Critères d’harmonie (Orthodontie)
Le sourire
Le sourire a une importance esthétique extrême car, le plus souvent, il réunit les trois facteurs qui font la beauté : le dessin des courbes et contre-courbes des lèvres qui se tendent et se gonflent au rythme du mouvement, le contraste des couleurs entre ce cadre rouge et la masse blanche des dents, et l’expression de joie qui le caractérise.
Le sourire doit être bien placé, il faut que la masse blanche de la denture soit exactement centrée par le halo mouvant qui l’entoure. Les incisives supérieures doivent être découvertes jusqu’au liseré gingival et l’on doit voir le bord libre des incisives inférieures. Il arrive que les incisives soient trop bas situées pour l’ouverture labiale. Le sourire ne montre alors que la gencive maxillaire.
Types de sourire
- Sourire labial : Les dents apparaissent peu ou pas du tout.
- Sourire dentaire : Apparaissent :
- Dents supérieures uniquement.
- Dents inférieures uniquement.
- Les dents supérieures et inférieures.
- Sourire gingival : Laisse la lèvre supérieure découvrir une partie plus ou moins importante de fibromuqueuse gingivale.
Tous ces sourires ne sont pas disgracieux et peuvent parfaitement s’intégrer à des schémas faciaux.
Évaluation clinique du sourire
Les lèvres au repos
De face :
- Aspect général des lèvres (forme, volume, couleur, symétrie verticale et horizontale, hauteur ou brièveté de la lèvre supérieure).
- Parallélisme de la ligne bicommissurale avec autres lignes.
- Contractures péri-labiales.
- Existence du stomion.
- Rapports dento-labiaux (incisive supérieure dépasse la lèvre supérieure de 2 mm, lèvre inférieure au contact de l’incisive supérieure).
De profil :
- Degré de protrusion.
- Éversion.
- Angle naso-labial.
- Sillon labio-mentonnier.
Les lèvres en fonction
Lors des fonctions comme la ventilation, la mastication, la déglutition, la phonation ou la mimique, les lèvres s’animent différemment pour chaque individu. De là découle toute la perplexité du sourire qui est la résultante d’un jeu musculaire complexe. L’idéal est donc d’observer le sourire à l’insu du patient. Dans la normalité, le bord de la lèvre supérieure découvre les dents supérieures jusqu’au collet.
L’harmonie dentaire
L’harmonie entre la forme des dents et celle du visage, encore qu’elle paraisse souhaitable, ne nous semble pas jouer un rôle aussi important qu’il a été dit. La régularité de la denture apparaît à trois niveaux :
- Alignement des faces vestibulaires.
- Modelé des bords incisifs, tels qu’ils apparaissent en bouche entre-ouverte. La courbure de ces bords, presque nulle pour les incisives centrales, s’accentue régulièrement jusqu’à la prémolaire.
- Niveau des bords gingivaux.
Les dents doivent être de teinte claire pour que puissent jouer les contrastes avec les lèvres et la peau, mais aussi parce que la conjonction de la blancheur et du bon alignement est ressentie comme la marque de la santé de la denture.
Les anomalies dentaires
Des diverses anomalies ont été décrites dans la littérature. Les plus fréquemment observées et qui ont les plus grands effets sur l’esthétique sont :
- Anomalies de nombre.
- Anomalies de forme.
- Anomalies de position.
- Anomalies de structure.
- Dyschromies.
- D.D.D.
Rôle esthétique de l’orthodontie
Le canon utilisé par les orthodontistes
Ce chapitre concerne les critères d’analyses esthétiques plus spécialement adaptés à la pratique en orthopédie dento-faciale. Elles ne sont pas forcément le fait des orthodontistes (typologies anthropométriques), mais sont pour certaines devenues d’un usage courant dans la pratique. Les règles esthétiques actuelles correspondent à une définition de la normalité chez l’adulte.
L’esthétique en fonction de l’âge

Évolution du visage au cours de la croissance
Des études nous montrent que la forme du visage va subir des modifications considérables au cours de la croissance :
- Première enfance : Le bébé a des proportions fœtales, “il est tout en tête”.
- Deuxième enfance (2 à 6 ans) : La face augmente légèrement en hauteur mais reste encore large et ronde.
- Entre 6 et 12 ans : L’enfant va perdre son aspect “poupon”, le visage commence à s’allonger au niveau des étages moyens (étage respiratoire) et inférieur (étage digestif). Ces deux mouvements sont dus à la croissance respective en hauteur du nez et des mâchoires.
Croissance nasale
Le nez chez l’enfant est le plus souvent concave avec la pointe relevée. Entre 13 et 18 ans, la croissance nasale se fait en bas et en avant avec un vecteur vertical plus important que le vecteur horizontal. La croissance des os propres du nez peut être responsable d’une “bosse”, parfois disgracieuse, qui va modifier la forme de l’appendice nasal. Les nez ne se busquent pas systématiquement, mais le nez convexe est un caractère dominant par rapport au droit.
Chaconas a mis en évidence une similitude entre la typologie nasale et la forme générale du profil cutané.
Croissance des tissus mous
La croissance en épaisseur des tissus mous est très rapide et variable de la naissance à 3 ans. À partir de cet âge, elle devient uniforme jusqu’à l’âge pré-pubère pour se terminer à l’âge adulte avec des variations parfois considérables. L’enveloppe cutanée va subir des modifications différentes en fonction de la localisation :
- Son épaisseur reste constante au niveau du front.
- Elle s’épaissit faiblement au niveau du menton.
- La région sous-nasale est considérablement modifiée.
Modifications des lèvres
- Lèvre supérieure : Augmente de 6,5 mm en longueur et en épaisseur entre la naissance et l’âge adulte. Normalement, elle couvre environ 70 % de la surface vestibulaire de l’incisive supérieure. Le bord incisif supérieur ne doit pas dépasser plus de 3 mm du bord inférieur labial supérieur.
- Lèvre inférieure : S’allonge de 8,2 mm de la naissance à l’âge adulte et son bord rouge s’épaissit d’environ 7 mm. Elle recouvre environ 30 % de la surface restante de l’incisive supérieure. La lèvre inférieure est normalement un peu en retrait par rapport à la lèvre supérieure. Parfois, la lèvre inférieure s’éverse en avant (signe de la Lippe, le sillon labio-mentonnier est accentué, le menton est effacé).
Longueur nasale
La longueur nasale augmente en moyenne de 26,1 mm pour les filles et 27 mm pour les garçons entre la naissance et l’âge adulte. Entre 9 et 15 ans, la pointe nasale augmente en avant du plan facial de 1 mm par an. La croissance nasale se fait en bas et en avant avec un vecteur vertical plus important que le vecteur horizontal.

L’esthétique du profil
Quant à l’étude du profil, selon Hédin, il est l’aspect le plus caractéristique du complexe facial ; en effet, nombreux sont les visages harmonieux de face mais inesthétiques à l’examen du profil. La majorité des déformations dento-faciales réside dans le sens antéro-postérieur sans présenter pour autant des répercussions dans le sens frontal.
Lignes esthétiques

C’est Ricketts, en 1957, qui s’intéresse en premier au profil cutané en tant que moyen d’analyse esthétique. Cette étude des tissus mous est reprise par Steiner, Burstone, Holdaway et Merrifield.
- Ricketts : La ligne Pog (cutané) – pronasal (pointe du nez) est la ligne esthétique. Toute la pyramide basale est prise en compte. La lèvre supérieure doit être en retrait de 1 mm et la lèvre inférieure doit effleurer cette ligne.
- Steiner : La ligne Pog – milieu de la base du nez. Les lèvres supérieure et inférieure doivent effleurer cette ligne.
- Burstone : La ligne Pog – Sn. Cette ligne est plus postérieure que les deux autres, la lèvre supérieure est en avant de 3,5 mm et la lèvre inférieure en retrait de 2,2 mm.
Analyse clinique du profil selon Izard

Cet auteur a établi une méthode d’évaluation du profil sous-nasal grâce à l’utilisation du plan de Francfort cutané et des plans de Simon et Izard (respectivement plan fronto-orbitaire et plan fronto-glabellaire, tous deux perpendiculaires au PHF cutané). Trois profils types sont ainsi décrits :
- Ortho frontal : Le profil sous-nasal est situé entre les deux plans.
- Trans frontal : Le menton et la lèvre supérieure se projettent vers l’avant et jouxtent le plan fronto-glabellaire.
- Cis frontal : Le menton se trouve sur ou en arrière du plan fronto-orbitaire.
L’esthétique de face
Le visage doit être symétrique par rapport au plan sagittal médian qui passe par le milieu du front (nasion), la racine du nez, la base du nez (point sous-nasal), le philtrum, le milieu de la bouche et le milieu du menton. Ce plan sagittal doit être rectiligne. De plus, les lignes ophryaques, bipupillaires, bicommissurales, bitraguiales et bigoniaques doivent être parallèles entre elles et perpendiculaires au plan sagittal médian.

On observe une égalité des étages moyens (ligne ophryaque, point sous-nasal) et inférieurs de la face (point sous-nasal, menton). Cependant, ces règles de normalité peuvent s’accommoder de certaines variations, faibles toutefois, sans pour autant détruire l’harmonie du visage tant au niveau de la stricte symétrie des hémifaces droite et gauche qu’au niveau de l’égalité de la face (Hédin).
Racine du nez
La racine du nez est située à la jonction des orbites, sous la base frontale moyenne ou glabelle. Epker et Fish définissent la distance de la base alaire au point sous-nasal comme le tiers de la distance du point sous-nasal à la pointe du nez.
Mensuration des étages faciaux
La mensuration de hauteur des deux étages nasion – sub-nasion et sub-nasion – menton donne normalement que l’étage supérieur représente 43 % à 45 % et l’étage inférieur 55 % à 57 %. La columelle ou sous-cloison sépare les deux orifices et fait avec le plan de la lèvre inférieure un angle de 90° à 100° (Couly).
Les yeux
Les yeux, par leur taille, leur forme et leur couleur, participent à la beauté du visage. La distance intercanthale externe est de 100 mm et la distance interne de 30 à 35 mm, et la largeur la plus grande de la tête correspond à 5 fois la largeur d’un œil.
La bouche

Pour Olivier, la bouche devrait être en harmonie avec la forme du visage, sa largeur est en rapport avec celle de la face et, selon Léonard de Vinci, la largeur de la bouche est égale à la distance de la fente buccale-menton.
Classification buccale de Ricketts
Ricketts a divisé les bouches en 5 classes, les plus étroites étant pratiquement identiques à la distance internarinaire et les plus larges à la distance interpupillaire. Pour lui, les proportions les plus harmonieuses sont réalisées lorsque les commissures se situent à mi-chemin entre les limites externes des ailes et les plans bipupillaires.
Dessin de la lèvre supérieure
Le dessin de la lèvre supérieure doit, selon Theuveny, dans son graphisme, suivre le mouvement général des sourcils.
Considérations culturelles sur l’esthétique
Camper pensait que “ce que nous qualifions de beau dans la forme des hommes, dépend uniquement d’une convenance mutuelle et d’un consentement établi sur l’autorité d’un petit nombre de personnes”. Autrement dit, notre sentiment du beau est une affaire d’éducation où les critères de sélection semblent être fondés sur des images préétablies propres à chaque culture.
Les différentes tentatives de codification de l’optimum de l’esthétique se fondent, dans la majorité des cas, sur des populations essentiellement féminines ainsi que sur les adultes. Le visage d’un individu, homme ou femme, de la naissance à l’âge adulte, tout en restant harmonieux, subit de sérieuses modifications, d’où la nécessité de pondérer la notion d’esthétique par des variations tenant au sexe et à la croissance.
Critères d’harmonie (Orthodontie)
La prévention des caries repose sur une hygiène bucco-dentaire rigoureuse et des visites régulières chez le dentiste. La maîtrise des techniques d’anesthésie locale est essentielle pour assurer le confort du patient lors des soins. L’imagerie dentaire, comme la radiographie panoramique, permet un diagnostic précis des pathologies buccales. Les étudiants doivent comprendre l’importance de la stérilisation pour prévenir les infections croisées en cabinet. La restauration dentaire, comme les composites ou les couronnes, exige une précision technique et un sens esthétique. Les praticiens doivent rester informés des avancées en implantologie pour proposer des solutions modernes aux patients. Une communication claire avec le patient renforce sa confiance et favorise l’adhésion au plan de traitement.
Critères d’harmonie (Orthodontie)

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.
Pingback: Généralités sur la prothèse (Prothèse Dentaire) - CoursDentaires.com
Pingback: Classification des édentements partiels (Prothèse Dentaire) - CoursDentaires.com