Classification des édentements partiels / Prothèse Dentaire

Classification des édentements partiels / Prothèse Dentaire

Introduction

Pour clarifier les problèmes qui se posent au cours du traitement des différents types d’édentements partiels, l’utilisation d’une classification est fort utile. C’est la raison pour laquelle de nombreux auteurs ont publié des classifications qui varient aussi bien par leur principe que par leur complexité ; par exemple : Kennedy (1923), Wild (1933), Cummer (1942), Kennedy-Applegate (1960).

Les impératifs à satisfaire pour une classification

Toute classification doit répondre aux impératifs suivants :

1. Être simple.
2. Être acceptée par le maximum de praticiens afin de constituer un élément de diagnostic commun et international.
3. Permettre la visualisation immédiate du cas considéré.
4. L’édentation postérieure constituera toujours l’élément déterminant dans le choix d’une classification.
5. L’absence d’une 3ème molaire, ne devant pas être remplacée, n’intervient jamais dans l’établissement d’une classification.
6. La classification d’un cas à traiter ne doit s’effectuer qu’après le traitement exodontique ou prothétique fixé lorsque l’un de ces derniers s’impose.

Buts de la classification

But d’enseignement

La terminologie commune facilite la compréhension des cas cliniques considérés.

But pratique

Clarifier les problèmes posés par le traitement prothétique des différents types d’édentements partiels.

Les différentes classifications proposées

• Classification de Cummer (1942)
• Classification de Wild (1933-1943)
• Classification de Martin
• Classification de Beckett
• Classification de Costa
• Classification de Kennedy (1923)

Pour Edouard Kennedy, il divisa toutes les édentations partielles possibles en 4 classes :

• Classe I : Édention bilatérale postérieure
• Classe II : Édention unilatérale postérieure
• Classe III : Édention bilatérale intercalée
• Classe IV : Édention encastrée antérieure

Cette classification est basée sur la localisation des segments édentés ; elle est uniquement topographique, elle ne tient pas compte de l’aspect clinique des tissus de support.

La classification de Kennedy-Applegate (1960)

La classification de Kennedy, qui comporte quatre classes, est de loin la plus connue aussi bien en Europe qu’en Amérique. Applegate (1960) a modernisé cette classification originale en lui ajoutant deux classes et un certain nombre de lois qui rendent son application plus rationnelle. C’est une classification basée à la fois sur le support et sur la localisation des segments édentés.

Classification de K-A

Elle comporte 6 classes fondamentales :

1. Classe I : Édention distal bilatéral
2. Classe II : Édention distal unilatéral
3. Classe III : Édention encastré bilatéral (avec présence des 2 canines)
4. Classe IV : Édention encastré antérieur et qui franchit la ligne médiane
5. Classe V : Édention encastré bilatéral avec perte d’au moins une canine
6. Classe VI : Édention encastré unilatéral

Les modifications

Tout segment édenté encastré qui s’ajoute à celui qui détermine la classe constitue une modification. Ces modifications sont identifiées par un numéro qui correspond au nombre de segments édentés additionnels et non au nombre de dents absentes.

Exemple :

• Classe I mod 1
• Classe II mod 1

Lois qui régissent la classification de K-A

1. On doit tenir compte des extractions requises puisque toute extraction ultérieure pourrait altérer la classification.
2. C’est toujours le segment postérieur qui détermine la classe.
3. Le nombre de modifications est déterminé par le nombre de segments édentés et non par l’importance du nombre des dents manquantes.
4. La classe IV ne peut se concevoir avec des modifications.
5. L’absence d’une 3ème molaire n’est pas considérée dans la classification puisque on ne la remplace jamais.
6. Si la 3ème molaire est présente, et qu’on s’en sert comme dent support, il faut la considérer dans la classification.

Classes de Kennedy-Applegate

Classe I de K-A

Édention distal bilatéral.

Classe II de K-A

Édention distal unilatéral.

Classe III de K-A

Édention encastré bilatéral (avec présence des 2 canines).

Classe IV de K-A

Édention encastré antérieur et qui franchit la ligne médiane.

Classe V de K-A

Édention encastré bilatéral avec perte d’au moins une canine.

Classe VI de K-A

Édention encastré unilatéral.

Classification des édentements partiels / Prothèse Dentaire

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