
- aux fléaux sociaux,
- aux professions médicales,
- à la pharmacie, aux hôpitaux et hospices publics, au thermalisme, aux laboratoires et institutions de santé publique.
Définition de l’économie
Ensemble des activités relatives à la production, la distribution, l’échange et la consommation des biens et des services.
Définition de l’économie de la santé
L’économie de la santé est une branche des sciences économiques qui étudie la façon dont les personnes et la société produisent et emploient les ressources dans le secteur de la santé.
C’est l’application des théories et techniques économiques dans le domaine de la santé pour pourvoir aux besoins en soins de santé, préventifs ou curatifs.
Autrement dit, c’est : « l’économie au service de la santé publique afin de l’optimiser et d’assurer la promotion de la santé de l’humain. »
Dans le domaine médical, l’application de la science économique est de plus en plus répondre grâce aux techniques économiques d’analyses de projet.
II. Aspects de l’économie de la santé
a. Aspect macro-économique
Concerne la santé des populations et l’équité dans les soins de santé.
b. Aspect micro-économique
Étudie le comportement :
- des agents économiques : médecins, pharmaciens, infirmiers, patients, gestionnaires,
- des institutions de santé, assureurs publics et privés, cliniques privées, compagnies pharmaceutiques et génériques.
III. Différents types d’études économiques
Comment analyser l’économie de la santé ?
Analyse coût-bénéfice
Mesure les coûts et les bénéfices. La mesure des conséquences est faite en termes monétaires.
Analyse coût-efficacité
Mesure les coûts et les bénéfices. Les conséquences sont évaluées en termes naturels avec des mesures de santé.
Analyse coût-utilité
Mesurée avec le nombre d’années en santé qui découle de chaque traitement.
Analyse coût-minimisation (coût-conséquence)
Identifie le coût des différentes alternatives en termes monétaires.
Analyse contingente
C’est le nom qu’on donne aux techniques de questionnaires classiques.
Caractéristiques communes
Ces études :
- se différencient dans la méthode de mesure,
- mais ont un but commun qui est : identifier les coûts et les bénéfices en termes monétaires.
IV. Objectifs de l’économie de la santé
- Apporte une aide à prendre des décisions publiques : pour les directeurs d’institutions, les gestionnaires de compagnies et les ministres.
- Permet d’optimiser la gestion des budgets hospitaliers publics ou privés.
- Permet d’analyser l’efficacité et l’efficience du système de santé dans le but d’améliorer la répartition des ressources.
- Permet de comparer les différents traitements possibles pour un même diagnostic dans le but d’évaluer le traitement le moins cher.
- S’applique aux médicaments, aux nouvelles technologies et à toutes interventions d’un professionnel de la santé sur un patient.
V. Notion de besoins, de demande et d’offre de santé
Le rôle de la société est de répondre aux besoins de santé de la population dont elle a la charge.
Notion de besoin de santé
En économie de la santé, le besoin de santé peut ainsi être défini comme un manque, un écart entre l’état de santé existant et observé d’une part, et l’état de santé désiré d’autre part.
Demande de santé
Elle est constituée des besoins de santé exprimés et mesurés par l’économie de la santé, et qui se traduisent par le recours aux soins.
Offre de santé
Elle permet de répondre à la demande de santé et aux besoins exprimés.
Elle est constituée par un ensemble de biens (médicaments, prothèses) et de services (consultations, analyses) médicaux. L’offre de santé évolue en quantité et qualité.
Situation idéale
La situation idéale pour un système de santé efficient serait celle où les besoins, la demande et l’offre de santé coïncideraient exactement.
VI. Organisation des systèmes de santé
1. Définition d’un système de santé
Selon l’OMS, un système de santé englobe l’ensemble des organisations, des institutions et des ressources dont le but est d’améliorer la santé.
2. R Primary rôles des systèmes de santé
- La création des ressources
- La gestion administrative
- Le financement
- La prestation des services
3. Les acteurs du système de santé
a. Les offreurs de soins
- Les professionnels médicaux et pharmaceutiques (médecins, chirurgiens-dentistes, pharmaciens et sages-femmes), auxiliaires médicaux (infirmiers, masseurs, kinésithérapeutes, orthophonistes, …).
- Les établissements de santé : hospitaliers, centres médico-sociaux.
- Les structures de prévention, services de santé au travail, médecine scolaire, structures de dépistage.
b. Les producteurs de biens et services de santé
Les laboratoires d’analyses, les industriels pharmaceutiques.
c. Les institutions publiques
Les administrateurs qui :
- Organisent le système : ministère de la santé.
- Conseillent ou aident à l’organisation : haut conseil de santé publique.
- Contrôlent et orientent : le parlement.
d. Les financeurs
La sécurité sociale, les mutuelles.
e. Les bénéficiaires
Le patient (appelé aussi usager ou consommateur) soit en tant qu’utilisateur (soins, prévention), soit en tant que source de financement par le biais des cotisations sociales et des impôts.
Intérêts des acteurs économiques
- L’usager ou le consommateur : désire bénéficier des meilleurs soins possibles sans que les cotisations soient trop élevées.
- Le praticien (médecin) : doit
- Répondre à la demande du patient.
- Rentabiliser son activité.
- Aider dans la maîtrise des dépenses de santé en limitant ces prescriptions (médicaments ou analyses).
- L’industrie pharmaceutique : cherche les bénéfices, mais l’État réglemente les prix.
- L’État : fait coïncider la cohérence du système de santé avec la maîtrise des dépenses.
Le système de santé respecte la liberté de choix du patient. Tout individu est libre de choisir son médecin traitant, son établissement de santé, ceci dans le secteur public comme dans le secteur privé.
4. La démocratie sanitaire
La démocratie sanitaire définit la place de l’usager dans le système de santé. Des dispositions relatives à l’humanisation des hôpitaux ont été prises.
- Tout établissement de soins public ou privé doit tenir un dossier médical. Celui-ci est à conserver dans les archives pendant 20 ans au moins.
Les droits des patients à l’hôpital
Inscrits dans la charte du patient hospitalisé (1995), remise lors de l’admission, qui garantit le droit :
- À l’accès aux soins sans discrimination.
- Au respect de la vie privée et des croyances.
- Au consentement libre et éclairé (informer le patient des soins qu’il doit subir).
- À la sécurité des soins (lutte contre les infections nosocomiales).
- À la réparation d’un préjudice (en cas de faute médicale).
- À accéder aux informations contenues dans son dossier.
Conclusion
- La notion de santé évolue en fonction : des épidémies, des guerres, des conditions de vie, de l’alimentation, des progrès médicaux, des relations avec d’autres sociétés.
- Elle répond aux perpétuels changements auxquels est soumis l’individu.
- Aujourd’hui, la politique hospitalière doit répondre à de nouveaux enjeux, comme :
- l’évolution de la démographie médicale,
- la lutte contre les infections nosocomiales,
- les difficultés que rencontrent les services d’accueil.
Economie de la santé
La prévention carieuse repose sur une éducation efficace du patient et un suivi régulier.
Une anamnèse détaillée permet d’éviter de nombreux pièges diagnostiques en pratique quotidienne.
La gestion du stress pré-opératoire améliore significativement l’expérience du patient.
Les matériaux biocompatibles modernes offrent des alternatives intéressantes aux restaurations traditionnelles.
Une bonne ergonomie de travail protège le praticien des troubles musculo-squelettiques.
L’implantologie requiert une planification rigoureuse et une maîtrise de l’ostéintégration.
L’approche multidisciplinaire devient incontournable pour les cas complexes de réhabilitation orale.
Economie de la santé

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.