Dimension Verticale et Relation Centrée / Prothèse Dentaire

Dimension Verticale et Relation Centrée / Prothèse Dentaire

Dimension Verticale et Relation Centrée / Prothèse Dentaire

Confection des Cires d’Occlusion au Laboratoire

Maquette Supérieure

Avant toute préparation, des repères anatomiques sont tracés au crayon sur le modèle en plâtre :

  • Ligne de crête : Passe par le sommet de la crête et prolongée postérieurement pour vérifier la position des bourrelets de cire, qui doivent être sur la crête (cas des classes I et II de Kennedy-Applegate).
  • Axe de symétrie : Passe par la papille rétro-incisive antérieurement et entre les fossettes palatines postérieurement.
  • Base de la maquette : Doit être rigide, indéformable, renforcée par un fil métallique, et avoir l’épaisseur de la future prothèse.
  • Protection du modèle : La maquette ne doit pas endommager le modèle lors des manipulations en laboratoire ou en cabinet.
  • Bourrelets de cire : Reconstituent le rempart alvéolaire dans sa forme et son volume, situés à 6 mm de la papille rétro-incisive antérieurement, placés sur les crêtes sans déborder en dedans ni en dehors.
  • Épaisseur des bourrelets : 4 mm dans la région incisive, 8 à 10 mm dans la région molaire.
  • Bords de la maquette : Reproduisent fidèlement ceux de l’empreinte.
  • Postérieurement : Les bourrelets sont coupés en biais derrière les tubérosités.
  • Limites de la base prothétique :
    • Vestibulairement : Jusqu’aux limites délimitées par les organes para-prothétiques (freins, brides, lèvre).
    • Palatin : Recouvrement du palais, pouvant aller jusqu’aux tubérosités et dépasser les fossettes palatines de 2 mm.

Maquette Inférieure

  • Confection similaire : Réalisée de la même manière que la maquette supérieure.
  • Plan horizontal : Le bourrelet lingual ne doit pas dépasser la ligne oblique interne pour éviter de gêner la langue, et doit être placé exactement sur la crête.
  • Position de la langue : Ne doit être ni gênée ni forcée dans une position plus élevée.
  • Limites :
    • Lingualement : Jusqu’à l’insertion du plancher buccal au niveau du plancher buccal ; contourner le frein lingual pour libérer la langue et éviter un effet de déstabilisation.
    • Postérieurement : Recouvrir les niches rétro-molaires et le tiers inférieur du trigone.

Ajustage des Cires d’Occlusion en Bouche

Réglage de la Cire Supérieure

Pour les cas de classe IV de Kennedy-Applegate, le bourrelet d’occlusion doit :

  • Dépasser de 1 à 2 mm le bord libre de la lèvre supérieure, sauf si la distance inter-crêtes est réduite, limitant ce dépassement.
  • Rétablir un contour harmonieux de la lèvre, sans affaissement ni bombement, pour éviter une estimation erronée des faces vestibulaires des dents et des bords libres de l’arcade dentaire.
  • Plan frontal : Être parallèle au plan bi-pupillaire. Pour vérifier, le patient fléchit légèrement la tête, le plan d’occlusion à hauteur des yeux, les commissures labiales écartées pour contrôler l’inclinaison.
  • Plan sagittal : Être parallèle au plan de Camper (cas de classe I très étendue). Le plan de Camper est matérialisé (feuille ou sparadrap du tragus au point sous-nasal), les commissures sont tirées pour vérifier le parallélisme.
  • Bord postérieur : Ne doit pas être visible lorsque les commissures sont tirées. Sinon, le parallélisme avec le plan de Camper doit être revu.

Réglage du Plan d’Occlusion à la Mandibule

Définition du Plan d’Occlusion

Le plan d’occlusion prothétique est le plan idéal où les arcades se rencontrent pour assurer simultanément :

  • Le respect de l’intégrité des surfaces d’appui.
  • Le rétablissement de l’esthétique.
  • La restauration de la phonation et des autres fonctions.

Repères Anatomiques à la Mandibule

Dans les cas d’édentation antagoniste (classes I et II de Kennedy-Applegate), le plan occlusal se situe :

  • Au niveau de la commissure labiale, en regard de la future pointe cuspidienne de la canine ou de la première prémolaire.
  • 1 mm sous la ligne buccinatrice (trace correspondant au plan occlusal des dents naturelles).
  • Sous le maximum de convexité de la langue (plan équatorial).
  • À la moitié ou au tiers supérieur du trigone rétro-molaire.

Détermination de la Dimension Verticale chez l’Édenté Partiel

Définition

La dimension verticale est une mesure verticale entre deux points choisis arbitrairement, situés par convention au gnathion et sous le nez. Cette distance varie lors des fonctions (fermeture, ouverture maximale). Deux positions sont clés :

  • DVO (Dimension Verticale d’Occlusion) : Position des arcades en contact.
  • DVR (Dimension Verticale de Repos) : Position de la mandibule lorsque la tête est droite, les muscles en équilibre tonique, les condyles sans contrainte dans les cavités glénoïdes, sans contact dentaire, avec un léger contact labial.

Chez l’édenté partiel, la DVO peut être perturbée et doit être rétablie à partir de la DVR.

Détermination de la DVO

  • Observation esthétique : Le praticien expérimenté évalue la DVR par le coup d’œil, avec le patient assis, buste droit, tête sans appui. Le stomion est retrouvé avec un léger affaissement de la lèvre supérieure sur la lèvre inférieure.
  • Technique d’ouverture maximale : Les cires d’occlusion en bouche doivent permettre le passage de deux doigts (environ 4,5 cm).
  • Technique indirecte : DVO = DVR – 2 mm.
  • Technique de la parole : Lors de la parole, 2 mm d’inocclusion doivent être observés. Si la DVO est augmentée, le patient serre les maquettes en parlant.

Détermination de l’Occlusion en Relation Centrée

Définition de la Relation Centrée

Première Définition

La relation centrée est une situation de coaptation condylo-ménisco-temporale bilatérale, haute, simultanée, enregistrée à partir d’un mouvement de rotation, obtenue par guidage non forcé, répétitive avec précision pour une posture donnée. Une DVO correcte est indispensable pour déterminer la relation centrée.

Seconde Définition

La relation centrée (ou relation axiale terminale) est la relation de référence constante entre la mandibule et le maxillaire à une DVO correcte, lorsque les condyles sont dans leur position la plus reculée, haute et médiane, sans contrainte, dans les cavités glénoïdes.

Moyens pour Mettre la Mandibule en Relation Centrée

  • Fatigue du muscle ptérygoïdien externe : Le patient propulse le menton au maximum pendant 1 minute, provoquant la fatigue du muscle, qui se relâche, ramenant la mandibule en relation centrée.
  • Position reculée de la langue : Le patient place la pointe de la langue au palais dans sa position la plus reculée, entraînant la mandibule en arrière via les muscles génio-glosses.
  • Déglutition : Combine l’action de la langue, des muscles constricteurs du pharynx et de la sangle orbiculo-buccinatrice, reculant le menton.
  • Aide du praticien : Pouce sur le menton, index sous le menton, mouvements d’ouverture/fermeture ; lorsque le patient ne contrôle plus, la mandibule est poussée avec vigueur en position reculée.
  • Réflexe d’occlusion molaire : La pulpe des index est interposée au niveau molaire entre les cires ; le patient ferme la bouche, et les doigts sont retirés progressivement.
  • Hyper-extension forcée de la tête : Tête rejetée en arrière, regard au plafond, l’action des ptérygoïdiens externes est supprimée, entraînant la mandibule en position reculée.

Précision de la Manipulation

  • Les bourrelets maxillaire et mandibulaire doivent avoir des faces occlusales rigoureusement planes.
  • Le praticien guide le patient en relation centrée, centrant et calant les condyles dans les fosses mandibulaires.
  • Des mouvements d’ouverture/fermeture en rotation pure de faible amplitude sont induits.
  • Repères gravés : Dans la région antérieure mandibulaire (point inter-incisif) et sur les côtés en arrière des tracés canins, avec le patient en position.
  • Validation de l’ORC : Atteinte lorsque le repère antérieur ne varie plus (ni à droite ni à gauche) et qu’aucun décalage n’est observé sur les repères latéraux.

Dimension Verticale et Relation Centrée / Prothèse Dentaire

  La santé bucco-dentaire est essentielle pour le bien-être général, nécessitant une formation rigoureuse et continue des dentistes. Les étudiants en médecine dentaire doivent maîtriser l’anatomie dentaire et les techniques de diagnostic pour exceller. Les praticiens doivent adopter les nouvelles technologies, comme la radiographie numérique, pour améliorer la précision des soins. La prévention, via l’éducation à l’hygiène buccale, reste la pierre angulaire de la pratique dentaire moderne. Les étudiants doivent se familiariser avec la gestion des urgences dentaires, comme les abcès ou les fractures dentaires. La collaboration interdisciplinaire avec d’autres professionnels de santé optimise la prise en charge des patients complexes. La santé bucco-dentaire est essentielle pour le bien-être général, nécessitant une formation rigoureuse et continue des dentistes.  

Dimension Verticale et Relation Centrée / Prothèse Dentaire

Leave a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *