Diagnostic des anomalies basales du sens sagittal: La Classe II Division 1

Diagnostic des anomalies basales du sens sagittal: La Classe II Division 1

Diagnostic des anomalies basales du sens sagittal: La Classe II Division 1

  1. INTRODUCTION :
  • Les malocclusions de classe II représentent l’anomalie dento- squelettique la plus fréquemment rencontrée dans les consultations d’orthopédie-dento-faciale.
  • La classe II est décrite selon deux classifications :
    • La classification D’ANGLE : se base sur les rapports d’occlusion des faces vestibulaires des premières molaires dans le sens antéro-postérieur. elle est complétée par la description des rapports d’occlusion antéropostérieurs au niveau des canines et des incisives Deux sous classes sont à distinguer : la division 1 et 2
    • La classification de BALLARD : relation des bases osseuses entre elles dans le sens antéro-postérieur, ne coïncide pas nécessairement avec les relations occlusales de classe II.
  1. DEFINITION DE LA CLASSE II DIVISION 1
  • Les malocclusions de la classe II division 1 sont des anomalies du sens antéro postérieur caractérisées par une vestibulo version exagérée des incisives supérieures, un surplomb exagéré , des relations molaires et canines de classe II et angle ANB augmenté lorsqu’elle est squelettique.
  • Le décalage des arcades peut être isolé ou associé à un décalage des bases osseuses.
  1. CIRCONSTANCES D’APPARITION :
  • Cette malocclusion peut être décelable en denture temporaire et s’aggraver à la suite d’habitudes déformantes, après évolution des incisives permanentes .
  • En denture temporaire, des signes de décalage antéro-postérieur de classe II existent et sont représentés par:
    • Un surplomb incisif exagéré (supérieur à 6mm) ;
    • Rapports canins de classe II ;
    • Plan terminal à marche mesiale .
  1.  FREQUENCE :

– les 3/4 des cas d’une population orthodontique sont constitués par des malocclusions de la classe II division 1.

  1.  LES FORMES CLINIQUES TOPOGRAPHIQUES :

– la classe II squelettique peut être due à des anomalies maxillaires, mandibulaires ou les deux maxillo mandibulaire .

  1. LES FORMES CLINIQUES TYPOLOGIQUES :
  • Les malocclusions de la classe II division 1, face longue : le type de croissance mandibulaire est en général, de tendance rotation postérieure,
  • Les malocclusions de la classe II division 1, face courte : le type de croissance mandibulaire est en général, de tendance rotation antérieure
  • Les malocclusions de la classe II division 1, face moyenne : le type de croissance mandibulaire est en général, de tendance rotation moyenne.
  1.  DIAGNOSTIC POSITIF :

7-1) LA CLASSE II DIVISION 1, FACE LONGUE :

7-1-1) Signes faciaux :

7-1-1-1) De face :

  • Face longue et étroite ;
  • L’étage inférieur paraît augmenté ;
  • L’inocclusion labiale est fréquente ;
  • Les dents sont plus ou moins visibles selon la longueur de la lèvre supérieure et l’épaisseur des tissus mous ;
  • Le sillon labio-mentonnier très marqué.
7-1-1-2) De profil :

  • Profil convexe
  • Le nez est plutôt de taille moyenne ou inférieure à la moyenne
  • L’espace inter- labial au repos est plus ou moins augmenté ; on observe une prochéilie supérieure, rétrochéilie inférieure ;
  • La symphyse mentonnière est peu prononcée (rétrogénie) ;
  • L’angle goniaque paraît ouvert.

7-1-2) Signes occlusaux :

7-1-2-1) Agencement intra-arcade :

  • Le maxillaire :
  • Arcade allongée de forme plus ou moins triangulaire ;
  • Voûte palatine plutôt profonde (signe inconstant + + +) ;
  • Vestibulo-version des 4 incisives supérieures, plus ou moins marquée ;
  • Courbe d’occlusion supérieure exagérée, en denture permanente
  • La mandibule :
  • Arcade de forme habituelle, peu ou pas d’encombrement incisif;
  • Parfois, vestibulo-version des incisives inférieures, qui entraîne une prochéilie inférieure ;
  • Courbe d’occlusion inférieure normale ou subnormale.
7-1-2-2) Relations inter-arcades :

  • Statique :
  • dans le sens antéro-postérieur : rapport de classe II molaire et canine, surplomb incisif augmenté.
  • dans le sens vertical : béance antérieure fréquente, en rapport avec des habitudes déformantes ou des parafonctions
  • .

S’il n’existe pas d’interposition digitale ou de parafonction, Une supraclusion incisive peut apparaître ;

  • dans le sens transversal : rapports normaux ou occlusion latérale croisée uni ou bilatérale (endoalvéolie maxillaire)
  • Cinétique :
  • Un proglissement mandibulaire dont la corrélation avec une déglutition primaire est habituel.
  • En outre, s’il existe une occlusion unilatérale inversée, on peut également constater une latéro-déviation mandibulaire.
7-1-3) L’environnement musculaire et fonctionnel :

  • La langue : situation habituelle antérieure, volume quelque fois augmenté, appui dentaire fréquent ;
  • Le muscle de la houppe du menton  se contracte pour assurer une fermeture labiale volontaire ;
  • flot salivaire  important du fait de l’assèchement buccal occasionné par la respiration buccale ;
  • La respiration buccale  en rapport avec une obstruction haute (fosses nasales) ou moyennes (végétations adénoïdes

et amygdales) des voies aériennes supérieures

  • la déglutition atypique est très fréquente ;
  • La phonation : Perturbée avec appuis linguaux sur les incisives supérieures
  • Les parafonctions : La succion du pouce, d’autres doigts ou d’un linge est fréquente.
7-1-4) Signes téléradiographiques :
  • la hauteur de l’étage inférieur est augmentée ;
  • Augmentation des angles : F M A, Angle goniaque, L’axe Y et l’angle de convexité
  • Angle facial diminué ;
  • Décalage des bases osseuses : ANB augmenté
    • Si l’anomalie est à responsabilité mandibulaire : SNB diminué ;
    • Si l’anomalie à responsabilité maxillaire on aura : SNA augmenté ;
    • Si l’anomalie à double responsabilité, on aura SNA augmenté et SNB diminué,
  • Signes dentaires : I/F augmenté, i/m diminué ; augmenté ou normal.

7-2) LA CLASSE II DIVISION 1, FACE COURTE :

7-2-1) Signes faciaux :

– Le retentissement esthétique est moins marqué que pour les cas de classe II division 1, face longue

7-2-1-1) De face :
  • Face courte plutôt large, carrée.
  • L’étage inférieur paraît assez fréquemment diminué.
  • Inocclusion labiale ou contacts labiaux en fonction

de l’importance de la version vestibulaire des incisives

  • Sillon labio-mentonnier marqué
7-2-1-2) De profil :
  • La convexité du profil est augmentée, mais de façon moindre que pour la face longue, en raison de l’importance de la symphyse.
  • L’angle naso-labial est fermé ;
  • Prochéilie supérieure, rétrochéilie inférieure prononcée ;
  • Lèvre inférieure : éversée vers le bas, en fonction de la situation du bord libre des incisives supérieures ;
  • l’angle goniaque est obtus (fermé).
7-2-2) Signes occlusaux :

7-2-2-1) Agencement intra-arcade :

  • Vestibulo-version des incisives supérieures avec ou sans diastème inter-incisif ;
  • Pas d’encombrement incisif ou bien encombrement dû à une version linguale des incisives (rétro-alvéolie inférieure)
7-2-2-2) Relations inter-arcades
  • Statiques
  • Sens sagittal : rapports molaire et canine de classe II ; surplomb incisif plus ou moins marqué

Cas moyen cas sévère

  • Sens vertical : supraclusion incisive (cas moyen : contacts incisifs , cas sévère : les bords libres des incisives inférieures sont en contact avec la muqueuse palatine)
  • Sens transversal : normal.
  • Cinétique:
  • La latéro-déviation est beaucoup moins fréquente que pour les cas de la classe II division 1 face longue

7-2-3) Examen des structures environnantes

  • La langue : haute, s’étale entre les arcades.
  • Les lèvres : hypertoniques (orbiculaires)
  • Musculature fortement développée, les muscles peauciers et orbiculaires sont hypertoniques
  • La déglutition : atypique

7-2-4) Signes télé radiographiques :

  • Etage inférieur de la face diminuée ;
  • La convexité osseuse est augmentée mais de moindre valeur que la face longue ;
  • Un angle goniaque fermé ;
  • F M A est diminué ;
  • ANB augmenté ;
  • I/F augmenté ;
  • i/m normal ou augmenté.

7-3) LA CLASSE II DIVISION 1 FACE MOYENNE :

– Elles s’apparentent à des classes II division 1 face courte, de moindre intensité. Ce sont les cas les plus fréquents.

  1. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE :
  • Hérédité.
  • Les facteurs congénitaux, exemple : syndrome de Pierre Robin.
  • La croissance : les rotations mandibulaires de Björk.
  • La ventilation nasale (face longue).
  • La déglutition atypique.
  • La perturbation de la mastication.
  • La succion digitale.
  • L’interposition linguale ou labiale.
  1.  DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL:
  • Il se fait avec :
  • Les malocclusions de la classe I : la classe I avec proalvéolie supérieure et /ou avec rétroalvéolie inférieure.
  • La classe II et ses formes cliniques.
  1.  CONCLUSION :
  • Même si la plupart des patients ont le sentiment d’avoir les dents « du haut » en avant, la réalité des classes II recouvre une large diversité architecturale. L’analyse du visage permet déjà de discerner les équilibres ou déséquilibres relatifs du maxillaire et de la mandibule. Cette première impression est complétée par la céphalométrie.
  • Les facteurs étiologiques fonctionnels et musculaires sont nombreux,

et essentiels à considérer dans la thérapeutique orthodontique.

Diagnostic des anomalies basales du sens sagittal: La Classe II Division 1

  Le dentiste examine les caries et propose des soins adaptés.
L’orthodontiste conseille souvent le port d’un appareil dentaire pour les enfants.
Une infection dentaire peut nécessiter l’intervention d’un endodontiste.
Le parodontiste traite les maladies des gencives comme la parodontite.
L’hygiéniste dentaire effectue le détartrage et enseigne les bonnes techniques de brossage.
Le chirurgien-dentiste réalise des extractions et pose des implants.
Le prothésiste dentaire conçoit des prothèses sur mesure pour restaurer les dents abîmées.
 

Diagnostic des anomalies basales du sens sagittal: La Classe II Division 1

Leave a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *